De Morlaix où je vis, il me vient des signes de Danielle Collobert qui fut. Non loin. Amie du verbe sans surplus. Immédiate. Rapide.
Jean-Pierre Faye, ni dieu ni maître absolu.
Je le connus rue de Seine, dans l'étroit bureau qui abritait le revue Change.
Egalement au café La Palette.
Chez lui, rue Vaneau.
Je connus le bonheur d'apprendre l'important.
Jean-Pierre Faye publia Danielle Collobert :
Dire I - II
Cahiers 1956-1978
en sa collection Change, éditions Seghers/Laffont
révélant ainsi
Danielle Collobert qui s'est donné la mort le 23 juillet 1978, dans une chambre d'hôtel, rue Dauphine à Paris.
La quatrième de couverture des Cahiers est signée Jean-Pierre Faye.
On peut y lire Danielle Collobert dont il fut dit que rien n'a été "tenté de plus avancé, de plus risqué". Et qui maintenant a disparu. Meurtre, Dire, Il donc, Survie, au-delà de ses quatre livres parus de son vivant, voici les cahiers qui laissent apparaître l'envers de son écrire et de son vivre. La saisie lumineuse, instantanée, le fil quotidien, le voyage au bord du vol, le désastre.
Cela, il l'écrivait en octobre 1983.
Le vendredi 2 juin 2006, à 19h, le Centre International de Poésie basé à Marseille rend hommage à Danielle Collobert.
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TABLE-RONDE, LECTURES
Présentation :
Jean Daive
Avec:
Jean Daive
Uccio Esposito-Torrigiani
Martin Melkonian
Françoise Morvan
CIPM
2, rue de la Charité
13236 Marseille Cedex 02
04 91 91 26 45
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Danielle Collobert est née le 23 juillet 1940 à Rostrenen, au centre de la Bretagne.
Sa mère, institutrice, étant nommée dans un village voisin, elle vit chez ses grands-parents, où sa mère et sa tante reviennent dès qu’elles le peuvent. Toutes deux entrent dans la Résistance. Le 9 août 1943, sa tante est arrêtée par la Gestapo. Déportée à Ravensbrück, elle ne reviendra qu’à la Libération.
La famille s'installe à Paris en 1945 et Danielle commence à écrire en juin 1956. Elle entreprend des études de géographie à la Sorbonne
Ayant abandonné ses études, puis renoncé à l’École Normale où elle venait d’être reçue, elle travaille à la galerie Hautefeuille et s’engage dans un réseau de soutien au FLN.
En 1962, elle rencontre le sculpteur Natalino Andolfatto dont elle partagera la vie à partir de 1963. Forcée de quitter la France en raison de ses activités politiques, elle se réfugie en Italie
En 1964, refusé par les éditions de Minuit, Meurtre, défendu par Raymond Queneau, paraît chez Gallimard.
Elle se donne la mort le 23 juillet 1978, jour de son anniversaire, dans un hôtel de la rue Dauphine.
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Bibliographie
Chant des guerres, Oswald, 1961
Meurtre, Gallimard, 1964
Dire I et II, Seghers-Laffont, 1972
Polyphonie, pièce radiophonique, 1973
Il donc, Seghers-Laffont, 1976
Survie, Orange Export Ltd., 1978
Cahiers 1956-1978, Seghers-Laffont, 1983
It Then, traduction de Il donc par Norma Cole, 1989
Recherche, éditions Fourbis, 1990
Bataille, pièce radiophonique, réalisation France Culture, 2001
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Établies par Françoise Morvan, ses œuvres complètes, riches de nombreux inédits, ont été publiées chez P.O.L :
Oeuvres I, 2004
Oeuvres II, 2005
> > Traduction
Giuseppe Bonaviri, Des nuits sur les hauteurs, avec une préface d’Italo Calvino, Denoël, 1971
extrait des Cahiers (février 1960) : Lien |
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Commentaires
Campostal : collège-lycée privé de Quintin, comme ça fait drôle !