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Mais oui, amis de la continuité conceptuelle, un rebondissement sur le trampoline Frank Zappa aura lieu le vendredi 8 avril 2011, dès 18h30. Conférence, concert, exposition. Ce sera à Saint-Brieuc à La Citrouille, nouvelle et audacieuse scène costarmoricaine. Certes, il faut être breton ... ou voyageur. Pléonasme, n'est-ce pas ? A très tout de suite, Guy Darol
Soundtrax de Fred Pallem est une collection de vignettes sonores sentimentales. Vignettes qui renvoient au cinéma des amourettes bleu ciel et des rixes sans risque. Quant au son, il est l'écho de mes émois filmiques. Deux toiles me restent en mémoire et le mot mémoire est faiblard. Les Aventuriers de Robert Enrico et Un Singe en hiver de Henri Verneuil. Deux écrans implantés à vie. Pour mieux vivre ? On voudrait le croire. Deux émotions accompagnées car dans ce genre d'affaire l'accompagnement est premier. Un ami, une amie, un cousin, une cousine, un frère, une soeur. Pour ma part, c'était Le père. Notez la majuscule au déterminant. le père était invariable en divertissement. Chaque dimanche se lisait dans France Soir, le journal à l'odeur de fête. Une odeur puissante de départ. Le père y déchiffrait les chevaux gagnant du PMU et le beau film qu'il fallait voir. En ce temps, celui des années 1960, le film avait pour vocation d'être beau, toujours beau.
C'est un temps où Walt Disney est accessoire. Le père ne se soucie guère de mon imaginaire. Il le confectionne selon son gré. Sans se soucier de la portée des images et de l'onde sonore. Nous allons où ses goûts le mènent.
Soundtrax de Fred Pallem est un film pour les oreilles, principalement une Sonate de Vinteuil pavée de madeleines. On y entend François de Roubaix, Michel Magne, Vladimir Cosma mais ce ne sont pas exactement François de Roubaix, Michel Magne, Vladimir Cosma. C'est autre chose puisé dans l'émotion, dans le souvenir. Comme une anamorphose, une transmutation, du transréel.
Car Soundtrax de Fred Pallem transporte. Mais alors ce disque ne parlerait qu'aux vieux cons ? Je n'ai pas dit qu'il était une translation de François de Roubaix, de Michel Magne, de Vladimir Cosma ; une symétrie sonore des salles que je fréquentais : le Dejazet, le Lux-Bastille, le Saint-Paul.Soundtraxest une évocation. C'est la construction transréelle d'un film à naître, une BO dont les images sont dans la tête, une tête d'enfant. Guy Darol