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LITTERATURE TUMULTUAIRE - Page 6

  • GEORGES BRASSENS PAR GABRIEL GARCIA MARQUEZ

     

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    LA MORT, L'ACTE PERSONNEL LE PLUS SECRET DE LA VIE PRIVEE

     

    « Il y a quelques années, au cours d'une discussion littéraire, quelqu'un demanda quel était le meilleur poète français actuel, et je répondis sans hésiter : Georges Brassens. Ceux qui étaient là ne connaissaient pas tous son nom, certains étaient trop vieux pour cela et d'autres trop jeunes et quelques uns, qui le méprisaient car c'était un auteur de disques et non de livres, considérèrent que je disais cela pour choquer. Seuls les camarades de ma génération, ceux qui avaient joui et souffert de Paris pendant les années ingrates de la guerre d'Algérie, savaient que non seulement je ne plaisantais pas, mais que j'avais raison.

    Pour eux, plus que pour le reste du monde, Georges Brassens est mort la semaine dernière à soixante ans, devant la changeante mer de Sète qu'il aimait tant, Sète où il possédait une maison pleine de fleurs et de chats qui se promenaient sans dommage entre la vie réelle et ses chansons. Mais il n'est pas mort chez lui : sa discrétion légendaire était telle qu'il est allé mourir chez un ami, pour que personne ne le sache. Et la mauvaise nouvelle n'a été connue que 72 heures plus tard, par un appel anonyme, quand un cercle restreint de parents et d'amis intimes l'avaient déjà enterré dans le cimetière local. Il n'aurait pu en être autrement : Pour un homme comme lui, la mort était l'acte personnel le plus secret de la vie privée.

    En fait, Georges Brassens était totalement dénué d'instincts grégaires. Il menait une vie si discrète que tout ce qui le concernait se mêlait à la légende, et que l'on se demandait parfois s'il existait réellement. Mais à l'époque de sa plus grande splendeur, vers le milieu des années cinquante, c'était un homme invisible. Nul ne sait comment René Clair a pu le convaincre de jouer dans un film, ce qu'il a très mal fait, accablé par la gêne d'être mis en vedette ; en revanche, il a donné là un chapelet de chansons originales, qui raisonnaient longtemps dans le cœur. Le temps disait-il dans l'une d'elle est un barbare dans le genre d'Attila, et là où son cheval passe, l'amour ne repousse pas.

     

    Force lyrique

     

    Je ne l'ai vu en personne qu'une seule fois, lors de sa prestation à l'Olympia, et c'est un de mes souvenirs irrémédiables. Il est sorti d'entre les rideaux comme s'il n'était pas la vedette de la soirée mais un machiniste égaré, avec ses énormes moustaches de Turc, ses cheveux en broussaille et des chaussures lamentables, comme celles que devait mettre son père pour poser des briques. C'était un ours tendre, avec les yeux les plus tristes que j'aie jamais vus, et un instinct poétique que rien n'arrêtait. « La seule chose que je n'aime pas, ce sont ses gros mots », disait sa mère. Il était capable de tout dire, et beaucoup plus qu'il n'était permis, mais il le disait avec une force lyrique qui entraînait tout jusqu'au-delà du bien et du mal. Pendant cette soirée inoubliable à l'Olympia, il a chanté comme jamais, torturé par sa peur congénitale du spectacle public, et il était impossible de savoir si nous pleurions à cause de la beauté de ses chansons, ou de la pitié que suscitait en nous la solitude de cet homme fait pour un autre monde et un autre temps. C'était comme écouter François Villon en personne, ou un Rabelais perdu et féroce. Je n'ai plus jamais eu d'autre occasion de le rencontrer, et même ses amis les plus proches le perdaient de vue. Peu avant sa mort, quelqu'un lui demanda ce qu'il avait fait pendant les journées de mai 1968 et il répondit : « J'avais une colique néphrétique ». La réponse fut interprétée comme une irrévérence de plus, après tant d'autres. Mais on sait bien que c'était vrai. Sans que personne ne le sache, il avait commencé à mourir en silence plus de vingt ans auparavant.

