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LIVRES DE GUY DAROL

  • CONFERENCE MUSICALE SUR ZAPPA A MORLAIX

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  • MA BIOGRAPHIE DE FRANK ZAPPA

    zappa

    EN LIBRAIRIE LE 27 OCTOBRE 2016

    RENCONTRE-SIGNATURE LE VENDREDI 4 NOVEMBRE, 18H

    A LA LIBRAIRIE DIALOGUES DE BREST

    RUE DE SIAM

    02 98 44 88 68

  • GUERRIER SANS POUDRE DANS LA PRESSE

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    Editions Maurice Nadeau, 2014

     

     

    Darol nous fait comprendre du dedans le grand Dehors de Mai 68. Cet événement historique, actuel et éternel, tant frelaté est ici relaté avec la force d'un mouvement qui ne dira jamais son dernier mot.

     

    Didier Bazy, La Cause Littéraire Coup de coeur 2014 

     

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    Il y eut un temps lointain où les jeunes gens proclamaient : « La poésie sera toujours armée. Le jour où elle sera réduite au silence, la société aura gagné. » C’était au début des années 1970. Les rues parisiennes bruissaient du vrombissement des Renault 16 et de la clameur des jolies filles aux doigts bagousés et qui sentaient le patchouli. L’écrivain Guy Darol en fut. Il raconte ses aventures sans l’ombre d’une dérision.

     

    Arnaud Gonzague, Le Nouvel Observateur

     

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    Guy Darol donne avec Guerrier sans poudre la version lyrique de ce qu’il vécut lorsque, tout jeune, il s’est ouvert à la poésie la plus troublante. Sur ces années d’intensité, un témoignage précieux comme une geste.

     

    Éric Dussert, Le Matricule des Anges

     

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    Guy Darol est un pur produit de la culture underground des années 70. Celle qui, née des utopies soixante-huitardes, du rêve naïf, commun à Rimbaud et à Guy Debord, de changer le monde, se perpétue, des décennies après, grâce à des  écrivains tels que lui. En d’autres termes, Guy Darol est un poète, dans le sens le plus noble du terme. Et un pur. A l’inverse de nombre de ses contemporains qui, oubliant les engouements de leur jeunesse, ont jugé plus réaliste (et plus rentable) d’intégrer la société qu’ils vilipendaient, et, si possible, d’y occuper des fonctions lucratives, il persiste et signe.

     

    Jacques Aboucaya, Le Salon Littéraire

     

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    Si l'Éducation nationale remplissait son office, elle mettrait ce Guerrier sans poudre au programme de Première avec obligation pour tous les lycéens de France de lire ce Requiem pour des poètes, qui ne seront jamais au programme, afin que chaque adolescent arpente, avant de fuir dans des paradis d'artifice, l'espace volontairement laissé à l'Underground par le Capital avant l'opération de recyclage général.

     

    Sarah Vajda, Le Salon Littéraire

     

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    Ce livre de souvenirs est comme une prophétie véritablement inspirée.

     

    Olivier Barrot, Un livre, Un jour, France 3

     

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    SITE DES EDITIONS MAURICE NADEAU

     

     

     

  • OUTSIDERS DANS LA PRESSE

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    Le Castor Astral, collection "Castor Music", 2014

     

     

    La littérature rock est saturée depuis des années par les sempiternelles mêmes têtes de gondoles, à croire que soixante ans d’histoire se résumeraient aux seuls dix noms qui encombrent les étalages. On accueille donc avec soulagement et excitation ce gros livre où les Beatles, Stones, Led Zep ou Hendrix n’apparaissent qu’à la marge pour laisser place à ceux auxquels ils ont fait de l’ombre. Une plongée réjouissante et érudite dans les zones cachées de l’histoire du rock.” 

    Christophe Conte, Les Inrocks

     

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    Alors que la littérature rock se complaît de plus en plus à nous rabâcher les mérites des groupes les plus populaires, l'ex-plume de Libération ose enfin jeter un pavé dans la mare pour y nager à contre courant, direction la marge. Ce livre passionnant et d’une précision rare retrace tous ces instants de vie pour le moins acrobatiques. Le travail fourni est impressionnant.” 

