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  • WHY ? ❘ ELEPHANT EYELASH ❘ 2005

     

     

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    Avec sa voix fluette et mélancolique, Yoni Wolf module une pop moelleuse très enviable. Frontman du quartet Why ?, son nom accompagne les épisodes discographiques de cLOUDDEAD et Reaching Quiet. D'autre part, Yoni n'hésite pas à prêter main forte auprès de déménageurs musicaux tels que Boom Bip, DJ Krush ou Sole. Attention, ce petit homme est en vue des grands de ce monde. Le style Why ? fait l'admiration de Boards Of Canada et de TV On The Radio. Formation d'élite, si l'on en juge par les salamalecs de Mùm et Stereolab. Vu ! Yoni Wolf emmène le groupe du moment dans un domaine auquel les mots manquent. Même si quelques maîtres en vivisection prétendent le ranger dans la case folk-hop. Présents sur le terrain depuis 1998, nos quatre Oaklandais ont poli leurs instruments dans le be-bop et le hip-hop. Elephant Eyelash assimile incontestablement tous les sédiments. Mais tandis que la plupart des groupes à guitares font entendre (encore et encore) les derniers échos du rock, Why ? réhabilite une acoustique ouatée. Les douze chansons du dernier album peuvent obtenir assurément l'adhésion de Ray Davies et de Brian Wilson. Nous les comparons volontiers aux pépites de Pet Sounds et à ces petites pierres d'alchimie qui composent Arthur des Kinks. On passera en boucle, sans jamais se lasser, « Waterfalls » et ses entrelacs chantés qui évoquent les madrigaux de Moondog. Ou, absolu chef d'œuvre, « Sanddollars» (pièce-titre du EP édité en mai), une énivrante chanson-gigogne qui rappelle nostalgiquement les élégies de Ian Dury et la voix cimetièreuse de Phelym Byrne. Mais qu'est devenu Day One ? Amateurs de suaves sérénades-révoltes, ne passez pas à côté de ça ! Guy Darol

    WHY ?

    Elephant Eyelash

    Anticon/Southern

    WHY? - Rubber Traits

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    WHY ?

  • JAZZ MAGAZINE ❘ JAZZMAN 609

     

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    À la une
    Les trésors de l’INA
    L’INA livre pour la première fois sur son site www.ina.fr des heures de concerts et d’émissions radio ou TV consacrés au jazz.Jazz Magazine/Jazzman est allé voir et vous offre la liste complète des jazzmen désormais accessibles sur votre écran. 

    Dossier
    Cecil Taylor
    Pour son 80ème anniversaire, le pianiste s’est livré longuement à Samuel Thiebaut, qui vient de lui consacrer un documentaire. Guy Le Querrec l’a photographié pendant les trois jours précédent son récent concert de Strasbourg avec Tony Oxley. En bonus : dix témoignages de pianistes, les souvenirs d’Archie Shepp et d’Andrew Cyrille et une sélection commentée de ses meilleurs disques.

    Interview
    Manfred Eicher
    Pour fêter les quarante ans de l’un des plus célèbres et plus durables labels de l’histoire du jazz, le patron d’ECM a répondu aux questions d’un ancien producteur, Philippe Vincent, fondateur dans les années 80 d’Ida Records.

    Disques
    CHOCS de l’année 2009
    CHOCS du mois
    CD, DVD et livres du mois

    Actualité
    Wayne Krantz
    Jamie Cullum
    Stéphane Payen et Félix Jousserand
    Fred Pallem
    Donny McCaslin
    Joce Mienniel
    Nguyên Lê
    Arnault Cuisinier
    Pierrejean Gaucher
    Octurn
    News from Chicago

    Encyclojazz
    Tommy Ladnier
    L’année 1949 : free, cool et rhythm and blues !
    Les mots du jazz : Modal
    Jazz Galerie : les hommes de Cecil


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  • CAHIER DE MUSIQUE ❘ LA REVUE DES RESSOURCES

     

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    A compter d'aujourd'hui, vous pouvez me retrouver dans La Revue des Ressources en feuilletant les pages du Cahier de Musique, la nouvelle rubrique que j'anime.

