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joseph delteil

  • HENRY D. THOREAU ❘ L'ESPRIT COMMERCIAL DES TEMPS MODERNES

     

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    Voici publié le texte inaugural de Henry David Thoreau, sans doute l'un des noms les plus repris aujourd'hui par nos médiatiques. Alors qu'il termine ses études à Harvard, Thoreau rédige une conférence sur le thème :"The commercial spirit of modern times, considered in its influence on the Political, Moral, and Literary character of a Nation." Pour l'occasion, l'auteur de Walden ou la vie dans les bois (1854), inverse l'ordre de l'état-civil. David Henry devient Henry David. Le 30 août 1837, à l'âge de vingt ans, il jette les bases de sa pensée rebelle à l'esprit de commerce qui menace "d'épuiser les entrailles de la terre".

    Philippique contre les agents de destruction de la beauté, cette conférence résume la quintessence d'une réflexion parfaitement assimilée par Kenneth White et magnifiquement vécue par Joseph Delteil dans son geste d'éloignement.

    "Ce curieux monde que nous habitons est plus merveilleux qu'il n'est à notre disposition, plus magnifique qu'il n'est utile, - il doit être admiré et adulé plutôt qu'instrumentalisé."

    En ces temps de saccages au service des puissances d'argent, en ces temps où l'oisiveté et la contemplation sont renvoyés au subhumain, cet écrit nous rappelle à l'évidence. La vision de Henry David Thoreau décrivant un monde pris d'assaut par la transaction monétaire est aujourd'hui réalité. Il disait le risque. Le péril est actuel.

    Henry D. Thoreau

    L'esprit commercial des temps modernes et son influence sur le caractère politique, moral et littéraire d'une nation

    Avant-propos de Didier Bazy

    Postface de Michel Granger

    Edition bilingue

    47 pages, 6,80 euros

    Le Grand Souffle

    24, rue Truffaut 75017 Paris

    www.legrandsouffle.com

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    JOURNAL (1837-1861)
    HENRY D. THOREAU
    Editions Terrail
    25, rue Ginoux 75015 Paris
    Diffusion Vilo

    Il convient désormais de lire Walden dans la nouvelle traduction de Brice Matthieussent, magnifiquement préfacée par Jim Harrison, avec notes et postface de Michel Granger. Publiée aux éditions Le Mot et le Reste, le volume est en librairie depuis septembre 2010.

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    WALDEN

    HENRY D. THOREAU

    Editions Le Mot et le Reste

    368 pages, 23 €


     

  • GERARD OBERLE

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    Il ne suffit pas d'être hydrophobe et capricieusement bachique pour tirer le meilleur de cette ribouldingue soulographe. Gérard Oberlé n'est pas qu'un pointu amateur d'alcools, il est simultanément grand vivant, bibliomane averti et il a le sens des amitiés qui indiquent les chemins de la fête.

    medium_06.jpgLatiniste jusqu'au bout des ongles, Oberlé pousse à l'eudémonisme par les mots. Sans doute est-il préférable de fréquenter Ovide et Remy de Gourmont (particulièrement son Latin mystique) pour le suivre sans trop tanguer mais c'est là ce qui vaut le détour. L'auteur du Retour à Zornhof (Grasset, 2001) cite, comme on fait sauter les bouchons, Alfred Jarry, Petrus Borel, Marcel Thiry, Hervey de Saint-Denys, Alphonse Rabbe, Norge, Richard Brautigan. Surtout, il a des amitiés étourdissantesqu'il fait partager dans le contexte : Jim Harrison, James Crumley, Jean-Claude Pirotte, Sylvain Goudemare, Daniel Sickles.

    Cet écrivain bien gouleyant (les lecteurs de Joseph Delteil me comprendront) tourne résolument le dos aux scribes en vêture de deuil. Toute cette littérature éreintante nombreuse, tristement cuisinée qui ne connaît que les délices des vies sans joies. Gérard Oberlé distille son parcours avec ébriété et, par surcroît, il nous instruit. Il nous dit qu'il est bon de goûter aux vins sveltes, aux rhums roboratifs et aux livres qui font danser. Bref, voici un écrivain utile, précieux en ces temps où l'illusion a pris le relais du vrai.

