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electro

  • WIBUTEE ❘ PLAYMACHINE ❘ 2004

     

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    Sacré « pays de l'électro-jazz » par l'exégète Ariel Kyrou, la Norvège compte, il est vrai, quelques innovateurs susceptibles d'activer la venimeuse envie. Que l'on cite seulement Jan Garbarek, Nils Peter Molvaer ou Sidsel Endresen, ces trois noms sont un résumé d'excellence. Wibutee est d'essence parfaite. Cette formation quadrilatère est redevable à Bugge Wesseltoft qui travaille au sein de son label Jazzland à « une nouvelle conception du jazz ». Playmachine est un troisième album dans lequel irradie le compositeur de boucles Rune Brøndo aka Sterklang. La mécanique Wibutee qui repose sur le principe d'une broderie instrumentale autour de motifs électroniques réalise ici un ouvrage d'art digne du meilleur John Surman, surtout lorsque ce dernier est obsessionnellement spiroïde. Balancier idéal entre jack tracks vifs et plaintes élégiaques, basse haletante (Per Zanussi) et sax languide (Håkon Kornstad), Playmachine indique l'heure exacte. Avec son mood plânant, cette petite musique d'hivernage convient à ceux qui rêvent d'une cheminée où grésille un bon feu. Tranquille et imaginatif. Guy Darol

    WIBUTEE

    Playmachine

    Jazzland/Universal

    CONSULTER

    WIBUTEE

    MYSPACE WIBUTEE

     

     

  • MISSILL ❘ SNOOKUT ❘ TEPR

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    SNOOKUT

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    DJ Snookut, musicien au sein du duo The Big Knife et DJ au côté d’Abstrackt Keal Agram, passe pour un redoutable anticonformiste dans la sphère électronique. Mêlant hip-hop, rock, funk et newwave, ses mixes dégagent un groove frissonnant. www.myspace.com/snookut

    MISSILL

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    Graphiste, graffeuse devenue bombe de dancefloor. DJ Missill fait fuser à coups de scratches vrillants et de beats électrisants des mégamixes qui transforment les standards de Led Zeppelin, d’INXS, des Beastie Boys et même de Boney M en refrains élastiques sur lesquels on prendra son élan pour sauter. La sémillante parisienne sait y faire. Elle a mixé auprès de Laurent Garnier, Carl Craig et Vitalic.

    Voir Missill

    www.missill.com

    TEPR

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    Tout comme Missill, Tepr (moitié d’Abstrack Keal Agram) fait partie de ces figures déviantes qui ont transformé l’esthétique du hip-hop à la suite de DJ Shadow. Fidèle au rap sourcier sans mièvrerie, il mêle techno, pop synthétique et crunk dans un style enfièvré qui n’a d’autre but que de mettre les jambes en mouvement. La presse spécialisée dit de lui qu’il est le digne successeur de Giorgio Moroder. Énergie contagieuse spécialisée.

    Voir Tepr

    www.myspace.com/tepr

    Ces trois références virevoltantes de l’univers électro hip-hop sont les plus qualifiées pour tenir tête à l’ennui et l’humeur morose. Plusieurs fois à l’affiche d’événements secouants comme Les Transmusicales, Astropolis, Marsatac ou encore les Nuits Sonores de Lyon, ils marquent les esprits par leur aptitude à faire danser les corps.

    Retrouvons-les

    vendredi 2 février 2007 à 21 h

    Salle des Ursulines

    Lannion, Côtes d’Armor

    Réservation au Carré Magique 02 96 37 19 20

    Tarifs de 8,30 € à 15,50 €

  • KALY LIVE DUB MEETS ERIK TRUFFAZ

     

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    Salut Guy,

    Comme je t'en avais parlé, Truffaz se produisait vendredi dernier (19 mai2006) à l'Appel d'Air à Trébry.

    Enthousiaste du dernier concert et du dernier opus du dit Erik, j'ai fait dela retape autour de moi et amène 4 potes.

    Quelle honte ... j'aurais mieux fait de m'abstenir. Je te raconte.

