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CATULLE MENDES

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Catulle Mendès


Médiocre poète selon les uns, polygraphe plagiaire selon les autres, Catulle Mendès (1841-1909) a disparu dans les fourrés de l’oubli. Exerçant tous les genres, y compris le polisson, l’époux de Judith Gautier (splendeur notoire et fille de Théophile) fit connaître le Parnasse et ses nourrissons qu’il publia dans La Revue fantaisiste dont il était le rédacteur en chef. Technicien du vers, vulgarisateur wagnérien, dramaturge, conférencier, conteur et « romancier subtil, opprimant » d’après Jules Huret qui l’interrogeait en 1891 dans le cadre de son Enquête sur l’évolution littéraire, voici l’homme. Conteur opprimant aurait été bien pour décrire la suite de textes présentés avec érudition par Éric Vauthier. Ces contes placés sous le signe des « ténèbres fantastiques » (Jean-Baptiste Baronian) ont particulièrement à voir avec les lois de l’étrange et de l’occulte que mirent en vogue Élémir Bourges, Adrien Remacle, Jean-Louis Talon, Camille Mauclair, Maurice Rollinat. Remarquez que si la vogue n’a pas complètement passé, ces écrivains qui en furent les soutiers n’ont guère tenu dans les mémoires. On songera plutôt à Octave Mirbeau ou Villiers de l’Isle-Adam, ce dernier avait de près connu les Compagnons de la Hiérophanie et le martinisme issu de Paracelse et de Jakob Böhme. Villiers illuminé illumine Mendès qui nous fait passer de bons moments (l’occulte a depuis modulé des effrois plus grands) au contact de neuf contes cruels. Exigence de l’ombre, par exemple, nous rappelle (et cela aide à nous laisser embarquer) Adalbert Von Chamisso et son Histoire merveilleuse de Pierre Schlemihl ou l’homme qui a perdu son ombre (1814). Sont-ce ces réminiscences qui accusent Mendès d’avoir beaucoup copié, y compris « l’art d’Apollon » (Pierre Cheymol l’affirme dans Les aventures de la poésie, José Corti, 1988) ? Tout accablé qu’il fut (mais Stéphane Mallarmé l’adorait), Camille Mendès demeure plaisant à lire et l’on se régale de son style net et de ses intrigues miragineuses. Guy Darol

 

EXIGENCE DE L’OMBRE, Catulle Mendès, Éditions L’Arbre Vengeur, 135 p., 11 €


 

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UNE BIBLIOGRAPHIE DE CATULLE MENDES


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