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Culture - Page 6

  • CAHIER DE MUSIQUE ❘ LA REVUE DES RESSOURCES

     

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    A compter d'aujourd'hui, vous pouvez me retrouver dans La Revue des Ressources en feuilletant les pages du Cahier de Musique, la nouvelle rubrique que j'anime.

     

    En espérant vous y retrouver. A tout bientôt. Guy Darol

    C'est ici REVUE DES RESSOURCES/CAHIER DE MUSIQUE

     

  • ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS/JEAN CARTERET/RAYMOND ABELLIO/PAUL GREGOR/ALEISTER CROWLEY...

     

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    Blockhaus met en ligne des archives sonores qui sont de première importance. Notez que l'on peut ainsi avoir accès à des conversations avec Jean Carteret, Raymond Abellio, Paul Gregor ainsi qu'à des lectures de José Galdo, Philippe Pissier, Jean-Pierre Espil, Guy Benoit ou encore Daniel Giraud.

     

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    Par ailleurs, en flânant sur le site des éditions Blockhaus, vous découvrirez des traductions d'Aleister Crowley, des textes de F.J. Ossang et d'Eric Ferrari. Bien plus de choses encore, toutes robustes.

     

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    ARCHIVES SONORES BLOCKHAUS

     

     

  • CARNET DES MINES DE GRAISSESSAC ❘ BIENVENU MERINO

     

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    Couverture du Carnet des Mines

     

    Le village de Graissessac, altitude de 340 mètres, est niché au cœur des Monts d'Orb. Il est dominé par le massif constitué des Monts Marcou, 1093m, Cabanes, 954m et Aigut, 1022m. De leurs sommets on peut voir presque tout le Haut Languedoc et au loin, la mer. Par temps très clair, le mont Saint Clair se détache nettement et l'horizon parait sans limite. Cette petite région compterait environ la moitié de la flore du département de l'Hérault : les prés qui recèlent quelques joyaux, notamment une quarantaine d'espèces  d'orchidées, certaines  rares, sauront exalter les passionnés de la botanique. Graissessac, ancien village minier où le charbon a été exploité sous terre puis en découverte, garde de nombreux vestiges d'une architecture industrielle particulière, tunnels, entrées de mine, cheminées, ponts ; ainsi que des échoppes de cloutiers, comme on appelait les anciens artisans.

    C'est dans cette région que je vécus quelques mois, fasciné par le village, par son intérêt, et où je commençai à arpenter les hauteurs de la montagne où se situaient les anciennes mines, et  me mis à faire des relevés des traces de ce que fut la fossilisation, ces extraits de la terre, nom donné aux débris ou empreintes de plantes ou d'animaux, ensevelis dans les couches terrestres antérieures à la période géologique actuelle. Si un corps organisé se trouve après sa mort, exposé au contact de l'eau ou de l'air humide, il se décompose rapidement, et ses parties solides disparaissent peu à peu. Si au contraire, il se trouve à l'abri de l'air, entouré de substances minérales, qui le pénètrent, sa substance peut disparaître, mais sa forme est conservée : il est devenu fossile. Rarement, les corps organisés sont entièrement conservés ; leur composition a été altérée, modifiée, leurs molécules ont étés remplacées par d'autres moins altérables. Souvent, le corps a disparu, ne laissant d'autres traces que les empreintes de sa forme extérieure et souvent de sa forme interne, comme pour les fossiles du calcaire grossier.

    « L'homme dit civilisé commence à comprendre que le monde vivant n'est pas seulement un spectacle prodigieux, ni un passionnant sujet d'étude, mais un système dont il fait partie intégrante et dont il ne peut s'affranchir impunément. On ne fait que passer partout ; il est inutile de s'attacher et de croire que la planète nous appartient. C'est à la planète que nous appartenons. L'homme reste aujourd'hui le principal ennemi de la nature. De par son comportement et/ou activités, il dégrade chaque jour un peu plus le patrimoine végétal qui assure sa survie. Et j'ai bien peur que tant que la nature sera la source de profits incessants  et souvent importants sa destruction continuera ».

