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anthony braxton

  • LAUREN NEWTON

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    Lauren Newton

    Bien que revendiquant l’héritage d’Ella Fitzgerald et de Cathy Berberian (répertoire Berio), Lauren Newton qui fut récemment complice de Joëlle Léandre et l’invitée d’Anthony Braxton sur Composition 192, le volet Ghost Trance Music du foisonnant compositeur, me semble ressortir plus exactement à la ligne Dada. Soundsongs, avec 16 pièces chantées à voix nue, en est la preuve formelle. Par ailleurs, cet album fourmillant de glossolalies aurait atteint au cœur Antonin Artaud. Mais ce recueil de performance vocale est surtout une action dadaïste maîtrisée qui rejoint les poèmes phonétiques de Raoul Hausmann ou les « chants nègres » de Richard Huelsenbeck et de Hugo Ball. Jamais les cordes vocales n’ont été à ce point vibrées, tendues jusqu’à la limite et jamais une voix n’a produit autant de cris stridents, de monèmes hachés, de sons expulsés, crachés, slammés. Et jamais une voix si extraordinairement perçante, éclatante comme la charge impétueuse d’une horde déterminée à mort, n’a su si magistralement passé de la plainte à la susurration du plaisir zazen. Enfin, cet album n’est  pas qu’un exercice incroyable de plasticité vocale, il est, au-delà de toute virtuosité, le monument qu’il convient de visiter pour évaluer ce qu’est véritablement une chanteuse habitée. Guy Darol

    SOUNDSONGS LEO RECORDS/ORKHÊSTRA

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  • TRANSVALUE

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    Inversion de toutes les valeurs. Les nietzschéens de Transvalue sont trois (Michalel Vlatkovitch, Chuck Britt, David Crigger) et sonnent comme vingt-cinq. C'est le nombre approximatif des fantassins présents sur cet album, troisième opus livrant bataille contre les musiques standardisées. Un beat poetry trio emmené par le spoken word artist Chuck Britt. Ce qui veut dire (ouvrez grands quinquets et écoutilles) que les onze titres de ce joyau parcourent simultanément et successivement les univers de Mark Twain et d'Anthony Braxton, de Richard Brautigan et de Frank Zappa, de Charles Bukowski et de Charles Ives. Mais il faudrait encore citer Captain Beefheart, George Duke, Ornette Coleman, Duke Ellington, Federico Fellini, Roy Rowland, Astor Piazzola. Vous suivez ? Oeuvre monumentale jouissive, océanique, zoroastrale.

    www.transvalue.info

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  • JOHN ZORN ❘ MIKE PATTON

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    Un inclassable, est-on tenté de dire à propos de John Zorn, saxophoniste et compositeur né à New York en 1953. Ses influences sont aussi variées que le paysage musical contemporain : les bandes-son de Carl Stalling pour les cartoons, la pop, Stravinski,Webern, mais aussi Cage et Kagel, qui ont introduit des procédures aléatoires, des jeux de rôle dans la musique. Dans le jazz, ses affinités l’ont plutôt conduit vers Anthony Braxton et le free.

    Dès la fin des années 70, on pouvait entendre John Zorn, à New York, improviser sur un saxophone souvent désassemblé ou sur des appeaux. À ses côtés,
    Fred Frith, Bill Laswell ou David Moss... Mais Zorn a également signé de beaux arrangements sur des thèmes d’Ennio Morricone, des réinterprétations d’Ornette Coleman et des rencontres mémorables avec la musique traditionnelle du Japon... Si les années 90 ont été celles de l’affirmation de sa culture juive (avec la groupe Masada et le label Tzadik), avec Moonchild, il continue inlassablement à frayer de nouvelles voies.

    medium_c-101382.3.jpgJohn Zorn machines
    Mike Patton voix
    Trevor Dunn basse
    Joey Baron batterie

    Cité de la Musique

    Jeudi 30 novembre 2006

    20h

    MOONCHILD (Tzadik/Orkhêstra, 2006)

    Cet album est placé sous le triple signe d'Antonin Artaud, d'Edgard Varèse et d'Aleister Crowley

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    CITE DE LA MUSIQUE

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