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Culture - Page 9

  • PIERRE ALBERT-BIROT ❘ POETE ET TYPOGRAPHE ❘ SIC

     

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    « Mon père avait un compte ouvert chez un libraire ». Le mien aussi.

    « En somme, je n'ai jamais cessé de trouver la réalité bien petite ». Moi aussi.

    « J'ai appris à travailler le marbre ». Las, moi pas.

    « J'aime vivre dans l'intemps ». Moi donc.

    « Dorénavant, tout pour la plume, tout à la plume ». Youpi !

    Tout ceci est Birotechnique. Tout ceci est dans Autobiographie & Moi et Moi, livre à la couverture bleue publié par Librairie Bleue à Troyes en 1988.

    Je relisais l'ouvrage après avoir replongé dans Grabinoulor, après avoir lancé un coup d'œil mouillé du côté de SIC (le OUI catégorique) et j'y retrouvais l'aventure narrée. L'aventure d'une revue ébahissante. Au fil de ses nombreux sommaires, on y rencontre Blaise Cendrars, Francis Picabia, Max Jacob, Pierre Reverdy, J.-V. Foix, évidemment Guillaume Apollinaire.

    Et voici que je reçois Le Cahier du refuge, organe du Centre International de Poésie, et je me dis il faut y aller. Seulement, je suis à l'Ouest, loin de Marseille. Autochtones, voyageurs, ne manquez pas l'exposition consacrée à Pierre Albert-Birot (1876-1967), poète et typographe, qui se déroule au Centre de la Vieille Charité du 2 octobre au 28 novembre. Ce sera pur régal.

     

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    CIP MARSEILLE

     

     

     

  • AMMONCONTACT ❘ WITH VOICES ❘ 2006

     

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    Carlos Niño et Fabian Ammon Alston appartiennent à la mouvance angelnos qui a vu naître Build An Ark, Daedelus et Madlib. Avec Ammoncontact comme ligne de force, le duo californien dessine une nouvelle route pour le hip-hop. Ici sont admis jazz et funk, house et soul. Pas de ghetto pour Carlos Niño qui possède une oreille pour entendre The Watt Prophets, une autre pour aspirer les volutes anguiformes de John Coltrane et de Sun Ra. Voici quelqu'un qui aime. Quelqu'un qui place Dwight Trible sur les plus hautes crêtes. Là où il est possible d'échanger avec Horace Tapscott et Gil Scott-Heron. La moitié d'Ammoncontact n'a-t-il pas fièrement produit « Love Is The Answer », saint album du légendaire Dwight dont on peut redécouvrir « Living Water » (Ninja Tune/Pias), premier opus publié à 1000 exemplaires ? Mais revenons à « With Voices ». Chaque titre est l'occasion d'un featuring décalamistrant : Yusef Lateef, Kamau Daaood (lequel préféra l'action immédiate à l'aventure des Last Poets), Lil Sci, Abstract Rude, Sach, Prince Po, Brother J, Cut Chemist... L'ensemble compose un hymne à la musique majuscule et à l'homme sans pedigree. Car pour Ammoncontact, le principal combat est d'abolir tout ce qui divise. Guy Darol


    AMMONCONTACT

    WITH VOICES

    NINJA TUNE/PIAS

     

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    AMMONCONTACT

     

     

  • ALBERT MARCOEUR ❘ GUY BILLOUT

     

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    Les suceurs de roue célérifères qui suivaient Albert Marcoeur en concert furent  proprement éberlués par le film de Nicolas Renou précédant les 23 pièces du set. Par une aubaine des dieux païens, l'ouvrage est visible sur commande. Le dessinateur Guy Billout auquel nous devons Il y a encore quelque chose qui cloche (Éditions Seuil/Crapule, 2002) est parvenu à transposer l'univers du Grand Albert. Le film met en scène un homme de la vie courante (sosie du compositeur à carreaux) qui, guettant l'arrivée du bus, assiste à des collisions d'engins rarement en circulation sur nos chemins bitumés. Réalisé en images 3D, ce bijou est une illustration inquiétante de l'attente, telle qu'on en soupèse le poids dans les textes de Dino Buzzati ou de Julien Gracq. La musique (pour qui ne s'en était pas douté) est d'Albert Marcœur, accompagné de ses brillants équipiers, parmi lesquels, François Ovide et Stéphane Salerno aux guitares, Farid Kenhouf à la basse et une myriade bien choisie de vents et cordes à soulever de terre un brontosaure. Osmose de l'image et du son. Un miracle. Guy Darol

