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antonin artaud - Page 2

  • ARTAUD ❘ DJ SPOOKY ❘ IMBROGLIO

     

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    Artaud boutefeu, Artaud brouté. Sous haute surveillance le Mômo. La voix d'Artaud sur Pour en finir avec le jugement de Dieu ayant bien inspiré Paul D. Miller alias DJ Spooky That Subliminal Kid revoici de l'imbroglio. Aux dernières nouvelles Serge Malausséna cherche poux. Et ce sont l'éditeur de Sound Unbound/Audio Companion/Excerpts And Allegories From The Sub Rosa Archives (soit le label Sub Rosa) ainsi que le distributeur de l'album (soit Orkhêstra International) qui risque bonbon pour une affaire de "sonic collage".

    Affaire à suivre sachant la dégelée financière qui menace l'un de nos meilleurs éditeurs phonographiques et le plus littéraire des distributeurs de musique impérative.

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    www.subrosa.net

    www.orkhestra.fr

  • MICHEL FARDOULIS-LAGRANGE

    Indifférent à la publicité et par conséquent à son propre sort, Michel Fardoulis-Lagrange s'est toujours tenu à l'écart de la scène, loin des cliques à mirmillons où l'on n'oeuvre jamais pour l'amour de l'art mais à des avancements personnels.

    Né en 1910, il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages qui proposent le mélange du roman, de la poésie et de la philosophie. Ayant écrit un premier livre intitulé Volonté d'impuissance se référant constamment à Nietzsche, il marque son camp, celui des philosophes-artistes pour qui "connaissance est création". Car le philosophe idéal décrit par Nietzsche "connaît en inventant, invente en connaissant". Après avoir rejoint  le Parti Communiste dont il est exclu en 1936, Fardoulis-Lagrange publie Sébastien, l'enfant et l'orange ("roman-poésie" selon Michel Leiris) qui suscitera l'intérêt de Georges Bataille.

    Chez Bataille, rue de Lille, le jeune romancier assistera aux après-midi qui réunissent Raymond Queneau, Maurice Blanchot, Michel Leiris, Georges Limbour et Jean Lescure alors directeur de la revue Messages. Il découvre le surréalisme qu'il considère comme "une machine à scandales", s'en approche sans toutefois y être admis. Condamné en 1943 à une peine de prison pour présomption de propagande communiste, il est incarcéré à la Santé durant un an. Peu après, il fonde Troisième Convoi en compagnie de son ami, le professeur de philosophie Jean Maquet. Publication ouverte à la mixité des styles, elle accueillera Antonin Artaud, Georges Bataille, Marcel Lecomte, Georges Hénein.