    Trempez-vous dedans fissa, vous en ressortirez tout chaud.

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    Itinéraire spiritueux par Gérard Oberlé
    Editions Grasset, 2006
    272 pages, 17 euros
  • VOIX ROYALES

    JAZZ LADIES

    PAR STÉPHANE KOECHLIN ED. HORS COLLECTION

    LES MÉMOIRES DE JOSÉPHINE BAKER ED. DILECTA

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    Alors que sa biographie de Ben Harper vient de paraître aux éditions Le Castor Astral, Stéphane Koechlin (l’un de nos meilleurs écrivains sur le blues) expose en un livre sensible et engagé un beau tableau de jazzwomen. L’auteur ne se méprend pas sur l’actualité d’un certain « jazz champagne » (Diana Krall, Norah Jones) qu’il nous invite à ranger au rayon des paillettes et des plumes, rayon qui n’a rien de commun avec les trajectoires (et par conséquent la tonalité) des Mamie Smith, Memphis Minnie, Nina Simone, Bessie Smith,  figures combattues et combattantes que Stéphane Koechlin décrit (avec beaucoup d’autres) du fond de leurs peines. Il n’oublie pas Joséphine Baker dont les « Mémoires » publiées en 1949 étaient depuis longtemps introuvables. Celle qui comparait la grimace à un sport postula pour la joie et une générosité rarement égalée alors qu’elle avait fui  l’Amérique pour l’Europe où elle joua longtemps la négresse nue ceinturée de bananes avant d’être chassée de son château périgourdin. Un destin de femme plus convainquant que celui, regarde comme je suis belle sur moi, des Beyoncé et Alicia Keys, chanteuses R’n’B selon l’expression désormais vide de sens. Guy Darol

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  • CAT POWER

     

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    Chacun porte son barda, celui de l'enfance, rempli de cailloux et de sucreries. Le sac de Chan Marshall est lourd de peines. Sur les chemins qui ne mènent nulle part, la charge lui cassait le dos et la douleur l'obligeait à s'asseoir. N'importe où. Sans doute croyait-elle apaiser les petites plaies de l'âme en buvant chaque jour un peu plus. Jusqu'à vaciller dans l'oubli qui efface tout. Elle ne pouvait pas continuer longtemps. L'alcool était pire que le tas de cailloux.

    Chan est née le 21 janvier 1972, en Georgie, USA. Ses parents se séparent presque aussitôt. Jusqu'à l'âge de 16 ans, sa vie est une errance à travers le Tennessee, l'Alabama, la Georgie pour aller d'une mère hippie à un père pianiste ambulant. Un jour, elle décide que sa mère est un monstre. Elle choisit de vivre au côté du père qui pratique l'art d'alléger les cœurs. Musicien, il sait que polir l'instrument est le plus sûr moyen de connaître la paix. Elle achète une guitare Silverstone millésimée 50. Il lui enseigne le gospel, le blues. Un univers qui lui indique la voie. Après des études cahoteuses, elle se rend à New York où elle forme un trio. Elle cherche un nom, comme une bannière qui rend visible. Un jour, en sortant d'un bistro, elle croise un vieil homme coiffé d'une casquette brodée de  mots : Cat Diesel Power. Elle vient de trouver une ordonnance pour ajuster la thérapie. Une autre fois, après un concert de Liz Phair, elle rencontre Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth et Tim Foljahn du groupe Two Dollar Guitar. Le train est lancé. Il y aura trois stations : « Dear Sir » (1995),  « Myra Lee » (1996) et « What Would The Community Think » (1996), albums folk-rock habités. La voix de Chan a la rugosité du silex qui taille dans une brume de spleen. Avec le single Nude As The News, issu du troisième artefact, le succès est au rendez-vous. Elle a signé avec le label Matador (Belle and Sebastian, Interpol, Mogwai) et son programme est assuré. Concerts à mener comme la barre d'un navire en détresse. Chan a horreur des salles. Panique. Insécurité. Le miracle qui devait se produire s'est changé en billet pour l'enfer. Elle décroche.