    En 1955, quand il était impossible de vivre sans les chansons de Brassens, Paris était différent. L'après-midi, les jardins publics se remplissaient de vieillards solitaires, les plus vieux du monde ; mais les couples d'amoureux régnaient sur la ville. Ils s'embrassaient partout, de façon interminable, dans les cafés et dans le métro, au cinéma et en pleine rue, arrêtant même la circulation pour pouvoir continuer de s'embrasser, comme s'ils avaient conscience que la vie n'allait pas être assez longue pour tout leur amour ; l'existentialisme s'effaçait, enterré dans les caves à touristes de Saint-Germain-des-Prés, pour ne laisser de lui que le meilleur : l'irrépressible désir de vivre. Un soir, en sortant d'un cinéma je fus arrêté dans la rue par des policiers qui me crachèrent au visage et me firent monter sous les coups dans un fourgon blindé. Il était rempli d'Algériens taciturnes, qui eux aussi avaient été cueillis avec coups et crachats dans les bistros du quartier. Comme les agents qui nous avaient arrêtés, ils croyaient eux aussi que j'étais Algérien. De sorte que nous passâmes la nuit ensemble, serrés comme des sardines dans une cellule du commissariat  le plus proche, tandis que les policiers, en manches de chemise, parlaient de leurs enfants et mangeaient des tranches de pain trempées dans du vin. Les Algériens et moi, pour gâcher leur plaisir, nous veillâmes toute une nuit en chantant les chansons de Brassens contre les excès et l'imbécillité de la force publique.

    A cette époque, Georges Brassens avait déjà fait son testament chanté, qui est l'un de ses plus beaux poèmes. Je l'appris par cœur sans savoir ce que signifiaient les paroles et, à mesure que le temps passait et que j'apprenais le français, je déchiffrais peu à peu son sens et sa beauté, avec le même émerveillement que si j'avais découvert, l'une après l'autre, les étoiles de l'univers. Maintenant que vingt-cinq ans on passés, plus personne ne s'embrasse dans les rues de Paris, et on se demande avec effroi que sont devenus tous ceux qui s'aimaient tant, et que l'on ne voit plus maintenant. Georges Brassens est mort, et quelqu'un va devoir accrocher sur sa porte, comme il le demandait dans son testament, un simple écriteau : « Fermé pour cause d'enterrement ». Gabriel Garcia Marquez

     

    Lettres documentaires lu dans Notas de Prensa du 11/11/1981

    Traduction Philippe Billé, relevée par Bienvenu Merino

     

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  • ARCANE 17 ❘ LE SITE DEDIE A ANDRE BRETON EN SOMMEIL

     

    Dans sa newsletter # 205, ARCANE 17, le site dédié à André Breton, annonce qu'il va bientôt refermer son ombrelle. Triste nouvelle, en ces temps où l'on dit que la presse numérique se substitue lentement mais sûrement à la presse papier. Où l'on voit qu'à l'instar des revues underground, un magazine en ligne peut à la longue périr, faute de synergie, de désirs multiples et convexes. Lisons le propos de Fabrice Pascaud et remercions-le d'avoir tant et si bien fait :

     

    "À la fin du mois de décembre, Arcane 17 cessera son aventure à la fois terrestre et céleste, comprenez notre ciel intérieur. Arcane 17 : parce qu’à mes yeux le plus beau livre d’André Breton. Arcane 17 : parce que L’Étoile, la 17e lame du tarot de Marseille : qui symbolise la connaissance, la transmission, l’intuition, la poésie… Cette dynamique ne peut perdurer dans l’unilatéralité, l’énergie à la longue s’épuise, demande à trouver d’autres champs d’investigations, d’expérimentations. Ce site se voulait une plate-forme d’échanges… La parole et le désir ne peuvent se nourrir de l’écho pour la première et de l’absence pour le second, encore que. Comme le propre d’une étoile est de scintiller, le site restera ouvert et toujours libre d’accès et de téléchargement.

    Merci aux fidèles, aux visiteurs de l’humeur, aux passants du hasard… "

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    ARCANE 17

     

  • ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS/JEAN CARTERET/RAYMOND ABELLIO/PAUL GREGOR/ALEISTER CROWLEY...

     

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    Blockhaus met en ligne des archives sonores qui sont de première importance. Notez que l'on peut ainsi avoir accès à des conversations avec Jean Carteret, Raymond Abellio, Paul Gregor ainsi qu'à des lectures de José Galdo, Philippe Pissier, Jean-Pierre Espil, Guy Benoit ou encore Daniel Giraud.

     

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    Par ailleurs, en flânant sur le site des éditions Blockhaus, vous découvrirez des traductions d'Aleister Crowley, des textes de F.J. Ossang et d'Eric Ferrari. Bien plus de choses encore, toutes robustes.