    Sam Nolin, Gonzaï

     

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    Guy Darol réussit haut la main son pari un peu dingue d’écrire plus de 400 pages sur ces « héros de la malchance et du malentendu », petit peuple oublié de la musique à qui, seul, il rend ainsi un chouette hommage.” 

    Agnès Léglise, Rock & Folk

     

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    C’est en cherchant à cerner la galaxie Zappa que Guy Darol s’est aperçu qu’une ultime enquête restait à mener au royaume du rock : ses laissés-pour-compte. Il s’est lancé dans cette impressionnante croisade pour un résultat qui laisse pantois.” 

    Jean-Pierre Simard, Rolling Stone

     

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    Dans un style vif et lyrique, Guy Darol nous familiarise avec ces cœurs brûlés, de la chanteuse folk Karen Dalton, dévorée par les drogues et le sida, au guitariste Bobby Beausoleil dont le nom est aussi beau que sa vie fut tragique puisqu’il s’associa au tueur fou Charles Manson. Un hommage sentimental aux illustres disparus. 

    Stéphane Koechlin, À Nous Paris 

     

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    Hommage à ces musiciens qui n’ont pas connu la gloire qu’ils méritaient à travers près d’une centaine de biographies concises mais passionnantes.” 

    Roseline Artal, Plugged

     

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    Les outsiders du binaire vu par un poète, romancier et critique musical. Le meilleur essai jamais écrit en français sur le rock ?” 

    Joël Raffier, JunkPage

     

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    80 musiciens géniaux et fous qui n’ont jamais connu la gloire mais qui passeront peut-être à la  postérité, 80 têtes brûlées qui  sont à l’origine des grandes orientations musicales qui ont déterminé l’histoire officielle du rock.” 

    Élisabeth Tchoungui, France Culture

     

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    Psychédélisme, punk rock, rock progressif, soul music, noise, musiques cinématiques et minimalistes, gothic ou techno, rien qui échappe à ce boulimique de la contre-culture. Il en connaît les arcanes, les nuances et les héros – souvent anti-héros, du reste, tant leurs parcours erratiques peuvent se révéler pitoyables. Un livre de référence enrichi de précieuses annexes pour les amateurs. Pour les profanes, une plongée dans un univers impitoyable. Et une mine de découvertes.

    Jacques Aboucaya, Le Salon Littéraire

     

    *Si les 80 trompe-la-mort sont à recommander à des degrés divers, la prose de Darol leur assure une postérité toujours justifiée au son de genres (folk, rock, fluxus, free music, punk, no wave, performance, actionnisme…) aussi différents qu'eux.

    Guillaume Belhomme, Le Son du Grisli

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    Non, le rock n’est pas fait que de stars lumineuses traversant les décennies en rencontrant un succès constant. Il y a eu aussi de nombreux outsiders et le remarquable ouvrage de Guy Darol vient nous le rappeler.

    Raymond Sérini, Nouvelle Vague

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    Darol est un conteur, il a sa petite musique à lui et son livre mérite d’être découvert d’une traite ou en picorant façon boîte de chocolat. Et pas seulement par les mélomanes.

    Jean-Marc Grosdemouge, Lylo

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    Ces portraits n’ont rien d’anecdotiques. Ils montrent à quel point les avant-gardes artistiques sont en connivence. Il y a bien longtemps que le rock a gagné ses lettres de noblesse. Les connaisseurs le savent. Peu d’ouvrages cependant rendent un tel hommage à ceux qui restent à la lisière, au-delà de cette frontière dessinée par le projecteur.

    Olivier Bailly, L’École des Lettres

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    80 portraits de loosers magnifiques extrêmement bien écrits.

    Coup de cœur d’Adrien Toffolet, Le Mouv’

  • GUERRIER SANS POUDRE ET OUTSIDERS / CALENDRIER

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    Mardi 24 juin

    Diffusion de l'émission "Un Livre, Un Jour" (France 3) autour de Guerrier sans poudre (Editions Maurice Nadeau) à 17h20.