    Baby-sitter à Portland (Oregon), elle redécouvre l'anonymat et caresse des envies de fuite. Plus loin. Encore plus loin. Mais toujours avec le barda qui lui brise les reins. Avec Bill Callahan (du groupe Smog), son compagnon, elle se réfugie dans une ferme en Caroline du Sud. L'éloignement du monde qu'elle croyait bénéfique révèle un nouvel ennemi. Car c'est l'ennui qu'il faut combattre. Elle écrit « Moon Pix » (1998), album dédié aux phases de la Lune. L'enregistrement se fera à Melbourne en compagnie de Mick Turner et Jim White du groupe Dirty Three. Consécration absolue. Trop de gloire l'étouffe. Elle part en solo vers l'obscur. Dans les salles de cinéma, elle joue sur « La Passion de Jeanne d'Arc » de Carl Theodor Dreyer d'après le roman de Joseph Delteil. Cette matière cinématique se retrouve sur « The Covers Record » (2000) (avec l'incroyable reprise de Satisfaction, sans son riff, et des relectures de Lou Reed, Bob Dylan, Sam Coslow), opus sans frisottis. Un piano. Une guitare. En 2003, elle sort le splendide « You Are Free », avec Eddie Vedder (Pearl Jam), Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) et Warren Ellis (Dirty Three), où scintillent des reprises de John Lee Hooker et de Michael Hurley. Le temps de la confiance n'a pas encore sonné et cette incertitude est toujours palpable lorsque Cat Power est en scène. Vrai jeu de massacre. Chant inaudible. Set interrompu par la pulsion d'effroi. L'envie de boire peut-être. Ou de pleurer. En février 2006, elle sort son meilleur album, « The Greatest », référence à Mohamed Ali ainsi surnommé quand il est l'imbattable. Mais Chan explique qu'elle a choisi ce titre pour rendre hommage à l'humanité tout entière. « The Greatest » est une plainte luxuriante (chœurs, cuivres et cordes créent une ambiance pharaonique) et Chan y chante toujours son cœur. Définitivement meurtri. Il lui semble que tout est raté. Même ce qui est bon lui échappe. À un journaliste qui lui demande ce qui la comblerait de bonheur, elle répond : « J'aurais voulu dire à mon père que je l'aime ». Elle dit ça. Elle boit. Elle disparaît. Tournée américaine annulée. Concerts européens reportés. La peur au ventre qui noue la gorge. Et une voix considérable, bouleversante, dans laquelle on pourrait voir briller quelques éclats noirs de Nick Drake, de Janis Joplin, de Mariane Faithfull et les mélopées solaires de Buffy Sainte-Marie. Guy Darol

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  • EVERYTHING IS POLITICAL ❘ 1. LA CONTRE-CULTURE, ENCORE

     

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    Les années 1970 furent, pour beaucoup d’entre nous, le temps de la rébellion et de l’écart. Nous envisagions des dérives pour briser les entraves, rompre les chaînes sémiotiques. Il s’agissait alors de vivre en marge, c’est-à-dire à côté de ce monde que l’on regardait comme perdu. Nous étions ailleurs. Et l’on était sauvés.

    Des bandes se constituaient, animées de désirs obliques. L’époque étant passée d’abattre le jeu adverse, ces bandes bricolaient des énoncés pour oiseaux rares. Il importait de confondre les langages et d’annuler les exclusions.

    Tout cela se produisait sans bruit, en dehors des curiosités habituelles qui allaient au prix du brut, au suicide d’Allende, à l’affaire du Watergate et, finalement, à la mort du vieux monde. Nous réalisions de petites choses – fanzines, plaquettes ... – dans ce climat d’indifférence si caractéristique des jours sans lendemain.

    Puisque nous avions gravement répondu à l’appel de Sartre visant à différencier l’homme du brin d’herbe ("L’homme est d’abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d’être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur" *) et que cela n’avait rien donné, nous voulions engager nos vies autrement. L’action ne serait plus dans le déploiement du verbe assertif. L’homme de la rue cesserait de craindre nos colères qui cassent tout.

    Nous avions un nouveau programme : détruire les cloisons épaisses qui séparent savoirs et pratiques. C’est de ce dépiècement qu’allait jaillir le monde neuf. Un monde sans portes verrouillées, mirifique château d’air où se comprennent le physicien et le poète, l’artiste et le philosophe, le nomade et le sédentaire.

