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PATRICK STRARAM

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Patrick Straram et André Duchesne en 1973

C'est en rejoignant le revue Crispur (Christian Gattinoni, Bernard Raquin, Henri Martraix & many others) que je connus le nom de Patrick Straram (1934-1988). Nous étions au début des années 1970 et l'on fréquentait les bars situés dans les radiales du Quartier Latin où l'on pouvait être compris en prononçant le nom de Patrick Straram. Je ne fus pas peu fier de participer dans ces mêmes années à un numéro Frenchy de la revue Hobo-Québec, véritable institution underground où le Bison Ravi (tel était l'autre nom de Patrick Marrast alias Straram) exerçait une grande influence. Longtemps je crus que cet écrivain au style bouillant était natif de l'Amérique du Nord. Il resta un local jusqu'à la parution en avril 2006 de Les Bouteilles se couchent (un vers d'un poème de René Fallet), roman court qui révélait tout de son existence parisienne et pré-situationniste.

Les Bouteilles se couchent est assurément le meilleur livre sur l'état d'ivresse permanente. L'ivresse au-delà de l'ivresse. Celle qui se gagne en buvant coup sur coup jusqu'à ce que le corps se couche. Mais c'est aussi un précieux témoignage sur quelques figures connues : Guy Debord, Ivan Chtcheglov, Jean-Michel Mension, Michèle Bernstein. Dialogues faramineux. Vertigineuses paroles. L'écriture de Patrick Straram est un exercice sur le fil. Une prouesse. On abandonne le livre en titubant après avoir fréquenté intensément une dizaine de bars : Le Bouquet, Le Saint-Claude, Le Dupont-Latin, Le Métro et surtout Chez Moineau, situé 22 rue du Four et qui fut l'épicentre incandescent de la tornade situ.

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LES BOUTEILLES SE COUCHENT

Patrick Straram

Editions Allia, 2006

139 pages, 6, 10 euros

www.alliaeditions.com

LIRE EGALEMENT

LETTRE A GUY DEBORD (31 octobre 1960)

Patrick Straram

Editions Sens & Tonka, 2006

88 pages, 12 euros

www.senstonkaediteurs.com

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SUR PATRICK STRARAM & GUY DEBORD

REPERTOIRE NUMERIQUE DU FONDS PATRICK STRARAM

 

Commentaires

  • Bison Ravi, c'est d'abord et avant tout le nom de Boris Vian (c'est son anagramme) qui signait ainsi quelques articles dans "Jazz Hot" en 1944, nom que Straram avait repris au Canada.

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