     

    En espérant vous y retrouver. A tout bientôt. Guy Darol

    C'est ici REVUE DES RESSOURCES/CAHIER DE MUSIQUE

     

  • PSYKICK LYRIKAH ❘ DES LUMIERES SOUS LA PLUIE ❘ 2004

     

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    Disciples du rap combat, le duo Psykick Lyrikah rejette avec fermeté l'étiquette hip-hop électro et plus généralement toute tentative de mise sous scellés de leur style. Après une street-tape persuasive, Arm et Mr Teddybear, respectivement rappeur et compositeur, caressent un projet au cordeau. Des lumières sous la ville est un concept-album qui jette sur le mot urbain clartés et clameurs. « Il faudrait pouvoir écrire des cris », lançait Léon Bloy dans son Journal. Fine plume, doué slammeur, Arm réalise ce souhait. Ses textes sont du reste placés sous le signe de Dostoïevski. Poésie urbaine, rap rugueux : on est à des années-lumières du hip-hop champagne et plutôt dans le voisinage d'Aesop Rock. Psykick Lyrikah comme son nom le laisse deviner nourrit un lyrisme sans ménagement pour les cœurs mièvres. Lorsque Antonin Artaud cherchait le lyrisme dans la vie, il voyait « un sang d'images ». Les onze pièces de ce premier album composent une harmonie de teintes crues, éblouissantes. La ville que l'on traverse penche et se dérobe, comme les décors expressionnistes des films de Robert Wiene  et de Murnau. Les scratches de Robert le Magnifique et l'électronique arrière d'Abstrackt Keal Agram contribuent à faire de cet album un monument d'authenticité dans un univers rap de plus en plus gominé.  Guy Darol



    PSYKICK LYRIKAH

    Des lumières sous la pluie

    Idwet/La Baleine

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    PSYKICK LYRIKAH

     

  • ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS/JEAN CARTERET/RAYMOND ABELLIO/PAUL GREGOR/ALEISTER CROWLEY...

     

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    Blockhaus met en ligne des archives sonores qui sont de première importance. Notez que l'on peut ainsi avoir accès à des conversations avec Jean Carteret, Raymond Abellio, Paul Gregor ainsi qu'à des lectures de José Galdo, Philippe Pissier, Jean-Pierre Espil, Guy Benoit ou encore Daniel Giraud.

     

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    Par ailleurs, en flânant sur le site des éditions Blockhaus, vous découvrirez des traductions d'Aleister Crowley, des textes de F.J. Ossang et d'Eric Ferrari. Bien plus de choses encore, toutes robustes.

     

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    ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS

     

     

  • READYMADE FC ❘ BABILONIA ❘ 2005

     

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    Il faut impérativement écouter Babilonia, petite perle pop-electronica de Jean-Philippe Verdin alias Readymade FC. Pourquoi cette injonction d'emblée ? Parce qu'il est rare de découvrir (en ces temps pléthoriques) un album sans ratés, somptueux jusque dans ses microfissures. Après Bold qui révélait un style où se tenaient en équilibre le dub, la techno et une electronica archi-mélodieuse, l'univers de Jean-Philippe Verdin (par ailleurs compositeur, arrangeur, producteur pour Luz Casal, Etienne Daho, Dani et Michel Delpech) vient de s'élargir à toutes les possibilités offertes par les machines et l'instrumentarium acoustique pop. Et c'est pur bonheur. Imaginez cette réunion, celle de Beth Gibbons et de Neil Hannon ou encore de Bob Dylan et de Brian Wilson. Le Jardin d'Eden est tout proche, n'est-ce pas ? Cette sensation de paradis existe tout au long des 13 titres de ce Babilonia aussi universel que son nom l'indique. « Barefeet », voici un air vraiment ineffaçable. « Snow Lion », nuageuse mélodie interprétée par Feist chassera tous vos démons. « Slide » chanté par Yael Naïm vous précipitera dans une douceur sans précédent. Quant à la présence de David Sylvian et de ses boîtes à musique sur « A Fire In Forest », elle s'apparente à un éblouissement dans une journée massacrée par l'ennui. Petite perle, ai-je dit. Guy Darol

