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marcel duchamp

  • DA DA DA

     

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    MARCEL DUCHAMP, SA VIE MÊME PAR MARC PARTOUCHE AL DANTE 204 P. DADA ET LES ARTS REBELLES PAR GÉRARD DUROZOI HAZAN 383 P. ARCHIVES DADA/CHRONIQUE PAR MARC DACHY HAZAN 575 P.

     

    Le détournement, le collage, la dérision, l'art-jeu, le ready-made, le scandale, les happenings, la poésie sonore, le punk-rock, la musique industrielle, la noise, l'underground électronique ont une histoire et Dada (vocable créé en 1916) en est l'un des points de vie. Roue de bicyclette, ready-made de Marcel Duchamp datant de 1913 et l'insolente revue Maintenant du poète-boxeur Arthur Cravan montrent que l'esprit Dada était déjà en marche avant l'explosion du Cabaret Voltaire ouvert à Zurich par Hugo Ball. C'est là que l'auteur de Gadji beri bimba (poème phonique interprété par les Talking Heads) livrait ses textes, habillé d'un costume d'évêque en papier satiné. La parfaite biographie chrono de Marc Partouche décrit l'influence exercée par Duchamp sur Fluxus (Nam June Paik, Yoko Ono...), La Monte Young et John Cage. Le dictionnaire resplendissant de Gérard Durozoi dégage les concepts, mouvements et artistes nés de Dada. On trouvera dans les Archives apothéosantes réunies par Dachy (spécialiste à l'extrême) les documents permettant de suivre à travers le monde les actes de cette constellation vouée à l'utilisation de l'art comme arme de destruction des pantoufles. Guy Darol


     

     

  • JEAN-PIERRE FAYE ❘ NICOLAS SARKOZY ❘ RENE VIENET

     

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    JEAN-PIERRE FAYE

    L'appropriation par Nicolas Sarkozy des figures de la grande révolte (Jean Jaurès, Victor Hugo, Emile Zola dreyfusard...) nous renseigne sur les capacités narratives du rhéteur dans l'exercice du détournement (procédé employé par Marcel Duchamp puis généralisé par René Viénet, l'un dadaïste, l'autre situationniste) et de la confusion des signes.

    Le détournement tel qu'il dérive partiellement des montages/brouillages inventés par William S. Burroughs (bien sûr Brion Gysin), notamment dans le manifesto Révolution Electronique, était, n'oublions pas, un moyen démuselant pour favoriser des actions étoupillantes. Il s'agissait d'émulsionner l'émeute.

    En détournant Jean Jaurès, Guy Môquet, Léon Blum (et non pas, comme le soulignait Michel Winock récemment, Maurice Barrès, Paul Déroulède, Charles Maurras, Albert de Mun), Nicolas Sarkozy retourne le processus de sédition. Il se place sur le terrain de l'insurrection et s'habille tout à la fois en dadaïste, situationniste, spécialiste de la tornade noire et de la pensée désobligeante.

    Nicolas Sarkozy pourrait également se dire anarchiste, s'il reprenait, par exemple, cette formule d'Elisée Reclus : "L'anarchie est la plus haute expression de l'ordre."

    Qu'il soit par ailleurs abjectionniste, abomuniste, acméiste, actionniste, agrarianiste, spartakiste, angry young men, anti-art, ariéliste, arte povera, automatiste, ballet suédois, bauhaus, bruitiste, cercle et carré, cinema novo, club d'essai, cobra, comédien-routier, concrétiste, constructiviste, cubiste, delteillien, dodécaphoniste, eat art, existentialiste, expressionniste, fauviste, nouvelle fiction, fluxus, free cinema, free jazz, rock noisy, manifeste froid, fumiste, funk, futuriste, grand jeu, groupe des six, des huit, des vingt, groupe octobre, hirsute, hydropathe, hyperréaliste, imaginiste, néo-impressionniste, neon, incohérent, instantanéiste, internationale hallucinex, jeunesses musicales de france, jung-wien, land art, lettriste, lèvres nues, lundiste et tous les autres jours, merz, minimaliste, maximaliste, minotaure, movida, muraliste, groupe de nantes, naturaliste, nouvelle vague, ob'art, objectiviste, orphiste, oulipo, oupeinpo, oumupo, oulimupeinpo, collège de pataphysique, phantomas, fantômas, pittura metafisica, polyphonix, école de pont-aven, présence panchounette, proletkult, réalisme magique, réalisme fantastique, nouveau réalisme, réalisme poétique, école du regard, club des ronchons, revue roman, rupture, rutpure, sensorialiste, shizenshugi, phrère simpliste, simultanéiste, sky art, de stilj, der sturm, surréaliste, tel quel, théophilien, tour de feu, ultraïste, unanimiste, vieux-colombier, vorticiste, zutiste, zwanzeur ne nous surprendrait pas plus.

    Mais oserait-il se réclamer de Change, autrement dit de Jean-Pierre Faye qui publia en 1972 deux ouvrages essentiels pour bien comprendre les enjeux du détournement des récits et cette culture de l'oxymore qui permet de fusionner socialisme et nationalisme sans que l'on voie venir la peste ?

    Il est donc redevenu urgent de lire

    LANGAGES TOTALITAIRES précédé de THEORIE DU RECIT

    JEAN-PIERRE FAYE

    Hermann, 771 pages

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    Car ceci rend encore plus clair la décision de Gérard Noiriel de quitter le comité d'histoire de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Comme beaucoup d'entre nous, Gérard Noiriel s'oppose à la création d'un ministère qui associe les mots immigration et identité nationale. De cette façon, il dénonce les jeux dangereux de la sémantique, le néo-langage qui consiste à marier entre eux des mots contraires. Procédé pointilleusement étudié par Jean-Pierre Faye et qu'il convient d'examiner avec la plus haute vigilance.

    www.editions-hermann.fr

     

  • ARNAUD LABELLE-ROJOUX

     

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    À partir de Marcel Duchamp, l’art s’éclate. Il y a ceux qui continuent de représenter sur toile de fond et tous les autres. Pour les premiers, l’art est plastique ; pour les seconds, il est physique.