    Vincent Van Gogh, à qui la folie du roi Lear faisait peur disait après avoir lu quelques pages : « Je suis toujours obligé d'aller regarder un brin d'herbe, une branche de pin, un épi de blé, pour me calmer ». Bienvenu Merino


     

    Ce Carnet des Mines à tirage limité, avec préface, textes sur les mines, est agrémenté de dessins au  crayon papier et crayon couleur, d'empreintes de plantes fossilisées et de photographies du village de Graissessac avec vues des emplacements des anciennes mines, ainsi qu'une aquarelle du village de la Voulte où  aimait séjourner Bienvenu  Merino dans les années 1995-1999.

     

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    Graissessac

     

     

  • FRANCOIS MASPERO

     

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    Ayant beaucoup fréquenté  La Joie de Lire (40, rue Saint-Séverin), la fermeture de cette librairie en 1976 fut pour moi le signe fatal que l'idéal révolutionnaire était bouclé. Créée en 1957 par François Maspero, vendue à des incapables en 1974 puis définitivement rayée du séditieux paysage parisien, La Joie de Lire était assurément l'accès pour tous (jusqu'à minuit) à l'autre culture, celle du Tiers-Monde, celle des transversales de la politique et de l'économie, de la philosophie et de la poésie, celle du militantisme et des socialismes. La Joie de Lire fut une aventure menée par François Maspero mais combinée à de nombreuses puissantes énergies dont celle de Georges Dupré que j'eus la chance d'interviewer lorsque je collaborais au quotidien Libération, époque Gérard Mordillat. Georges Dupré, meilleur libraire de France a-t-on dit, dynamisait alors Autrement Dit, la librairie du boulevard Saint-Michel créée par Jérôme Lindon.

     

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    Photographie Gérard Aimé

     

    Il a toujours manqué un vaste ouvrage qui retracerait l'itinéraire de François Maspéro (libraire, éditeur, militant, écrivain). Ce manque n'est plus. La fosse aux ours et A plus d'un titre viennent de publier un volume composé de témoignages divers (Fanchita Gonzales Batlle Maspero, Jean-Philippe Talbo-Bernigaud, Alain Martin, Nils Anderson, Christian Baudelot, Eric Hazan, Pascal Chamoiseau, Julien Hage, Edwy Plenel ...) qui détaillent la totalité des aspects de la librairie et de la maison d'édition si souvent harcelés par la censure.

    Par ailleurs et pour la nostalgia, l'ouvrage est largement illustré : la vitrine de La Joie de Lire agencée comme un théâtre, les couvre-livres signés Siné, Maurice Henry, quelques couvertures du catalogue des éditions avec sa vignette au camelot, l'essentiel des couvertures nous rappelant au souvenir des « Cahiers libres », de « Textes à l'appui », de « Luttes sociales », d' « Actes et mémoires du peuple », de « Voix », de la « Petite collection Maspero » décrivant l'arc-en-ciel...

    On y trouvera enfin le catalogue complet des éditions Maspero ainsi qu'une bibliographie commentée de l'écrivain, auteur de l'indispensable Les Abeilles & la guêpe (Le Seuil, 2002).

     

    FRANÇOIS MASPERO ET LES PAYSAGES HUMAINS

    Editions À plus d'un titre/La Fosse aux ours

    335 pages, 20€

     

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    François Maspero

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  • SALON L'AUTRE LIVRE ❘ SALON DES EDITEURS INDEPENDANTS

     

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  • LE MAGAZINE DES LIVRES ♯ 20

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    MAGAZINE
    Dossier
    Les talents fourvoyés de la Collaboration littéraire, par Frédéric Saenen

    RENCONTRES
    Une vie d’écrivain
    Charles Dantzig. L’esthétique de la fuite, par Thierry Richard

    Entretiens

    Delphine de Vigan : « J’écris mes livres à voix haute. », par Christophe Henning
    Lucien Suel. Une aventure poétique, par Guy Darol
    Bruno de Cessole. Pour l’honneur d’un fils, par Stéphanie des Horts
    Brian Evenson. De l’Épitre au chapitre, par Bartleby
    Patrick Eudeline. Dandy de l’asphalte, par Pierre Gillieth
    Alexandre Skorobogatov. Anticonformiste, par Léthée Hurtebise
    Yves Frémion. Observateur de la chaine du livre, par Joseph Vebret
    Sébastien Lapaque. Écrivain française, par Christopher Gérard


    LIRE & RELIRE
    Classique
    Les lettres latines à l’honneur. Ovide retraduit par Marie Darrieussecq, 
    par Jean-François Foulon
    Aparté

