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rock

  • LE RETOUR DE MUZIQ EN LIBRAIRIE

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    En 21 numéros publiés entre novembre 2004 et juillet 2009, MUZIQ a développé un style journalistique qui enjambait toutes les barrières musicales depuis la pop jusqu'au jazz. Ce magazine diffusé en kiosques proposait de conséquents dossiers sur Prince, Meshell Ndegéocello, Stevie Wonder, Led Zeppelin, Frank Zappa, les 150 CD Soul/Funk indispensables, Deep Purple, The Who, Pink Floyd, les divas rock, soul, punk, jazz, gospel, folk, reggae, blues..., George Clinton, Police, Led Zeppelin, Fela Kuti, Serge Gainsbourg, Keziah Jones, David Bowie, le hard rock, Raphael Saadiq, Claude Nougaro, Alain Bashung ou encore James Brown. L'aventure initiée par Frédéric Goaty, directeur de la rédaction de Jazz Magazine, s'est malheureusement arrêtée au grand dam de ses lecteurs fidèles dont la curiosité ouverte à tous les genres, y compris le cinéma et la littérature, avait trouvé une rare occasion de se satisfaire.

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    Ce n'était qu'un au revoir. MUZIQ est de retour dans un nouveau format et dans les librairies. Le numéro 1 vient de paraître fort de 160 pages avec Neil Young en couverture mais aussi Billy Cobham, Rodriguez (interviewé par Muziq quatre ans plus tôt), Neal Schon, Paul McCartney, James Brown, Jef Lee Johnson et Frank Zappa dont je présente ici les racines musicales dans un très long article de 14 pages.

    C'est le premier livre-magazine entièrement dédié à la musique sous toutes ses formes. 

    Interviews géantes, dossiers, discographies commentées, témoignages rares, portraits et surprises en tout genre sont de retour.


    Au sommaire du premier numéro :


    • Un important dossier consacré à NEIL YOUNG à la veille de sa première tournée française depuis 2001.
    • Un retour sur les racines musicales de FRANK ZAPPA.
    • Un focus sur les chansons méconnues de PAUL MCCARTNEY.
    • Des interviews de BOBBY WOMACK, SLY & ROBBIE.
    • Des blindtests de JULES-ÉDOUARD MOUSTIC et ALAIN DE GREEF.
    • Un retour sur les grandes heures de l’acid jazz.
    • Des stories d’albums cultes (Come Taste The Band de DEEP PURPLE).
    • Des portraits « fil rouge » de JOHN MCLAUGHLIN, TERRY BOZZIO, NEAL SCHON, ARTHUR LEE.
    • Des analyses discographiques, des compilations imaginaires, etc.

    Edité par Le Castor Astral, Muziq sera présenté à La Bellevilloise le mercredi 29 mai, à 20 h. Une soirée placée sous le signe de Neil Young. Entrée Libre.

    MUZIQ 

    LE CASTOR ASTRAL éditeur et JAZZ MAGAZINE

    160 pages, 15 €

    Soirée de lancement

    LA BELLEVILLOISE

    19-21 rue Boyer 75020 Paris

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  • CHRISTIAN EUDELINE ❘ URIAH HEEP/KEN HENSLEY

     

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    Uriah Heep

    Il y a (si) longtemps, je traînais mes guêtres versicolores dans les dancehall du Wiltshire. Un soir de juillet 1971, je découvris Uriah Heep (un nom qui m'était familier étant donné Charles Dickens, son David Copperfield fut ma première lecture vraiment sérieuse). Le quintet se tenait serré sur la scène étroite. Comme toujours mes yeux allaient au jeu de baguettes mais cette fois, l'attention rippait, fascinée par le meuble sur lequel moulinait Ken Hensley, claviériste aux cheveux singulièrement longs. Le climat allait de pair avec celui de Ian Anderson, des radicelles menaient à Hawkwind. Le concert terminé, je décidai de m'approcher au plus près de  Ken Hensley. La salle s'était vidée. Ses camarades de line-up avaient plié bagage. Je restai seul avec le démonstrateur d'orgue Hammond. Ken me donnait une première leçon. Il se fit très tard. Nous descendîmes pedibus cum jambis les hauteurs de Salisbury vers cette roulotte qui était sa demeure éphémère dans un terrain vague. Nous bûmes. Nous conversâmes. Au sujet de Mountain, le groupe de Leslie West et de Felix Papparladi dont j'ignorais l'existence. On parlait mais sans pouvoir entendre la moindre note de Mountain Climbing !, l'album dont Ken me faisait admirer la pochette. Dans sa roulotte où l'électricité arrivait, il n'y avait pas de tourne-disques. Le lendemain fut rapidement là et je promis à Ken de lui en rapporter un le soir-même.

