Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

exposition

  • LE SIECLE DE GERARD LAVALETTE

     

     

    le piéton livre.jpg

    Vient de paraître aux éditions Parimagine

     

     

    Gérard Lavalette a à son actif presque un demi-siècle de métier, plus de quarante ans de photographies à Paris, dont trente-deux, dans le 11earrondissement. En tournant chaque page de son livre, Le Piéton du 11e, je ne suis pas surpris que Gérard Lavalette n’ait pas photographié la VILLE. En tous cas son Paris ne ressemble pas à Paris, la capitale. Son onzième arrondissement d’adoption, est plus une petite ville de province, dans le grand Paris, au mieux, je dirais, de ce qui reste d’un village d’autrefois, avec ses petits bâtiments et ceux qui les occupent, des hommes, des femmes et des enfants et avec ce petit monde, les corporations de petits métiers qui disparaissent ou qui sont en voie d’extinction. Les boutiques et les ateliers à chaque coin de rue et fond de cour ferment au fil des années, au fil du temps. Là est le charme et l’intérêt de ses reportages qui nous font retrouver ce qu’il reste des anciens villages, qui formaient autrefois Paris, et dont ce 11earrondissement qui échappe encore au vertige des lignes modernes des immeubles rêvés par les promoteurs.

    Le photographe, Gérard Lavalette, je dirais plutôt l’homme, le sait. Il va vite, très vite, pour ne pas oublier, pour qu’on n’oublie pas, pour ne pas être dépassé. Chacune de ses photos du 11e arrondissement donne l’alerte, signale un avertissement. On est à la limite d’une explosion d’un monde, le passé et le futur qui arrive à vive allure : ville de béton. Petite révolution crainte pour l’humain, cependant elle est déjà là, cette progression dévastatrice dans de nombreux arrondissements, infligeant aux parisiens quelque chose qui n’est pas de l’ordre de la nature. Et l’intérêt du photographe Gérard Lavalette, c’est qu’il prend le temps de nous faire découvrir les poches de résistance, là, dans son quartier, où l’oxygène manque moins, là où les silences de la campagne ne sont plus pour longtemps car les hommes qui construisent voient la ville en hauteur, en flèche, se moquant sans scrupules du besoin de repos de nos regards et tuant nos yeux fatigués de voir déjà si haut sans aucun vol d’oiseaux, sinon le ‘rapace’ qui tournoie sur les hauteurs de la ville pour mieux plonger sur sa proie.

    Le photographe ne cherche pas le sensationnel, juste le vrai. Comme beaucoup de gens du métier, il sait qu’une grande réussite photographique n’est pas Edwin Buzz Aldrin saluant le drapeau américain sur la Lune, image prise avec l’un des appareil emportés par les astronautes lors de la conquête, même si c’est un instant inoubliable qui restera gravé pour longtemps dans la mémoire des hommes qui ont vécut l’événement.

    Je me souviens, j’étais en plein cœur de l’Amazonie, lorsque Neil Amstrong, en premier, posa le pied sur la lune le 21 juillet 1969. Il était 21heures, heure locale au Pérou, à l’Orient du pays. Avec mon Pentax Asahi, j’immortalisai cet instant, la Lune, photographiée à des millions de kilomètres. Cependant, après mon déclic, l’ami indien assis à mes cotés, près de la rive du fleuve et contemplant le ciel et la Lune si éloignée me chuchota : « Avec la technologie, les hommes vont tuer la Lune. La Lune est là pour nous éclairer ». Depuis longtemps déjà il avait remarqué que les éclipses étaient de plus en plus nombreuses et le simple observateur qu’il était craignait déjà pour lui et les siens et pour son environnement et celui de la planète.

    Mais qui sait ce qui restera dans les mémoires, de quelle image se souviendront les hommes, probablement pas celle de ce pigeon, seul, égaré, que Gérard a pu photographier à l’intérieur de la station de métro Charonne, près des voies ferrées de la RATP, comme si ce pigeon dans ce lieu rendait hommage aux drames que vécurent ici des hommes et des femmes, lors d’une charge policière ordonnée volontairement le 8 févier1962.

    Ce pigeon était-il en pèlerinage ? Vieux volatile sur les traces de la douleur en repli, comme le furent obligés quelques parisiens luttant pour la liberté et combattus par leurs concitoyens tombés mortellement sans sommations et sans possibilités de se défendre face aux assassins d’Etat qui étaient alors au pouvoir.

    Gérald Bloncourt, ne me démentira pas lui qui en tant que photographe couvrit l’événement pour un grand quotidien parisien.

    Si les techniques photographiques sont importantes, parce qu’elles aident le photographe à produire une grande variété d’images ‘voulues’, la technique seule ne peut rendre l’originalité, ni une valeur esthétique. La photographie, au service de la science et de la technologie est insurpassable par sa valeur documentaire. Mais la plupart des photographes ne sont ni des scientifiques, ni des techniciens désireux de recueillir des documents. Ces photographes, dont fait partie Gérard Lavalette, sont des hommes passionnés qui souhaitent saisir des moments de vie et qui avec émotion ont ressenti à ce moment précis le besoin de mémoriser l’image, afin de mieux la faire connaître au-delà des gens du métier.