     

     

    ALBERT MARCŒUR/GUY BILLOUT

    BUS 24

    LABEL FRÈRES/WWW.MARCŒUR.COM

     

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    ALBERT MARCOEUR

     

     

  • COMMUNIQUE DES FILS DE L'INVENTION

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    Les Fils De l'Invention sont heureux de vous annoncer la naissance de leur rejeton Le Caniche Enragé, une structure collégiale dédiée à l'organisation de spectacles et à la représentation d'artistes. Vous en saurez plus au cours de la soirée de baptême du samedi 3 octobre, rue Oberkampf, au cours de laquelle nous procèderons à une inévitable collecte de fonds. Le concert de Mathias Dufil, alias Donation, devrait être le premier d'une longue série chez le Grec, qui semble prendre la chose avec bonhomie.


    Meanwhilela soirée Zappa du 13 novembre au Triton se profile, qui verra se produire d'abord le fringant Espagnol Caballero Reynaldo puis les dynamiques Parigots de Arf !. Merci à Francis pour la belle affiche. Ce même soir, Radio France entame son week-end d'hommage à Zappa. Cette coïncidence ne nous trouble pas, nous y reviendrons bientôt. Check the blog.


    Nous serons à Valence, en Espagne, le 3 décembre pour présenter le film Uncle Meat dans le cadre du festival organisé par notre ami zappologue Manuel de la Fuente Soler. Manuel a sous-titré en espagnol huit films de Zappa. Il est l'auteur de Frank Zappa en el Inferno: El Rock como movilizacion para la disidencia politica, publié en 2006 par Bibliotheca Nueva.

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  • LE TREPONEME BLEU PALE ❘ HISTOIRE DE LA PRESSE UNDERGROUND

     

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    On ne saurait évoquer Quetton Arttotal sans mentionner l'épopée de la Presse Underground retracée depuis des mois par Léon Cobra sur Le Tréponème Bleu Pâle, version alternate, autrement dit numérique.

    Pour contempler le faramineux ébouillantage qui s'effectua dans les années 1970 (mais la marlouserie avait démarré dans la deuxième mi-temps de la décennie 60), il est vraiment nécessaire d'y aller voir pour, peut-être, suivre l'exemple afin que la contre-culture roule sa bosse dans un monde où l'esprit suffoque.

     

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    LE TREPONEME BLEU PALE

    PARIS 70/LA SAGA DU TREPONEME BLEU PALE

  • QUETTON ARTTOTAL ❘ PRESSE UNDERGROUND HISTORIQUE

     

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    Il existe une Presse Underground historique - dont Actuel, en sa version primitive, serait l'arbre qui cache la forêt. Foisonnante dans les années 1970, cette Presse délivrait des messages multiples, croisant la poésie et l'anathème, vignettes iconoclastes et invitations à découvrir d'autres musiques. Elle était l'alliée des causes réprimées, agissait en faveur des minorités. Cette Presse n'a guère fait de petits. Dans le Guide de la France des Luttes, annuaire publié en 1974, aux éditions Stock (Collection Lutter), les militants des combines diverses et réseaux parallèles se comptaient par milliers. Vous souvenez-vous du Citron Hallucinogène, de L'Ecchymose, de Geranonymo, de Sabianne, du Parapluie, du Tréponème Bleu Pâle, de Sphinx, Mégafoutral, The Starscrewer,  Crispur, Quetton ? Rockin' Yaset poursuit l'aventure de Quetton, créé en juin 1967. Dans un numéro 15 (+ 16, 17 et 18), il célèbre les 41 ans de ce journal successivement « fou, con et salaud », « satirique et artien ».

    Lire cette livraison (non brochée), intitulée Les 41 ans de Quetton c'est Yes we qu'ânes, est une fête pour ceux qui recherchent en ces jours blêmes, une expression vraiment libre, secouante, passionnelle, musclée, excessive, tordboyotante, gavrocharde, flot de feux, slapstick, goualante, croustilleuse.