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    Ken Hensley

    Lorsque le soir tomba, j'étais à l'entrée de la roulotte les bras chargés. J'avais traversé toute la ville muni d'un tourne-disques et de son  conséquent haut-parleur. Sans ressentir la moindre fatigue. D'un calme considérable, le très chevelu Ken m'ouvrit sa porte et m'invita à déguster quelques bières dans son décor de Professeur Merveille. Il ne possédait qu'un seul disque. Nous l'écoutâmes toute la nuit. Le lendemain Ken était parti.

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    En lisant l'ouvrage que Christian Eudeline vient de consacrer au Hard Rock, je retrouve (ce qui est bon signe) la trace de Uriah Heep et plusieurs visages sur la photo s'animent. En me regardant dans la glace, aurais-je la surprise de constater que mes cheveux sont les plus longs du monde ? A la vérité, j'avais depuis longtemps oublié ce combo (mais jamais Ken, inoubliable et comme détaché de l'aventure, toujours actuelle,  de Uriah Heep) et c'est l'une des raisons qui me poussent à dire tout le bien que je pense du livre de Christian Eudeline. Lequel fait revivre pareillement Nazareth, Styx, Boston, Ganafoul (émouvant retour en arrière perso) tout en insistant, évidemment, sur les longues figures du style : The Kinks, MC5, Led Zeppelin, Deep Purple, Alice Cooper, AC/DC, Iron Maiden, Van Halen, Rammstein, Trust et bien d'autres. Précis. Concis. Nourri. Guy Darol

    Hard Rock

    Christian Eudeline

    Hors Collection Editions

    160 pages

    www.horscollection.com

    www.myspace.com/christianeudeline

    www.uriah-heep.com

    www.ken-hensley.com

    www.myspace.com/kenhensleymusic

     



     

  • SYD BARRETT

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    Produit par Norman Smith aka Hurricane Smith (que j’ai vu chanter « Don’t Let It Die », medium_Numeriser0011.2.jpgson hit planétaire, dans un club de Salisbuy, UK), The Piper At The Gates Of Dawn (mai 1967) fut le grand œuvre de Syd Barrett, soleil noir des musiques lysergiques. Longtemps, cet album composa un cristal. Car je pouvais, à travers lui, perfectionner des dérives qui ne mènent nulle part.

    En dévorant, l’an passé, l’excellente biographie de Tim Willis consacrée au cofondateur le plus authentique de Pink Floyd, je crus qu’il y aurait une suite à Opel, le disque de miscellanées publié en 1988. On pouvait espérer un dernier éclat. La lecture des articles de Nick Kent (Libération du mercredi 12 juillet) et de Sylvain Siclier (Le Monde du jeudi 13 juillet) mettent fin à toute créance. Syd Barrett s’est éclipsé vers d’autres nuées, emportant avec lui le savoir alchimique qui n’opère qu’une fois. Barrett barré, Pink Floyd n’est définitivement plus.

    « Lone in the clouds all blue

    Lying on an eiderdown, yippee

    You can’t see me but can you »

    (Flaming)

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    Syd Barrett, Le génie perdu de Pink Floyd, Tim Willis. Préface de Michka Assayas. Traduction de l'anglais par Marina Dick et Jean-Michel Espitallier. Le Castor Astral éditeur, 19 euros.

    www.castorastral.com

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    QUESTION : Qui, selon vous, peut se réclamer aujourd'hui de Syd Barrett ? Des noms. Beaucoup. Dressons des tableaux versicolores !