    Saisir d’un clic des hommes et des femmes, des familles entières, des lieux humains et ce qu’il reste d’un patrimoine en voie de disparition, voilà le challenge, le dilemme de Gérard.

     

    Nemo.jpg
    Gérard Lavalette - Rue Frot
    affichage militant.jpg
    Gérard Lavalette - Rue du Faubourg du Temple
    usine.jpg
    Gérard Lavalette - Passage Turquetil

     

     

    Je sais, ayant moi-même pratiqué la photo, que lorsque nous isolons les trois éléments essentiels d’une photographie, nous en comprenons mieux l’origine. Le premier est la forme, suivi de la tonalité et de la couleur. Nous pouvons combiner ces éléments pour donner trois qualités supplémentaires : le rythme, la texture et le volume. J’ajouterais ‘le coup de poing, ça c’est de l’ordre du miracle mais sans doute aussi du métier. Quel que soit le sujet traité, une photographie doit toujours contenir une de ces qualités et, ce que fait Gérard Lavalette, est de mettre l’accent sur l’une d’elles plutôt que sur les autres ? Le résultat de ce choix est une image qui exprime sa personnalité en tant que photographe, sa manière de voir les choses. Voilà le résultat : la ville n’apparaît que très peu - disons, elle apparaît comme il la voit - car le photographe qu’il est n’est pas intéressé par le Grand Paris. Comme s’il voulait rester dans son Paris, le protéger, même s’il sait que son effort sera vain. Mais l’extraordinaire c’est qu’il nous livre une œuvre formidablement humaine, des images sages, j’allais dire, mages. Non ! Restons sur ces mots, images sages.

    Le noir et blanc, en photo est « abstrait » en ce sens qu’un des éléments réels - la couleur - fait défaut.  En photographie, l’emploi du procédé noir et blanc demande une attention soutenue pour la composition et pour la juxtaposition des autres éléments essentiels, afin d’obtenir une bonne image. Gérard préfère le blanc et le noir, considérant sans doute l’obtention d’une épreuve de bonne qualité artistique comme une technique difficile et méritoire, ce que confirme les photographies de son livre, Le piéton du 11e, avec ces petits bâtiments, délaissant les chefs d’œuvres d’architectures, s’intéressant plutôt à une vieille devanture de magasin, à un kiosque à journaux, une usine désaffectée avec son poêle, pièce rare, dont je pourrais parler comme d’une œuvre d’art, chaque édifice ayant un caractère propre, sans oublier les personnages d’une époque, ce boxeur oublié, Pierre Morin, au talent certain avec sa gueule de doublure de cinéma, mon boulanger de la rue de Montreuil, soulevant comme un trophée le meilleur pain de Paris. L’image, c’est juste pour le photographe, ne croyez pas que le boulanger se glorifie comme un sportif, vainqueur après un combat. Dans son fournil il passe sa vie, toute sa vie, tout est là, son métier en famille, son œuvre, ses pains, chefs-d’œuvre fait de ses mains, pétrie aux poings enfarinés et pâles, signes de travail, d’espérance, d’offrandes.

    Dans des photos, tout sujet contient une quantité de détails fascinants. Idéalement tout détail devrait être considéré en lui-même comme une image complète, la partie d’un tout mais une entité séparée. Les photographes apprennent vite à sélectionner et à photographier les détails : l’œil exercé sait reconnaître l’équilibre, l’harmonie, les nuances de tonalités et de couleurs où qu’il se trouve.

    Très souvent des photographes attendent plusieurs jours, des semaines, parfois des mois avant de rencontrer l’événement atmosphérique qui transforme ce qui est banal en spectaculaire. Cette attente est souvent récompensée par la création d’une image hors du commun. Nous avons là, dans le livre de Gérard, la preuve des images prise de nuit dans des conditions sévères de climat. Pour les images de neige en effet, il y a des risques de surexposition ou de sous-exposition. L’une d’entre elles, Cour Faidherbe, page 66, que Gérald Bloncourt a légendé en quelques mots très significatifs, est d’une pure beauté : « … Rien n’est plus fort que le silence de Paris qui sommeille entre les grains d’argent d’une photographie, rien n’est plus sûr que quelques centimètres carrés qui deviennent mémoire… ». Gérald Bloncourt sait de quoi il parle, lui qui connaît si bien la photographie et la profession ne s’y trompe pas qui lui rend actuellement hommage aux quatre coins du monde.

     

    Nous avons également, la photo de couverture du livre : La station de métro Charonne sous la neige, photo prise de nuit, dans le chamboulement hivernal d’une bourrasque de flocons où scintillent péniblement quelques lampes étouffées par la neige, intempérie qui apporte en fait de sérieuses limitations pour obtenir une image de belle qualité, et cette photo n’est pas évidente à réussir, cependant, là aussi, Gérard a su créer l’ambiance en captant l’atmosphère et l’isolement dans le mouvement de la vie.

     

    Je voudrais dire quelques mots sur la dernière photo légère de quatrième de couverture : L’enseigne, passage l’homme. Comme au temps des gibets, voici une pendaison mais bien plus humaine que celle qui s’exerçait autrefois sur les potences, place de Grève. Le photographe en fixant le fauteuil rouge, a-t-il fait le rapprochement avec ce passé peu glorieux de notre France ?