    Conseils aux écrivains qui veulent soigner leur image, 
    par Christian Cottet-Emard


    LE CAHIER DES LIVRES
    Critiques
    En vrac, par Stéphanie des Hors
    Tirés à part, par Éric Poindron
    Bonnes feuilles
    La sélection d’Annick Geille
    Françoise Sagan, Des yeux de soie
    Christine Jordis, L’aventure du désert
    Pierre-Louis Basse, Comme un garçon
    Yann Moix, Cinquante ans dans la peau de Michael Jackson
    Pascal Bruckner, Le paradoxe amoureux
    Eli Flory, Le dico incorrect de la littérature

    CHRONIQUES
    Digressions
    Écrire à la marge, par Joseph Vebret
    Économie du livre
    Kindle surprise, par Christophe Rioux
    Les livres que vous n’avez pas lus
    Michel Le Bris, homme-monde, par Bertrand du Chambon
    Relecture
    Verre cassé d’Alain Mabanckou, par Stéphanie Hochet
    Lire la musique
    Mille Bashung, par Guy Darol
    Les mains dans les poches
    D’Henry James à George Steiner, par Anthony Dufraisse
    Chemin faisant
    De la couleur des rêves, par Pierre Ducrozet
    Musique & littératures
    Marcel Amont, le tour de chant en 80 ans, par Jean-Daniel Belfond
    Cinéma & littératures
    Délicate adaptation, par Anne-Sophie Demonchy
    Il était une fois l’Auteur…
    L’Auteur concourt à un prix par Emmanuelle Allibert
    Visages d’écrivains
    Claude Lévi-Strauss, par Louis Monier

    Avec : Emmanuelle Allibert, Marc Alpozzo, Bartleby, 
    Matthieu Baumier, Jean-Daniel Belfond, Brigit Bontour, 
    Arnaud Bordes, Christian Cottet-Emard, Guy Darol, 
    Hubert de Champris, Anne-Sophie Demonchy, 
    Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon, Pierre Ducrozet, 
    Anthony Dufraisse, Eli Flory, Jean-François Foulon,
    Annick Geille, Christopher Gérard, Pierre Gillieth, 
    Christophe Henning, Stéphanie Hochet, Léthée Hurtebise, 
    Pierre Jobic, Valère-Marie Marchand, Gerald Messadié, 
    Christophe Mory, Jean-Jacques Nuel, Olivier Philipponnat, 
    Éric Poindron, Jean-Yves Reuzeau, Thierry Richard, 
    Christophe Rioux, Frédéric Saenen, Cécile Thomas, 
    Sarah Vajda, Marc Villemain, Carole Zalberg.
    Photos : Louis Monier. Illustrations : Miège et Innocent.
    Coordination : Delphine Gay.

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    LE MAGAZINE DES LIVRES

  • DWIGHT TRIBLE & THE LIFE FORCE TRIO ❘ LOVE IS THE ANSWER ❘ 2005

     

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    Multicartes angelnos, Carlos Niño est surtout l'excellente moitié d'Ammoncontact et de Build An Ark, formations d'élites dans les domaines du hip-hop épicé d'abstrakt. « Spaceways », son émission de radio sur KPFK, reçoit chaque semaine de bien belles figures. Niño rencontre Dwight Trible, chanteur du Pharoah Sanders Quartet et du Horace Tapscott Pan Afrikan Peoples Arkestra, une voix exceptionnelle que surent employer Bobby Hutcherson et Harry Belafonte. Un coup de foudre. Carlos Niño comprend qu'il va sculpter une merveille en posant des loops de guitares et de piano sur l'organe hiératique d'un Dwight Trible sommant le monde de revenir au précieux principe de l'amour. Irréprochable. La question est d'actualité. Les combinaisons deep jazz hip-hop qui servent cet album atteignent l'infiniment grand. Augmenté de suppléments instrumentaux et d'un film relatant l'épopée, Love Is The Answer est un stupéfiant équilibre entre George Clinton, Afrika Bambaata et Alice Coltrane. Suprême. Guy Darol

     

    DWIGHT TRIBLE & THE LIFE FORCE TRIO

    Love Is The Answer

    Ninja Tunes/PIAS

     

  • MANDIARGUES-PAULHAN ❘ CORRESPONDANCE 1947-1968

     

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    La correspondance Jean Paulhan - André Pieyre de Mandiargues réunit trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968 sur le ton de l'amitié fervente passé au sas de l'ironie mordante et de la pensée désobligeante. Sans doute le meilleur zoom sur la NRF reparue en 1953, co-dirigée par Jean Paulhan et dans laquelle André Pieyre de Mandiargues donne sa rubrique « Le Temps, comme il passe ».

