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jazz - Page 6

  • CARL HANCOCK RUX

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    Ce natif de Harlem est un militant résolu de la culture noire dont les actes se traduisent en livres (Asphalt, Everything But The Burden) et en jeu d’acteur (la Tentation de Saint-Antoine, fantaisie gospel adaptée de Gustave Flaubert et mise en scène par Bob Wilson).


    Carl Hancock Rux a grandi dans le Bronx éduqué au jazz. Good Bread Alley, son troisième album, évoque ce nutriment musical autant qu’un  intérêt vif pour la soul et l’électro hip-hop. Portée par une voix de baryton basse, l’œuvre est traversée par les influences de Gil Scott-Heron, Marvin Gaye, Terry Callier ou encore Bill Withers. Certains titres pourraient se fondre dans le catalogue de la Motown. Avec des collaborations de Vernon Reid et DJ David Holmes (l’auteur de la bande son d’Ocean’s Eleven), Good Bread Alley génère une impression de bonheur tels qu’en produisent ces temps-ci les réalisations de Son Of Dave ou de Dwight Trible. Guy Darol

    Good Bread Alley

    (Thirsty Ear/Orkhêstra International)

    www.orkhestra.fr

    www.carlhancockrux.com

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  • DENIS COLIN TRIO

    SONGS FOR SWANS

    HOPE STREET/NOCTURNE

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    Le clarinettiste Denis Colin sonne comme nul autre et ses idées sont sans pareil. Il nous avait positivement décontenancé avec l’album « Something In Common », nous sommes, cette fois, éberlués. Entouré de Didier Petit au violoncelle, de Pablo Cueco au zarb, Denis Colin place en exergue la voix de Gwen Matthews que Lamont Dozier chercha à fructifier à l’instar de celle de Donna Summer pour qui il confectionna une garde-robe tubesque bien connue. Il ne tira aucun succès de la chanteuse de Minneapolis. Le répertoire de « Songs For Swan » est totalement original. Audace jouissive. Denis Colin n’a rien exigé de moins de notre soulwoman que de lui faire chanter Can, Jimi Hendrix, Neil Young, Curtis Mayfield, Albert Ayler, Nina Simone et l’Art Ensemble Of Chicago. Du jamais entendu. Et le résultat, croyez-moi, est à tomber. Durant la chute vous noterez que tous les petits poils se dressent. Très grand album. Guy Darol

    www.nocturne.fr

  • KALY LIVE DUB MEETS ERIK TRUFFAZ

     

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    Salut Guy,

    Comme je t'en avais parlé, Truffaz se produisait vendredi dernier (19 mai2006) à l'Appel d'Air à Trébry.

    Enthousiaste du dernier concert et du dernier opus du dit Erik, j'ai fait dela retape autour de moi et amène 4 potes.

    Quelle honte ... j'aurais mieux fait de m'abstenir. Je te raconte.

    Le concert était prévu pour 21h. L'intitulé : Kaly Live Dub meets ErikTruffaz. Autant te dire que les gens qui avaient fait le déplacement n'étaient pas venus voir Kaly trucmuche mais bien le trompettiste poète
    (pouët).

    La première partie débute vers 22h30. Un groupe minable qui nous faisait de la dub de daube (même pas en sauce) sur fond de discours politique de collégien boutonneux. Une vrai soupe (Knorr).

    La seconde partie attaque vers 00h00. On commençait à avoir mal aux jambes. Heureusement que la bière locale, Zo Rah' (la rousse) était fort gouleyante.

    Mon avis d'initié (je ne parle que d'un point de vue technico-musical) est le suivant : un guitariste arythmique (c'est une vraie maladie dont on se soigne très difficilement), un organiste fâché avec les mesures ternaires, un bassiste d'une onctuosité déprimante et je passe sur le DJ (lui aussi
    vacciné au discours politico-vomitifs déplacés) et le batteur (qui plantait des clous).

    Truffaz est arrivé vers 00h20, et ce pour 3 morceaux. Heureusement qu'il était là. Ce fut un instant de bonheur. Il fallait faire abstraction du bruit ambiant.

    Il a joué 3 morceaux et s'en est allé. Nous aussi d'ailleurs. Il était 01h30 et nous étions nazes et dégoûtés. Il fallait de plus rentrer sur Morlaix, 1h15 de route, un de mes amis travaillait tôt le lendemain. Autant te dire que nous n'allions pas attendre que Truffaz revienne pour le bis.

    Bref, j'ai envoyé un message à Télérama, qui organisait ce Télérama Dub Festival pour leur dire ce que tu viens de lire. J'attends leur réponse (toujours rien après un mois).

    Heureusement .... j'aime toujours Truffaz ... mais qu'il ne me refasse pas ça une autre fois ... sinon ça va mal se passer !