    Il ne s'agit pas d'aller jeter un coup d'œil mouillé du côté du Quetton. Le Quetton n'est pas crouni. Son Rockin' Yaset au ton cru et rabelaisien nous parle d'aujourd'hui. Un aujourd'hui qu'il sait pointilleusement vitrioler.

    Pour tout connaître de cette chamboula, consulter :

    QUETTON

    MYSPACE ROCKINGYASET

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  • JOHN ZORN ❘ FILMWORKS ANTHOLOGY

     

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    Le cinéma et ses soundtracks ont fortement influencé l'œuvre gargantuesque du saxophoniste John Zorn (pour mémoire bandleader de Masada et Naked City) dont le sens de la composition répond assez exactement à cette remarque du satiriste Karl Kraus : « Ce qui entre difficilement dans l'oreille en sort difficilement ». Cinéphile intense, John Zorn créa de nombreuses ambiances pour des documentaires et des films plutôt underground. Cette anthologie de 28 titres (accompagnée de deux livrets très instructifs) retrace l'univers, strictement voué aux images (et à l'admiration de Mancini, Goldsmith, Bernstein, Morricone, Rota, Hermann), du plus cool des musiciens expérimentaux new-yorkais. Ayant dit cela (avec l'envie de propager l'envie), il convient d'ajouter que cette merveilleuse réunion de sons (plus caressants que rêches) doit énormément aux contributions de Marc Ribot, Bill Frisell, Arto Lindsay, Anthony Coleman, Trevor Dunn, Cyro Baptista, Joey Baron, Wayne Horvitz... Terrible casting ! Guy Darol

     

    JOHN ZORN

    FILMWORKS ANTHOLOGY (1986-2005)

    TZADIK/ORKHÊSTRA

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    TZADIK

    MYSPACE TZADIKRECORDS

    JOHN ZORN

     

  • DA DA DA

     

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    MARCEL DUCHAMP, SA VIE MÊME PAR MARC PARTOUCHE AL DANTE 204 P. DADA ET LES ARTS REBELLES PAR GÉRARD DUROZOI HAZAN 383 P. ARCHIVES DADA/CHRONIQUE PAR MARC DACHY HAZAN 575 P.

     

    Le détournement, le collage, la dérision, l'art-jeu, le ready-made, le scandale, les happenings, la poésie sonore, le punk-rock, la musique industrielle, la noise, l'underground électronique ont une histoire et Dada (vocable créé en 1916) en est l'un des points de vie. Roue de bicyclette, ready-made de Marcel Duchamp datant de 1913 et l'insolente revue Maintenant du poète-boxeur Arthur Cravan montrent que l'esprit Dada était déjà en marche avant l'explosion du Cabaret Voltaire ouvert à Zurich par Hugo Ball. C'est là que l'auteur de Gadji beri bimba (poème phonique interprété par les Talking Heads) livrait ses textes, habillé d'un costume d'évêque en papier satiné. La parfaite biographie chrono de Marc Partouche décrit l'influence exercée par Duchamp sur Fluxus (Nam June Paik, Yoko Ono...), La Monte Young et John Cage. Le dictionnaire resplendissant de Gérard Durozoi dégage les concepts, mouvements et artistes nés de Dada. On trouvera dans les Archives apothéosantes réunies par Dachy (spécialiste à l'extrême) les documents permettant de suivre à travers le monde les actes de cette constellation vouée à l'utilisation de l'art comme arme de destruction des pantoufles. Guy Darol


     

     

  • THE RESIDENTS

     

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    La culture pop n’est pas qu’une déferlante de sons mi-rebelles mi-serviles, elle est aussi une galerie d’images, un musée d’icônes mal léchées. On ne peut guère dissocier les Beach Boys du poupin Brian Wilson. Et il est difficile de défigurer le portrait de Ray Davies souriant dès lors que l’on pense aux Kinks. Imaginez maintenant que vous songiez aux Beatles et que les Fabulous Four ne s’impriment pas (y compris en ordre dispersé) sur l’écran lacrymal de votre substance grise. Problème.