  • PLEASE KILL ME ❘ LEGS McNEIL & GILLIAN McCAIN

    Legs McNeil & Gillian McCain
    Please Kill Me
    L’histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs
    (Allia)

    626 pages – 25 €

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    La diffusion du mot punk est généralement attribuée à Legs McNeil qui participa à l’aventure du magazine Punk créé en 1975. Toutefois, il faut savoir que l’infamant vocable désignant une sous-merde apparaît en 1948 dans Le Fils du désert de John Ford, devient insistant dans L’Homme au bras d’or d’Otto Preminger (1955) avant de se répandre dans la prose de Frank Zappa sur We’re Only In It For The Money (1967). Please Kill me est le récit palpitant du mouvement punk américain raconté par ses protagonistes. Legs McNeil et Gillian McCain qui fit connaître Patti Smith ont réalisé ce tour de force consistant à assembler en un roman vrai des centaines d’heures d’entretiens. L’histoire débute avec La Monte Young qui assure avoir été le premier à fracasser un instrument. À la fin, nous sommes à Ibiza, sur le bord d’une route où gisent un vélo et le corps boursouflé de Nico. L’un des fils rouges de cette aventure faite de paillettes et de désespérances, de cris, de coups, de drogues et de sexe. Défilent tour à tour, en une procession baroque et émouvante, les personnages qui ont donné vie au Velvet Underground, aux Stooges, aux New York Dolls, aux Heartbreakers de Johnny Thunders, aux Ramones. Bien d’autres encore, méconnus et notoires, formant la trame d’une épopée qui continue de fourbir ses armes. Guy Darol

     


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  • HERB COHEN IS DEAD

     

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    Frank Zappa & Herb Cohen

     

     

    Herb Cohen, le manager de Frank Zappa, actif dès le premier album des Mothers Of Invention, co-créateur avec Zappa des labels Straight (Alice Cooper, Captain Beefheart, Lord Buckley, Jeff Simmons, Tim Buckley, GTOs ...) et DiscReet Records (Kathy Dalton, Tim Buckley, Ted Nugent, Growl, Brenda Patterson...) vient de lâcher définitivement l'affaire à l'âge de 77 ans. Il est décédé le mardi 16 mars dans sa propriété de la Napa Valley en Californie. Herb Cohen était né le 30 décembre 1932.

    Il avait également travaillé avec Screamin' Jay Hawkins, Lenny Bruce, Theodore Bikel, George Duke et Tom Waits.

     

  • JANIS JOPLIN

     