    Yves H.

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    Ce suffocant voyage à L'Appel d'Air (Trebry - 22) sera facilement oublié grâce à Our Theory, nouvel album qui réunit Truffaz, Ersahin, Madsen, Rueckert et Penman. Vous pouvez,  sans traitement anti-émétique préalable, réserver le billet. Niveau Wagon Lit International.

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    NUBLU RECORDS DISCOGRAPH


  • LOKA

    FIRE SHEPHERDS

    (Ninja Tune/PIAS)

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    Il existe une histoire septentrionale de l’electrojazz. Légende froide. Celle-ci retient les noms de Nils Peter Molvaer, de Wibutee, de Bugge Wesseltoft. De cette source jaillit la rencontre des rythmiques latines et du jazz expérimental. On y entend les ostinatos électroniques mêlés aux vents (évidemment froids) de trompettes soufflées à la manière de Miles Davis. Cette légende nordique n’est pas étrangère à la survenue de Loka, duo liverpudlien qui se fit connaître sur Xen Cuts, une compilation Ninja Tune, il y a tout juste six ans. Depuis, un single est né. Puis un album de forte densité qui évoque successivement l’esthétique jazz-rock de Soft Machine, le groovy funk de Homelife, le nouveau jazz d’Erik Truffaz. Douceur apparemment passée de mode en ces temps où l’excitation est de mise. Y compris un certain rock’n’roll des prétendues origines. Loka ne se soucie guère des tonalités énervées du moment et propose un alliage de nuances entre electronica groovy et swing fidèle aux instruments de la vieille école. Cela donne sept titres inoubliables. Splendeur exigeante dont on ne peut plus se passer. Ça c’est énervant. Guy Darol

     

  • JACQUES ABOUCAYA

    DERNIÈRES NOUVELLES DU JAZZ

    Jacques Aboucaya

    L’Age d’Homme

    107 pages – 14 €

    Cet expert en jazz, professeur de lettres classiques et spécialiste de l’œuvre du grand Albert Paraz, l’ami indéfectible de Louis-Ferdinand Céline, sait construire des phrases selon les règles de l’art. De plus, il est doué pour varier des histoires autour d’un même thème. Les douze nouvelles de ce recueil montrent l’influence du jazz sur nos vies. Prenons « Rabbit », surnom donné au saxophoniste Johnny Hodges. Le voici attribué à un mainate acheté quai de la Mégisserie pour remplacer une fille. Dorothée déteste le jazz et pour cette raison elle quitte son compagnon qui se voit contraint de domestiquer un oiseau susceptible d’apprécier Sonny Stitt, Ornette Coleman ou Eric Dolphy. Il rédige une thèse sur « L’idiosyncrasie créatrice du saxophone alto de Joe  « Doc » Poston à Steve Coleman ». C’est drôle, cultivé et significatif de l’amour que la musique nous porte quand plus personne ne nous supporte. Guy Darol


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  • JULIEN LOURAU ❘ FIRE/FORGET

    JULIEN LOURAU
    FIRE
    FORGET

    LABEL BLEU/HARMONIA MUNDI

    medium_jloureau.jpgPrésent sur Express Way des Troublemakers, Julien Lourau explose avec un singulier album biface. Fire est le premier volet d’un diptyque bien intentionné. Le message n’a rien à voir avec les glapissements d’Arthur Brown. Julien Lourau a dit « Fire » pour faire écho au coup de feu sur l’Irak lancé par Bush. Et Julien Lourau ajoute « Forget » pour signifier l’oubli qui entoure les bains de sang. Ce double recueil est vraiment exceptionnel et il est facile de prévoir que  Troublemakers, Erik Truffaz et autres EST ont dû pâlir d’envie devant tant de perles. Mélodies implacables, timbres à couper le souffle, voix célestes, rythmique roulant le feu composent cette mosaïque animée par un mortel quintet. Accompagné d’Eric Löhrer (ex-compagnon de scène de Pierrejean Gaucher) aux guitares ; du très remarqué Vincent Artaud, à la doublebasse ; de Bojan Z, au Fender Rhodes ; du batteur impeccable Daniel Bruno Garcia, le saxophone ténor Julien Lourau donne la preuve qu’il n’est pas au bout de son rouleau. Il se montre par ailleurs très capable de mettre son lyrisme au service de l’image. Forget, c’est aussi un film du réalisateur haïtien Michelange Quay accroché par des thèmes allègres.  Après les chapitres du Groove Band et de The Rise, le souffleur courtisé par Abbey Lincoln et Marc Ducret combine une succession de magnifiques plages qui devrait convaincre les électrosceptiques. Guy Darol

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