    Le concert était prévu pour 21h. L'intitulé : Kaly Live Dub meets ErikTruffaz. Autant te dire que les gens qui avaient fait le déplacement n'étaient pas venus voir Kaly trucmuche mais bien le trompettiste poète
    (pouët).

    La première partie débute vers 22h30. Un groupe minable qui nous faisait de la dub de daube (même pas en sauce) sur fond de discours politique de collégien boutonneux. Une vrai soupe (Knorr).

    La seconde partie attaque vers 00h00. On commençait à avoir mal aux jambes. Heureusement que la bière locale, Zo Rah' (la rousse) était fort gouleyante.

    Mon avis d'initié (je ne parle que d'un point de vue technico-musical) est le suivant : un guitariste arythmique (c'est une vraie maladie dont on se soigne très difficilement), un organiste fâché avec les mesures ternaires, un bassiste d'une onctuosité déprimante et je passe sur le DJ (lui aussi
    vacciné au discours politico-vomitifs déplacés) et le batteur (qui plantait des clous).

    Truffaz est arrivé vers 00h20, et ce pour 3 morceaux. Heureusement qu'il était là. Ce fut un instant de bonheur. Il fallait faire abstraction du bruit ambiant.

    Il a joué 3 morceaux et s'en est allé. Nous aussi d'ailleurs. Il était 01h30 et nous étions nazes et dégoûtés. Il fallait de plus rentrer sur Morlaix, 1h15 de route, un de mes amis travaillait tôt le lendemain. Autant te dire que nous n'allions pas attendre que Truffaz revienne pour le bis.

    Bref, j'ai envoyé un message à Télérama, qui organisait ce Télérama Dub Festival pour leur dire ce que tu viens de lire. J'attends leur réponse (toujours rien après un mois).

    Heureusement .... j'aime toujours Truffaz ... mais qu'il ne me refasse pas ça une autre fois ... sinon ça va mal se passer !

    Yves H.

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    Ce suffocant voyage à L'Appel d'Air (Trebry - 22) sera facilement oublié grâce à Our Theory, nouvel album qui réunit Truffaz, Ersahin, Madsen, Rueckert et Penman. Vous pouvez,  sans traitement anti-émétique préalable, réserver le billet. Niveau Wagon Lit International.

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    NUBLU RECORDS DISCOGRAPH


  • LOKA

    FIRE SHEPHERDS

    (Ninja Tune/PIAS)

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    Il existe une histoire septentrionale de l’electrojazz. Légende froide. Celle-ci retient les noms de Nils Peter Molvaer, de Wibutee, de Bugge Wesseltoft. De cette source jaillit la rencontre des rythmiques latines et du jazz expérimental. On y entend les ostinatos électroniques mêlés aux vents (évidemment froids) de trompettes soufflées à la manière de Miles Davis. Cette légende nordique n’est pas étrangère à la survenue de Loka, duo liverpudlien qui se fit connaître sur Xen Cuts, une compilation Ninja Tune, il y a tout juste six ans. Depuis, un single est né. Puis un album de forte densité qui évoque successivement l’esthétique jazz-rock de Soft Machine, le groovy funk de Homelife, le nouveau jazz d’Erik Truffaz. Douceur apparemment passée de mode en ces temps où l’excitation est de mise. Y compris un certain rock’n’roll des prétendues origines. Loka ne se soucie guère des tonalités énervées du moment et propose un alliage de nuances entre electronica groovy et swing fidèle aux instruments de la vieille école. Cela donne sept titres inoubliables. Splendeur exigeante dont on ne peut plus se passer. Ça c’est énervant. Guy Darol

     

  • BAUCHKLANG

    Many People

    (Klein Records/Nocturne)