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    Barnley Hoskyns qui est un parfait géomètre de Los Angeles a parlé dans Waiting For The Sun de « la trinité païenne des morts du rock qui inaugura les années 70 ». Le triangle est connu et j'imagine qu'il est enseigné dans toutes les écoles où la musique est un pilier de culture. Pour ceux qui l'auraient oublié : Jimi Hendrix (septembre 70), Janis Joplin (octobre 70), Jim Morrison (juillet 71). Mais la décennie de l'errance a commencé avant la fin de partie d'Hendrix. Brian Jones (69) ouvre la voie des naufragés et certains d'entre vous auront raison de souligner que la mort d'Al Wilson (70) et de Brian Cole (72) fut pareillement traumatisante. Celle de Janis me fit pleurer. Si rapprochée de celle d'Hendrix que certains oseront dire (ne dit-on pas n'importe quoi ?) qu'elle précipita son suicide. Pour beaucoup d'entre nous, cette fin réputée suspecte (nez cassé, traces de lutte) avait valeur d'alerte. Elle démontrait que la drogue tue. C'était la version (rarement contestée) du docteur Thomas Noguchi. Il avait établi que Janis Joplin s'était injectée la totalité d'un sachet contenant 30% d'héroïne pure. Soit, six fois la dose habituellement utilisée par la chanteuse. Comment une jeune femme de 27 ans avait pu mettre un terme brutal à son parcours glorieux dans un hôtel d'Hollywood alors qu'elle préparait le meilleur de ses albums, accompagnée de son meilleur groupe ? La réponse est dans le cœur muet de Pearl, le surnom qu'elle s'était choisie pour mieux se fondre dans la communauté des êtres qui détestent les chefs. Son père n'était-il pas capitaine d'industrie dans une ville raffinière du Texas, Port Arthur, la plus moche de toutes les villes du monde, selon les mots de Janis ? Elle y avait chanté dans une chorale. Elle y avait écouté Bach et Beethoven mais surtout Bessie Smith, Odetta, Leadbelly, Big Mama Thornton. A l'université d'Austin, elle avait remporté le concours du mec le plus laid du campus. Ce qui reste à prouver. Tout lui parlait de fuite. Les livres des beat poets, ceux de Jack Kerouac ne lui donnaient pas le choix. Pour survivre, il fallait partir. Rejoindre San Francisco, la nouvelle Utopia. Là, elle rencontre Jorma Kaukonen (avant le Jefferson Airplane) et David Crosby. Dans les beautiful tribes d'Haight Ashbury, elle côtoie les membres d'un groupe psyché égalitaire. Big Brother and The Holding Company signe un contrat avec Mainstream Records (Carmen McRae, Helen Merrill, Nucleus) et réalise, Janis au front, un premier album éponyme. Frisco qu'elle croyait être la cité radieuse, sera son paradis de l'excès. Elle y découvre le goût de l'héroïne et du Southern Comfort, une boisson dont elle devient l'égérie commerciale.  La firme de St. Louis lui offrira un manteau de fourrure pour la remercier de la publicité (involontaire !) faite à son enseigne.  

    Le samedi 17 juin 1967, au festival de Monterey (premier acte du summer of love), Janis Joplin casse la baraque. Elle ne dispose que de 15 minutes. Dans ce bref intervalle, les trois sculptures sonores qu'elle livre au public suffisent à l'ériger en superstar du blues. Sa version de Ball And Chain de Big Mama Thornton fige les sangs. L'incandescence du texte est une boule de feu dans sa gorge. Son poing fermé bat la mesure comme un marteau de rage. Une rage qu'elle condense sur « Cheap Thrills » (1968) où se détachent Piece Of My Heart et surtout Summertime, l'hymne des frères Gerschwin qu'aujourd'hui on traduit en onctueux trémolos. Cette « chaotique frénésie de petite fille déchirée » (Barnley Hoskyns) trouve de nouveaux élans. Et ce sont les musiciens du Kosmic Blues Band puis de l'excellent Full Tilt Boogie Band qui en donnent la couleur. Auréolée à Woodstock, elle se hisse sur scène soutenue par trois personnes. Sa voix de white blues singer n'a pas faibli mais le corps est brisé. Seul le grand repos parviendrait à estomper les ravages de l'héroïne et de l'alcool. Après le festival de Toronto et une kyrielle de dates, elle enregistre de nouvelles chansons (Cry Baby de Ragovoy & Berns, Mercedes Benz qu'elle compose avec le poète Michael McClure, Me And Bobby McGee de Kris Kristofferson et l'inoubliable Move Over), sous la houlette de Paul Rothchild, le producteur des Doors et du Butterfield Blues Band. La suite est un point final creusé dans la chair. Trop d'héroïne seringuée au Landmark Hotel et la mort sans témoins. « Pearl » est une œuvre  posthume. « Ce que j'ai fait de mieux, dira Paul Rothchild, et probablement  l'un des meilleurs albums arraché aux Sixties ». Guy Darol


     

    janis joplin,jean-yves reuzeau,voix,rock,soul,pop,culture,1970

    The Pearl Sessions, Janis Joplin, avril 2012


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    JANIS JOPLIN COM

    JANIS JOPLIN NET


    LIRE

    Janis Joplin par Jean-Yves Reuzeau, Gallimard - Folio Biographie, 2007


     

     

     

     

  • FAMILY ❘ ROGER CHAPMAN

     

