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captain beefheart

  • OUTSIDERS | 80 FRANCS-TIREURS DU ROCK ET DE SES ENVIRONS

     

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    EN LIBRAIRIE LE 19 JUIN

    Le Castor Astral éditeur, collection Castor Music

     

     

    Les Outsiders sont Hasil Adkins, Willie “Loco” Alexander, Daevid Allen, GG Allin, David Arvedon, Ed Askew, Kevin Ayers, Syd Barrett, Beau, Bobby Beausoleil, BJ Snowden, Sean Bonniwell, George Brigman, Arthur Brown, Tim Buckley, Randy Burns, Joseph Byrd, Eddie Callahan, Captain Beefheart, Eugene Chadbourne, Roger Chapman, Alex Chilton, Vincent Crane, Debris, Karen Dalton, Roky Erickson, Merrell Fankhauser, Mick Farren, Luke Faust, Bill Fay, Simon Finn, Kim Fowley, Jackson C. Franck, The Godz, Nick Gravenites, Peter Grundzien, GTO’s, Bruce Haack, Bruce Hampton, Dan Hicks, Gary Higgins, Kenneth Higney, D.R. Hooker, Michael Hurley, Bobby Jameson, Jandek, Wizz Jones, Bruce Joyner, Alain Kan, The Legendary Stardust Cowboy, Jackie Leven, Screaming Lord Sutch, Albert Marcoeur, Joe Meek, Moondog, Harvey Matusow, Big Boy Pete, The Monks, R. Stevie Moore, Napoleon XIV, John Jacob Niles, Richard Pinhas, Ramon Pipin, Tom Rapp, The Residents, Stan Ridgway, Ed Sanders, Sky Saxon, The Shaggs, Skip Spence, Peter Stampfel, Vivian Stanshall, Shooby Taylor, Jan Terri, Tiny Tim, Dan Treacy, Bobb Trimble, Wild Man Fischer, Roger Wootton, Ya Ho Wha 13.

     

    Punk, psychédélisme, folk-rock, surf music, musique minimaliste, air guitar, death metal, gothic, noise, rock progressif, girl group sont des mots qui désignent la plupart des subcultures apparues dans la deuxième moitié du xxe siècle. Ils sont entrés dans le vocabulaire pour qualifier un style musical, une pratique ludique, une attitude et parfois une philosophie. Cette terminologie demeure vivante et les médias (presse, radio, télévision, internet) y recourent volontiers pour définir certaines tendances lorsqu’elles évoquent l’antifolk ou le mouvement néo-psychédélique. Ce langage devenu familier est profondément enraciné dans l’histoire d’une révolution contre-culturelle amorcée dans les années 1960.

    Les 80 portraits (de Hasil Adkins aux Shaggs, en passant par Tim Buckley, Captain Beefheart, Karen Dalton ou encore Sky Saxon) réunis dans cet ouvrage sont autant de figures souvent secrètes, ou qui n’ont jamais véritablement émergées, servant à retrouver l’origine d’un vocabulaire devenu banal. Car voici les pionniers occultes de genres musicaux désormais intégrés à notre connaissance de la country, du folk, de la soul et du rock.

    Certains de ces outsiders avaient brillé, et leurs noms se sont ternis au fil du temps ; d’autres ne sont jamais parvenus à conquérir un public car ils manquaient de potentiel commercial ou se souciaient de créer leur musique en se moquant des formats et des règles. Tous sont à l’origine des grandes orientations musicales qui ont déterminé l’histoire officielle de la culture pop-rock.

    Ce livre est un recueil d’histoires où la malchance, la folie, la violence et la drogue nous replongent dans le souvenir des révoltes et des illusions lyriques qui ont marqué le siècle passé. On y entend des coups de feu, des cris et des marmonnements psychotiques. Ce sont des pages où la colère, l’errance et l’hallucination rappellent des silhouettes parfois redoutables : serial killers, gourous, prophètes ésotériques …  

     

    CONTACT PRESSE

    LE CASTOR ASTRAL EDITEUR

     

     

  • LIRE LA MUSIQUE 14

    Entre 2009 et 2012, Lire la musique, ma chronique (transverse) fut publiée dansLe Magazine des Livres aujourd'hui disparu. En voici le feuilleton complet.


