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armand robin

  • TOMBEAU POUR LES RARES

     

     

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    Tombeau pour les rares. Édition de Corlevour. mars 2010.144 p. 24 x 31 cm 

    Présentation : 

    Empruntant son nom au genre littéraire du Tombeau (déploration funèbre et monumen- 

    tale), cette exposition est une suite de vingt-sept portraits d’écrivains réalisés par le peintre et 

    poète Nicolas Rozier accompagné dans l’édification du Tombeau par vingt-neuf écrivains. 

    De septembre 2008 à novembre 2009, Nicolas Rozier a dessiné sur toile le portrait « inté- 

    rieur » des écrivains qui lui sont chers : 27 auteurs défunts réunis en ce livre intitulée Tombeau 

    pour les rares où Villon, Baudelaire et Artaud côtoient Ilarie Voronca, Gérald Neveu et Francis 

    Giauque. Les écrivains du Tombeau, des poètes essentiellement, exceptés Léon Bloy et Van Gogh, 

    sont ici réunis sous l’égide d’une «fragilité surpuissante», d’une faculté d’attaque dans le langage 

    qui les distingue radicalement jusqu’au franchissement du mur des paroxysmes où la littérature 

    devient une écriture de cœur. En vis-à-vis des portraits, Nicolas Rozier a invité 27 auteurs (dont 

    Zéno Bianu, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Jacques Ancet…) à écrire sur leurs grands 

    aînés, le portrait écrit répondant au portrait dessiné. 

     

    Nicolas ROZIER, né en 1971, vit en Belgique où il écrit et dessine. Ses œuvres exposées en France et 

    en Belgique ont croisé les textes de Zéno Bianu, Pierre Dhainaut, José Galdo, Charles Dobzynski et 

    Olivier Penot-Lacassagne. Marcel Moreau a salué son travail dans la revue Nunc. Les revues Sorgue, Pyro, 

    Thaumaet Nunc ont accueilli ses dessins et ses textes. L’Écrouloir, écrit d’après un dessin d’Antonin 

    Artaud, est paru aux éditions Corlevour, en 2008 après un premier livre, L’Espèce amicale, (poèmes et des- 

    sins) chez fata morgana en 2006. L’astre des anéantis paraîtra en 2010 aux éditions de corlevour. 


    SOMMAIRE 

    Nicolas ROZIER Avant-propos 

    Pierre DHAINAUT ...Dans l’errance le désir de poursuivre... 

    Marcel MOREAU Introduction 

    LES RARES 

    Olivier PENOT-LACASSAGNE AntoninArtaud 

    Jean-Yves MASSON François Augiéras 

    Christophe VANROSSOM Charles Baudelaire 

    Pierre DHAINAUT Maurice Blanchard 

    Michel FOURCADE Léon Bloy 

    Jacques ANCET Alain Borne 

    Eric FERRARI Paul Chaulot 

    Patrick LAUPIN Luc Dietrich 

    Zéno BIANU Jean-Pierre Duprey 

    Charles DOBZYNSKI Benjamin Fondane 

    Jean Pierre BEGOT André Gaillard 

    José GALDO Francis Giauque 

    Marie-Hélène POPELARD Roger-Gilbert Lecomte 

    Marie-Claire BANCQUART André Laude 

    Alain MARC Laure 

    Didier MANYACH Gérald Neveu 

    Christian DUFOURQUET Jacques Prevel 

    Daniel GIRAUD André de Richaud 

    Jean-Yves BÉRIOU Arthur Rimbaud 

    Éric BROGNIET Armand Robin 

    Guy DAROL Stanislas Rodanski 

    Alain HOBÉ Colette Thomas 

    Guy BENOÎT Paul Valet 

    Marie BAUTHIAS Vincent Van Gogh 

    Serge RIVRON François Villon 

    Yves BUIN Ilarie Voronca 

    Muriel RICHARD-DUFOURQUET Unica Zürn 

    Patrick KRÉMER Le Soleil noir de la rareté 

    Arlette ALBERT-BIROT Extrême oxymore 

    Alain TOURNEUX & GérardMARTIN 

    Benjamin FONDANE 146x114 cm

     

     

    EXPOSITIONS : 

    TOMBEAU POUR LES RARES 

    NICOLAS ROZIER 

    Portraits d’écrivains 

    Musée Arthur Rimbaud-Médiathèque «Voyelles» 

    Quai Rimbaud 08000 Charleville Mézière 

    Exposition du 19 mars au 9 mai 2010. 