    Reprenons : à partir de Duchamp, voire Léonard de Vinci (artiste éminemment multimédia sous le Quattrocento), l’art devient acte. Une efflorescence de pratiques, spectaculaires autant que marginales (marginalisées) se constitue autour de groupes, d’individus, en actions innommables, en manifestes et manifestations fugaces, éphémères, périssables.

    L’art-action s’inscrit dans un mouvement rebelle aux stèles, hostile au commerce de l’art, au marchandage des œuvres. Frustrant déni, évidemment, puisqu’il peaudebanane toute tentative d’approche et jette des bâtons dans les cliquettes des théoriciens en quête de tableaux de chasse.

    Il manquait à la compréhension de ce phénomène vivant, un repérage explicite, un répertoire analytique, une étude à la démesure du pêle-mêle.

    Arnaud Labelle-Rojoux, performer et co-organisateur du Festival Polyphonix s’est fait historien de la performance en publiant L’Acte pour l’art, en 1988, chez les Éditeurs Évidant. L’ouvrage longtemps introuvable a été rendu disponible l’an passé.

    Extraordinaire numéro de voltige, Arnaud Labelle-Rojoux explore une explosion où jaillissent successivement et simultanément Arthur Cravan, Antonin Artaud, Allan Kaprow, Yves Klein, Jean-Jacques Lebel, Wolf Vostell, Ben, Joseph Beuys, Julien Blaine, Bernard Heidsieck…

    Au bout de ce défi mené avec Umour, le lecteur connaît tout d’un art qui veut être en tout ; anecdotes, instants, parcours sur quoi on a posé ces cocottes de papier : Happening, Fluxus, Art Pauvre, Body Art, Performance ... Mots mirages qui mal adhèrent sur la vie en actes.

    L’Acte pour l’art, éditions Al Dante, 643 pages, 2004

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    SOMMAIRE

    Commentaires nécessaires à L’Acte pour l’art en guise d’introduction à sa nouvelle édition
    I. L’acte pour l’art. Quelques lumières / Première époque / Futurisme : la provoc manifeste / Les séducteurs iconoclastes : Cravan, Picabia et Duchamp / De l’air, de l’air : Dada s’envole au cabaret Voltaire / Flash-back futuriste : les révolutions russes / Bauhaus, tout le monde descend ! / Deuxième époque / Cage : la liberté retrouvée / Ivresses Gutaï / Les orientophiles / Le doping happening / 9 evenings / La libre expression / Zen-ei : made in Japon / Fluxus enfin / Troisième époque / Les actionnistes viennois / Le corps révélateur / L’art souffre-douleur / Et pour quelques douleurs de plus… / Le réel en miroir / Briseurs de rêves ? / La poésie s’honore vivante / Quatrième époque / U.S.ART performance / L’Europe ! l’Europe ! l’Europe !… Et le Canada… Et partout ! / Épilogue
    II. Presque vingt ans après. Prologue / La performance est-elle un scoubidou ? / Du dandysme / Jacques Lizène, artiste de face B / L’art et la vie / Philippe Ramette / Gratte-moi le cul / Corps-spectacle et spectacle du corps / Teatro ma non troppo / L’approche par le rire / Grimaces / Alors, le théâtre, ça vient ? / Comment nommer ça ? / “Nouvelles pratiques du corps scénique” / À haute voix / Histoires de l’Oncle Paul et contes post-humains o You and me and me and you / Roux et Combaluzier sont sur un bateau / 1+1 = ? / Il était une fois / Let’s Dance ! / L’omelette grésillait dans la poêle / Musique “extra-musicale” / Frontières et territoires / La boucle bouclée ?
    III. Let’s twist again. Préambule / Au-delà de Guy Debord / Au voleur ! (à propos de Jacques Villeglé) / Du désœuvrement et autres considérations sur l’hypothétique abolition du travail et le supposé dépassement de l’art / Et c’est ainsi qu’un blondinet de Nazareth est Dieu (à propos de Michel Journiac) / Gueule d’ambiance (à propos de Xavier Boussiron) / La ballade de Yoko Alone / Le murmure du son / Sacré, sacré, sacré Charlemagne !
    IV. Quelques notules critiques. Vito Acconci / Stéphane Bérard / Olivier Blanckart / Chris Burden / André Cadere / Le corps-objet (Made in Éric) / Doc(k)s au temps de Julien Blaine / Dépendances chorégraphiques : Nicolas Floc’h et Gilles Touyard / L’Ère des substituts / Gestes inutiles, micros événements / Noël Godin / Brion Gysin / Joël Hubaut / L’Idiot / In girum imus nocte et consumimur igni de Guy Debord / Cyril Lepetit / Notes à la va-vite sur la chute / Orlan / Poésie action directe de Christophe Hanna / Présence Panchounette
    V. Annexes. Index / Bibliographie / Remerciements

    Bibliographie d’Arnaud Labelle Rojoux

    Récit de la vie de Michelangelo Merisi dit Le Caravage, éditions Al Dante, 2004

    L’Art parodic’, éditions Zulma, 2003

    Leçons de scandale, éditions Yellow Now, 2000

    Entretien avec Arnaud Labelle-Rojoux

    Website des éditions Al Dante