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    La tradition du human beat box est à chercher loin, du côté de l’incompréhensible et de son phrasé-grenouille préconisé par Jean-Pierre Brisset. Il faut se familiariser avec Valère Novarina pour saisir les portées de la voix, les possibilités du verbe cru, a capella. Bien sûr, dans le domaine du chant pastichant l’instrumentarium, il y eut Bobby Mc Ferrin (« Don’t worry be happy ») et les vocalises chatoyantes de Pow Wow. Puis vint Bauchklang (« son du ventre » en allemand) et cela mit un frein à l’amusement. Les six viennois mettaient la voix en couronne. Ils la plaçaient au-dessus de tout. Des virtuosités guitaristiques, du drumming le plus époustouflant. À petits coups de luettes et de replis musculo-membraneux, ils parvenaient à acculer les plus nobles prouesses instrumentales du côté de l’insignifiant. Bauchklang inventa la voix dépassant la chose. Avec Jamzero (2001), ils accomplissaient un exploit remarqué, celui de concurrencer les prestations électroniques. On croyait cet effort sans lendemain. On pensa que Bauchklang avait jeté toute sa science vocale dans ce seul artefact. C’était méconnaître l’opiniâtreté du vocal group project. Nos autrichiens ont plus de cordes à leur arc que toute une armada de compositeurs numériques. Ils savent faire à voix nue ce que l’ordinateur peine à bruire. Au-delà d’une expérimentation vocale plus que sidérante, ils effectuent avec Many People un voyage en 17 stations à travers dub, drum’n’bass, ragga et hip-hop. Nasarde à la technologie, Bauchklang témoigne une fois de plus des avancées de la chair sur l’outil. Guy Darol

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  • JULIEN LOURAU ❘ FIRE/FORGET

    JULIEN LOURAU
    FIRE
    FORGET

    LABEL BLEU/HARMONIA MUNDI

    medium_jloureau.jpgPrésent sur Express Way des Troublemakers, Julien Lourau explose avec un singulier album biface. Fire est le premier volet d’un diptyque bien intentionné. Le message n’a rien à voir avec les glapissements d’Arthur Brown. Julien Lourau a dit « Fire » pour faire écho au coup de feu sur l’Irak lancé par Bush. Et Julien Lourau ajoute « Forget » pour signifier l’oubli qui entoure les bains de sang. Ce double recueil est vraiment exceptionnel et il est facile de prévoir que  Troublemakers, Erik Truffaz et autres EST ont dû pâlir d’envie devant tant de perles. Mélodies implacables, timbres à couper le souffle, voix célestes, rythmique roulant le feu composent cette mosaïque animée par un mortel quintet. Accompagné d’Eric Löhrer (ex-compagnon de scène de Pierrejean Gaucher) aux guitares ; du très remarqué Vincent Artaud, à la doublebasse ; de Bojan Z, au Fender Rhodes ; du batteur impeccable Daniel Bruno Garcia, le saxophone ténor Julien Lourau donne la preuve qu’il n’est pas au bout de son rouleau. Il se montre par ailleurs très capable de mettre son lyrisme au service de l’image. Forget, c’est aussi un film du réalisateur haïtien Michelange Quay accroché par des thèmes allègres.  Après les chapitres du Groove Band et de The Rise, le souffleur courtisé par Abbey Lincoln et Marc Ducret combine une succession de magnifiques plages qui devrait convaincre les électrosceptiques. Guy Darol

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  • DIGITAL AUDIO TEPR

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    Si le rap est un pandemonium, Tanguy Destable alias Tepr figure parmi les dieux de l’Hadès. Après le sombre, très sombre, The Deadly Master Of Rappers From Hell, il livre une suite enflammée. Côte Ouest est une invitation à remuer sur les braises du hip-hop le plus chaud du moment. Moitié d’Abstrackt Keal Agram, un duo actif dans le renouvellement d’un genre ciselé par Dr. Dre, Timbaland et les Neptunes, Tepr fait partie de ces têtes de proue qui ont modifié l’esthétique du hip-hop à la suite de DJ Shadow.
    Difficile d’inclure ce maître du laptop dans une mosaïque. Il défend une culture très mixte où le rock bilieux de Chokebore tolère l’électronica elliptique de Clouddead. Mais il semble que l’intérêt qu’il porta longtemps aux raffinements plaintifs de Boards Of Canada aient buté sur un retour de flammes. Sans tourner le dos au style cérébral et tourmenté de son premier album, Tepr glorifie désormais l’union des corps en mouvement et la dialectique gyrovague des dancefloors. Après avoir sévèrement électrisé le Festival Astropolis, il s’explique sur sa démarche que l’on qualifiera, vous l’avez compris, de sautillante. Tepr n’aime pas (mais alors du tout) se faire agrafer. Son prochain opus, assurément, trouera le filet des pêcheurs de gros.