    Rencontre-lecture le samedi 24 avril 2010  animée par Arlette Albert-Birot, Présidente du Marché 

    de la Poésie.Présentation des œuvres de Nicolas Rozier à 17 h, puis lectures, à la médiathèque Voyelles 

    à partir de 18h30, en présence des écrivains Zéno Bianu, Eric Brogniet, Pierre Dhainaut, Olivier Penot- 

    Lacassagne, Marie-Hélène Popelard et Christophe Van Rossom. 

     

     

    Halle Saint-Pierre 

    2, Rue Ronsard 75018 Paris 

    exposition du 4 au 30 juin 2010 (10h/18h) 

    vernissage-lectures le jeudi 3 juin à partir de 18h 

    lectures le samedi 5 juin à 15h et le dimanche 13 juin à 18h 

     

    Tombeau pour les rares

    Editions de Corlevour,

    Mars 2010

    144 pages, 30 €

     

    EDITIONS DE CORLEVOUR / REVUE NUNC 

    Rédaction : Rue Alphonse Hottat, 26 1050 BRUXELLES Belgique. 

    Tél : +32 (0) 473 89 84 01 

    reginaldgaillard@aol.com 

    SIÈGESOCIAL: 97, rue Henri Barbusse 92110 CLICHY

     

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    LE SITE DES EDITIONS CORLEVOUR


     

     

  • ARMAND ROBIN ET LES FAMOUS FIVE

    Nous étions cinq comme les Famous Five d'Enyd Blyton. Cinq sur les vicinales qui mènent à l'enfance d'Armand Robin. Nous ne disposions que de quelques amers confiés à leurs lecteurs par Anne-Marie Lilti dans sa récente biographie et de ces photographies réunies dans un précieux numéro spécial de la revue Skol Vreizh.

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    Nous connaissions les noms majeurs : Rostrenen, Plouguernével, Glomel.

    A Rostrenen, nous quémandâmes auprès de l'Office de tourisme et de la Médiathèque quelque chose comme une piste fléchée, un sentier de non-traduction ou de poésie qui indiquerait le trou de l'arbre. Ici, le nom d'Armand Robin ne fait pas sésame.

    Le site dédié à Armand Robin signalait des toponymies inexistantes sur les plans disposés au centre des villages. Nous déduisîmes Kerfloc'h et Le Cosquer.

    A Kerfloc'h, berceau des premières années d'Armand Robin, nous vîmes la ferme percée de la porte à ogives et un arbre imposant parfaitement opaque.

     

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    A Glomel, nous cherchâmes Le Cosquer qui pouvait être l'exploitation un tantinet plus vaste où s'installa la famille Robin après le départ de Kerfloc'h. J'avisai une jeune femme penchée sur un parterre de fleurs. Elle savait le nom d'Armand Robin et aussi qu'il mena "grande vie à Paris, une vie de bohème". Il ignorait, à ce qu'elle me dit, le sens du mot travail. Je lui parlai du hameau de Oasquer (ou Ouasquer), quelquefois orthographié Le Goasquaich. Elle savait. C'était sur l'ancienne route de Rostrenen, une ferme sur la droite, au fond d'un chemin creux.

    Nous y fûmes. La route était sinueuse. On se perdit. Un jardinier que le ciel bleu intimait de tailler ses haies nous remit dans le droit chemin. Le paysage devenait plus rond. La végétation s'en donnait à coeur joie. On s'arrêta devant un panonceau qui murmurait des eurêka : Ar Wazhkae. On descendit vers des sapins, vers des hangars. Nous reconnûmes le chêne frotté par les vents. La façade au rectangle parfait était bien celle des images vues et revues.

     

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    Des bêlements, des agnelets, un berger maniant le biberon en petite mère attentive confirma que nous avions trouvé. L'arbre était tricentenaire. La ferme et ses 60 hectares venait d'être vendue à des Anglais.

    Là que vécu Armand Robin. Là que dans l'arbre fendu, il nichait ses envies matinales de lecture. Là que le Breton de Rostrenen fit ce rêve mappemondial, celui de parler dans toutes les langues du monde. Là qu'il se fit poète, traducteur des nuées, des bourgeonnements, des pluies, des chevaux, ah ! les chevaux.

     

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    Dans ce vallon, dans cet abri où Walden, mon fils, se coule, Armand Robin assembla les mots qui formerait plus tard Le temps qu'il fait.

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    Il faisait soleil. Mon coeur battait. C'était un jour de joie profuse.