     

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    ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS

     

     

  • CARNET DES MINES DE GRAISSESSAC ❘ BIENVENU MERINO

     

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    Couverture du Carnet des Mines

     

    Le village de Graissessac, altitude de 340 mètres, est niché au cœur des Monts d'Orb. Il est dominé par le massif constitué des Monts Marcou, 1093m, Cabanes, 954m et Aigut, 1022m. De leurs sommets on peut voir presque tout le Haut Languedoc et au loin, la mer. Par temps très clair, le mont Saint Clair se détache nettement et l'horizon parait sans limite. Cette petite région compterait environ la moitié de la flore du département de l'Hérault : les prés qui recèlent quelques joyaux, notamment une quarantaine d'espèces  d'orchidées, certaines  rares, sauront exalter les passionnés de la botanique. Graissessac, ancien village minier où le charbon a été exploité sous terre puis en découverte, garde de nombreux vestiges d'une architecture industrielle particulière, tunnels, entrées de mine, cheminées, ponts ; ainsi que des échoppes de cloutiers, comme on appelait les anciens artisans.

    C'est dans cette région que je vécus quelques mois, fasciné par le village, par son intérêt, et où je commençai à arpenter les hauteurs de la montagne où se situaient les anciennes mines, et  me mis à faire des relevés des traces de ce que fut la fossilisation, ces extraits de la terre, nom donné aux débris ou empreintes de plantes ou d'animaux, ensevelis dans les couches terrestres antérieures à la période géologique actuelle. Si un corps organisé se trouve après sa mort, exposé au contact de l'eau ou de l'air humide, il se décompose rapidement, et ses parties solides disparaissent peu à peu. Si au contraire, il se trouve à l'abri de l'air, entouré de substances minérales, qui le pénètrent, sa substance peut disparaître, mais sa forme est conservée : il est devenu fossile. Rarement, les corps organisés sont entièrement conservés ; leur composition a été altérée, modifiée, leurs molécules ont étés remplacées par d'autres moins altérables. Souvent, le corps a disparu, ne laissant d'autres traces que les empreintes de sa forme extérieure et souvent de sa forme interne, comme pour les fossiles du calcaire grossier.

    « L'homme dit civilisé commence à comprendre que le monde vivant n'est pas seulement un spectacle prodigieux, ni un passionnant sujet d'étude, mais un système dont il fait partie intégrante et dont il ne peut s'affranchir impunément. On ne fait que passer partout ; il est inutile de s'attacher et de croire que la planète nous appartient. C'est à la planète que nous appartenons. L'homme reste aujourd'hui le principal ennemi de la nature. De par son comportement et/ou activités, il dégrade chaque jour un peu plus le patrimoine végétal qui assure sa survie. Et j'ai bien peur que tant que la nature sera la source de profits incessants  et souvent importants sa destruction continuera ».

    Vincent Van Gogh, à qui la folie du roi Lear faisait peur disait après avoir lu quelques pages : « Je suis toujours obligé d'aller regarder un brin d'herbe, une branche de pin, un épi de blé, pour me calmer ». Bienvenu Merino


     

    Ce Carnet des Mines à tirage limité, avec préface, textes sur les mines, est agrémenté de dessins au  crayon papier et crayon couleur, d'empreintes de plantes fossilisées et de photographies du village de Graissessac avec vues des emplacements des anciennes mines, ainsi qu'une aquarelle du village de la Voulte où  aimait séjourner Bienvenu  Merino dans les années 1995-1999.

     

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    Graissessac

     

     

  • SALON L'AUTRE LIVRE ❘ SALON DES EDITEURS INDEPENDANTS

     

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  • MANDIARGUES-PAULHAN ❘ CORRESPONDANCE 1947-1968

     

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    La correspondance Jean Paulhan - André Pieyre de Mandiargues réunit trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968 sur le ton de l'amitié fervente passé au sas de l'ironie mordante et de la pensée désobligeante. Sans doute le meilleur zoom sur la NRF reparue en 1953, co-dirigée par Jean Paulhan et dans laquelle André Pieyre de Mandiargues donne sa rubrique « Le Temps, comme il passe ».

