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robert doisneau

  • ROBERT GIRAUD ❘ OLIVIER BAILLY

     

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    Lorsque je rencontrai Robert Doisneau à Montrouge pour préparer un dossier André Hardellet (revue Jungle d'abord ; puis André Hardellet ou le Don de double vie, Le Castor Astral éditeur), les souvenirs coulaient comme rivière où l'on pêche. Robert Doisneau avait beaucoup à dire sur André Hardellet (qu'il photographia le verre à la main) mais chaque fois qu'il reprenait son souffle, c'est le nom de Robert Giraud qui lui venait aux lèvres. Robert Giraud était la liaison d'alacrité, la virgule du sourire, le remember radieux.

    Robert Giraud brille dans le magnifique livre qu'Olivier Bailly vient de lui consacrer. Un livre de voyage en littérature. De rade en rade, comme il se doit. Où l'on côtoie, dans une sorte de vraie chaleur, Antoine Blondin, Jean-Paul Clébert, Jacques Yonnet, Albert Vidalie, André Vers, Alphonse Boudard, Fréhel ... Une gouleyante biographie qui étanche la soif de lire. Guy Darol

    MONSIEUR BOB

    Olivier Bailly

    Editions Stock, Collection Ecrivins

    183 pages, 14,50 €

    Une homérique fiesta n'arrivant jamais seule, Le Vin des rues de Robert Giraud (édité en 1955) vient de reparaître chez le même éditeur, même collection, avec préface de Philippe Claudel.

     

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    LE BLOG D'OLIVIER BAILLY

     

  • ROBERT GIRAUD ❘ PARIS, MON POTE

     

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    Comme un avant-goût de la biographie qu'il écrit au sujet de Robert Giraud (1921-1997), Olivier Bailly nous indique les amers en pleine ville que fréquentait l'écrivain. Il nous le décrit "sécot", "choucard" et il nous semble que ce portrait peint au vocabulaire des rues (mais alors pavées et presque toujours vernissées) est une invitation à partager le vin de comptoir. Robert Giraud fut l'auteur du Vin des rues (Denoël, 1955), de Carrefour Buci (Le Dilettante, 1987) et de Lumières du zinc (Le Dilettante, 1988), trois livres phosphorescents qu'il convient de porter en soi pour entrer dans Paris par la porte des bars où l'amitié est un raout.

    Dans son avant-texte, Olivier Bailly nous met en bouche. Il évoque l'antiquaire Romi, le café-tabac de l'Institut cornaqué par Fraysse, hauts lieux des homériques fiestas. Rendez-vous des piétons de Paris, ces commerces enjoués s'animent tout à coup de présences absentes : Jean-Paul Clébert, Jacques Yonnet, Albert Vidalie, Antoine Blondin, Robert Doisneau, André Hardellet, René Fallet. Robert Giraud est là, à l'épicentre de nos regards. Il observe. Il commente. Ses mots coucheront sur le papier les vivants de Paris, un Paris antérieur à la folie des boules de fonte, au maniement du bulldozer, à la destruction des façades anthracite.

    Il paraît que Paris, mon pote fut refusé par l'éditeur Denoël. On est scié à la base. Ce recueil d'enluminures est l'un des plus beaux livres jamais écrit sur le Paris de l'après-grand schproum. Un guide nous prend par la main et nous fait découvrir la ville des vieux métiers et des Gitans, le canal Saint-Martin, les puces de Clignancourt dont on apprend (tout en flânant) qu'elles occupent les terrains de l'Assistance Publique offerts aux miséreux. On traverse le Pont des Arts en compagnie de Nénette, de Milo et l'on s'arrête devant les oeuvres de Maurice Duval, inaccessibles à notre porte-monnaie.

    Surtout, nous sommes portés sur les échasses d'un style qui nous fait voir la ville et son ciel. Un grand style dont on n'a pas idée puisque les historiens de la littérature manquent de le mentionner.

    Au chapitre des vieux métiers, ceci :

    "Le chiffonnier n'est pas un entrepreneur de pompes funèbres, et sa voiture une véritable fosse commune. Il effectue son travail non pas à la sauvette, mais à la vue de tout le monde. Il n'est jamais satisfait de son chargement, c'est un ogre, et rien n'échappe à son appétit.

    Exhumés des caves et des greniers, les objets les plus divers sous leur poussière et leurs toiles d'araignées s'entassent sur son véhicule, et par ce simple fait prennent un nouveau départ dans la vie. Le curieux est son auxiliaire le plus précieux. L'oeil attiré par la cage démodée, la carafe sans bouchon, le cadre doré, le képi à plumet ou la bouilloire au cuivre bosselé, il songe un instant avant de se décider à acquérir le bougeoir qui encombrera la cheminée du salon déjà surchargée par des générations de souvenirs de famille.

    Car le chiffonnier aux mains grises, aux vêtements décorés par le sable du temps, est le meilleur marchand de rêves palpables que l'on puisse rencontrer."

    Robert Giraud est cet autre "marchand de rêves palpables" que je vous souhaite de connaître. Paris, mon pote est sûrement l'une de ses meilleures adresses. Avec ce livre comme vade-mecum vous arpenterez la ville à rebours et sous le neuf du plastique et du verre vous verrez apparaître d'anciens estaminets enfumés et joyeux. Votre vue n'étant pas brouillée par l'alcool (ou autre chose) vous aurez simplement subi l'effet Giraud, la magie palimpseste. Guy Darol

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    ROBERT GIRAUD

    PARIS, MON POTE

    LE DILETTANTE


     

    www.ledilettante.com/

    http://robertgiraud.blog.lemonde.fr/


    A paraître

    MONSIEUR GIRAUD, VOUS NE SEREZ JAMAIS UN GARCON SERIEUX par Olivier Bailly

    EDITIONS STOCK, COLLECTION "ECRIVINS"

     

  • ROBERT GIRAUD ❘ LE COPAIN D'OLIVIER BAILLY

    medium_103603_1.jpgRobert Giraud (1921-1997), l'auteur du Vin des rues, de La route mauve, de La petite gamberge et encore du Royaume d'argot, des Lumières du zinc, ce flâneur immobile qui appartenait au décor sentimental des bistros de Pantruche, l'ami de Robert Doisneau et de René Fallet mérite une attention de chaque instant.

    Olivier Bailly nous parle régulièrement de Bob Giraud sur son blog. Il nous offre ainsi l'occasion de cheminer avec Dominique Halévy, Gilles Sacksick, Georges Dudognon, René Maltête, Robert Sabatier, Monique Morelli et l'immense Louis Chevalier, ce témoin du Paris disparu.

    Il faut vous y rendre car vous verrez vivre Robert Giraud et vous entendrez le son du vin dans les estaminets où le rideau n'est jamais baissé.

    VISITER LE BLOG D'OLIVIER BAILLY

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    Dans ce DVD dédié aux amitiés de Robert Doisneau, un documentaire consacré à Robert Giraud donne le ton. Il s'agit d'un entretien repris du film Robert Giraud, le maître d'argot (1999 - 26 minutes) de Patrick Cazals.

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    Le copain de Doisneau

    Poète, chroniqueur de la rue, écrivain, Bob Giraud (1921-1997) était un spécialiste de l'argot, des bistros et des clodos. C'est Bob qui a fait découvrir à Doisneau le Paris des bas-fonds. Et c'est ici qu'au jour le jour, lecteur, je remonterai le temps et te raconterai la fabuleuse aventure de l'ami Bob Giraud et du Paris de son époque, celui de René Fallet, Vidalie, Blondin, André Vers, Jean-Paul Clébert, Jacques Yonnet...