    C'est à Vézelay, chez Georges Bataille où il s'est réfugié pour échapper à la police qu'il achève Le Grand Objet Extérieur, son troisième livre. Il semble qu'à la suite de Troisième convoi, Fardoulis-Lagrange se soit déplacé vers un espace de moindre fréquentation, plus vaste que celui des rencontres : un espace où créativité et réflexion se plaisent à communiquer. Dans cet univers oraculaire,  où la poésie prend la place de la Pythie, se sont introduits deux argonautes en quête de plus de réalité, Hubert Haddad (auteur de l'essai Michel-Fardoulis Lagrange et les évidences occultes) et Eric Bourde, ce dernier pour un dialogue au long cours qui aboutira à Un art divin, l'oubli, recueil d'entretiens.
    Dialogue au sens où, selon Fardoulis-Lagrange, "ce qui fait la vraie nature du dialogue, c'est le pouvoir de compléter ce que l'autre n'a pas dit, de pouvoir augmenter le volume de ses paroles", Un art divin, l'oubli insiste sur la nécessité de se délester du poids de la mémoire pour gagner en présence autant que sur la puissance du regard par lequel les choses sont laissées dans une distance qui inspire la neutralité.
    La poésie est ici la voie majeure. Elle veut être pratiquée comme dévoilement, ouverture sur le chaos. Point de poésie sans oubli. La poésie n'est-elle pas, ainsi que le suggère Fardoulis-Lagrange à propos de la lecture, principe de diversion, moyen de se multiplier, de se perdre et de renaître au chaos? N'est-elle pas le rêve du recommencement, de l'immortelle éternité ?
    En désignant Hölderlin, Nietzsche, Heidegger, en évoquant la valeur, l'écriture, le rire, Fardoulis-Lagrange et Eric Bourde décrivent un monde à vivre, un monde où la nuit n'est pas le négatif du jour, où le Grand Un enfin revisité devient la demeure véritable de l'être.
    Dans Le Grand Objet extérieur, une famille dont les membres paraissent appartenir à des époques qui les séparent  vit au carrefour des "réalités ignorées", aussi floues que les topographies du sommeil. L'élasticité des situations, le temps dilaté, les sautes dans la narration créent une ambiance de jamais lu. L'oubli a chassé les repères. Chaque personnage "espère glisser imperceptiblement du sommeil à l'éveil, dissiper les brumes et voir s'affirmer la longitude" pour toucher au Grand Objet extérieur dont Lautréamont disait que "pendant le jour chacun peut (lui) opposer une résistance utile."
    L'apparente opacité de l'écriture est une erreur de vue car ce qui surprend le lecteur est le vent de nouveauté. Et ce vent souffle à chaque page rendant l'avancée délicate mais découvrant aussi une route tentante, celle de la métamorphose au bout de la phrase.
    En anachorète de la pensée et de l'effort, Fardoulis-Lagrange a emprunté un "chemin oublieux" (selon le mot d'Eric Bourde).
    Lorsqu'il ne dialoguait pas avec ceux qui cherchent le bonheur dans l'esprit, il écrivait des livres pour les voyageurs qui vont sans montre ni boussole. Guy Darol
  • ANTONIN ARTAUD ❘ ANDRE S. LABARTHE

     

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    Dirigée et présentée par Bernard Rapp, en collaboration avec Florence Mauro, l'émission Un siècle d'écrivains (1995-2001) diffusa un certain mercredi de l'an zéro un portrait d'Antonin Artaud réalisé par André S. Labarthe, cofondateur des Cahiers du Cinéma et producteur-réalisateur de la collection Cinéastes de notre temps.

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    VOIR L'EMISSION

  • ANTONIN ARTAUD ❘ FLORENCE DE MEREDIEU

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    La somme de biographies et d’évocations d’Antonin Artaud est aujourd’hui considérable. Après avoir lu les œuvres medium_Numeriser0026.2.jpgdisponibles du poète, j’ai commencé à m’intéresser aux approches puis aux explorations chronologiques. Cela débuta avec la monographie de Georges Charbonnier (1). Vinrent ensuite le Portrait d’Antonin Artaud que traça Otto Hahn(2) pour le compte des éditions Le Soleil Noir du regretté François Di Dio, la première biographie d’importance de Jean-Louis Brau (3) et l’essai envoûtant de Susan Sontag (4). Enfin il y eut Alain et Odette Virmaux qui ravirent la trajectoire durant de longues années, collectant les témoignages, assemblant des images, déduisant l’itinéraire en véritables archéologues. Longtemps nous nous contentâmes de leurs travaux (5). Il semblait qu’ils avaient jeté un filet sur l’homme et son œuvre. Sans doute la découverte du Journal de Jacques Prevel (6) avait-elle orienté différemment l’approche car l’on pouvait dès lors observer que la présentation du parcours terrestre d’Artaud s’accompagnait d’une réflexion de plus en plus approfondie portant sur les écrits. Ce dont témoignent l’excellente biographie de Thomas Maeder (7) et l’étude inégalée de Monique Borie (8). Evidemment, je lus Paule Thévenin (9)dont nul n’ignore la tâche accomplie au service d’Artaud mais c’est à Florence de Mèredieu que je veux rendre un hommage particulier.

    Florence de Mèredieu avait fait paraître, en 1984, le premier ouvrage signalant l’incroyable portée des dessins d’Artaud (10). Gallimard publia deux ans plus tard l’impressionnant volume des Dessins et portraits (11) flanqués des textes élucidants de Paule Thévenin et Jacques Derrida. Cette chercheuse aussi discrète qu’opiniâtre sortait en octobre 1992 deux essais passés inaperçus (12) mais qui exposaient au passage une intention, celle de rendre visible les plusieurs facettes du poète. On ne se doutait guère alors que Florence de Mèredieu travaillait à une somme sans équivalent.