    Site Un Livre, Un Jour

     

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    Samedi 7 juin

    Présentation de Guerrier sans poudre et Outsiders/80 francs-tireurs du rock et de ses environs (Le Castor Astral éditeur, collection Castor Music) dans le cadre des Rencontres Musique et Littérature animées par Bernadette Bourvon au Festival Art Rock de Saint-Brieuc, dès 16h.

    Cet événement aura lieu à la Maison de l'Agglomération, rue de la Gare.

    Site Art Rock

     

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    Samedi 21 juin

    Rencontre et signature à la Librairie Dialogues (Morlaix).

    9, rue Aiguillon à Morlaix

    Tel : 02 98 15 10 60

    Site de la librairie Dialogues

     

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    Jeudi 26 juin (19h)

    Rencontre et signature à la Librairie L'Arbre à Lettres (Paris).

    2, rue Edouard-Quenu 75005

    Tel : 01 43 31 74 08

    Site de la librairie L'Arbre à Lettres

     

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    Samedi 28 juin

    Rencontre et signature à la Librairie Gwalarn

    15 rue des Chapeliers à Lannion

    Tel : 02 96 37 40 53

    Site de la librairie Gwalarn

     

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  • GUERRIER SANS POUDRE AUX EDITIONS MAURICE NADEAU

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    EN LIBRAIRIE LE 19 JUIN

    EDITIONS MAURICE NADEAU

     

     

    Dans le Paris des années 1970, Axel se souvient des promesses de Mai 68 et de ce slogan : Ce n’est qu’un début, continuons le combat. Il veut inventer de nouveaux outils pour réaliser le rêve d’une société sans classes en emboîtant le pas de guides inattendus. Suivant des phares qui ont pour nom Antonin Artaud, William Burroughs, Jean-Pierre Duprey et Pierre Guyotat, il est convaincu que la littérature est une charge d’explosifs susceptible de soulever des émeutes. La rencontre d’Échidna, une étudiante à la fac de Vincennes, apporte à ce programme une nuance lyrique. Le désir de révolution est-il soluble dans l’amour, au risque de tout perdre ? Dans ce roman d’initiation, où la quête d’un autre monde ressemble à une dérive, le véritable enjeu est d’apprendre à vivre avant que ne se referme le piège du no future. GUERRIER SANS POUDRE jette un regard rétrospectif sur le temps de la subversion où les mots que l’on s’échangeait, dans les cafés, le long des rues, incendiaient le réel avec la puissance d’un lance-flammes. C’est aussi la bande son d’une époque qui agitait les corps sur des rythmes hypnotiques.

     

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    EGALEMENT EN LIBRAIRIE, LE 19 JUIN

    OUTSIDERS/80 FRANCS-TIREURS DU ROCK ET DE SES ENVIRONS

    LE CASTOR ASTRAL

    COLLECTION "CASTOR MUSIC"

     

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    Les Outsiderssont Hasil Adkins, Willie “Loco” Alexander, Daevid Allen, GG Allin, David Arvedon, Ed Askew, Kevin Ayers, Syd Barrett, Beau, Bobby Beausoleil, BJ Snowden, Sean Bonniwell, George Brigman, Arthur Brown, Tim Buckley, Randy Burns, Joseph Byrd, Eddie Callahan, Captain Beefheart, Eugene Chadbourne, Roger Chapman, Alex Chilton, Vincent Crane, Debris, Karen Dalton, Roky Erickson, Merrell Fankhauser, Mick Farren, Luke Faust, Bill Fay, Simon Finn, Kim Fowley, Jackson C. Franck, The Godz, Nick Gravenites, Peter Grundzien, GTO’s, Bruce Haack, Bruce Hampton, Dan Hicks, Gary Higgins, Kenneth Higney, D.R. Hooker, Michael Hurley, Bobby Jameson, Jandek, Wizz Jones, Bruce Joyner, Alain Kan, The Legendary Stardust Cowboy, Jackie Leven, Lord Sutch, Albert Marcoeur, Joe Meek, Moondog, Harvey Matusow, Big Boy Pete, The Monks, R. Stevie Moore, Napoleon XIV, John Jacob Niles, Richard Pinhas, Ramon Pipin, Tom Rapp, The Residents, Stan Ridgway, Ed Sanders, Sky Saxon, The Shaggs, Skip Spence, Peter Stampfel, Vivian Stanshall, Shooby Taylor, Jan Terri, Tiny Tim, Dan Treacy, Bobb Trimble, Wild Man Fischer, Roger Wootton, Ya Ho Wha 13.