    Où il est question de l'internement d'Isidore Isou, de Maurice Saillet en « petite vermine », d'Albert Paraz en « dangereux jettatore », de René Char à « l'attitude résistante », d'orthographie, du « poète trop peu connu » Maurice Blanchard, du marquis Hervey Saint-Denis, de Raymond Radiguet réécrit par Grasset, d'Histoire d'O comparé à La Princesse de Clèves, de Jean-Pierre Duprey, de la figure horrible et épouvantable du mot Académie (entendre l'Acadéfraise), du passage à tabac de Georges Hugnet, puni d'avoir mal écrit sur Benjamin Péret, du pacifiste et libertaire Louis Lecoin mais aussi de Filippo de Pisis, de Jean Dubuffet et de bien d'autres choses sapides.

    Cette édition a été établie, minutieusement annotée et superbement préfacée par Eric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

    Je précise qu'Eric Dussert est le fournisseur alerte et croustillant de L'Alamblog ainsi que le directeur de la collection L'Alambic aux éditions de L'Arbre vengeur. Quant à Iwona Tokarsaka-Castant, elle est l'une des meilleures exégètes de l'œuvre d'André Pieyre de Mandiargues.

     

    André Pieyre de Mandiargues - Jean Paulhan

    Correspondance 1947 - 1968

    Les Cahiers de la NRF

    Editions Gallimard

    442 pages, 35 €

     

     

  • FESTIVAL PRESENCES ❘ RADIO FRANCE ❘ HOMMAGE A FRANK ZAPPA

     

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    Le deuxième week-end du festival Présences 2009-2010 aura lieu à Paris du 13 au 15 novembre. La promesse en est simple : Peter Êötvös rend hommage à un trublion nommé Frank Zappa. Ouverture des festivités le 13 à 20h, salle Olivier Messiaen, avec la participation, notamment, du Choeur et de l'Orchestre Philharmonique de Radio France.

    Frank Zappa (1940-1993), compositeur et guitariste américain, reste seize ans après sa mort une figure unique, ambiguë, adulée. Né à Baltimore, mort à Los Angeles, et bien qu'étant lui-même un marginal dans le monde du rock, Zappa fait figure de mythe : son public est formé d'inconditionnels absolus, exclusivement.

    Au fait, comment s'est-il fait connaître ? Par le biais des Mothers of Invention, dans les années 60, avant de mener par la suite des projets parallèles. Expérimentation et dérision sont les clefs de son œuvre. En inventant et réinventant le jazz-rock et en y amenant des influences hétéroclites improbables, Zappa, même si le grand public est passé à côté de la plupart de ses créations, fait partie du cercle fermé des créateurs qui ont marqué la musique du XXe siècle.

    Et puis, il y eut ce concert du 9 janvier 1984, au Théâtre de la Ville à Paris, au cours duquel Pierre Boulez et son Ensemble Intercontemporain donnèrent en création mondiale trois œuvres de Zappa. Ce surprenant rapprochement entre la carpe et le lapin eut un retentissement certain dans les deux milieux concernés : les réactions des adorateurs du maître de l'Ircam se croisant avec celles des aficionados du rocker marteau sont à mettre au panthéon de l'incompréhension qui règne généralement à propos de ce genre de tentative. La stature des deux protagonistes donna toutefois à ce projet une ampleur hors du commun.


    The Perfect Stranger - Dupree's Paradise

    Un mot, par Zappa lui-même, sur les deux oeuvres qui seront jouées le 13 décembre.

    «Dans The Perfect Stranger, un représentant de commerce fait du porte-à-porte, accompagné de son fidèle aspirateur industriel de type mutant-gitan, et caracole de manière licencieuse avec une ménagère débraillée.
    Nous entendons la sonnette de la porte d'entrée. Les sourcils de la dame se lèvent tandis qu'elle aperçoit, à travers les rideaux défraîchis, le bout de l'appareil ménager. Puis c'est le sac à poussière de démonstration qui est éparpillé sur le tapis et on nous assène un assortiment de réflexions très exagérées concernant la valeur spirituelle du chrome, du caoutchouc, de l'électricité et du bon ordre domestique. Toute la transaction est observée à bonne distance par Patricia, la chienne, assise sur une chaise de bébé.