     

    Comme je n’aime pas terminer sur un point d’interrogation, j’ajouterai quelques lignes, une affirmation. Le 11e arrondissement discret et si bien vu par Gérard est peut-être moins touristique que d’autres, mais notre arrondissement a joué un rôle exceptionnel dans l’histoire de notre capitale et de notre pays. Il fut au cœur du Paris révolutionnaire et des grandes révoltes ouvrières du XIXe siècle.

    Avec la place de la République, de la Bastille, Léon Blum (Voltaire) et la place de la Nation qui sont toujours des lieux de rassemblement du militantisme et des libertés, lieux de rencontres d’hommes, de femmes et d’enfants, épris de justice, revendiquant leurs pleins droits, le 11earrondissement n’a rien à envier aux autres arrondissements de Paris.

     

    ;Arrondissement édifié peu à peu autour de l’Abbaye de Saint-Antoine et érigé au tout début du XIIe siècle sur des marais alimentés par les ruisseaux qui descendaient des collines de Belleville et de Ménilmontant. Par différentes faveurs royales, les corps de métiers purent travailler librement sur le vaste domaine de la communauté religieuse en exemptant de la maîtrise les ouvriers qui y travaillaient.

    Aujourd’hui, face aux évolutions du marché du meuble et de la spéculation immobilière, les métiers et les activités du faubourg Saint Antoine subissent une véritable mutation. C’est toute la diversité et la spécificité de multiples traditions artisanales et l’existence même de certains métiers qui sont en jeu. Le livre de photographies de Gérard Lavalette est un témoignage qui arrive à temps, avant que n’arrive l’insupportable que fait subir aux habitants de ces quartiers encore tranquilles, les manigances de la modernité et de la vie à toute vitesse.

    Pour conclusion, je voudrais signaler le texte de présentation de Gérard Lavalette et l’intéressante préface d’Olivier Bailly, ainsi que les textes et légendes d’auteurs d’une haute tenue littéraire et poétique, ceux de Christelle Jugé, Claude Dubois, Cédric Klapisch, Gérald Bloncourt, Dominique Krasnokoutsky, Guy Darol, Isabelle Répiton et votre serviteur : Bienvenu Merino

     

     

    EXPOSITION LE PIETON DU 11e

    DE

    GERARD LAVALETTE


    DU 31 MAI AU 11 JUIN 2010

     

    SALLE DE LA MAIRIE DU 11e

     

    Du lundi au vendredi de 10h à 17h

    (nocturne le jeudi 3 juin jusqu’à 19h30)

     

    Vernissage lundi 31 mai 2010 à 18h

     


     

    affiche piéton.jpg

     

     

     

    Le livre Le piéton du 11e est disponible en librairie

    Un stand de vente des éditions Parimagine sera présent à l’exposition

     

    Informations : Mairie du 11e

    12, place Léon Blum 75011 Paris

    Métro Voltaire

    Tel : 01 53 27 11 11

     

     

     

    CONSULTER


    http://www.parisfaubourg.com/

    http://www.pariscool.com/index.html

    http://flickriver.com/photos/gerard_lavalette/popular-interesting/


     


     

  • RODOLPHE CINTORINO

     

     

    rodolphe.jpg

     

     

     

    Il y a des rencontres fortuites : un  artiste  vous côtoie sans que l'on s'en rende compte, comme cela, au hasard des journées ordinaires. Parfois, au comptoir d'un café, à un passage clouté, au pied d'une bibliothèque, chez un imprimeur ; sans que l'on sache que le talent est à nos côtés, sans que rien ni personne ne vous fasse signe, sans que quiconque ne vous prévienne, aucun élément, signe distinctif dans le visage de l'homme qui fait la queue dans la foule des Parisiens, rien  de particulier dans la sobriété des vêtements sombres qu'il porte, aucune étincelle dans l'œil. Et voilà tout à coup qu'un geste attentionné ne vous échappe pas. Il suit des yeux une image sortant d'une imprimante qu'il ne quitte pas du regard. Ceci vous fait écarquiller les yeux et avancer vers la machine, là où l'image glisse, belle et fraîche, vivante et forte. Copie d'une œuvre éclatante, prête à éclabousser au grand jour. Votre envie d'approcher la  machine est irrésistible. Vous découvrez quelque chose d'étonnant, peut-être un chef d'œuvre. Ce que vous voyez n'est pas courant, c'est intéressant, jamais vu, c'est superbe superbe ! Vous ne résistez pas au plaisir de parler à cet homme : le 'maître' de l'image ! J'ai devant moi, Rodolphe Cintorino, pas bavard, plutôt discret, mais je sais déjà qu'il m'intéresse, disons plutôt, ce qui sort de l'imprimante, que derrière l'image, sa personnalité, il existe une œuvre, c'est cela que je veux vous faire découvrir et vous faire VIVRE. Son oeuvre, on en parle déjà, on n'a pas fini d'en parler. Rodolphe Cintorino est un faiseur d'image, graphiste, plasticien, sculpteur de vérité... nullement de la mort. Son rapport avec le pays où il  a vécu, où il vit, est inséparable de son travail. Le rapport est culturel. Dans sa performance 'LUX', Rodolphe Cintorino et Emmanuel Lacoste utilisent la flamme comme moyen de se révéler. 'LUX' est proposé comme une occasion de repenser notre lien à l'autre : un lien en tension perpétuelle, basculant sans cesse entre évidence et aveuglement. Bienvenu Merino

     


    VOIR

     



     

    CONSULTER

    LE SITE DE RODOLPHE CINTORINO

     


  • BIENVENU MERINO S'EXPOSE

     



    carton invitation 15 avril.jpg
    12, rue des Patriarches
    75005 Paris


     

     

  • QUI EST SAMAYA ?