     

    CONTACT LE CASTOR ASTRAL EDITEUR

     

    Guy Darol évoquera ces deux ouvrages au FESTIVAL ART ROCK, le samedi 7 juin, à 16h,  dans le cadre des Rencontres Musique et Littérature animées par Bernadette Bourvon.

     

    FESTIVAL ART ROCK

  • OUTSIDERS | 80 FRANCS-TIREURS DU ROCK ET DE SES ENVIRONS

     

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    EN LIBRAIRIE LE 19 JUIN

    Le Castor Astral éditeur, collection Castor Music

     

     

    Les Outsiders sont Hasil Adkins, Willie “Loco” Alexander, Daevid Allen, GG Allin, David Arvedon, Ed Askew, Kevin Ayers, Syd Barrett, Beau, Bobby Beausoleil, BJ Snowden, Sean Bonniwell, George Brigman, Arthur Brown, Tim Buckley, Randy Burns, Joseph Byrd, Eddie Callahan, Captain Beefheart, Eugene Chadbourne, Roger Chapman, Alex Chilton, Vincent Crane, Debris, Karen Dalton, Roky Erickson, Merrell Fankhauser, Mick Farren, Luke Faust, Bill Fay, Simon Finn, Kim Fowley, Jackson C. Franck, The Godz, Nick Gravenites, Peter Grundzien, GTO’s, Bruce Haack, Bruce Hampton, Dan Hicks, Gary Higgins, Kenneth Higney, D.R. Hooker, Michael Hurley, Bobby Jameson, Jandek, Wizz Jones, Bruce Joyner, Alain Kan, The Legendary Stardust Cowboy, Jackie Leven, Screaming Lord Sutch, Albert Marcoeur, Joe Meek, Moondog, Harvey Matusow, Big Boy Pete, The Monks, R. Stevie Moore, Napoleon XIV, John Jacob Niles, Richard Pinhas, Ramon Pipin, Tom Rapp, The Residents, Stan Ridgway, Ed Sanders, Sky Saxon, The Shaggs, Skip Spence, Peter Stampfel, Vivian Stanshall, Shooby Taylor, Jan Terri, Tiny Tim, Dan Treacy, Bobb Trimble, Wild Man Fischer, Roger Wootton, Ya Ho Wha 13.

     

    Punk, psychédélisme, folk-rock, surf music, musique minimaliste, air guitar, death metal, gothic, noise, rock progressif, girl group sont des mots qui désignent la plupart des subcultures apparues dans la deuxième moitié du xxe siècle. Ils sont entrés dans le vocabulaire pour qualifier un style musical, une pratique ludique, une attitude et parfois une philosophie. Cette terminologie demeure vivante et les médias (presse, radio, télévision, internet) y recourent volontiers pour définir certaines tendances lorsqu’elles évoquent l’antifolk ou le mouvement néo-psychédélique. Ce langage devenu familier est profondément enraciné dans l’histoire d’une révolution contre-culturelle amorcée dans les années 1960.

    Les 80 portraits (de Hasil Adkins aux Shaggs, en passant par Tim Buckley, Captain Beefheart, Karen Dalton ou encore Sky Saxon) réunis dans cet ouvrage sont autant de figures souvent secrètes, ou qui n’ont jamais véritablement émergées, servant à retrouver l’origine d’un vocabulaire devenu banal. Car voici les pionniers occultes de genres musicaux désormais intégrés à notre connaissance de la country, du folk, de la soul et du rock.

