Qui n'a jamais entendu « Sunny » n'a pas d'oreilles. Cette apparente sucrerie lâchée en 1968 a établi quelques notoriétés sans assurer la gloire de son auteur. Bobby Hebb avait un frère qu'il adorait. Ses parents étaient de tendres parents, aveugles et fous de musique. Tout cela n'était pas au goût du malheur. Harold, le frère aimé, rencontra la mort et c'était un couteau. Bobby connut l'effondrement et la chance. Ce fut une chanson de plage et de ciel bleu. Cette chanson racontait le bonheur des jours anciens. « Thank you for the sunshine ! » À présent, écoutez « Sunny » mais attention aux larmes. Roof Music, indispensable label allemand a édité A Collection Of Various Interpretations Of Sunny. Deux CD coup sur coup, tant les interprètes font cohorte. Notez : Ella Fitzgerald, Frank Sinatra et Duke Ellington, Herbie Mann, James Brown, Marvin Gaye, Chris Montez, Cher... tant d'autres. Seulement, Bobby Hebb n'est pas qu'un « song a day man ». C'est un écrivain de talent doté d'une patte soul capable de toquer à la porte des âmes vraiment sensibles. Et cela en rafale. Écoutez plutôt That's All I Wanna Know (troisième album de Bobby en 40 ans) et vous constaterez 13 chansons rédigées avec le sang du cœur et ce fouet des nerfs qui remue les corps mous. Après « Sunny » (dont on retrouvera une belle version transcendée par la voix d'Astrid North), voici la martingale du bonheur, une combinaison de hits punchy. Guy Darol
BOBBY HEBB
THAT'S ALL I WANNA KNOW
TUITION/NOCTURNE
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