     

    samaya.jpg

    POUR DE VRAI

     

    C’est le titre de la prochaine exposition à Paris, consacrée à Samaya Veretout

    QUI EST SAMAYA ?


     

    «Une fille qui fend l’air sans avoir l’air…

       L’histoire commence au début de la Terre

       Nous étions nés avec déjà des adversaires

       Le cœur en acier

       Avec des sentiments de bois mélangés

       Au signal donné :

       Nous nous sommes mis à danser »

     

    C’est ainsi que s’exprime Samaya Veretout. Ex-championne de France, technique de’ Viet Vo Dao’ en 1997. Le Viet Vo Dao utilise les principes  Vo Vat, lutte vietnamienne, combinés aux techniques du judo.

    Samaya grimpe vite au sommet.  Imaginez, d’après ses vidéos, son parcours en flèche.

    Samaya est une féline ou plus exactement une gazelle, pourchassée dans son propre enclos. Légère, souple, bondissante, elle maîtrise formidablement son art avec une technique magistrale qui nous laisse muet ou bien avec des oh ! de murmures. Personne n’aura sa proie.

     

    Le vautour ne mange pas de feuilles, dit la chanson. Et l’homme n’est pas foncièrement bon. Mais en transformant, par l’alchimie du rythme et de la dérision, le combat en danse, c’est plus qu’une lutte joyeuse contre l’esclavage, la misère et la discrimination comme le mène la capoeira au Brésil. C’est une guerre victorieuse contre la violence et la haine qui domptées et bridées servent de montures fougueuses à l’amour goguenard et triomphant. On peut parler ainsi de l’art de Samaya. Danse martiale, combinée de ballet classique et de mouvements chorégraphiques tirés de quelques arts martiaux traditionnels japonais (karaté, kenjutsu ou aïdo) ou chinois (Kung Fu et Taïchi) et Vietnamien. Dans beaucoup de cultures, la danse est utilisée pour transmettre de génération en génération et de manière intéressante certaines techniques guerrières et mouvements provenant d’art martiaux pour éviter que celles-ci soient oubliées par le manque de pratique ou de pratiquants n’ayant plus autant de guerres et de combats à mains nues. Et nous ne pouvons que nous en féliciter. Bienvenu Merino

    ARTS MARTIAUX ET DANSE DONNENT A SES PEINTURES UNE ATMOSPHERE  SINGULIERE ET ENVOUTANTE

    A  NE PAS MANQUER

    EXPOSITION DU 25 MARS AU 5 AVRIL 2010

    VERNISSAGE 25 AVRIL

    16h-23h

    11 rue Saint Yves 75014 Paris  

    Tel : 01 43 20 95 95

    CONSULTER

     www.myspace.com/quelquechosedebleu

     

     

  • MAKIKO A PARIS

     

    M 3.jpg

     

    Il est fort intéressant  de découvrir une jeune artiste-peintre, née au Japon, vivant à Paris, en plein cœur de la « Rue des Maléfices», c'est-à-dire de la rue Mouffetard, et faisant œuvre de ce qui l'entoure. Art semi-abstrait, entre jardins japonais, teintés d'atmosphères parisiens,  et mélange d'images photographiques évoquant un Paris millénaire, cosmopolite, coloré et brumeux, traité à la façon des peintures de son Japon fantastique. Il va de soi que la peinture de Makiko, imbriquée dans la transparence de photos donne ce flou de mystérieux à ses paysages qui semble marquer l'influence de l'Occident, où elle vit depuis quelques années et de son Japon d'où elle est native. Artiste venant de si loin, arrivée «Rue des Maléfices », où le souffle tiède des nuits mouffetardes vous enveloppe dans une atmosphère envoûtante et qui parfois vous prend par le bras dans ce paysage de la nuit lorsque l'on approche Paris par ses rues étroites, comme on  hasarde la conquête d'une femme qu'on sait trop belle et trop mystérieuse, ou bien qu'on se lance éperdument dans les bras d'un homme  pour lequel on éprouve des envies amoureuses. Gagnée ou perdue, la vie se doit d'être jouée. Nos félicitations à Makiko et bienvenue à Paris où elle a choisi de vivre, au cœur d'un quartier historique, fief captivant de notre capitale, où déjà son œuvre très affirmée  étonne les parisiens, dont elle sait se faire entourer, avec une grande admiration. Bienvenu Merino

     

    M 2.jpg

     

     