     

    READYMADE FC

    Babilonia

    Bleepmachine/Peacefrog

     

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    READYMADE FC

     

  • CARNET DES MINES DE GRAISSESSAC ❘ BIENVENU MERINO

     

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    Couverture du Carnet des Mines

     

    Le village de Graissessac, altitude de 340 mètres, est niché au cœur des Monts d'Orb. Il est dominé par le massif constitué des Monts Marcou, 1093m, Cabanes, 954m et Aigut, 1022m. De leurs sommets on peut voir presque tout le Haut Languedoc et au loin, la mer. Par temps très clair, le mont Saint Clair se détache nettement et l'horizon parait sans limite. Cette petite région compterait environ la moitié de la flore du département de l'Hérault : les prés qui recèlent quelques joyaux, notamment une quarantaine d'espèces  d'orchidées, certaines  rares, sauront exalter les passionnés de la botanique. Graissessac, ancien village minier où le charbon a été exploité sous terre puis en découverte, garde de nombreux vestiges d'une architecture industrielle particulière, tunnels, entrées de mine, cheminées, ponts ; ainsi que des échoppes de cloutiers, comme on appelait les anciens artisans.

    C'est dans cette région que je vécus quelques mois, fasciné par le village, par son intérêt, et où je commençai à arpenter les hauteurs de la montagne où se situaient les anciennes mines, et  me mis à faire des relevés des traces de ce que fut la fossilisation, ces extraits de la terre, nom donné aux débris ou empreintes de plantes ou d'animaux, ensevelis dans les couches terrestres antérieures à la période géologique actuelle. Si un corps organisé se trouve après sa mort, exposé au contact de l'eau ou de l'air humide, il se décompose rapidement, et ses parties solides disparaissent peu à peu. Si au contraire, il se trouve à l'abri de l'air, entouré de substances minérales, qui le pénètrent, sa substance peut disparaître, mais sa forme est conservée : il est devenu fossile. Rarement, les corps organisés sont entièrement conservés ; leur composition a été altérée, modifiée, leurs molécules ont étés remplacées par d'autres moins altérables. Souvent, le corps a disparu, ne laissant d'autres traces que les empreintes de sa forme extérieure et souvent de sa forme interne, comme pour les fossiles du calcaire grossier.

    « L'homme dit civilisé commence à comprendre que le monde vivant n'est pas seulement un spectacle prodigieux, ni un passionnant sujet d'étude, mais un système dont il fait partie intégrante et dont il ne peut s'affranchir impunément. On ne fait que passer partout ; il est inutile de s'attacher et de croire que la planète nous appartient. C'est à la planète que nous appartenons. L'homme reste aujourd'hui le principal ennemi de la nature. De par son comportement et/ou activités, il dégrade chaque jour un peu plus le patrimoine végétal qui assure sa survie. Et j'ai bien peur que tant que la nature sera la source de profits incessants  et souvent importants sa destruction continuera ».

    Vincent Van Gogh, à qui la folie du roi Lear faisait peur disait après avoir lu quelques pages : « Je suis toujours obligé d'aller regarder un brin d'herbe, une branche de pin, un épi de blé, pour me calmer ». Bienvenu Merino


     

    Ce Carnet des Mines à tirage limité, avec préface, textes sur les mines, est agrémenté de dessins au  crayon papier et crayon couleur, d'empreintes de plantes fossilisées et de photographies du village de Graissessac avec vues des emplacements des anciennes mines, ainsi qu'une aquarelle du village de la Voulte où  aimait séjourner Bienvenu  Merino dans les années 1995-1999.