    Il faut bien admettre, tout à fait globalement, que ce programme a échoué. Certes, Berlin a vu tombé son mur. Philosophie et poésie n’ont point disparu. Et si les signes se mêlent entre eux c’est souvent à l’intention de tribus, filles des bandes d’autrefois.

    Alors fallait-il mener une guerre sans fin contre le Capitalisme ? Fallait-il que les mains restent armées afin d’annihiler jusqu’au dernier les tycoons de la finance ? L’histoire parlera. À moins que l’humanité toute entière ne s’évapore dans les nuages de feu du profit. Car c’est bien cela qui domine. Les machines à créer du manque l’ont emporté sur celles à produire du désir. La vie de beaucoup d’entre nous – et nous hésitons à écrire la survie – tient sur des balances d’irréel où l’êtreté n’a plus cours dès lors que le Capital a la cote. C’est lui, comme dans les souvenirs de ceux qui se rappellent le vieux monde, qui hiérarchise l’important et fait passer les hommes bien après la charrue. Ce qui retournerait Sartre dans son étui mortuaire, lui qui fonda l’existentialisme sur l’évidence que "l’homme a une plus grande dignité que la pierre".

    Doit-on, pour respirer un peu, demander le retour de Clément Duval et de la RAF (Rote Armee Fraktion qu’il ne faut pas confondre avec la Royal Air Force, comme aimait à le dire en riant Félix Guattari) ? On s’interroge en se palpant la région de l’occiput. Sommes-nous des assassins ? Il n’est jamais résulté de ma haine du Capitalisme une pétition pour l’incendie des palais et des banques. Je n’ai pas écrit un seul mot qui convoque des rassemblements destinés à une mise à mort. Mon cœur a trop battu aux pulsations pacifistes de Louis Lecoin et de Mouna pour que mes nerfs brusquement craquent. Qui a célébré Joseph Delteil ignore le maniement du nunchaku de combat et de la grenade à fragmentation.

    Somme toute, je maintiens que nous avions raison de choisir l’écart. Attaquer le World Trade Center ne coïncide pas avec le plan. Les dévastations moléculaires qui viendront à bout du système n’ont rien à envier aux stratégies de guerilleros. Il n’y aura pas une goutte de sang. Pas de luxation. Pas d’entorse. Guy Darol


    * Jean-Paul Sartre, L’Existentialisme est un humanisme, 1970.

     

  • JOSEPH DELTEIL ❘ JEAN-PAUL COURT

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    Joseph Delteil par Bob Ter Schiphorst

    Mais oui, chers amis : Joseph Delteil existe, je l’ai rencontré hier après-midi dans un petit théâtre d’Avignon, avec le même naturel, la même authenticité que nous lui connaissions lorsqu’il arpentait ses vignes de la Tuilerie de Massane. Le voici donc qui nous surprend une fois de plus en compagnie de celle qu’il continue d’aimer : « Sa Jeanne » , une Jeanne magnifique, pleine de fraîcheur et de générosité, merveilleuse Jeanne qui, sous la plume de Joseph nous apparaît toujours plus rayonnante et plus « présente » que jamais.

    Elle parle , elle rit, elle chante, elle crie, elle est Jeanne dans toute sa chair, dans toute son âme. Et Joseph, une fois de plus, nous étonne par son bon sens, son ironie, sa candeur. Joseph et Jeanne sont accompagnés par le Destin ("Je crois au destin comme à la rose", proclamait Delteil) ce personnage qui sait admirablement nous guider à travers les méandres de l’existence de notre héroïne.

    C’est magnifique ! Oserais-je dire : c’est miraculeux ! Mais nous qui aimons Joseph, savons depuis longtemps qu’il est lui-même un miracle !

    Alors, il faut bondir vers  le Théâtre La Luna pendant le festival d’Avignon à 14 h (réservation : 0490869628) et peut-être se retrouver le vendredi 20 Juillet à 16h30 pour parler encore et encore de Delteil et de sa Jeanne... Jean-Paul Court

  • GUY DAROL PARLE DE JOSEPH DELTEIL LE 28 SEPTEMBRE A BREST

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    Joseph Delteil (1894-1978) ne suscite plus l'empressement des plumes médiatiques. Il n'est pas dit cependant que nous renoncerons à porter ce nom synonyme de résistance à la civilisation technicienne. Nous éleverons, autant que nous le pourrons, des statues multicolores à cet oriflamme de joie, grand maître de la littérature épique et du verbe cubiste.