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    SI DICK ANNEGARN EST UNE TRUITE, CAPTAIN BEEFHEART S’APPELLE LEIBNIZ

     

    Pour qui s’est laissé envoûter au début des années 1970 par les volutes chantées de Dick Annegarn, rondes de mots habilement assemblés qui refusent le dos rond, l’édition des textes du Hollandais batelant est une bénédiction. La grande affaire est la réunion des écrits d’un homme portant guitare et musette d’authentique voyageur, précédée des lumières d’Olivier Bailly, coruscant éclaireur des œuvres de Robert Giraud (Monsieur Bob, Stock, 2009), lequel appartient à l’occulte confrérie des poètes en actes.

     

    L’auteur de Sacré Géranium, Le Grand Dîner, Mireille est en effet doublé (non pas à l’intérieur comme une peau de camouflage) d’un véritable poète, nullement princier, qui le rapproche de ces astres vifs où brillent les noms de François Villon et de Léo Ferré, ces voyous de grand chemin pour qui le verbe est un recours faute d’être un secours.

     

    On se doutait en écoutant L’Orage que Dick Annegarn ne promettait pas des lanternes synonymes de vessies, qu’il ne se contenterait pas de nous aider à faire passer le temps au moyen de ritournelles saupoudrées à l’opium du peuple. Il fit cet acte magistral de composer un libelle définitif qui le mettait une fois pour toutes à l’abri des ambitions du bizness. Il refusa qu’on le capture dans les filets de la chanson française (y compris engagée) susceptible d’enrichir les profits des majors du disque. Il devint ce timonier des bords de Marne qui halait les flâneurs du dimanche.

     

    Souvent, venant du bois de Vincennes, je me rendais à ce bien curieux rendez-vous où présidait dans sa buvette-péniche le chanteur pétillant converti en vendeur de bulles. Nous conversions de la pluie, du beau temps, en se laissant bercer par une faible houle. Il n’avait pas pour autant renoncer à faire entendre ses vers nouveaux. Sa discographie en témoigne longue de dix-huit artefacts jusqu’à Folk Talk (Tôt ou Tard, 2011), recueil de covers signant sa dilection pour les antiennes du blues. Puis vint ce livre dans lequel on pénètre comme dans un mausolée, assuré de respirer l’air du large et de subir, en ces temps de pacotilles, une saine cure de désintoxication.


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    Ceux qui révisent régulièrement leurs mavericks s’attardent avec satisfaction sur Don Vliet alias Captain Beefheart. Avec lui, on est certain que « la musique est du bruit qui pense » (Victor Hugo) et que le blues n’a pas émis son dernier souffle. Surtout nous sommes confrontés à une œuvre inclassable (blues déconstruit ?) délivrée par un artiste tortueux (et torturé), mélange de mauvaise foi et de fulgurances haute tension. Il fallait qu’un biographe s’y penche, un herméneute si possible. Benoît Delaune, docteur en littératures comparées, était le mieux placé pour évaluer l’œuvre à l’aune de ses paradoxes. Non seulement il en analyse le mouvement, la spécificité et encore la portée mais il montre que la mécanique des lyrics est à rapprocher des écrits d’Antonin Artaud, de Louis Wolson et de Lewis Carroll. Captain Beefheart dans tous ses états, y compris la colère, est désormais intelligible. Magistral.

     

    La philosophie est un plat qui se mange à toutes les sauces. Elle connaît un succès populaire inattendu qui en fait un angle pour les opérations marketing. C’est dans un tel contexte que vient de paraître Rock’n philo, une étude a priori sérieuse (Francis Métivier est un spécialiste de Kierkegaard) qui postule pour une lecture de Jim Morrison, de Radiohead ou de Nirvana à la lueur de Nietzsche, de Leibniz ou de Deleuze. La thèse est audacieuse et la démonstration délicieusement acrobatique. Ces interpolations ne sont pas toujours vaines. Bruce Springsteen connecté à Épicure, Mickey 3D adossé à Heidegger, Jimi Hendrix traversé par Michel Foucault, tout de même il fallait le penser. Apprendre que Hume est fun peut éventuellement rendre plausible cet ouvrage. Plaisant. Guy Darol

     

    PAROLES, Dick Annegarn, introduction d’Olivier Bailly, Éditions Le Mot et le Reste, 300 p., 23 €

    CAPTAIN BEEFHEART AND HIS MAGIC BAND(S), Benoît Delaune, Éditions Le Mot et le Reste, 150 p., 16 €

    ROCK’N PHILO, Francis Métivier, Éditions Bréal, 403 p., 21,90 €

     

     

     

     


  • HERB COHEN IS DEAD

     

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    Frank Zappa & Herb Cohen

     

     

    Herb Cohen, le manager de Frank Zappa, actif dès le premier album des Mothers Of Invention, co-créateur avec Zappa des labels Straight (Alice Cooper, Captain Beefheart, Lord Buckley, Jeff Simmons, Tim Buckley, GTOs ...) et DiscReet Records (Kathy Dalton, Tim Buckley, Ted Nugent, Growl, Brenda Patterson...) vient de lâcher définitivement l'affaire à l'âge de 77 ans. Il est décédé le mardi 16 mars dans sa propriété de la Napa Valley en Californie. Herb Cohen était né le 30 décembre 1932.

