Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

stanislas rodanski - Page 2

  • LUC-OLIVIER D'ALGANGE

     

    medium_D_Algange.jpg
    Luc-Olivier d'Algange

    La dernière livraison de La Presse Littéraire, publication trimestrielle emmenée par Joseph Vebret, nous intéresse pour plusieurs de ses sujets. Bien sûr, son dossier central célébrant Alain Fournier, car tout homme marchant le nez au vent dans les pas flâneurs d'André Hardellet respire avec dilection les fragrances musagètes du Grand Meaulnes. Mais retenons l'évocation de Wolfgang Hidesheimer par Jean-Luc Moreau. En feuilletant l'oeuvre de cet écrivain qui marqua d'un arrêt net sa contribution à l'histoire de la littérature, Jean-Luc Moreau fait de nouveau le point sur la Nouvelle Fiction et les malentendus qu'elle suscite quelquefois.

    Pour avoir découvert la manière de Luc-Olivier d'Algange dans un numéro spécial de la revue Cée consacré à Stanislas Rodanski, il me préoccupait d'approcher de plus près cet écrivain proche de Jean-Christophe Bailly, d'André Velter, de Bernard Noël et de F. J. Ossang. Tant il m'avait plu de lire les fragments (bien élégiaques) de Médiances du Prince Horoscopal, je cherchai dans ses propos recueillis par Christophe Gérard la permanence de l'éclat.

    Poète, métaphysicien, immarscescible dandy, Luc-Olivier d'Algange pense souverainement. Dans ce dense entretien, il nous dit sa mantique pour que la littérature demeure longtemps une clé.

    Quelques traits :

    "Ce qui importe dans un livre c'est une invitation vers "l'en-dehors"".

    "L'art d'écrire m'évoque la navigation. Nous prenons le large sur une embarcation plus ou moins frêle, avec une vague idée de retour, et sommes ensuite livrés à toutes sortes de chances maritimes ou météorologiques auxquelles nous ne pouvons presque rien."

    "L'écrivain est aruspice, il s'inspire des configurations aériennes."

    medium_Numeriser0002.9.jpg

    La Presse Littéraire n°9 - mars/avril/mai 2007

    www.vebret.com

     

     

  • CLAUDE TARNAUD

    medium_claude_tarnaud.jpg
    Claude Tarnaud
    Il est suffisamment rare de découvrir les écrits de Claude Tarnaud pour que je vous signale la publication d'un inédit dans la dernière livraison de la revue Supérieur Inconnu.
    Ce "Victorbe" est un hommage à Victor Brauner et au pouvoir d'évocation de sa peinture.
    Une note de "La forme réfléchie" - ouvrage réédité en 2000 par les soins de Sébastien Petibon -
    offrait un extrait ("Bouleversées également et entachées de nullité, nos notions courantes d'équilibre...") de ce texte aujourd'hui publié dans son intégralité et accompagné d'une photographie où l'on voit Brauner tenir dans ses bras la jeune enfant d'Eaudine et Claude sous le regard amusé de ce dernier, scène placée sous les auspices d'une peinture de Victor accrochée au mur extérieur de l'atelier. Michel Frémon


    medium_a_sa.jpgRevue Supérieur Inconnu
    9, rue Jean Moréas
    75017 Paris
    Directeur de la publication :
    Sarane Alexandrian