    Celles et ceux qui souhaiteraient en connaître plus (et même encore plus) sur cet écrivain qui annonça, sans batterie fanfare, les premiers exodes hippie et une foi dans l'amour de la vie (bien en berne, de nos jours) digne des clameurs de Henry David Thoreau, n'ont qu'à venir à ma rencontre le 28 septembre 2006 à 18h.

    Facile, je me trouverai au Café de la Librairie Dialogues dans lequel on peut se rendre par la rue de Siam.

    Car c'est dans le Finistère, à Brest, oui, à Brest même, que j'évoquerai le nom de Joseph Delteil, son écriture au vent et cette littérature qui croit à des issues radieuses.

    LIBRAIRIE DIALOGUES

    Forum Roull

    29200 Brest

    02 98 44 32 01

    Rencontre autour de Joseph Delteil

    JEUDI 28 SEPTEMBRE

    18h

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  • JOSEPH DELTEIL BRILLE DANS LA PRESSE

    Mon évocation de Joseph Delteil, disponible en librairie depuis le mois de juin, suscite quelques sympathiques remarques dans la Presse. Par exemple :

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    L'OURS - Juillet-Août 2006 - N°360

    Frédéric Cépède

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    OUEST FRANCE - Samedi 1er-dimanche 2 juillet 2006
    Dominique Kerriou

    EST - Editions Samuel Tastet

    BEST - Bibliothèque des Editions Samuel Tastet

    www.esteditura.com

    Diffusion Jean-Michel Place

    www.jmplace.com

     

  • JOSEPH DELTEIL BRILLE POUR TOUT LE MONDE

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    D'ici quelques jours JOSEPH DELTEIL BRILLE POUR TOUT LE MONDE étalera sa gaîté sur les étals des bons libraires. Ce livre qui est un pamphlet contre l'homme couché fait rayonner le nom de Delteil dont on me dit qu'il circule désormais mezzo voce quand il n'est pas simplement ignoré. Allons bon ! Comment voulez-vous que le monde aille à sa joie s'il méconnaît l'une des figures majeures de l'excellente santé ?

    Ce livre d'enthousiasme et parfois même d'ébriété célèbre l'un de nos plus grands écrivains. Cubiste a-t-on dit mais cela veut dire quoi. Baroque, panthéiste, amoureux de la vie comme s'il n'avait jamais excédé l'âge de raison, Joseph Delteil (1894-1978) est l'auteur d'une oeuvre gigantesque, pour ne pas dire sardanapalesque.

    Rieur fulminant contre les tristes (que représentent bien aujourd'hui les tenants de la valeur avoir), Delteil fut de toutes les batailles contre la lourdeur. Cette légèreté lui fut souvent reprochée. André Breton l'excommunia (bien sûr ! ) à peine admis dans la troupe surréaliste.

    Ecrivain best-seller, il eut assez de ce succès facile qui l'obligeait à des postures, mimiques et autres tenues de soirée. Il prit la fuite. Vers le sud. Là où il fait bon cultiver son vin avec de vrais raisins et une vraie terre sous le sabot.

    Avec La cuisine Paléolithique (Robert Morel, 1964) et La Deltheillerie (Grasset, 1968), Delteil indique une nouvelle voie, buissonnière, sauvage. Il signale à la suite de Henry David Thoreau qu'il est temps de changer de monde.

    Exemple à suivre pour les mauvais élèves, j'ai moi-même déserté. Ce livre en est la preuve et la démonstration (j'espère !) que la littérature (celle de Joseph Delteil assurément) peut ouvrir des voies que la globalisation ignore.

    Lire, relire Joseph Delteil est une assurance contre la mort. Mon livre est un signal qui renvoie à la littérature importante, celle qui aide à vivre.

     


    EST - Samuel Tastet Editeur
    Diffusion
    Jean-Michel Place
    3, rue Lhomond 75005 Paris
    Hakima Boukhari
    01 44 32 05 98