    Il avait également travaillé avec Screamin' Jay Hawkins, Lenny Bruce, Theodore Bikel, George Duke et Tom Waits.

     

  • CAPTAIN BEEFHEART ❘ MIGUEL EGANA

     

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    Dans ta gorge éructaient sous ton masque de truite

    Des rires d’animaux déments fuyant leurs zoos,

    Des hurlements de chien écorchant de vieux os,

    Un boogie claudiquant sa mélodie détruite.

     

    C’était une explosion qui se voulait sans suite,

    La folle fin d’un monde habillée de chaos,

    Sous la lune noyée dans la montée des eaux,

    Dansée par des gurus à la pensée mal cuite.

     

    Capitaine au grand cœur saignant de mille bœufs,

    Vieux sorcier ricanant n’exauçant pas les vœux

    D’un âge ténébreux qui a perdu son or,

     

    Nous chanterons ici ta rude ritournelle,

    Infligeant au présent l’insomnie éternelle,

    A jamais réveillés par ta voix de stentor.

    Miguel Egana

     

     

     

  • CAPTAIN BEEFHEART ET AUTRES NEWS ❘ METAMKINE

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    Don Van Vleet

    Dans les nouveautés de chez Metamkine, vous trouverez ceci :

    REVENANT
    CAPTAIN BEEFHEART & HIS MAGIC BAND, "Grow fins - rarities [1965-1982]"
    Voici un coffret de 5 CDs avec que du matériel inédit du Captain Beefheart + des photos exclusives + un livret de 112 pages. CD 1 "Just Got Back From The City" [1965-67]. CD 2  "Electricity" [1967-68]. CD 3 "Trout Mask House Sessions" [1969]. CD 4 partie image avec des extraits de concerts: Cannes 1968; Amougies 1969; Detroit 1971; Paris 1973. CD 5 "Captain Beefheart & His Magic Band Grow Fins" [1969-82].
    Revenant 210
    5-CD + livre de 112 pages
    60 euros

    INA - GRM
    Pierre SCHAEFFER, "L'¦uvre musicale"
    Toute l'¦uvre musicale de Pierre Schaeffer (1910-1995), l'inventeur de la musique concrète, enfin rééditée. Avec entre autres "Cinq études de bruits" (1948), "Etude aux objets" (1959), "Symphonie pour un homme seul" (1950) avec Pierre Henry, "Le trièdre fertile" (1975)S Dans cette nouvelle version, il n'y a ni les entretiens radiophoniques, ni le livre.
    INA C 1006/7/8 - EMF CD 010
    3-CDs
    25 euros

    INA - GRM
    Pierre SCHAEFFER, "Le solfège de l'objet sonore"
    17 novembre 2005. Voilà la réédition du fameux solfège!  "Ce solfège vient illustrer avec de nombreux exemples sonores le travail de Pierre Schaeffer dans "Le Traité des Objets Musicaux". Première réalisation en 1967 sous la forme de 3 LPs + un livre (français, anglais, espagnol)."
    INA C 2010/11/12
    3-CDs + livre
    25 euros

    INA - GRM
    Jacques LEJEUNE, "Éloge de la bêtise ou les péripéties des Ubu"
    "Éloge de la bêtise ou les péripéties des Ubu" (2004), funambulesqueries en 14 séquences, sur des textes d'Alfred Jarry, pour soprano, mezzo-soprano, baryton, saxophones et bande magnétique stéréo. Avec Agnès Heidmann, Anne Coppey, Pierre Mervant, Fabien Chouraki, Serge Bertocchi. Livret 32 pages français anglais illustré par le compositeur."
    INA c 2024
    CD
    15 euros