     

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    Graissessac

     

     

  • JENNIFER GENTLE ❘ VALENDE ❘ 2005

     

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    Comme le rappelle Tim Willis dans son inestimable biographie de Syd Barrett ( Le Castor Astral éditeur), le génie calciné de Pink Floyd s'est perdu sur les chemins croisés de l'acide et des femmes. Jennifer Gentle fut l'amante envoûtante que Barrett décrivit au fusain sur The Piper At The Gates Of Dawn, le meilleur du Floyd. Et c'est désormais un binôme psychépop vraiment hallucinant. La palette sonore de ce quatrième album est sertie de références mi-nues mi-voilées. Impossible de ne pas entendre dans la voix de Marco Fasolo le grain délicieusement cockney de Steve Marriott. Quant à l'instrumentarium (glockenspiel de chez Joué Club, orgues Bontempi, flûtes en plastique, ballons de baudruche qui flatulent...), il convoque autant le souvenir de Joe Meek que celui des Einstürzende Neubauten. Et en écrivant cela, je me dis qu'une fois de plus Pascal Comelade s'est fait repassé. L'hommage explicite au vieux Barrett et subséquemment à ses excès lysergiques fait tendre l'oreille du côté d'autres sources. Il y a dans Valende un psychédélisme brut qui renvoie au 13th Floor Elevators de Roky Erickson et aux Electric Prunes de Jim Lowe. On y retrouve même l'acid rock des Beatles avec une citation anamorphosée de « Norvegian Wood ». Par ailleurs, les effets de réverb sur les vocalises ne sont pas sans ranimer les fantômes de Gong ou de Soft Machine. Enfin, lorsque Jennifer Gentle joue en roue libre, on dirait que le duo cligne des yeux vers les Mothers Of Invention. Tout cela pourrait laisser penser que l'album n'est qu'un savant salmigondis. Du tout. Voici du grand œuvre. Inusable même à forte écoute répétée. Guy Darol

     

     

    JENNIFER GENTLE

    Valende

    Sub Pop

     


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    JENNIFER GENTLE

  • FRANCOIS MASPERO

     

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    Ayant beaucoup fréquenté  La Joie de Lire (40, rue Saint-Séverin), la fermeture de cette librairie en 1976 fut pour moi le signe fatal que l'idéal révolutionnaire était bouclé. Créée en 1957 par François Maspero, vendue à des incapables en 1974 puis définitivement rayée du séditieux paysage parisien, La Joie de Lire était assurément l'accès pour tous (jusqu'à minuit) à l'autre culture, celle du Tiers-Monde, celle des transversales de la politique et de l'économie, de la philosophie et de la poésie, celle du militantisme et des socialismes. La Joie de Lire fut une aventure menée par François Maspero mais combinée à de nombreuses puissantes énergies dont celle de Georges Dupré que j'eus la chance d'interviewer lorsque je collaborais au quotidien Libération, époque Gérard Mordillat. Georges Dupré, meilleur libraire de France a-t-on dit, dynamisait alors Autrement Dit, la librairie du boulevard Saint-Michel créée par Jérôme Lindon.

     

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    Photographie Gérard Aimé

     

    Il a toujours manqué un vaste ouvrage qui retracerait l'itinéraire de François Maspéro (libraire, éditeur, militant, écrivain). Ce manque n'est plus. La fosse aux ours et A plus d'un titre viennent de publier un volume composé de témoignages divers (Fanchita Gonzales Batlle Maspero, Jean-Philippe Talbo-Bernigaud, Alain Martin, Nils Anderson, Christian Baudelot, Eric Hazan, Pascal Chamoiseau, Julien Hage, Edwy Plenel ...) qui détaillent la totalité des aspects de la librairie et de la maison d'édition si souvent harcelés par la censure.

    Par ailleurs et pour la nostalgia, l'ouvrage est largement illustré : la vitrine de La Joie de Lire agencée comme un théâtre, les couvre-livres signés Siné, Maurice Henry, quelques couvertures du catalogue des éditions avec sa vignette au camelot, l'essentiel des couvertures nous rappelant au souvenir des « Cahiers libres », de « Textes à l'appui », de « Luttes sociales », d' « Actes et mémoires du peuple », de « Voix », de la « Petite collection Maspero » décrivant l'arc-en-ciel...

    On y trouvera enfin le catalogue complet des éditions Maspero ainsi qu'une bibliographie commentée de l'écrivain, auteur de l'indispensable Les Abeilles & la guêpe (Le Seuil, 2002).

     

    FRANÇOIS MASPERO ET LES PAYSAGES HUMAINS

    Editions À plus d'un titre/La Fosse aux ours

    335 pages, 20€

     

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    François Maspero

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