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    Sa biographie (13) de 1087 pages va au-delà de tous les comptes rendus de la vie d’Artaud. D’abord parce qu’elle a examiné la trajectoire jour après jour, décrivant ainsi la mise en mouvement d’une figure dont il nous fut livré que quelques états parmi les plus chavirés. Enfin parce qu’elle nourrit la minutieuse chronologie de références extrêmement précieuses à la connaissance de l’œuvre. Comme ce retour sur Les Névroses de Maurice Rollinat, recueil paru en 1883 et qui consista en un formidable catalyseur d’écriture chez Artaud. Comme le rôle des lectures d'enfance : les Voyages illustrés, le Journal des Voyages, deux magazines dédiés à l'aventure ordinaire et fantastique. De même, les lumières qu’elle jette sur des auteurs tels que Pierre Mac Orlan ou encore Marcel Schwob pour l'influence qu'ils exercèrent. Tout cela est très bien montré en même temps, par exemple, que le nunisme de Pierre Albert-Birot en tant que creuset de l’alchimie du verbe. Il n’est donc à ce jour aucune biographie plus complète que cette vaste étude, précise, érudite et (le mot serait même un peu faible) passionnante. Guy Darol



    1. Antonin Artaud par Georges Charbonnier. Editions Seghers, collection Poètes d’Aujourd’hui, 1959.
    2. Portrait d’Antonin Artaud par Otto Hahn. Editions Le Soleil Noir, 1968. Couverture illustrée par Fontana. 3. Antonin Artaud par Jean-Louis Brau. Editions La Table Ronde, 1971.
    4. A la rencontre d’Artaud par Susan Sontag. Christian Bourgois éditeur, 1976.
    5. Artaud, un bilan critique par Alain et Odette Virmaux. Editions Belfond, collection Textes et critique, 1979. 6. En compagnie d’Antonin Artaud par Jacques Prevel. Editions Flammarion, collection Textes, 1974.
    7. Antonin Artaud par Thomas Maeder. Editions Plon, 1978.
    8. Antonin Artaud, Le théâtre et le retour aux sources par Monique Borie. Editions Gallimard, collection Bibliothèque des idées, 1989.
    9. Antonin Artaud, ce Désespéré qui vous parle par Paule Thévenin. Editions Le Seuil, 1993.
    10. Antonin Artaud, Portraits et Gris-gris par Florence de Mèredieu. Editions Blusson, 1984.
    11. Artaud, Dessins et portraits par Paule Thévenin et Jacques Derrida. Editions Gallimard, 1986.
    12. Antonin Artaud, les couilles de l’ange par Florence de Mèredieu. Editions Blusson, 1992 et Antonin Artaud, Voyages, Blusson, 1992.
    13. C’était Antonin Artaud par Florence de Mèredieu. Editions Fayard, 2006.
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    Antonin Artaud
    Site François Mitterrand/Grande Galerie
    Jusqu'au 4 février 2007
    Du mardi au samedi 10h-19h
    Dimanche 13h-19h
    Entrée 5 et 7 euros
    A propos d'Antonin Artaud et ses filles de coeur
    Visiter Agit Pop
  • LUNA PARK ❘ MARC DACHY

    Le nom de Marc Dachy fut longtemps associé, pour moi, à la revue Luna Park (Transédition) qu'il éditait depuis Bruxelles. Sans aucun doute l'une des revues les plus choupaïesques de la décennie 70. Au sommaire, attention les quinquets - ça brûle : Clément Pansaers, Gertrude Stein, Eugène Savitzkaya, Christian Dotremont, Sophie Podolski, Raoul Hausmann, René de Solier, Antonin Artaud...

    Marc Dachy est le plus grrrrrrrrrrrrrrrand spécialiste du mouvement Dada. Immensurable, il échappe aux systèmes métriques.

    medium_Numeriser0032.jpgMarc Dachy a publié les indispensables Archives Dada (Hazan, octobre 2005). Et aussi

    Journal du mouvement Dada

    Dada & les dadaïsmes

    Dada au Japon

    Dada, la révolte de l'art

     

     

    Il a édité les écrits de Clément Pansaers (Bar Nicanor) et de Kurt Schwitters (Merz)

    Marc Dachy est essentiel à la bonne santé et il nous fait plaisir sans cesse.