    Exposition

    du

    5 janvier  au 24 janvier 2010

    11h/19h

    ATELIER

    CHRISTINE VIRMAUX

    12 rue des Patriarches 75005 Paris

    Tél : 01 40 56 08 48

    *

    LE VERRE A PIED

    118 bis,  rue Mouffetard  75005 Paris

    Tel : 01 43 31 15 72

    *

    L'ATELIER D'ENCADREMENT

    6 rue de L'arbalète 75005 Paris

    Tel. : 01 45 35 02 01

    *

    (Trois lieux d'expositions proches les uns des autres)

    (Fermés le lundi)

     

    M. 1.jpg

     

     

     

  • PHILIPPE LAGAUTRIERE

     

    philippe lagautrière.jpg
    Philippe Lagautrière

     

    Chaque jour, je reçois centaine de mails, centaine d'invitations plus ou moins excitantes. Parfois, je fais passer et c'est ainsi que l'information se retrouve sur Rien ne te soit inconnu. Voici (et je me demande quel chemin de dédale l'a conduit jusqu'à moi) Philippe Lagautrière et ses tampons épinalesques. Lagautrière, enfant perpétuel. Voici les images d'un Missel onirique. Allez donc y lancer vos mirettes. C'est beau comme Mandrake revenu parmi nous.

     

    Lagautrière.jpg
    invitation-Lagautrière-web.jpg
    CONSULTER

     

     

     

  • PIERRE ALBERT-BIROT ❘ POETE ET TYPOGRAPHE ❘ SIC

     

    birot.jpg

     

     

    « Mon père avait un compte ouvert chez un libraire ». Le mien aussi.

    « En somme, je n'ai jamais cessé de trouver la réalité bien petite ». Moi aussi.

    « J'ai appris à travailler le marbre ». Las, moi pas.

    « J'aime vivre dans l'intemps ». Moi donc.

    « Dorénavant, tout pour la plume, tout à la plume ». Youpi !

    Tout ceci est Birotechnique. Tout ceci est dans Autobiographie & Moi et Moi, livre à la couverture bleue publié par Librairie Bleue à Troyes en 1988.

    Je relisais l'ouvrage après avoir replongé dans Grabinoulor, après avoir lancé un coup d'œil mouillé du côté de SIC (le OUI catégorique) et j'y retrouvais l'aventure narrée. L'aventure d'une revue ébahissante. Au fil de ses nombreux sommaires, on y rencontre Blaise Cendrars, Francis Picabia, Max Jacob, Pierre Reverdy, J.-V. Foix, évidemment Guillaume Apollinaire.

    Et voici que je reçois Le Cahier du refuge, organe du Centre International de Poésie, et je me dis il faut y aller. Seulement, je suis à l'Ouest, loin de Marseille. Autochtones, voyageurs, ne manquez pas l'exposition consacrée à Pierre Albert-Birot (1876-1967), poète et typographe, qui se déroule au Centre de la Vieille Charité du 2 octobre au 28 novembre. Ce sera pur régal.

     

    refuge.jpg

     

     

    CONSULTER

    CIP MARSEILLE

     

     

     

  • LE GENIE DE LA BASTILLE

     

    roquette.jpg

     

     

    SQUARE DE LA ROQUETTE


    TROIS  ARTISTES INSURGES INTERVIENNENT

     

    CHRISTIANE BLANC, Roquette et mirabelles

    HERNANI  COR, De la Roquette à la confiture de mirabelles

    BIENVENU MERINO, Il y a comme une espèce de bruit à la Roquette

     

    GENIE DE LA BASTILLE

    Exposition/ Performances

    143 rue de la Roquette

    Face à la rue de la Crois-Faubin

    Samedi 3octobre 16h

     

     

    ROQUETTE ET MIRABELLES

    Sculptures de Christiane Blanc

     

    Rochette : dite roquette, petite fleur (Érica Sativa),  qui  donna ce sobriquet à ce lieu dit, Roquette.

    Mirabelle était l'un des noms donnés à la guillotine, pendant la révolution française.

     

    Rochette, dite roquette, cette petite fleur poussait sur les terrains du couvent des Hospitalières, couvent établit de 1690 à 1789, fermé à la révolution. Le couvent avait son jardin et ses terres étaient cultivées. Il y avait des vignes et des arbres fruitiers, comme des orangers. Le cimetière du couvent se trouvait à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue Léon Frot, aujourd'hui occupé par le collège Alain Fournier. Le couvent sera supprimé à la révolution et occupé par une filature sous l'empire. C'est à cet endroit où fut construite la prison de la  « Petite Roquette ». Les prisons de  la « Petite Roquette » (qui devint une prison pour femmes en 1932) et de la « Grande Roquette » ouvertes en 1830 et 1836, fermées en 1974 et 1899, se trouvaient à l'emplacement actuel du Square de la Roquette et du pâté de maisons, de part et d'autre du square. Soixante dix condamnés furent guillotinés à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue de la Croix-Faubin. Les cinq dalles servant à l'origine de supports au montant de l'échafaud qui supportaient la guillotine sont encore visibles à cet endroit, à l'emplacement des  stationnements de voitures.

     

    Robert Badinter, Ministre de la Justice en 1981, fit un discours,  à l'Assemblée Nationale, dans son combat contre la peine de mort, se tenant debout, grand, et d'une voix décisive, tranchante et puissante, cria : « Coupés en deux », telle fut son expression pour désigner les suppliciés que l'état envoyait à la guillotine.