    Qu’est-ce que Tepr ? Un hip-hop mutant post-sérialiste ou une nouvelle aube pour la house ?


    Ni l’un ni l’autre. C’est mon envie de travailler seul à l’élaboration de ma musique, qu’elle soit électronique ou non. Bon, là, il se trouve que ce que je fais est électronique.


    La nonchalante mélancolie qui traversait votre précédent opus évoquait le minimalisme de Philip Glass, le cinémagisme de Ryuichi Sakamoto ou encore les micropolyphonies de György Ligeti, auriez-vous bradé ces nobles références contre des petites frappes de la musique populaire et quelles en sont les icônes ?


    Ce sont des influences que je revendique toujours mais en ce moment, j’ai besoin de sentiments directs, d’où mon respect pour beaucoup de producteurs actuels qui arrivent en une boucle à te faire rentrer une chanson dans la tête pour les trois mois à venir. Quelqu’un comme Jacques LuCont (Les Rythmes Digitales) est très fort pour ça ainsi que Feadz d’une certaine manière. Mais plein d’artistes m’ont marqué ces dernières années, M Oizo, Jackson, Diplo, Timbaland, Errorsmith … ces mecs cherchent vraiment à faire avancer les choses. Mais les anciens sont toujours d’actualité. Et j’ai toujours envie de courir les bras en l’air quand j’écoute « Kids In America » de Kim Wilde.


    Côte Ouest est plutôt secouant. La musique y joue vite. Les rythmes sont saccadés. Faut-il conclure que vous ne vous adressez plus aux mélomanes studieux avachis dans un sofa pourpre ?


    A travers ma musique, je m’adresse essentiellement aux filles. Après les avoir fait pleurer dans leur chambre avec The Deadly Master, le but de Côte Ouest est de faire surgir des cascades de sentiments digitaux dans leurs cœurs et surtout de les faire danser.


    A l’exemple de Paul D. Miller alias DJ Spooky, docteur ès lettres que vous avez fréquenté, vous êtes diplômé des Beaux-Arts, qu’est-ce que ça injecte dans votre musique ?


    Au départ, un côté un peu « intello-bleep-expérimental-chiant » mais j’en suis revenu et je ne regrette pas du tout cette période. J’ai fait cinq ans de Beaux-Arts, c’était cool, ça me laissait le temps de faire mes concerts et j’avais des bourses. La belle vie.


    À propos de fréquentation, vous avez accompagné Alain Bashung, Rodolphe Burger, The Herbaliser, qu’est-ce qu’un rappeur de l’enfer a à voir avec ce beau linge ?


    Burger, Bashung, The Herbaliser, même si je ne suis pas fan de tout (mis à part Bashung), il faut reconnaître que ces artistes aiment créer des rencontres musicales et c’est tout l’intérêt de la démarche « créatrice » : aller chercher la confrontation pour mieux avancer. Mais The Herbaliser ne sont définitivement pas mes amis.


    Après avoir travaillé avec David Gauchard, metteur en scène d’un Hamlet très electronica, avez-vous des projets multimedia d’envergure ou des envies complètement folles ?


    Je dis stop à l’overdose d’images. On ne peut plus voir un live sans se taper des vidéos avec des pixels ou des images de bâtiments en super 8. Quand je viens voir un mec jouer en live, je suis pas au cinéma. J’ai vu tellement peu de trucs qui m’ont plu que mon jugement est assez dur à ce sujet. Il faut arrêter de nous vendre ce concept comme LE FUTUR. Il n’y a rien de plus fait et refait que de coller une image sur de la musique. C’est heureusement en train de changer avec des mecs comme Gangpol und Mit, Pfadfindedrei & Modselektor …


    ECOUTER :


    « The Deadly Master Of Rappers From Hell » (Idwet/La Baleine)

    « Hamlet » (Idwet/La Baleine)

    « Côte Ouest » (Idwet/La Baleine)

    SEE :

    www.myspace.com/tepr

    http://tepr.free.fr

    www.idwet.com

    www.chez.com/wart

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