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johnny cash

  • SAGE FRANCIS ❘ A HEALTHY DISTRUST ❘ 2005

     

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    Issu de l'Université de Rhode Island d'où il décroche un diplôme de journalisme, Sage Francis envisage de commenter la réalité sans la farder de fausse suie. Il veut la dire à hauteur des faits vrais, comme il l'a connu, môminard des rues pauvres. Rappeur blanc, il part perdant. Pas sûr, car ce pur et dur de la cause hip-hop affirme qu'il n'a jamais dégoiser son flow sans savoir. A l'opposé du rap business où l'exhibition des carrosses d'or et des filles irréelles fait office de discours, le kid barbu cisèle une langue parfaite sur un mode ténébreux mais avec l'énergie d'un fidèle. A Healthy Distrust (Une saine méfiance) rappelle que Sage Francis prit le parti d'Anticon, pour Personal Journals, label voué à la critique sociale et placé sous l'égide situationniste de Sole. Après un Hope signé Non Prophets (Lex Records, 2003), le maître du spoken word qui taille des costards à la nuisance revient avec un poignant album. Authentique (quoique ce mot ait été bien sali), cet album consacre la branche historique du hip-hop avec  beats et basse fuligineux. Maître absolu des freestyle battle, Sage Francis parvient à combiner politique et poésie sans jamais être gonflos. Tout petit devant Neil Young qu'il vénère, il offre dans un style roman (c'est-à-dire bigrement épuré) un hommage définitif à Johnny Cash avec un « Jah Didn't Kill Johnny » qui grave à jamais sa dette dans les sillons de nos cœurs. Guy Darol

     

    SAGE FRANCIS

    A Healthy Distrust

    Epitaph/Pias

    CONSULTER

    SAGE FRANCIS

     

     

  • JOHNNY CASH

    CASH - L'AUTOBIOGRAPHIE

    Avec Patrick Carr

    Le Castor Astral

    357 pages – 24 €

    La sortie de Walk The Line, le film de James Mangold retraçant la vie de Johnny Cash parviendra difficilement à restituer la totalité de l’expérience de l’homme en noir, puisque celle-ci est tout entière contenue dans l’autobiographie rédigée peu avant son décès. Et non seulement tout est dit mais cette narration émouvante vaut par une écriture serrant toujours le simple détail, éclairant ainsi les aspects boiteux du parcours, ce que le roi de la country aurait pu facilement écarter. Mieux qu’une odyssée à la gloire de, l’épais ouvrage raconte comment un enfant qui travaille dès l’âge de cinq ans dans un champ de coton se fait passer pour un chanteur de gospel auprès de Sam Phillips (qui fut le premier à signer Elvis Presley), tâtonne en chantant le répertoire de la Carter Family et décroche le gros lot avec « Hey Porter – Cry, Cry, Cry ». Ce premier single vendu à plus de 100 000 exemplaires aurait pu ouvrir la voie du bonheur. L’itinéraire de Cash est surtout marqué par la peine. Ce livre qui est le récit d’un homme amical est aussi un poignant témoignage sur les illusions nuageuses de la drogue. Guy Darol

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    LE CASTOR ASTRAL