    Certains de ces outsiders avaient brillé, et leurs noms se sont ternis au fil du temps ; d’autres ne sont jamais parvenus à conquérir un public car ils manquaient de potentiel commercial ou se souciaient de créer leur musique en se moquant des formats et des règles. Tous sont à l’origine des grandes orientations musicales qui ont déterminé l’histoire officielle de la culture pop-rock.

    Ce livre est un recueil d’histoires où la malchance, la folie, la violence et la drogue nous replongent dans le souvenir des révoltes et des illusions lyriques qui ont marqué le siècle passé. On y entend des coups de feu, des cris et des marmonnements psychotiques. Ce sont des pages où la colère, l’errance et l’hallucination rappellent des silhouettes parfois redoutables : serial killers, gourous, prophètes ésotériques …  

     

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    LE CASTOR ASTRAL EDITEUR

     

     

  • MICHEL CHAMPENDAL QUESTIONNE GUY DAROL

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    En mars 2005 paraissait dans un numéro hors-série du magazine Ecrire & Editer cet entretien emmené par Michel Champendal, camaro de très longue date. Libraire, revuiste, journaliste, animateur d’ateliers d’écriture et éditeur, Michel Champendal est l’auteur d’un bref ouvrage au titre bien évocateur : A Guy Darol, en souvenir du futur. Ce recueil de mélanges témoigne d’un vif enthousiasme  pour mes livres biocritiques.


    MC : Novembre 2003 – mars 2005 : un laps de temps de près d’un an et demi s’est passé depuis votre entretien avec Ecrire & Editer. Que s’est-il passé de marquant dans votre vie d’écrivain pendant tous ces mois évoqués ? Qu’avez-vous pratiqué ?

    GD : La parution, en 2003, de Frank Zappa ou l’Amérique en déshabillé (éditions Le Castor Astral) marque la fin d’un cycle. Mes relations avec le compositeur sont anciennes. J’ai raconté les commencements dans La Parade de l’Homme-Wazoo (Le Castor Astral, 1996). Je ne savais pas alors que Zappa serait un moteur déterminant dans ma réflexion sur la mixité des pratiques signifiantes. Zappa est en effet la clé qui ouvre toutes les portes. On ne peut véritablement entrer dans son œuvre si l’on isole l’espace musical de l’art, du littéraire, du philosophique et du politique. Ce troisième et dernier volume est celui de la combinaison de tous les savoirs, de toutes les intuitions. Il est aussi l’occasion de rappeler que l’œuvre monumentale du compositeur californien est une charge contre l’ignorance. Il me plaît au fond que cet homme dérange et qu’il suscite à la seule évocation de son nom la sympathie ou le dégoût. La sortie de ce livre coïncidait avec le souvenir de sa disparition dix ans plus tôt. Je fus alors souvent contacté pour tenir le crachoir. Et je ne me suis guère privé de l’occasion pour amplifier le point de vue de Zappa contre la militarisation du monde, le glissement des pratiques musicales vers les replis boursiers de l’industrie phonographique. En ces temps où le religieusement correct condamne à mort*, la voix de Zappa (dont fit écho celle de Salman Rushdie) est une assise. Le mardi 2 décembre 2003 au Carré Magique de Lannion, je lui rendais hommage en remuant l’auditoire au moyen d’une rhétorique qui insistait moins sur la virtuosité du guitariste que sur sa clairvoyance dans un domaine qui est celui du retour du Dieu guerrier.


    Est-ce que votre activité de journaliste dans des gazettes musicales constitue pour vous matière à construire une œuvre (les articles publiés) au même titre que vos romans, vos nouvelles, vos poèmes ou vos essais ?