    Après Luna Park, une nouvelle Luna Park lancée en 2003 avec Martin Muller augmente nos joies.

    Voici la dernière livraison :

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    LUNA PARK, nouvelle série,

    23 rue du Départ 75014 Paris

    Contact : revuelunapark@msn.com

     

  • ARNAUD LABELLE-ROJOUX

     

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    À partir de Marcel Duchamp, l’art s’éclate. Il y a ceux qui continuent de représenter sur toile de fond et tous les autres. Pour les premiers, l’art est plastique ; pour les seconds, il est physique.

    Reprenons : à partir de Duchamp, voire Léonard de Vinci (artiste éminemment multimédia sous le Quattrocento), l’art devient acte. Une efflorescence de pratiques, spectaculaires autant que marginales (marginalisées) se constitue autour de groupes, d’individus, en actions innommables, en manifestes et manifestations fugaces, éphémères, périssables.

    L’art-action s’inscrit dans un mouvement rebelle aux stèles, hostile au commerce de l’art, au marchandage des œuvres. Frustrant déni, évidemment, puisqu’il peaudebanane toute tentative d’approche et jette des bâtons dans les cliquettes des théoriciens en quête de tableaux de chasse.

    Il manquait à la compréhension de ce phénomène vivant, un repérage explicite, un répertoire analytique, une étude à la démesure du pêle-mêle.

    Arnaud Labelle-Rojoux, performer et co-organisateur du Festival Polyphonix s’est fait historien de la performance en publiant L’Acte pour l’art, en 1988, chez les Éditeurs Évidant. L’ouvrage longtemps introuvable a été rendu disponible l’an passé.

    Extraordinaire numéro de voltige, Arnaud Labelle-Rojoux explore une explosion où jaillissent successivement et simultanément Arthur Cravan, Antonin Artaud, Allan Kaprow, Yves Klein, Jean-Jacques Lebel, Wolf Vostell, Ben, Joseph Beuys, Julien Blaine, Bernard Heidsieck…

    Au bout de ce défi mené avec Umour, le lecteur connaît tout d’un art qui veut être en tout ; anecdotes, instants, parcours sur quoi on a posé ces cocottes de papier : Happening, Fluxus, Art Pauvre, Body Art, Performance ... Mots mirages qui mal adhèrent sur la vie en actes.

    L’Acte pour l’art, éditions Al Dante, 643 pages, 2004

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    SOMMAIRE

    Commentaires nécessaires à L’Acte pour l’art en guise d’introduction à sa nouvelle édition
    I. L’acte pour l’art. Quelques lumières / Première époque / Futurisme : la provoc manifeste / Les séducteurs iconoclastes : Cravan, Picabia et Duchamp / De l’air, de l’air : Dada s’envole au cabaret Voltaire / Flash-back futuriste : les révolutions russes / Bauhaus, tout le monde descend ! / Deuxième époque / Cage : la liberté retrouvée / Ivresses Gutaï / Les orientophiles / Le doping happening / 9 evenings / La libre expression / Zen-ei : made in Japon / Fluxus enfin / Troisième époque / Les actionnistes viennois / Le corps révélateur / L’art souffre-douleur / Et pour quelques douleurs de plus… / Le réel en miroir / Briseurs de rêves ? / La poésie s’honore vivante / Quatrième époque / U.S.ART performance / L’Europe ! l’Europe ! l’Europe !… Et le Canada… Et partout ! / Épilogue
    II. Presque vingt ans après. Prologue / La performance est-elle un scoubidou ? / Du dandysme / Jacques Lizène, artiste de face B / L’art et la vie / Philippe Ramette / Gratte-moi le cul / Corps-spectacle et spectacle du corps / Teatro ma non troppo / L’approche par le rire / Grimaces / Alors, le théâtre, ça vient ? / Comment nommer ça ? / “Nouvelles pratiques du corps scénique” / À haute voix / Histoires de l’Oncle Paul et contes post-humains o You and me and me and you / Roux et Combaluzier sont sur un bateau / 1+1 = ? / Il était une fois / Let’s Dance ! / L’omelette grésillait dans la poêle / Musique “extra-musicale” / Frontières et territoires / La boucle bouclée ?
    III. Let’s twist again. Préambule / Au-delà de Guy Debord / Au voleur ! (à propos de Jacques Villeglé) / Du désœuvrement et autres considérations sur l’hypothétique abolition du travail et le supposé dépassement de l’art / Et c’est ainsi qu’un blondinet de Nazareth est Dieu (à propos de Michel Journiac) / Gueule d’ambiance (à propos de Xavier Boussiron) / La ballade de Yoko Alone / Le murmure du son / Sacré, sacré, sacré Charlemagne !
    IV. Quelques notules critiques. Vito Acconci / Stéphane Bérard / Olivier Blanckart / Chris Burden / André Cadere / Le corps-objet (Made in Éric) / Doc(k)s au temps de Julien Blaine / Dépendances chorégraphiques : Nicolas Floc’h et Gilles Touyard / L’Ère des substituts / Gestes inutiles, micros événements / Noël Godin / Brion Gysin / Joël Hubaut / L’Idiot / In girum imus nocte et consumimur igni de Guy Debord / Cyril Lepetit / Notes à la va-vite sur la chute / Orlan / Poésie action directe de Christophe Hanna / Présence Panchounette
    V. Annexes. Index / Bibliographie / Remerciements