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    À l'est de Birmingham, Leicester est un centre industriel à dégaine victorienne. Les usines y sont légion mais également les musées d'art. John « Charlie » Whitney, étudiant d'une Art School a choisi. Il maniera une Gibson SG EDS-1275 et écrira des mélodies définitives. Comme son camarade Roger Chapman alias Chappo, il s'est très tôt nourri de blues, de r'n'b et de country. Au sein des Roaring Sixties, Chappo laisse percer son vibrato exceptionnel. Sa voix de wildcat appartient à la légende des timbres rauques, celle des Joe Cocker, Rod Stewart et Van Morrison. Avec Ric Grech (violoniste et bassiste au long cours), le saxophoniste Jim King et le batteur Harry Ovenall, Whitney et Chapman forment The Farinas, un combo réinterprétant les classiques de Sonny Boy Williamson et de J.B. Lenoir. La route du quintette en costume rayé croise celle du producteur angelnos Kim Fowley qui travaille au développement des 'N Betweens (futurs Slade) et de Soft Machine. « Puisque vous aimez les tenues de mafieux, leur dit Fowley, appelez-vous plutôt Family ! » Ainsi fut lancé un tout neuf composite mêlant blues, folk, jazz, pop et traversées psychédéliques. Nous sommes à Londres,  en 1967, et le groupe vit en communauté dans une vaste maison du West End où les rencontres de hasard portent des noms connus des amateurs d'épopée pop. Il est banal qu'au milieu d'une soirée lysergique les Byrds tapent la discussion avec les musiciens d'Aynsley Dunbar's Retaliation ou de Maggie Bell. Après le succès du single Scene Through The Eye Of A Lens, Dave Mason (guitariste de Traffic) produit un premier album. « Music In A Doll's House » sort en 1968 sur le label Reprise, la marque de Frank Sinatra. Dans le contexte évaporé des pièces de Pink Floyd ou de Caravan, la galette livre un son tranchant, presque frénétique. Dans la période qui suivra, dédiée à la vie sur scène à travers le monde, le rugueux Piece Of Mind sera souvent pris pour un hymne freak. Lors d'un concert à l'Albert Hall, il est le signal qui indique que le public peut monter sur scène et faire n'importe quoi. Family n'échappe pas à la mode festivalière qui écume désormais tous les sites de déflagration pop (Woburn Festival, Wight, Glastonbury Fayre...) mais c'est surtout lors d'une prestation au Fillmore East de New York que Roger Chapman donne le ton. La voix de Chappo semble échappée d'un Etna en ébullition. C'est un chanteur nerveux, à la gestuelle imprévisible. Il agite son micro avec l'agilité d'un jongleur ivre et parfois l'instrument lui échappe et va se loger dans une face amie. Bill Graham, patron du Fillmore à l'humeur réputée variable, invite Family et reçoit un micro en plein visage. Chappo manque de le tuer. Ça ne se fait pas. Est-ce cette maladresse qui confère à ce groupe un air d'exode permanent ? Toujours est-il qu'après le majestueux « Family's Entertainment », le turn over devient mode de vie. Ric Gresh part rejoindre Blind Faith puis Ginger Baker's Airforce. Il est remplacé par John Weider des New Animals d'Eric Burdon qui cède sa place à John Wetton, émérite abonné du double manche. Et voici John « Poli » Palmer (pianiste et vibraphoniste de jazz) qui injecte le son cool dont le meilleur exemple est Strange Band, l'une des nombreuses réussites de ce groupe à l'univers orné de beaux cuivres et de violons mirifiques. Après la disparition de la famille en 1973, Roger Chapman formera les splendides Streetwalkers. Il coule des jours heureux en Allemagne. « Rollin' & Tumblin' » (2001) est son dernier album signé de son nom d'animal vocal. Guy Darol

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    A FAMILY AFFAIR

    ROGER CHAPMAN

     

     

  • LES GRANDMOTHERS EN EUROPE, OUI MAIS PAS (ENCORE) EN FRANCE

     

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    Anything else is not an original
    http://www.myspace.com/grandemothersreinvented


