Produit par Norman Smith aka Hurricane Smith (que j’ai vu chanter « Don’t Let It Die », son hit planétaire, dans un club de Salisbuy, UK), The Piper At The Gates Of Dawn (mai 1967) fut le grand œuvre de Syd Barrett, soleil noir des musiques lysergiques. Longtemps, cet album composa un cristal. Car je pouvais, à travers lui, perfectionner des dérives qui ne mènent nulle part.
En dévorant, l’an passé, l’excellente biographie de Tim Willis consacrée au cofondateur le plus authentique de Pink Floyd, je crus qu’il y aurait une suite à Opel, le disque de miscellanées publié en 1988. On pouvait espérer un dernier éclat. La lecture des articles de Nick Kent (Libération du mercredi 12 juillet) et de Sylvain Siclier (Le Monde du jeudi 13 juillet) mettent fin à toute créance. Syd Barrett s’est éclipsé vers d’autres nuées, emportant avec lui le savoir alchimique qui n’opère qu’une fois. Barrett barré, Pink Floyd n’est définitivement plus.
« Lone in the clouds all blue
Lying on an eiderdown, yippee
You can’t see me but can you »
(Flaming)
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Syd Barrett, Le génie perdu de Pink Floyd, Tim Willis. Préface de Michka Assayas. Traduction de l'anglais par Marina Dick et Jean-Michel Espitallier. Le Castor Astral éditeur, 19 euros.
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QUESTION : Qui, selon vous, peut se réclamer aujourd'hui de Syd Barrett ? Des noms. Beaucoup. Dressons des tableaux versicolores !