    Où il est question de l'internement d'Isidore Isou, de Maurice Saillet en « petite vermine », d'Albert Paraz en « dangereux jettatore », de René Char à « l'attitude résistante », d'orthographie, du « poète trop peu connu » Maurice Blanchard, du marquis Hervey Saint-Denis, de Raymond Radiguet réécrit par Grasset, d'Histoire d'O comparé à La Princesse de Clèves, de Jean-Pierre Duprey, de la figure horrible et épouvantable du mot Académie (entendre l'Acadéfraise), du passage à tabac de Georges Hugnet, puni d'avoir mal écrit sur Benjamin Péret, du pacifiste et libertaire Louis Lecoin mais aussi de Filippo de Pisis, de Jean Dubuffet et de bien d'autres choses sapides.

    Cette édition a été établie, minutieusement annotée et superbement préfacée par Eric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

    Je précise qu'Eric Dussert est le fournisseur alerte et croustillant de L'Alamblog ainsi que le directeur de la collection L'Alambic aux éditions de L'Arbre vengeur. Quant à Iwona Tokarsaka-Castant, elle est l'une des meilleures exégètes de l'œuvre d'André Pieyre de Mandiargues.

     

    André Pieyre de Mandiargues - Jean Paulhan

    Correspondance 1947 - 1968

    Les Cahiers de la NRF

    Editions Gallimard

    442 pages, 35 €

     

     

  • MAURICE NADEAU ❘ CLAUDIO MAGRIS ❘ PHILIPPE DI MEO

     

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    Maurice Nadeau


    À L’OCCASION DU NUMÉRO 1000 DE LA QUINZAINE LITTÉRAIRE ET DE LA PARUTION, EN FRANÇAIS, DU MONUMENTAL LOIN D’OÙ ?, DE CLAUDIO MAGRIS, on pourra rencontrer et entendre, le mardi 17 novembre :

     

    • Maurice NADEAU, journaliste, écrivain, éditeur, qui a fondé et dirige depuis plus de quarante-trois ans La Quinzaine littéraire (Journal en public, réflexions critiques, Maurice Nadeau / La Quinzaine littéraire, 2006),
    • Claudio MAGRIS, écrivain italien, universitaire et germaniste, spécialiste de la culture "mittel-européenne", chroniqueur au Corriere della Sera (entre autres titresDanube, essai, Gallimard / "L'Arpenteur", 1988, Microcosmes, essai, Gallimard / "L'Arpenteur", 1998,  Utopie et Désenchantement, essai, Gallimard / "L'Arpenteur", 2001, À l'aveugle, roman, Gallimard / "L'Arpenteur", 2006, Vous comprenez donc, théâtre, Gallimard / "L'Arpenteur", 2008, Loin d'où ? – Joseph Roth et la tradition juive-orientale, essai, Le Seuil, 2009),
    • Philippe DI MEO, traducteur et poète, collaborateur régulier de La Quinzaine littéraire(Carlo Emilio Gadda ou l'espalier généalogique, essai, Java, 1994)

     

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    Le mardi 17 novembre 2009 à 19h30, dans le cadre des Mille-Feuilles, au restaurant – rénové – Les Fous de l'Île
    (33 rue des Deux-Ponts – 75004 Paris, métro: Pont-Marie, tél.: 01 43 25 76 67)

  • CONNAIT-ON GEORGES DUV(E)AU ?

     

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    Georges Duvau, 1927

     

     

    Le nom de Georges Duvau se rattache à la création de L'Œuf Dur (1921-1924), revue qui publia Louis Aragon, Marcel Arland, Francis Carco, Blaise Cendrars, Jean Cocteau, Joseph Delteil, Pierre Drieu La Rochelle, Max Jacob, Valery Larbaud, Pierre Mac Orlan, Maurice Martin du Gard, François Mauriac, Henry de Montherlant, Paul Morand, Léon Pierre-Quint, Raymond Radiguet, Pierre Reverdy, André Salmon, Marcel Sauvage, Philippe Soupault, Pierre Naville ...

    Mais le nom de Georges Duvau a principalement à voir avec ce monument passé désormais au silence qui est Le Testament romantique, roman publié en 1927 par Simon Kra.

    Roman d'une vie dans lequel Georges Duvau (Meyssac, 1903 - Paris, 1958) se relate en un ton, en un style des plus grands.

    « Je me soulève de l'ombre molle dans laquelle, à demi engourdi, j'ai travaillé sur quelques livres scolaires. Le crépuscule de juin alourdit l'espace : chargé de relents moites de cuisine, l'été s'abat dans ma chambre d'hôtel et mord sur ma chair. Je suspends le cours assoupi de la journée : je m'installe dans un rythme plus ample et toutes mes sensations jouent comme les postes de TSF au passage des ondes hertziennes. Contact du moi de la vie, sans toutefois l'enfantillage de marquer les points. »

    Ainsi commence Le Testament romantique qu'il ne faut pas confondre avec Les Enfants perdus du Romantisme de Henri Lardanchet.