    INA - GRM
    COMPILATION, ARCHIVES GRM
    Pour marquer et fêter les trente ans de l'Ina, le Grm a choisi de réunir en un coffret exceptionnel de cinq disques compacts quelques unes de ses archives musicales parmi les plus remarquables. Souvent inédites ou alors dispersées au gré des publications, ces ¦uvres originales ont marqué par leur nouveauté et leur audace la seconde moitié du XX° siècle.
    Un coffret de 5 CD augmenté d'un album de 101 photos.
    CD1 "les visiteurs de la musique concrète" : André Hodeir - Pierre Boulez - Jean Barraqué - Darius Milhaud - Roman Haubenstock-Ramati - Henri Sauguet - Edgar Varèse - André Boucourechliev - Claude Ballif - Iannis Xenakis - Olivier Messiaen.
    CD2 "L'art de l'étude : Pierre Schaeffer - Monique Rollin - Michel Philippot - Philippe Arthuys - Luc Ferrari - François-Bernard Mâche - Mireille Chamass-Kyrou - Ivo Malec - Philippe Carson - Akira Tamba - Beatriz Ferreyra - Alain Savouret.
    CD3 "Le son en nombres » : François Bayle - Dieter Kaufmann - Jean-Claude Risset - Ivo Malec - Denys Smalley - Gilles Racot - Yann Geslin - Bénédict Maillard - Jean Schwarz - Francis Dhomont.
    CD4 "Le temps du temps réel" : Bernard Parmegiani - Åke Parmerud - Denis Dufour - Horacio Vaggione - Alain Savouret - François Bayle - Gilles Racot - Daniel Teruggi - Ramon Gonzales-Arroyo - Michel Redolfi.
    CD5 "Le grm sans le savoir" : Bernard Parmegiani - Robert Wyatt/F. Bayle - François Bayle - Alain Savouret - Jean Schwarz - Michel Portal/J. Schwarz - Boris Vian/B. Parmegiani - Robert Cohen­Solal - Guy Reibel - Edgardo Canton - Christian Zanési.
    Album "archives grm en images" : album photos noir et blanc de 80 pages et 101 documents. Une suite poétique de photographies jalonnant l'aventure des chercheurs, compositeurs, musiciens et techniciens, qui animent les cinq disques du coffret.
    INA C 1030
    5-CDs
    42 euros

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    Metamkine
    50 passage des Ateliers
    F-38140 Rives
    Tél. 08 77 54 48 49
    info@metamkine.com
    www.metamkine.com

     

  • LESTER BANGS ❘ JIM DEROGATIS

     

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    Parue en 2000 chez Broadway Books/Random House, la biographie de Lester Bangs (1948-1982) vient de nous arriver, traduite par Jean-Paul Mourlon. Son auteur, Jim DeRogatis, connaît bien son sujet. Non seulement il a rencontré Lester Bangs mais il a approché la plupart des témoins.

    Spécialiste des musiques psychédéliques et défricheur de la littérature rock, Jim DeRogatis possède, de surcroît, les bases utiles pour exposer une trajectoire où il est utile de maîtriser tant soit peu la culture littéraire étatsunienne du siècle dernier.

    Tout d’abord parce que Lester Bangs inscrit son nom au sein d’un nouveau courant, le gonzo journalism, genre dont Hunter S. Thompson est l’initiateur et qui inaugure, en littérature, une nouvelle méthode consistant à placer le moi au devant de toute réflexion.

    Dans l’énonciation du phénomène rock, à la fin des années 1960, Lester Bangs est le premier rock critic à exercer la pratique de la parole subjective tout en laissant aller une plume rapide, généralement caustique et nourrie d’images qui résultent autant des procédés mis au point par Brion Gysin et William Burroughs que du flux verbal introduit par Jack Kerouac. Admirateur de ce dernier, il construit un style où les analogies syncopées et les coïncidences-farces renvoient, sans qu’ils les citent jamais, aux imprécations et aux formules d’Arthur Cravan et de Francis Picabia.

    Avec lui, l’événement rock devient prétexte à des correspondances, à des glissements qui emmènent le journalisme sur le terrain de la littérature.

    Enfin cette nouvelle pratique s’appuie sur une technique jusque là ignorée des rédactions car elle privilégie l’affrontement. Lester Bangs considère, en effet, qu’il importe de secouer les statues pour faire entendre le bruit du dedans. L’épisode le plus notoire étant celui de sa rencontre avec Lou Reed dont il parvient à faire sauter la pose favorisant ainsi  l’expression de vérités aiguës.

    Jim DeRogatis ne se contente pas de narrer, dans leur succession chronologique, les faits qui aboutiront à la destruction physique de Lester Bangs à force d’alcool et de dragées multicolores, il explique la genèse d’un effondrement.

    Et c’est en explorant le pays de l’enfance que le biographe trouve tous les éléments constitutifs de la chute autant que les raisons qui poussent Bangs à écrire profusément comme s’il fallait aller vite, le plus vite possible. L’écriture nous apparaît alors comme une réflexe de survie, l’autre remède (avec les alcools, sirops et comprimés) à la souffrance native.