    Les Residents font bien partie de la culture officielle pop et cependant ils sont inconnus au bataillon des visages gominés célèbres, absents des charts de la frime classée. On ignore leurs traits, leur état-civil. Seuls nous sont connus leurs goûts et dégoûts. Pour cela, il faut tendre l’oreille.

    Comme le rappelle Pacôme Thiellement dans son indispensable Poppermost (Musica Falsa éditeur), les Residents sont nés au moment où les Beatles partaient en couilles. Autrement dit, en 1969, année peu érotique pour les nostalgiques du quartet. Mais qui sont ces mystérieux Residents qui affichent aujourd’hui plus de 40 albums à l’actif de leur anonymat ?

    A la fin des années 1960, ils sillonnent la Californie à bord d’un van comme un gang de Martiens cherchant le point faible de la Terre. Ils sont quatre ou peut-être cinq. A San Mateo, ils font halte. Ils étudient la musique comme des ethnologues du son. S’attachent à la culture cajun. Reçoivent, disent-ils, des enregistrements de combattants de la guerre du Vietnam. Des chants de survie. A la manière d’Olivier Messiaen, notant dans les environs de Rocamadour les trilles de la fauvette, ils enregistrent des pépiements, fixent sur bandes l’oiseau et l’homme. Au cours d’une dérive quasi situationniste, ils heurtent de plein fouet Philip Charles Lithman aka Snakefinger, guitariste génial (et comment !) qui leur parle d’un certain Nigel Senada.
    Nigel Senada, âgé d’une soixantaine de lustres, prétend alors posséder un système musical à base de phonétique. Il est le contemporain lointain d’Isidore Isou, de Gabriel Pomerand, lettristes germanopratins persuadés que la poésie ne survivra que si l’on disloque la dictature du sens. Nigel Senada est persuadé que l’art n’est pas compatible avec le commerce. Selon lui, la création convulsive et dynamique ne peut se développer qu’à l’abri des regards de la convoitise marchande. Il développe la théorie de l’obscurité. Théorie qu’adopteront sans jamais faillir les quatre ou peut-être cinq formant le North Louisiana’s Phenomenal Pop Combo connu sous le nom désormais illustre de Residents.

    Installés à San Francisco ( 20 Sycamore Street) le phenomenal pop combo adresse leur premier enregistrement à Harvey Halverstadt de la Warner Bros. Celui-ci a travaillé avec Captain Beefheart et ces quatre (ou peut-être cinq) sont résolument acquis au verbe rogommeux du grand Don Van Vliet. Ils attendent une joyeuse réponse. Las, Halverstadt juge le travail raté. Il renvoie la maquette à l’attention des résidents du lieu. Le combo avait simplement omis de joindre une adresse à l’envoi. Les Résidents, ça sonne bien. C’est ainsi qu’ils se feront connaître.

     The Residents est un groupe sans bandleader. Ils sont anonymes. Ils n’ont pas de visages. Sur Meet The Residents, premier album datant de 1974, ils empruntent les traits des Beatles. Copie du pressage américain de Meet The Beatles !, cet album mijoté au milieu des influences de Dada, William Burroughs, John Cage et Captain Beefheart (il suffit d’écouter « Infant Tango ») dégage un parfum d’inédit qui fait révolution. On nage dans une avant-garde qui n’ignore rien de Sun Ra et de Tod Browning, de Harry Partch et de Frank Zappa. D’ailleurs l’album historique qui se vendit à 40 exemplaires la première année fut adressé en service de presse à l’inventif Zappa que l’on crut être un moment l’éminence polychrome de ce néo-combo. Aujourd’hui encore l’ombre double Zappa-Beefheart plane sans nul doute sur la formation cryptée.