    Le journalisme qui fut ma première école (celle de l’Agenc e France Presse où j’ai exercé dans les années 1970) est une passion. Ce fut, je crois, mon université avec celle de la rue et des chemins creux. J’y ai rencontré des personnalités qui frémissaient de mieux connaître la réalité : la réalité du terrain, celle que la Sorbonne était bien incapable de m’enseigner. J’ai ainsi rejoint le quotidien Libération avec un entrain rapidement modéré. L’esbroufe, l’appétit de régner étant incompatibles, selon moi, avec la condition de celui qui observe et témoigne. Il fallait alors se battre pour faire passer l’idée que l’important n’est pas dans le stuc mais dessous. J’ai toujours éprouvé de l’estime pour les seconds couteaux, les misfits et ce journal l’a très bien compris qui me fit jouer un rôle de figurant. Je fus longtemps préposé à l’underground ce qui finit par me coûter ma place lorsque Daniel Rondeau, prenant les rênes des pages Livres, décida que l’underground était over.  Après un long séjour au Magazine Littéraire qu’emmenait anarchistement (ceci sous mon calame est un compliment) l’illuminé buveur-fumeur-moqueur Jean-Jacques Brochier, j’ai décidé de dire stop à toute activité au sein de la Presse cannibale. Je renonçai aux colonnes (disons Vendôme) qui donnent la préférence au besoin d’exister plutôt qu’à l’urgence d’être. Déception car je croyais (mais sans doute avec la foi du Facteur Cheval) en l’absolue liberté d’écrire soudée, dans ma tête, à l’exemple d’Albert Camus. Je découvrais qu’il fallait d’abord étre-des-leurs avant de pouvoir, comme on dit, s’exprimer. Etre-des-leurs, c’est-à-dire dans le ton, dans le move. Trendy. Point de singularités. Dur pour un canard podagre. Etais-je grillé ? En partie, mais pas sur tout le corps.  Ceux qui se doutaient (ayant lu les ouvrages de Greil Marcus) que le journalisme peut être une situation où l’actualité croise le fer avec la culture, ceux-là ont observé ma manière, peu orthodoxe cela va sans dire. Et c’est ainsi que j’ai repris du service, menant bataille en faveur de l’alternatif, de l’inconsensuel, du no commercial potential dans des mensuels spécialisés (Recording, Muziq) que mes chroniques déspécialisent. Enfin, je fais de mon mieux… Parce que oui, dear Michel Champendal, le journalisme n’est pas séparé de la littérature. Il la fomente. Il la nourrit. Ceux qui comprennent Patrice Delbourg, Antoine Blondin, Henri Calet, René Fallet (courez dare-dare acheter ses Chroniques littéraires du Canard enchaîné éditées par Les Belles Lettres),  Alexandre Vialatte, apprécieront.


    Vous écrivez et publiez depuis une trentaine d’années : au début de votre activité d’écrivain, vous étiez un jeune homme, vous avez dirigé la revue Dérive, une revue de recherche littéraire. Est-ce la démarche que vous recommanderiez à une jeune ou un jeune écrivain aujourd’hui pour commencer à écrire ?

    Incontestablement. J’imagine cependant que la mise en œuvre de nos jours d’un projet papier (avec les problèmes de diffusion que cela implique) doit être un sévère casse-tête. La revue est un espace de confrontations. Un échangisme de la pensée où l’enthousiasme, l’indignation, la curiosité cherchent à atteindre le plus haut niveau. Il est important de se confronter, de frotter sa pratique aux exigences de l’autre. Comment avancer, sinon ? Seul ? Dans un vis-à-vis avec le miroir ? Soyons sérieux, les dynamiques de la pensée et de l’art ont toujours résulté de la méthode groupusculaire. Des Hydropathes aux Situationnistes, l’épopée subversive des pratiques signifiantes est marquée par la bande, la jam, le posse ou le crew. Que cela donne lieu à des fanzines, des webzines ou des blogs, l’aventure des formes est une affaire de camaraderie. Alors si tu te sens l’envie de déplacer une cloison, un mur, d’ébrécher une convention, de mettre en pièces un tabou, compose l’espace de ton insurrection. La toute dernière (et première) urgence est de mettre fin à l’isolement pour que la littérature puisse de nouveau donner du coude et frapper du poing.

    Les conditions de publication des œuvres pour un écrivain sont-elles plus difficiles ou plus faciles en 2005 que du temps de vos débuts, savoir le commencement des années 1970 ?