    «Dupree's Paradise est un bar situé sur Avalon Boulevard à Watts. Il est six heures du matin, un certain dimanche de 1964. La jam-session matinale est en cours. Pendant sept minutes environ, les habitués (ivrognes, musiciens, dégénérés et policiers) font justement les choses qui en font des marginaux.»


    Pourquoi Peter Eötvös ?

    Compositeur sérieux, auteur des opéras Trois soeurs, Le Balcon et Angels in America, Peter Eötvös éprouve une passion de toujours pour Zappa, qui ne s'explique pas. Ou plutôt qui pourrait s'expliquer, mais qui résiste malgré tout à toute tentative d'épuisement par la raison. Ce qui nous vaut, après la mémorable intégrale Varèse, les 3 et 4 octobre, un festival Zappa en trois concerts, le temps de ce deuxième week-end Présences.

    Le 13 novembre, Peter Eötvös fera entendre deux de ses propres partitions, Seven et Ima, données en création française et juxtaposées aux deux oeuvres de Zappa précitées. Il nous parle ici lui-même de son concerto pour violon Seven.


    Seven (Memorial for the Columbia Astronauts)

    «La catastrophe de la navette spatiale Columbia, le 1er février 2003, fut un événement dramatique qui m'a beaucoup affecté. L'image d'un casque d'astronaute vide et intact qui faisait partie des débris trouvés au sol a symbolisé pour moi cette tragédie dans laquelle sept personnes ont trouvé la mort peu de temps avant le retour de la navette sur Terre.

    «J'avais le projet d'écrire un concerto pour violon depuis longtemps. Etant donné les événements tragiques de la 28e Space Shuttle Mission, j'ai repris cette idée ; le concerto pour violon comme dialogue entre soliste et orchestre me paraissait particulièrement approprié pour donner une forme musicale à la mémoire des astronautes tués. 
    Chacun des sept astronautes a reçu sa cadence dédicatoire personnelle. La composition même reflète la représentation de leurs personnalités, par exemple par des réminiscences des cultures musicales de Kalpana Chawla, l'astronaute américaine née en Inde, et d'Ilan Ramon, le premier Israélien dans l'univers. 
    Le nombre 7 définit la structure musicale et rythmique de l'œuvre, et décrit en même temps le principe fondamental de la composition : 49 musiciens sont divisés en 7 groupes. Outre le violon soliste, il y a 6 autres violons qui se dispersent dans la salle. Ils ressemblent sept satellites ou âmes sonnant et planant dans l'espace.

    «Le concerto pour violon Seven est un monologue très personnel et l'expression musicale de ma compassion pour les sept astronautes qui ont laissé leur vie pour l'exploration de l'univers et la concrétisation d'un rêve humain.»


    IMA, prière pour un continent disparu

    IMA est le second volet d'un dyptique commencé avec Atlantis. La première œuvre se concentrait sur la civilisation développée du huitième continent mystérieux qui fut détruit par un tremblement de terre. Avec IMA, Peter Eötvös s'en rapproche de nouveau, mais avec une autre perspective, à savoir d'un point de vue d'aujourd'hui. Le chœur qui, selon Eötvös, «est identique à nous» regarde l'Atlantide disparue du haut du présent... Le mot hongrois IMAsignifie «prière».

    Dans ce contexte, IMA non seulement commente la fin de l'île mais témoigne d'un nouveau départ.

    Utilisant une langue phonétique, Eötvös adhère à l'hypothèse selon laquelle les habitants de l'Atlantide n'ont vraisemblablement pas communiqué entre eux sous une forme grammaticale logique, mais sous une forme magique animiste.
    Un chaos primitif devrait toucher tous les gens au fond de leurs âmes : IMA nous fait sentir les fondations de la civilisation humaine.

    F. P.

    13 Novembre 2009 à 20H00
    Présences
    Maison de Radio France /Paris
    Salle Olivier Messiaen

    Le concert du 13 novembre sera diffusé en différé sur France Musique.

    Source : RADIO FRANCE

  • CABALLERO REYNALDO ❘ ARF! ❘ FRANK ZAPPA AU TRITON

     

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    LES FILS DE L'INVENTION

    LE TRITON