    A cinq, on est toujours plus fort. Toutes les portes sont transparentes.

  • LA SOEUR DE L'ANGE ❘ RESISTANCE ❘ JEAN-LUC MOREAU

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    En ces temps régressifs où l'Homme est invité à se diluer dans la valeur Travail, La Soeur de l'Ange, revue dirigée par Didier Bazy, se demande : "A quoi bon résister ?" Les réponses à cette question cruciale proviennent de différents sursauts face "à tout ce qui pue la mort". L'éditorial  agite bien justement "l'impératif catégorique de notre époque conditionnée par les contrôles puissants et insensibles de l'instrumentalisation généralisée où l'argent comme réponse à tous les problèmes tient une part de moins en moins négligeable." Selon Didier Bazy, l'état d'urgence coïncide avec la nécessité de "devenir un vivant sauvage." Sauvage, c'est-à-dire en résistance armée de mots, en dépit du risque, de l'incertitude, de l'aléatoire.

    Entretiens, épîtres, études, philippiques et même une fiction de Jean-Luc Moreau plus qu'éclairante composent un élan de front et une véritable mise en garde contre les menaces de néant voire d'apocalypse si l'on en croit Jean-Louis Cloët dont le propos très vigoureux annonce le meilleur du pire. Des figures considérables sont appelées à définir le besoin de résistance sinon la fin de partie : Antonio Negri, Samuel Beckett, Antonin Artaud, Paolo Virno, William Shakespeare, Henry David Thoreau, Friedrich Nietzsche, Georges Henein ...

    Par ailleurs, cette livraison pose la question des pouvoirs de la poésie dans un monde en crise (et l'on songe à l'interpellation d'Hölderlin : "Wozu dichter in durftiger zeit/Pourquoi des poètes dans un temps de manque ?") à travers l'oeuvre de René Depestre.

    La Soeur de l'Ange poursuit ici son exploration du Grand Jeu (Roger-Gilbert Lecomte, René Daumal, Roger Vailland, Pierre Minet, Josef Sima, Artür Harfaux, Maurice Henry, Hendrik Cramer, André Rolland de Renéville, Pierre Audard, André Delons, Monny de Boully, Zdenko Reich, Roger Caillois) avec des contributions de Claude Fournet et d'Alain Jugnon. Signalons que Le Grand Souffle éditeur de cette revue a eu l'excellente idée de publier récemment deux livres inévitables d'André Rolland de Renéville (Rimbaud le Voyant et L'expérience poétique ou le feu secret du langage) et l'essai de Michel Random, Le Grand Jeu, les enfants de Rimbaud le Voyant.

    Pour finir, ce remarquable volume de réflexions intempestives livre un texte du compositeur et guitariste Richard Pinhas (extrait des Larmes de Nietzsche, Deleuze et la musique, Flammarion, 2001) faisant l'apologie du plan de vie et du plan de composition ainsi qu'une lettre d'Armand Robin parue dans Le Libertaire du 29 novembre 1946 au sujet du Comité d'Epuration pour les Lettres. Comme on peut l'espérer de l'auteur de Le temps qu'il fait (l'une des plus belles fictions de tous les temps), il prend à la gorge les "poétereaux bourgeois" :

    " Ils m'ont banni de leur compagnie, que je fuyais ; ils m'ont exclu du monde de la vanité et des intérêts, ce que justement je cherchais ; ils m'ont désigné au mépris et aux railleries de ceux qui se mettent du côté des puissants, ce que justement je désirais. Ils ont eu raison : venant des travailleurs et m'obstinant malgré les réactionnaires "communistes" à vivre parmi les travailleurs, refusant de faire le beau dans les salons, les cafés littéraires, les antichambres où il est de bon ton qu'un écrivain soit lâche, j'ai osé, scandale des scandales, être poète ! "

    Saluons galure bas ce numéro très chaud et Jean-Luc Moreau (merci docteur Zeugme !) pour les lumières qu'il apporte sur Charles Nodier (un pionnier de la Nouvelle Fiction !) dans sa préface à La Fée aux miettes, ouvrage sur lequel je reviendrai prochainement.

    La Soeur de l'Ange n°5

    Dossier A quoi bon résister ?

    Editions Le Grand Souffle

    www.legrandsouffle.com

    http://revuelasoeurdelange.hautetfort.com/


    La Fée aux miettes

    Charles Nodier

    Avant-propos, postface et notes de Jean-Luc Moreau

    Editions Michel de Maule

    41, rue de Richelieu

    75001 Paris

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