    Voici le grand œuvre d'un enfant du Limousin, « pays de granit, de sources, faits pour la magie, la violence triste, la foi fanatique. » Tout est dit. Tout est vaste en ce roman sincère, conçu selon Georges Duvau afin de « nous libérer pour un temps de certaines obsessions métaphysiques » et de nous « rappeler opportunément les formes les plus humbles de l'amour ».

    Il semble que Georges Duvau (dont le patronyme est le plus souvent répandu dans l'orthographe Duveau) serait l'auteur d'un seul livre littéraire. Quel livre !

    Comme nous en informe Claire Paulhan dans ses notes aux Agendas de Jean Follain (Seghers, 1993), Georges Duveau fut réputé comme spécialiste de Raspail et de Proudhon. 

    Professeur de la chaire de Morale et de Sociologie à la faculté des lettres de Strasbourg, il publia Le Siège de Paris (Hachette, 1939), La Vie ouvrière sous le second empire (Gallimard, 1946), Raspail (PUF, 1948), Histoire du peuple français de 1848 à nos jours (Nouvelle Librairie de France) et Les Instituteurs (Seuil, 1957).

    On le retrouve à de nombreuses pages des Agendas de Jean Follain qui le qualifie d"ami certain".

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    LE TESTAMENT ROMANTIQUE

    Georges Duvau

    Editions Kra, 1927

    Collection Carnets Littéraires, série Française

    243 pages

     

     

  • AMIS DE SAINT-POL-ROUX

     

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    La Société des Amis de Saint-Pol-Roux, présidée par Mikaël Lugan, a pour but la promotion de l'œuvre de l'écrivain et poète Saint-Pol-Roux ; l'approfondissement des recherches concernant son œuvre et sa vie ; l'archivage et la mise en valeur des éléments découverts et collectés au cours de ces recherches ; la mise à disposition de cette banque de données auprès des chercheurs et amateurs présents et futurs ; le développement d'activités culturelles, de célébrations et de manifestations visant à mettre en valeur l'œuvre de Saint-Pol-Roux et le patrimoine culturel ainsi constitué ; la publication d'un bulletin présentant et diffusant les résultats de ses travaux auprès de ses membres.

     

    Voici justement que paraissent deux livraisons du BASPR (Bulletin des Amis de Saint-Pol-Roux).

     

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    Le numéro 3 compile l'ensemble des recensions connues des Reposoirs de la Procession, trois tomes au long desquels le Magnifique s'affirme comme le mirifique poète en prose après Aloysius Bertrand.

    La multiplicité des signatures est éblouissante : Albert Mockel, Camille Mauclair, Gustave Kahn, Henri Ghéon, André Fontainas, Francis de Miomandre, Jean de Gourmont ... Des lettres d'enthousiasme accompagnent le délicieux volume, celles de Maurice Barrès, Francis Jammes, Paul Valéry ...

     

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    Le numéro 4 rend compte d'une synergie, celle des admirateurs du Magnifique convaincus que La Dame à la faulx, pièce en cinq actes et dix tableaux, doit être montée à La Comédie Française. Voici articles, missives, cernant l'impossible événement ainsi que traces au sujet du Banquet Saint-Pol-Roux, celui donné à la Taverne Grüber, boulevard Saint-Denis, à Paris. Une effervescence que résument les noms de Claude Debussy, Paul Léautaud, Edouard Dujardin, Auguste Rodin, Jules Claretie, Victor Segalen, Carlos Larronde, Maurice Boissard (alias Léautaud)... Notez, en supplément de ce riche et enrichissant bulletin, une défense de Camille Mauclair par Eric Vauthier, intitulée Le coin des conteurs.

     

    Vous ai-je persuadé de rejoindre la Société des Amis de Saint-Pol-Roux ?

    Si oui, contacter la SASPR au 33, rue Montpensier 64000 Pau

    Ou harcoland@gmail.com

    Je  salue le travail passionné, passionnel, passionnant de Mikaël Lugan qui nous rend visible Saint-Pol-Roux et ses contemporains majeurs.

    Ah ! qu'alors l'écriture était belle. Mais je m'emporte, ô venimeuse nostalgia.

     

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