    Après The Third Reich’n’roll (1976) qui affiche en couverture un sémillant nazi et du même coup la provocation élevée à son plus âpre niveau, les Residents sortent « Satisfaction » et cette reprise de 1977 apparaît aujourd’hui comme l’un des actes fondateurs du mouvement punk. L’album The King And the Eye (1989), relecture acidulée du mythe Elvis ; Woormwood (1998), expérimentation sonore dans laquelle le pop combo révèle que la sacrée Bible est jonchée de tortures et de viols ; Brumalia (2004), dernière sortie en date, signalent la persistance d’une recherche musicale fondée sur l’héritage de James Brown et des Beatles, de Gershwin et des Rolling Stones. L’aventure des célèbres anonymes rencontre aujourd’hui une date de l’histoire des avant-gardes avec la réédition du Commercial Album (Mute/Labels), édité il y a tout juste vingt-cinq ans.

    Groupe invisible culte, les Residents, avec leurs têtes en face d’œil, smoking à gilet, chapeaux gibus et cannes dandy, figurent une pop d’élite : Stockhausen au service d’Hank Williams. Kurt Schwitters à la portée du rock. La parution sous forme de coffret-reliquaire du Commercial Album s’accompagne d’une publication rare : The Residents Commercial DVD Album. Ce collector d’emblée consiste en une cinquantaine de films d’animation dont le format n’excède pas soixante secondes, autrement dit la distance standard d’un spot publicitaire aux Etats-Unis. Challenge à la fois commercial et artistique (singulier oxymore), ce DVD démontre que les Residents sont de redoutables promoteurs. Ils ont inventé la forme punk et la musique industrielle, le vidéo-clip et l’absolue sincérité sans projecteurs. Ils n’ont pas eu besoin des paillettes et des plumes pour s’attirer la sympathie de Fred Frith, Chris Cutler, Lene Lovitch et Andy Patridge, tous fans hardcore associés à la réalisation d’un DVD digne des œuvres de Norman McLaren et d’Oskar Fischinger, de Bruce Bickford et de Man Ray.

    Ils ne sont pas les favoris de MTV, on ne les voit jamais à la une des magazines trendy, et cependant qu’auraient été les Flying Lizards de David Cunningham, Primus, Pere Ubu, Cabaret Voltaire, les Yello de Dieter Maier, Devo et Throbbing Gristle s’ils n’avaient, un jour, rencontrés les concepteurs de « Santa Dog », cet anagramme de God Satan, s’ils n’avaient goûté à la délicieuse mélancolie des derniers représentants de Dada sur Terre, ces quatre ou cinq illuminés justement convaincus qu’il n’y a pas pire ennemis que l’art et la publicité. Guy Darol

    The Residents DVD Commercial Album (Mute/Labels)


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    www.residents.com

    www.myspace.com/theresidents

    www.theresidents.co.uk

  • FRANCOIS DE ROUBAIX

     

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    Pionnier du home-studio, François de Roubaix réalisa pour le cinéma des alliages sonores que nul autre n’avait tenté avant lui. Disparu en mer, comme l’héroïne du film Les Aventuriers, ce compositeur de génie est une inspiration constante (Air, Bertrand Burgalat) dont les œuvres sont souvent samplées (Robbie Williams, Lil Bow Wow, Dog Eat Dog) et parfois remixées (Gonzales, Troublemakers, Rubin Steiner). Des soirées DJ lui sont régulièrement dédiées. Ce trente-sixième volume de la collection « Ecoutez le cinéma » dirigée par Stéphane Lerouge était certainement l’un des plus attendus. Tous ceux qui ont vu Les Aventuriers de Robert Enrico se souviennent de la solaire prestation de Joanna Shimkus et du magnétique duo à barbe Delon-Ventura mais chacun sait que ce qu’il en reste surtout est le thème sifflé par François de Roubaix et la voix des Swingle Sisters (Christiane Legrand) chantant « Enterrement sous-marin » sur un orgue d’église. La force du lent Samouraï de Jean-Pierre Melville repose sur la présence d’Alain Delon (grandiose !) et une bande originale qui sait à la manière de Lalo Schifrin ou de Bernard Hermann (voir la partition de Psychose) créer l’action lorsque la caméra s’abstient d’en produire. C’est ainsi que ces films plutôt conséquents demeurent deux monuments pour les oreilles. Guy Darol

     

    FRANCOIS DE ROUBAIX

    LES AVENTURIERS/LE SAMOURAÏ

    UNVIVERSAL

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    www.francoisderoubaix.com

    http://deroubaix.free.fr/

    www.myspace.com/roubaix