    Bibliographie d’Arnaud Labelle Rojoux

    Récit de la vie de Michelangelo Merisi dit Le Caravage, éditions Al Dante, 2004

    L’Art parodic’, éditions Zulma, 2003

    Leçons de scandale, éditions Yellow Now, 2000

    Entretien avec Arnaud Labelle-Rojoux

    Website des éditions Al Dante

  • ANTONIN ARTAUD

     

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    Bien que l'examen clinique de l'oeuvre d'Antonin Artaud m'ait toujours bubonné (exception faite d'Antonin Artaud, le medium_Numeriser0004.jpgthéâtre et le retour aux sources, une étude de Monique Borie qui serre le texte sans préjugés), les deux films de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur diffusés en 1993 constituent, selon moi, le sommet phosphorescent de ce que peut-être l'image-mouvement face à la trajectoire Artaud.

    En compagnie d'Antonin Artaud, térébrante fiction avec Sami Frey, Marc Barbé, Julie Jézéquel, Valérie Jeannet, Clotilde de Bayser et Charlotte Valandrey, s'inspire assez exactement du Journal du poète  Jacques Prevel (1915-1951). Le film retrace les minutes de la vie du Mômo à Ivry-sur-Seine, alors qu'il est surtout visité par Prevel et Colette Thomas. L'interprétation de Sami Frey est saisissante car c'est ainsi que l'on s'imagine Artaud crachant le verbe en percussion, cherchant le cri juste, la note dénuée de frisottis.

    La véritable histoire d'Artaud le Mômo est un documentaire de 170 minutes recueillant la parole des témoins. Et beaucoup ne sont plus. Ce sont Anie Besnard, Marthe Robert, Henri Thomas, Paule Thévenin, Gustav Bolin, Jacqueline Adamov, Denise Colomb, Jany de Ruy, Gervais Marchal, André Berne-Joffroy, Alain Gheerbrant, Domnine Milliex, Alfred Kern, Pierre Courtens, Henri Pichette, Rolande Prevel, Minouche Pastier, Lucianne Abiet, Marcel Piffret.

    medium_Numeriser0003.jpg Arte Vidéo rend depuis peu disponible ces deux ouvrages cinématographiques en coffret DVD, augmenté d'un bonus : Jacques Prevel, de colère et de haine, documentaire de Gérard Mordillat et de Jérôme Prieur. Il s'agit d'un portrait poignant en 21 minutes du poète (qui attendait beaucoup d'Artaud) à partir des évocations de ses proches.

    A ce pimpant coffret s'ajoute un livret de 20 pages comprenant un entretien avec les réalisateurs et les portraits des intervenants.

     

     

     

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    Coffret de 2 DVD 9 bilingues franco-anglais

    NTSC - Toutes zones/Durée totale : 280MN/Format écran: 4/3

    Son : Dolby Digital Stéréo/Audio : version française/Sous-titres : anglais

    ARTE VIDEO

    www.arteboutique.com

     

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