    Né d’une mère Témoin de Jéhovah et d’un père calciné dans un incendie, âgé de 41 ans, Lester se construit dans l’effroi et le manque d’amour. La drogue et la littérature constituent pour lui deux échappées qui dessinent la forme du chaos. Même s’il cherche éperdument un socle sentimental, il ne parvient jamais à inscrire ses élans lyriques dans une quelconque durée. Aimé des femmes, il ne peut qu’inventer ce don que l’on reçoit, en preuves constantes, tout au long de l’enfance. Lester n’a rien à offrir que son génie flambé et qui brûle lentement comme un écho démultiplié de la mort du père.

    Il devient le meilleur journaliste de Creem, sorte d’organe somptueux de la contre-culture américaine, le prosélyte punk (il en popularisa le mot) et l’agent de propagation du heavy metal. Ses articles ( dans Rolling Stone, Fusion, Village Voice…) sont une source d’inspiration pour Nick Kent et de fascination pour Richard Meltzer, Nick Tosches et Greil Marcus.

    L’ouvrage de DeRogatis est évidemment farci de rencontres et d’évocations. On y croise de bien grandes figures : Captain Beefheart, Patti Smith, David Thomas, Brian Eno, Wayne Kramer, toutes palpables et parfaitement liées au destin de Bangs.

    medium_Birdland.jpgIl contient quelques traductions de textes qui appartiennent à la période qui précède la chute, celle où le rock critic se fait chanteur tout à fait estimable. Également une bibliographie exhaustive qui témoigne qu’en 32 ans d’existence Bangs n’a cessé d’écrire pour ne pas devenir fou ou, simplement, pour ne pas hâter le crépitement du feu. Guy Darol

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    Lester Bangs

    Mégatonnique Rock Critic

    Jim DeRogatis

    tyle="color: #000000;">Éditions Tristram, septembre 2006

    377 pages, 24 €

    En librairie le 29 septembre 2006

    Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Fêtes sanglantes & mauvais goût

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Long-box anthologique 3 CD

    Bande-son de la vie et de l’œuvre de Lester Bangs

    45 titres comprenant des titres connus ou méconnus de Count Five, Iggy and the Sttoges, Richard Hell, Rocket From the Toms, Pere Ubu, Shadows Of Knight, MC5, The Byrds, Bob Dylan, Van Morrison, Rod Stewart, The Vibrators, Wet Willie, The J. Geils Band, Lester Bangs and the Delinquents, Ornette Coleman, Miles Davis, Television, Patti Smith, Toots and the Maytals, Max Romeo and the Upsetters, U Roy, Peter Tosh, The Clash, Public Image Ltd, Captain Beefheart, The Runaways, Black Sabbath, Nico, Wire, Brian no, Alice Cooper, The New York Dolls, The Velvet Underground, Lou Reed, Mott The Hopple, Elvis Presley, Suicide, Kraftwerk.

    Livret de 20 pages avec des textes de Lester Bangs et des photos extraites de sa biographie.

    SONY BMG, septembre 2006

    Turn On Your Mind

    Four Decades Of Great Psychedelic Rock

    Jim DeRogatis

    Hal Leonard, 2003

    Kill Your Idol

    A New Generation of Rock Writers

    Jim DeRogatis

    Barricade Books, 2004.

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    Almost Famous

    Film de Cameron Crowe, 2000

    Avec Philip Seymour Hoffmann dans le rôle de Lester Bangs

    Enfin, voici l’album hautement recommandé par Lester Bangs. Celui qu’il faut prévoir en cas de naufrage et d’île déserte.

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    VAN MORRISON

    Astral Weeks

    WARNER, 1968

    Cet Irlandais de Belfast rend aujourd’hui hommage à Hank Williams et Big Joe Turner. « Pay The Devil », son dernier album (mars 2006) sonne comme une dette acquittée. Van Morrison est un soulman blanc et son grain de voix unique roule les peines de Solomon Burke, les misères de Bobby Womack. En 1968, à 23 ans,  il enregistre « Astral Weeks », séminal album qui ouvre des voies aux complaintes pop. Les meilleurs (Elvis Costello, Willy Deville, Bruce Springsteen) avouent leur descendance dans le sillage de ce huit titres historique. Tant de protestataires ont adopté l’accent de cet artefact-brûlot qu’il est troublant d’écouter « Sweet Thing » et n’importe quel track de Tracy Chapman. Par exemple. Guy Darol

    Website de Jim DeRogatis

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