     

    Il obtient l'abolition le 30 septembre 1981.

     

    La prison est une excroissance de la société. Elle n'est qu'une reproduction, en plus criard, de l'ordre qui produit des délinquants. C'est un concentré exacerbé de la société, avec toutes ses tares : hiérarchie, arbitraire, rapports de force, délation, lâcheté. Censée réformer ceux qui ont remis en cause l'ordre dominant de la société, elle n'est qu'un purgatoire.

    Combien de voix généreuses ne se sont-elles pas élevées parmi les gens de bonne volonté pour réclamer une humanisation des conditions morales et physiques de détention ! La destruction de l'identité d'un individu soumis à la privation sensorielle se manifeste par des effets conjoints tels que la désorientation progressive, des tendances hallucinatoires et des désordres des fonctions végétatives (augmentation de la faim, de la soif, du besoin de sommeil, du besoin d'uriner). La privation sensorielle est le stade ultime de l'isolement et utilisée parallèlement au « lavage de cerveau ». Combinaison de divers moyens de tortures spécifiques : privation de sommeil, lumière aveuglante, bourdonnements incessants, port d'une cagoule, station debout, la méthode cause un état de stress conduisant rapidement à une désintégration de la personnalité souvent irréversible.

     

    Si des artistes, sculpteurs, peintres, écrivains, aujourd'hui interviennent Square de la Roquette, là, dans ces jardins, où il n'y a pas si longtemps s'exerçait le droit de mort et l'exécution d'hommes et de femmes,  c'est pour rappeler à ceux qui ne savent pas ou qui aurait peut-être oublié que la peine de mort existait en France jusqu'en 1981. Aussi, faire entendre notre désir que lutter contre des conditions de détention inhumaine ou bestiale est un droit de citoyen pour qu'à l'avenir, des hommes, des  femmes et des enfants ne souffrent plus de la maltraitance qui leur est infligée, où certains des détenus et détenues sont moins bien traités que des fauves, car  la prison , sous sa forme actuelle, n'a qu'un but : détruire celui qui a le malheur d'en franchir les portes . Bienvenu Merino

    In situ

    L’objectif est de créer une proximité et un dialogue avec le public par la médiation artistique, soutenir le développement de la vie culturelle dans les quartiers, modifier la perception de la ville au quotidien, surprendre, interroger, solliciter l’imaginaire. Ainsi, 70 artistes - plasticiens pour des installations In situ vont modifier la perception du paysage urbain habituel.

    Grâce aux installations, aux performances, aux animations, nous attirons l’attention des habitants sur la place essentielle du jardin dans notre vie quotidienne. Le jardin, paysage urbain, sensibilise un large public à la création artistique. 

    Depuis la Révolution, les jardins à Paris sont devenus des lieux accessibles et de sociabilité. Dans le XI°, l’aménagement de jardins publics à la place de la prison de la Roquette et des abattoirs, ou à la place d’anciens locaux industriels vétustes, illustre cette volonté.

      

    Les jardins à découvrir

     

    Square de la Roquette (143, rue de la Roquette),

    Square des Jardiniers (2 passage Guénot),

    Square Colbert (159 rue de Charonne),

    Square Folie Titon  (28 rue Chanzy),

    Square Louis Majorelle (28 rue de la Forge Royale

    Square Raoul Nordling (30, rue de la Forge Royale)

     

    Square Colbert:

    Gabor Breznay

    Yannick Charron

    Barbara Debard

    Gabriela Golin

    Jean-Jacques Lapoirie

    Danielle Loisel

    Tracy mead

    Brigitte Valin/ Guillaume Ponsin,

    Veronic

     

    Square Nordling :

    Seo Guilheon

    Performances :

    Marie Joseph Segretain

     

    Square Majorelle :

    Françoise Anger

    François Fernandez

    Hori Hiroko

    Jisseo

    Anaïs Lelievre

    Stephane Ruault

    Adrien van Nieuwenhuizen

    Yacaluna

     

    Square des jardiniers :

    Ora Adler

    Ute Best

    François Cossen

    Claudio di Palma

    Gab

    Patrick Lipski

    Karine M

    Tatiana Stolpovic

    Jean-Louis Vincendeau

     

    Square de la Roquette :

    Al.Baiti

    Marie Barbé

    Annie Barel

    Christiane Blanc

    Monique Bouquerel /Laurent Grévy

    Jean Chazy

    Corine Sylvia Congiu

    Maîka Devireux/Laurence Le Moyec

    Dominique Gayman

    Charlotte Herben

    Seong-Ha Kim

    Heidi Scheffler

    So 

    Lorna Taylor

    Marie-France Vassel

    Eric Vermeil

    Erick Vilquin

    Performances :

    Anne Gâteau

    Bienvenu Merino

    Hernani Cor

     

    Square de la Folie-Titon :

    Galit Allouche

    Pierre Millotte

    Georges Nadra

    Denis Pa norias

    Sotte au-Kane

    Strojna

    Astrid Vespieren /Anne Durand

    Laurence Vincent / Raphaël Monchablon

    Tohu-Bohu OF /Tinga

    Performances:

    Carol Fonteneau

    Gilles Charrot

     

    PARIS

    GENIE DE LA BASTILLE

    25  ANS DE CREATION CONTEMPORAINE

    INVITES 2009 : ARTITES DE BERLIN

    Expositions/performances

    25 septembre/ 4 octobre 2009 

    Lieux d'expositions /installations d'œuvres

    Mairie du 11e

    Espace Kiron

    Six Jardins et Squares du 11e arrondissement

    Contact presse : Cathy Bion

    cathi.bion@club-internet.fr


    CONSULTER

    LE GENIE DE LA BASTILLE


     

     

     

     

     

  • LOUIS MERINO, PEINTRE

    Il ne suffit pas d’emporter l’adhésion d’autrui par notre éloquence pour faire triompher la vérité. Si nous nous servons de la séduction, de la rhétorique ou de la flatterie afin de masquer la faiblesse de nos thèses, nous pouvons persuader les autres, mais pas les convaincre. La conviction suppose en effet que celui qui prend parti pour une idée soit lui-même convaincu de la validité de la position qu’il défend. Je connais Louis Merino, mon frère, depuis plus d’un demi-siècle. Vie réelle, vraie, sans artifice, sans théâtre aussi, ni comédie, jour après jour, années après années, sans relâche de travail et d’abnégation presque quotidien. Ce dont je suis sûr, c’est que Louis, le peintre, y croit. Je dirais de mon frère, le démiurge Louis,  qui en Grec, désigne l’ouvrier, l’artisan, celui qui travaille de ses mains. Nous connaissons tous, l’acteur Louis Merino, le comédien talentueux, généreux, le Buster Keaton du Théâtre, dans « Les évasions de Monsieur Voisin » mis en scène par Jacques Nichet et création du Théâtre de l’Aquarium, à la Cartoucherie de Vincennes ; le Premier Ministre espagnol Luis Carrero Blanco, en voltige , dans « La Passion du général Franco » d’Armand Gatti; le professeur, dans « Marabout », « La Trilogie du Nicaragua », pièce sur la torture, de Bruno Boëglin ; Paolo, dans la « Trilogie de la Villégiature » de Carlo Goldoni, au Théâtre de Nanterre-Les Amandiers, mis en scène par Jean Louis Benoit,  etc. Mais là, je parle du peintre, qui donne forme à la matière inorganisée en façonnant ainsi son univers. Louis nous fait une démonstration, à la fois témoignage pictural et outil d’une pensée, je dirais assez rigoureuse, qu’il met en scène sur la toile. Le voilà, peintre. Il n’est pas né peintre mais il le devient depuis quelques années. Il peint des ciels. A ce qui a été  dit : « Si le ciel est le séjour des divinités ; il est aussi le séjour des bienheureux qui viennent les rejoindre ».  Mais peu importe ce discours ! Croire ou ne pas croire ! Je connais bien mon frère, sur ce sujet,  mais s’il a réfléchi à cela, des choses existentielles, son  outil, aujourd’hui, la peinture, le guide vers les ciels. Dans un sens général, le ciel est le symbole des aspirations les plus élevées de l’homme, de la perfection de l’esprit.  Du ciel jaillit la lumière  qui nous éclaire et nous guide. Peindre un ciel est chose difficile. Picasso disait qu’un ciel était  impossible à peindre, et  que les peintres du dimanche s’obstinaient à peindre des ciels, alors que cela était impossible. Si nous distinguons le ciel atmosphérique du ciel religieux ce ne fut pas le cas dans plusieurs traditions qui le voyaient comme une coupole ou une voûte. A la crainte des désastres naturels issus du ciel, orages, foudre, cyclone… s’ajoutait alors la terreur que cette voûte ne soit mal soutenue et ne s’écroule réellement. De certains de ces ciels, on reçoit la lumière, donc, être admis à l’initiation. De façon générale, la lumière est le signe de la connaissance, opposée à l’ignorance. Parfois, dans ses ciels, apparaît une lune, aussi riche en symboles que le soleil ; la lune s’en distingue parce qu’elle ne fait que refléter une lumière qui n’est pas la sienne et qu’elle est soumise à un cycle qui détermine sa forme ou son apparition. J’observe le peintre face au chevalet où est posé le châssis avec sa toile tendue. En trois coups de brosse, le violet apparaît sur la toile. Ce violet résulte de la combinaison du rouge et du bleu ; il allie ainsi la puissance active du rouge avec la sagesse réflexive du bleu. Et il est le point  d’équilibre entre la passion et la réflexion, entre la terre et le ciel. Ce violet, n’oublions pas, a la couleur de la robe des évêques et du cœur des églises, le Vendredi saint. Le peintre Louis Merino le sait. Voyons un peu où il veut en venir.  Selon la mythologie, allaitée par Héra, Héraclès laisse tomber quelques gouttes de lait qui vont former la voie lactée. Se détachant clairement sur le fond du firmament, la voie lactée a inspiré de nombreux poètes. Pour les Incas, elle est le grand fleuve du ciel où le dieu Tonnerre puise la pluie. Et pour les Aztèques, elle est un serpent blanc dévoré chaque jour par l’aigle du soleil. Elle est aussi  le chemin des oiseaux, la couture du ciel ou encore la trace des pas d’un dieu chasseur ou des skies de l’ours, en rapport avec la Grande Ourse. Mais dans toutes les cultures, elle est la voie qui relie le monde céleste et le monde terrestre. On peut parler presque d’exploit en observant  chacun des ciels de Louis : «  Terres rouges d’Aveyron », «Coucher du soleil », « Le Ramage », « Mélancolie », « Tourment », « Terre de Feu », « Rencontre des éléments », « Figuration », « Ciel de Brest », « Espoir », « Nuages bleus », « Crépuscule », « Jardin dans le ciel », « Clair de lune dans l’Aveyron », « Impression de ciel », «Vision ésotérique », « Ciel capitale », ce ciel de Paris, vu au travers d’une petite lucarne de son atelier, là-haut au 7e ciel, je veux dire au septième étage, par l’escalier de service infligeant au peintre, à chaque escalade, un violent effort,  et je sais qu’il doit vraiment y croire, pour renouveler ces efforts aussi  intensifs, mais comme tout homme qui travaille, je  sais qu’il est récompensé, ce que Louis Merino, peintre,  mérite. Cela dit, pour le premier exploit. Le second exploit, est de mettre tous les ciels, tous, dans le train en partance pour Rodez. Et de là, de cette petite gare S.N.C.F. où  il est si souvent arrivé, fier, en terre non promise, des hommes et des femmes vont  acheminer ses œuvres par la petite route, qui mène à la très belle ville de Conques, où ils seront montrés au public, comme un présent, une reconnaissance aux Aveyronnais qui l’ont toujours bien accueilli. Bienvenu Merino