    Je suis de l’espèce qui, dans les années 1970, méprisait l’édition marchande. Il ne me venait pas à l’idée (sauf à capituler) d’adresser un texte au triptyque Gallimard-Grasset-Seuil. Je me serais déshonoré. Parce que je n’étais pas dupe du mic-mac, des combinaisons aristocratiques, des jeux de pouvoir comme l’on disait alors. Je ne suis pas sûr qu’en 2005 cette éthique soit compréhensible. De toute façon, la difficulté pour un jeune écrivain aujourd’hui c’est de faire connaître son travail. Jamais l’entre soi tyle="color: #000000;">, les petits arrangements, l’aide sous condition d’aide n’avaient atteint ce sommet mafieux. L’écrivain doit avant tout adopter le ton de l’époque, autrement dit la musique du jackpot. Pouah ! Aujourd’hui égale sincérité feinte, exposition du faux à forte odeur écologique, présentation de la surface au détriment du fond. Mais est-ce ta tasse de thé ?

    On a coutume de dire que les parcours des auteurs et des écrivains ressortissent de la vie d’artiste et que les débordements narcissiques y sont monnaie courante. Partagez-vous cette opinion ? Ou bien, au contraire, pensez-vous que l’on puisse être un bon écrivain sans plonger sa vie dans un romantisme échevelé qui puisse constituer un enfer pour les proches ?


    J’affirme que la littérature est une affaire de vision. On ne peut écrire sans poser sur le monde un regard qui le conteste. On ne peut employer la plupart de son temps sans être convaincu qu’il y a quelque chose à ajouter, une parade, un dernier mot. Il est inutile de s’engager sur cette voie si l’on ne possède la certitude de pouvoir briser une ligne droite. Cela ne signifie pas que l’on pulvérisera les burnes de son entourage, que l’on mettra à plat ses amitiés et ses amours, qu’il faudra tout détruire pourvu que l’on ait raison. La littérature n’est pas un saccage. On peut fonctionner en harmonie dans son univers affectif tout en grippant la machine qui jette sur le flanc la plupart d’entre nous. Se battre, c’est viser la cible.

    Vous venez hélas de perdre votre coéquipier dans la rédaction d’un dictionnaire commun sur  les vie et œuvre de Frank Zappa. Quelle est la différence notable entre écrire seul et écrire à deux ? A quoi engage le fait d’écrire à deux ? Quels sont les avantages et les inconvénients du travail en duo ?


    La mort de Dominique Jeunot au moment où nous envisagions d’améliorer notre Zappa de Z à A relève de l’immonde qui justifie l’insubordination. Dominique Jeunot était un savant foutraque et désordonné. Ce n’était pas tous les jours faciles de travailler en duo. Il fallait, en somme, répéter. Avec ce que le mot répétition implique en fécondité de réussite et d’échec. Nous ne cherchions pas, en concevant ce dictionnaire, à unifier le ton. Chacun s’y trouve et l’on retrouve, me semble-t-il, nos approches particulières de l’œuvre. Ce qui me reste à l’esprit, c’est le pléthorique enthousiasme. Ce livre nous l’avons écrit alors que Dominique habitait Paris et que je vivais en Bretagne. Imaginez : affluence de mails, de courriers terrestres, d’appels téléphoniques. La distance nous rapprochait. Elle a favorisé l’échange. C’est un paradoxe intéressant.

    Vous continuez d’habiter en Bretagne, près de Morlaix, en Finistère. Avant l’apparition du Net dans nos vies, c’est-à-dire au début des années 1990, il semblait patent qu’il n’était bon bec que de Paris pour un écrivain, qu’il valait mieux habiter la capitale française pour pouvoir figurer dans les catalogues d’éditeurs résidant si possible rive gauche. Cet état de fait est désormais périmé. En quoi l’internet a-t-il dopé vos rapports avec les éditeurs de livres set de revues, avec les collègues écrivains, avec les critiques et pensez-vous que l’on peut écrire et éditer efficacement si l’on réside en région ? Les éditeurs situés en région bénéficient-ils à vos yeux désormais d’une réputaion égale à celle de leurs confrères parisiens ?