  • CLAUDE TARNAUD ❘ STANISLAS RODANSKI

    Cher Monsieur,
    Je viens de lire vos articles concernant Stanislas Rodanski et vais tâcher de débusquer une édition de "La victoire à l'ombre des ailes" (peut-être l'édition Christian Bourgois est-elle encore disponible).
    Permettez-moi d'évoquer un auteur que je viens de découvrir par hasard et que vous citez à propos de Rodanski, à savoir Claude Tarnaud. En recherchant quelques informations le concernant sur internet, ce qui m'a conduit à votre site, je n'ai guère trouvé de traces bibliographiques et biographiques (exception miraculeuse : une photographie sur un site consacré à Jacques Rigaut). Quant aux recherches en bibliothèque, elles m'ont permis de découvrir qu'un dossier lui avait été consacré dans le premier numéro de la revue "Supérieur Inconnu" (où l'on retrouve la fameuse photo "Souvenir de Genève").
    Finalement, fort peu de choses concernant cet auteur, mais peut-être pourrez-vous m'expliquer ce silence, injuste si j'en crois "L'Aventure de la Marie-Jeanne" et "De ou Le bout du Monde", deux ouvrages enthousiasmants qui ont été réédités par un petit éditeur en 2000 et 2003. Il y aurait pourtant matière à dérives autour de cette figure et j'espère que d'ici peu un passionné nous en fera profiter.
    Sans aucun doute connaissez vous l'"Aventure de la Marie-Jeanne" où apparaissent des lettres signées Stan Lancelo. Tout un réseau de "coïncidences" envoûtantes se développe au long du récit et la lutte avec la murène dans les eaux claires de l'Océan Indien m'ont immédiatement évoqué la scène de la Dame de Shangaï  où les deux amants, Rita et Orson, se réfugient dans les salles d'un Aquarium d'où surgissent les monstres marins parmi lesquels une énorme murène.
    Je ne sais si Stanislas Rodanski a évoqué ce film de 1948 dans ses écrits, mais il y a fort à parier qu'il l'a vu et qu'il a été subjugué par la "blonde" Rita Hayworth. Mais sans doute en savez-vous plus sur ce point de même que sur la très mystérieuse Béatrice de La Sablière...
    En espérant ne pas vous importuner, l'actualité nous rappelant à la dure réalité.
    Très cordialement.
    -align: justify;">Michel Frémon
    medium_rodanski_stanislas.jpg
    "Il y aurait matière à dérives autour de cette figure", écrit Michel Frémon.
    Claude Tarnaud ne m'est connu que par le rapprochement de son nom avec celui de Stanislas Rodanski (photo) et je sais toute la reconnaissance que lui doivent Bernard Cadoux et Eugène Durif, émérites exégètes de l'oeuvre méconnue de Lancelo.
    J'ai sous les yeux le numéro spécial publié par la revue Actuels en avril 1983. Dans cette publication dirigée par Henri Poncet figuraient, en hommage à Rodanski, une lettre de Claude Tarnaud et un extrait de L'Aventure de la Marie-Jeanne (1948). En incipit ceci : "L'acte le plus scandaleux est de se taire."
    Je suis dans l'incapacité d'éclairer plus avant ce remarquable lecteur. Je voudrais que ma sapience s'augmente au sujet de Claude Tarnaud. Mais il serait scandaleux de se taire au prétexte de l'impuissance. Il y a tant de ressources. Et parmi elles, les nombreux visiteurs de ce blog qui souvent m'en apprennent. Et comment !
    C'est à vous que je fais appel pour que nous tissions ensemble un oriflamme portant le nom de Claude Tarnaud. Et ce serait notre cadeau à Michel Frémon. Un cadeau au bout de la dérive !

  • JULIEN GRACQ

    medium_Numeriser0003.2.jpg

    Sans doute Jean Pelletier est-il le dernier herméneute à avoir approché Julien Gracq en sa thébaïde des bords de Loire. Dans sa monographie nourrie des entretiens et correspondances avec l’auteur du Rivage des Syrtes, il dessine les contours d’un écrivain sans confrère dans son temps. Et il insiste beaucoup sur le fait que l’œuvre de l’immense prosateur s’inscrit sur une ligne contemporaine de Stendhal et de Proust.

    S’il parvient à saisir très exactement le visage d’un Julien Gracq de front, Jean Pelletier échoue à vouloir révéler la personnalité de Louis Poirier, professeur (bien sérieux) au lycée Claude Bernard, autrefois membre (à Quimper) du Parti communiste.

    On ne reprochera pas à Jean Pelletier de n’avoir pu investiguer l’état-civil. Le dommage est ailleurs. Celui d’avoir manqué l’enthousiasme que porta Gracq à des poètes adjectivés underground tels que Stanislas Rodanski ou encore André Hardellet.

    Julien Gracq ne fut pas soulevé que par Jules Verne et la Matière de Bretagne, il montra dans de grands textes son empathie pour certains de ses frères de mots qui étaient ses contemporains exacts.


    medium_Numeriser0002.jpgIl est regrettable enfin que la bibliographie dédaigne l’excellent Voyage en Gracquoland de Gilles Plazy et heureux qu’elle oublie l’inutile ouvrage de l’infatué Philippe Le Guillou au titre lourd : Fragments d’un visage scriptural.

    Julien Gracq, Vérité et légendes est, à ma connaissance, la dernière étude consacrée à Gracq mais je recommanderai tout de même (et hautement) la monographie du magnifique Hubert Haddad, Julien Gracq, la forme d’une vie. Le texte qui a d’abord paru aux éditions Le Castor Astral est désormais disponible chez Zulma.

    Julien Gracq, Vérité et légendes

    Jean Pelletier

    Éditions du Chêne

    www.editionsduchene.fr

    medium_Numeriser0001.2.jpg