    EUROPE
    more to come

    BOOKING EUROPE CONTACT:
    http://www.musicita.it/en/node/32

    April, 16 2010 
    10:00 PM - GMSRI @ THE VIPER THEATRE - FIRENZE, FIRENZE  http://www.viperclub.eu/

    April, 24 2010 
    KARDISTA BLUES   http://www.myspace.com/alterground

    April, 25 2010
    RODEO LIVE CLUB ATHENS http://www.myspace.com/alterground

    April, 29 2010
    CROSSROADS LIVE CLUB ROME http://www.myspace.com/alterground

    May, 3 2010 
    MOODYS JAZZ CAFE FOGGIA www.moodyjazzcafe.it/ 
    www.myspace.com/moodyjazzcafe

    May, 6 2010 
    TRIESTE Teatro tba


    THE
    GRANDE
    MOTHERS
    RE:INVENTED
    THE ONLY ZAPPA ALUMNI 
    CONSISTENTLY PERFORMING THE MUSIC OF THE MAESTRO SINCE 2003
     "ANYTHING ELSE IS NOT AN ORIGINAL"

    *featuring former members of the Mothers of Invention

    *NAPOLEON MURPHY BROCK
    (with FZ  1974 - 1984)
    vocals, tenor  saxophone, flute, suavenicity, dancing(!)

    *ROY ESTRADA
     (with FZ  1964 - 1984)
    bass, pachuco falsettos, and operatic madness

    *DON PRESTON
    (with FZ  1966 - 1974)
    piano, keyboard  synthesizers,  electronics, magic (!),vocals
    with

    MIROSLAV TADIC
    electric guitar

    CHRISTOPHER GARCIA
    drumset, percussion, marimba, vocals


    proving that
    THEY CAN AND STILL DO THAT ON STAGE

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    VANCOUVER JAZZ FESTIVAL 2008
    INTERVIEW
    http://www.youtube.com/watch?v=ip01tf8Cqsg&feature=related

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE IN ENGLAND 2008
    PERFORMING PYGMY TWYLYTE 
    http://www.youtube.com/watch?v=a4lIMjCJyn0&feature=related

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE IN ENGLAND 2008
    PERFORMING UNCLE MEAT  
    http://www.youtube.com/watch?v=uEODv5ywrTE


    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE PERFORMANCE EXCERPTS FROM 
    HAMBURG GERMANY @ FABRIK
    http://www.youtube.com/watch?v=NwGHPkcm5y4&feature=PlayList&p=34233450F5C6CFE3&playnext=1&playnext_from=PL&index=3

     

  • CAT POWER

     

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    Chacun porte son barda, celui de l'enfance, rempli de cailloux et de sucreries. Le sac de Chan Marshall est lourd de peines. Sur les chemins qui ne mènent nulle part, la charge lui cassait le dos et la douleur l'obligeait à s'asseoir. N'importe où. Sans doute croyait-elle apaiser les petites plaies de l'âme en buvant chaque jour un peu plus. Jusqu'à vaciller dans l'oubli qui efface tout. Elle ne pouvait pas continuer longtemps. L'alcool était pire que le tas de cailloux.

    Chan est née le 21 janvier 1972, en Georgie, USA. Ses parents se séparent presque aussitôt. Jusqu'à l'âge de 16 ans, sa vie est une errance à travers le Tennessee, l'Alabama, la Georgie pour aller d'une mère hippie à un père pianiste ambulant. Un jour, elle décide que sa mère est un monstre. Elle choisit de vivre au côté du père qui pratique l'art d'alléger les cœurs. Musicien, il sait que polir l'instrument est le plus sûr moyen de connaître la paix. Elle achète une guitare Silverstone millésimée 50. Il lui enseigne le gospel, le blues. Un univers qui lui indique la voie. Après des études cahoteuses, elle se rend à New York où elle forme un trio. Elle cherche un nom, comme une bannière qui rend visible. Un jour, en sortant d'un bistro, elle croise un vieil homme coiffé d'une casquette brodée de  mots : Cat Diesel Power. Elle vient de trouver une ordonnance pour ajuster la thérapie. Une autre fois, après un concert de Liz Phair, elle rencontre Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth et Tim Foljahn du groupe Two Dollar Guitar. Le train est lancé. Il y aura trois stations : « Dear Sir » (1995),  « Myra Lee » (1996) et « What Would The Community Think » (1996), albums folk-rock habités. La voix de Chan a la rugosité du silex qui taille dans une brume de spleen. Avec le single Nude As The News, issu du troisième artefact, le succès est au rendez-vous. Elle a signé avec le label Matador (Belle and Sebastian, Interpol, Mogwai) et son programme est assuré. Concerts à mener comme la barre d'un navire en détresse. Chan a horreur des salles. Panique. Insécurité. Le miracle qui devait se produire s'est changé en billet pour l'enfer. Elle décroche.