    D’abord, il importe de dire que j’ai fui Paris au sens où Joseph Deteil a quitté ce monde « pour un monde meilleur ». J’ai tourné le dos à Parouart parce que me manquait l’odeur des chemins creux, celle de mon enfance parfumée d’ajoncs. Je n’en pouvais plus des factices attitudes, du semblant que l’amour de la littérature m’a appris à combattre. Et puis, lors de mes incursions (j’ai pratiqué l’effort) dans le beau monde on m’a tant fait humer que je sentais le fumier qu’il paraissait logique que je revienne à mes veaux, vaches, cochons. Peut-on dire pour autant que la Bretagne exhale cela ? Ce serait faire plaisir à une certaine nomenclature qui se pense d’élite. Ce serait lui faire croire qu’elle est le centre du monde nouveau. Elle n’est en fait que le nombril du business, celui des tractations qui n’intéressent pas vraiment le lecteur d’André Hardellet que je suis. Internet, en effet, autorise des rapprochements inattendus, des tutoiements, des alliances rapides. Il est désormais possible d’élever des barricades sans remplir de formulaire. Il n’est plus nécessaire d’itinérer par le cocktail avant de se proposer d’en découdre avec le mensonge. La vérité est immédiate. Elle parle au travers d’un mail. Le Net est une boîte à outils qui se rapproche de l’arsenal. Jusqu’où pourra-t-on s’y époumoner ? Quant à l’édition régionale, elle n’est mirifique que lorsqu’elle broute du terrain à Paris. Or, elle n’est souvent que régionale, autrement dit identitaire et subséquemment ethnoïde. Et ça, pour franchement parler, ça me broute.

    Comment voyez-vous pour vous puis pour les auteurs l’année 2005 qui se présente ? Les concentrations industrielles et financières de l’édition au sein de grands groupes dont le cœur du métier d’origine n’est pas l’édition constituent-elles des périls pour les auteurs et les petits éditeurs ? Ou bien existe-t-il de la place pour un artisanat talentueux dans l’édition  et la grosse cavalerie industrielle servirait-elle alors de locomotive stimulante ? Aurez-vous encore l’opportunité de publier vos textes comme avant ou bien y a-t-il péril en la demeure ?


    J’ai passé l’âge où l’on se soucie de faire vivre ses écrits. Si cela fut, ce n’est plus guère mon obsession. J’ai la chance qu’un éditeur, Le Castor Astral, se soit porté garant dès le début de mes exercices littéraires. Il m’est fidèle et cela mérite d’être signalé. Il est certain, par ailleurs, que la solidité de ma frêle entreprise repose entièrement sur l’existence de ce Castor sans cesse bâtissant. Je voudrais somme toute que Jean-Yves Reuzeau, Marc Torralba et Bénédicte Perot soient immortels. Il est facile de comprendre, en effet, que leur disparition ne sera pas remplacée. Car je dois vous dire, Michel Champendal, que la vie littéraire (ou ce qui la parodie) telle qu’elle s’ébroue aujourd’hui m’inquiète. Ces deux mots me semblent en effet artificiellement unis. Pire : ils sont vides de sens. Vie (mais quelle vie ?) et littéraire (où ça ?) me paraissent associés pour le pire. Mais ne soyons pas trop tristes. J’ai foi dans les logiques rebelles, la force de vie justement et l’amour de l’art. Je me dis que ça va chier, que le schproum est en marche, que la jeunesse va nous remettre tout ça d’aplomb. Qu’elle balaie l’imposteur, qu’elle fasse fuir les fainéants de l’exigence, qu’elle relève la littérature vers ces cimes où l’air est bon ! Ecrire c’est vivre, non ?


    (*) Pour avoir mis en scène une pièce (Behzti) évoquant un viol dans un temple Gurdwara, la dramaturge d’origine britannique Gurpreet Kaur Bhatti est condamnée à mort par des groupes extrémistes de la communauté sikhe. Mauvais souvenir, pas vrai ?