
Ce collectif mappemondial fondé en 1997 par le bassiste canadien Paddy Steer livre un quatrième album épicurien fantasque qui distraira les oreilles les plus inflexibles. Le nombre et la singularité y sont pour beaucoup. L'orphéon compte seize membres parmi lesquels se distinguent des personnalités à double fond ou si l'on veut à plusieurs bras. Graham Massey, transfuge de 808 State et compagnon des routes de Björk, souffle pour l'occasion dans divers instruments. Seaming To, cantatrice de renom en vacances d'opéra, a posé sa voix caressante perfide sur les mélodies bleu ciel de Simon King et Tony Burnside. Car c'est bien la couleur de cet étrange module. Magique gourou, Homelife chasse l'onguent gris de nos vies. Pour cette raison on ne se lasse jamais des douze titres vraiment variés qui tissent ce beau patchwork. Rien de pareil. Pas un style au-dessus de l'autre. Nous approchons ce que Brian Eno appelle la « culture des lisières ». Pop aérée, rythmes latins, ambiance soul-funk, jazz vocal, electronica groovy. Indiscernables frontières. Avec beaucoup de talent, Homelife vient d'abattre la dure cloison des genres. Vive la musique qui crépite ! Guy Darol
Homelife
Guru Man Hubcap Lady
Ninja Tune
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