    Baby-sitter à Portland (Oregon), elle redécouvre l'anonymat et caresse des envies de fuite. Plus loin. Encore plus loin. Mais toujours avec le barda qui lui brise les reins. Avec Bill Callahan (du groupe Smog), son compagnon, elle se réfugie dans une ferme en Caroline du Sud. L'éloignement du monde qu'elle croyait bénéfique révèle un nouvel ennemi. Car c'est l'ennui qu'il faut combattre. Elle écrit « Moon Pix » (1998), album dédié aux phases de la Lune. L'enregistrement se fera à Melbourne en compagnie de Mick Turner et Jim White du groupe Dirty Three. Consécration absolue. Trop de gloire l'étouffe. Elle part en solo vers l'obscur. Dans les salles de cinéma, elle joue sur « La Passion de Jeanne d'Arc » de Carl Theodor Dreyer d'après le roman de Joseph Delteil. Cette matière cinématique se retrouve sur « The Covers Record » (2000) (avec l'incroyable reprise de Satisfaction, sans son riff, et des relectures de Lou Reed, Bob Dylan, Sam Coslow), opus sans frisottis. Un piano. Une guitare. En 2003, elle sort le splendide « You Are Free », avec Eddie Vedder (Pearl Jam), Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) et Warren Ellis (Dirty Three), où scintillent des reprises de John Lee Hooker et de Michael Hurley. Le temps de la confiance n'a pas encore sonné et cette incertitude est toujours palpable lorsque Cat Power est en scène. Vrai jeu de massacre. Chant inaudible. Set interrompu par la pulsion d'effroi. L'envie de boire peut-être. Ou de pleurer. En février 2006, elle sort son meilleur album, « The Greatest », référence à Mohamed Ali ainsi surnommé quand il est l'imbattable. Mais Chan explique qu'elle a choisi ce titre pour rendre hommage à l'humanité tout entière. « The Greatest » est une plainte luxuriante (chœurs, cuivres et cordes créent une ambiance pharaonique) et Chan y chante toujours son cœur. Définitivement meurtri. Il lui semble que tout est raté. Même ce qui est bon lui échappe. À un journaliste qui lui demande ce qui la comblerait de bonheur, elle répond : « J'aurais voulu dire à mon père que je l'aime ». Elle dit ça. Elle boit. Elle disparaît. Tournée américaine annulée. Concerts européens reportés. La peur au ventre qui noue la gorge. Et une voix considérable, bouleversante, dans laquelle on pourrait voir briller quelques éclats noirs de Nick Drake, de Janis Joplin, de Mariane Faithfull et les mélopées solaires de Buffy Sainte-Marie. Guy Darol

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    CAT POWER

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  • LAETITIA SHERIFF EN CONCERT/29 JANVIER 2010

     

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    LAMA #09

    Laetitia Shériff (solo)

    le vendredi 29 janvier 2010
    début du concert à 20h30 précises




    "Chez Flo" ccial Astrolabe
    Pouldu Plages - Bellangenet
    29360 Clohars-Carnoët
    association LAMA
    (Les Autres Musiques Aujourd'hui)
    mob    +33(0)685830908
    maison des asso St Jacques  -  BP 13
    29360  CLOHARS CARNOËT
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