     

    Merino - peinture.jpg

     

    EXPOSITION DES PEINTURES DE LOUIS MERINO

    et

    délicats coups de pinceaux sur porcelaines

    de

    Françoise de Renéville

    Photographies de Denis Mathieu

    Centre culturel - Mairie de Conques

    12320

    25 juillet - 25 août

    2009

    Vernissage le 25 juillet

    18h

     

  • GERALD BLONCOURT PHOTOGRAPHE FRANC-TIREUR

     

    Gérald B. sur grand écran.jpg
    Gérald Bloncourt sur grand écran à la mairie du 11e arrondissement
    par Bienvenu Merino

    Né le 4 novembre 1926, à Haïti, Gérald Bloncourt est à 20 ans, artiste et leader des journées révolutionnaires qui secouent Haïti, début 1946. Il doit s’exiler en France pour échapper à une condamnation à mort par la junte militaire qui a pris le pouvoir. Devenu photographe, membre du P.C.F. et responsable photo du service politique du journal l’Humanité, il décide de faire de son objectif une arme au service de son combat humaniste.

    « JE NE SUIS PAS UN MARCHAND DE PHOTOGRAPHIE, JE SUIS UN FRANC-TIREUR DE L’IMAGE ».

    Ici, dans les salons de la Mairie, 50 ans de photographies résumés en moins de cent  images époustouflantes de vérité, de sensibilité, témoignages d’un monde tourmenté, de tueries dans le cher Haïti de son enfance, d’émigrés venus du monde entier s’entassant dans les bidonvilles de la région parisienne, dans les années 1960, de travailleurs hors du temps, de mineurs du nord de la France aux visage de saints terrorisés par le destin,  de femmes, d'enfants et d'hommes anonymes acculés par la souffrance et la lutte quotidienne. Bienvenu Merino

    Bloncourt Belleville.jpg

    Belleville par Gérald Bloncourt

    EXPOSITION DU 23 AU 31 JANVIER

    Film/entretien sur grand écran avec Gérald Bloncourt

    Salle des fêtes de la mairie du 11e arrondissement deParis

    Place Léon Blum Paris 75011

    Métro Voltaire

     

    Belmondo - Bloncourt.jpg

     

    Photo Gérald Bloncourt.jpg
    Photo: Gérald Bloncourt.
    Angela Grimau, femme de Julian Grimau, au moment de l'annonce de l'exécution de son mari, militant communiste espagnol. cela se passe à la Bourse du travail à Paris, au cours de la manifestation réclamant  l'arrêt de la sentence. On lui apprend avec des fleurs que son mari vient d'être fusillé. Son regard montre l'immense douleur qui l'envahit.

     

     

    Poème de Gérald Bloncourt

     

    Paris quelque part

    Le ciel blafard et l’ombre muette

    jettent leur valise au regard du monde

    la faim gèle sa cadence

    au pluvieux nuage que mord l’étain

     

    Le vent céleste et la molle cerise

    appellent la tendresse et le rire bruyant

    Je vois mourir l’ombre des grands toits

    Et se tordre le gris des ardoises tristes

     

    Je vois miauler

    la couche d’asphalte

    j’entends grincer pleurer la radio

    et la joie.

     

    Et je dis au courant qui gratte

    l’espace

    voici venir l’ombre vaste

    des cyclones hargneux.

     

    Je boucle ma valise pour un port

    plus doux

    et je nage dans l’équilibre de la sueur

    moite.

     

     

    LE BLOG DE GERALD BLONCOURT