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jacques sternberg

  • PERPETUITE DE L'ESCLAVAGE ❘ JACQUES STERNBERG

     

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    "Il paraît, l'histoire du moins le prétend, que l'esclavage a été aboli sur terre. Ah oui ? Quand cela ? Et sur quoi se base-t-on pour affirmer cela ? Que sont ces millions d'employés, de salariés, d'ouvriers condamnés aux travaux forcés à bas prix, aux réponses forcées, au silence forcé, au zèle à perpétuité, à la réclusion à perpétuité, sinon des esclaves ? Mais l'homme a confiance en ses maîtres, en ses livres. On lui a dit que l'esclavage n'a plus cours, il le croit. Il en est fier. Il ne lui viendrait même pas à l'esprit qu'on l'a dupé. Sa naïveté est aussi tenace que sa passivité."

    Jacques Sternberg

    Lettre ouverte aux Terriens

    Editions Albin Michel, 1974

  • UN SITE POUR JACQUES STERNBERG

     

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    Jacques Sternberg a tour à tour été  romancier, pamphlétaire, essayiste, journaliste, chroniqueur, préfacier, directeur de publication, anthologiste, nouvelliste, conteur, auteur de pièces de théâtre, rewriter, scénariste, directeur de revue, directeur de collection, adaptateur. Avec 1800 nouvelles et contes courts répertoriés, Jacques Sternberg est à ce jour le nouvelliste de langue française, le plus prolifique du XXe siècle et de ce début du XXIe siècle.

    Ainsi nous est présenté avec concision l'humoriste noir que fut Jacques Sternberg dans les pages du site qui lui est désormais dédié. Bonne nouvelle qui en appelle une autre.

    Dans le numéro 579 de Jazz Magazine (mars 2007), Michel Boujut rend compte de son amitié pour cet "écrivain buissonnier" traînant "son spleen en Solex dans Paris et fuyant la société marchande en dériveur le long des côtes normandes".

    VISITER LE SITE JACQUES STERNBERG

    VOIR LE COURT-METRAGE DE RENE LALOUX ET ROLAND TOPOR. TEXTE DE JACQUES STERNBERG, 1964.

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  • JACQUES STERNBERG ❘ HENRI AVELOT

     

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    En avril 1972, le Magazine Littéraire publiait un dossier L’humour en France 1920-1970 orchestré par Jacques Sternberg qui vient de replier son huit-reflets. Dans cette livraison, il ne signait pas (le n° 63) le moi littéraire, son sulfureux édito, mais présentait une cohorte d’écrivains dont l’édition a, pour certains, oublié les noms. On y trouvait des louanges à Alexandre Breffort, André Frédérique, Jacques Perret, Roger Vitrac et surtout une présentation de l’œuvre de Henri Avelot (1873-1935). Voici la note qui accompagnait un extrait de l’un des deux ouvrages publiés par ce romancier méconnu.

    « Ses dessins furent mieux appréciés que ses textes, et c’est injuste. Même si ses illustrations atteignent les sommets de l’humour loufoque et de la parodie du roman populaire, son roman L’Homme verdâtre, suivi de La Comtesse tatouée, mérite de devenir un classique. »

    Mince notule il est vrai mais qui invite puissamment à redécouvrir ce collaborateur du Pêle-Mêle, de L’Illustration et de La Semaine de Suzette.

    En 1908, la revue Les Maîtres Humoristes lui rendait hommage. Depuis Jacques Sternberg, le silence est glacial.

    Il est par ailleurs émouvant de se souvenir que les éditions Flammarion, du temps jadis, éditaient Les Auteurs gais, une collection vouée à la promotion des œuvres de Marcel Arnac, André Birabeau, Édouard Osmont, Gabriel Timmory, Miguel Zamacoïs, Pierre Veber, Cami, pour la plupart prisonnier des brumes. Ce même éditeur avait eu la bonne idée de publier Le Rire dans le brouillard, une anthologie de Maurice Dekobra, célébrant la littérature souriante du monde entier.

    Dois-je conclure que l’humour a cassé sa pipe et qu’Henri Avelot (édité chez Crès) ne connaîtra plus de nouveaux lecteurs ? Non, c’est trop triste. Guy Darol

    Nota Benêt

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    Je possède le Dictionnaire du mépris bien amoché (car je l’ai lu lu lu relu Lulu) de Jacques Sternberg (Calmann-Lévy, 1973) que les éditeurs soucieux de notre santé mentale feraient bien de remettre en mouvement.

    Voici ce que l’auteur d’une quarantaine de livres, de mille chroniques parues un peu partout, d’un film pour Alain Resnais, d’une pièce créée pour la Comédie-Française, de trente mille kilomètres en Solex et de vingt mille miles en dériveur écrivait à l’entrée Humour :

    « Humour, mon amour …

    Chaque fois qu’on me parle d’humour, je sors mon révolver pour tirer une salve d’honneur. Mais chaque fois qu’un éditeur français inaugure une collection d’humour, il commence par Alphonse Allais. Depuis vingt ans, Allais doit en avoir marre d’être redécouvert chaque année, lui qui avait le sens de l’humour. Ça doit le faire rire aux éclats dans sa tombe, d’autant plus que ces collections ne vont jamais plus loin et qu’elles meurent inexorablement après cette re-ré-ré-ré-ré-édition de textes connus du même Allais. Allez donc y voir ailleurs, doit-il se dire. Mais personne ne l’écoute. On ne connaît plus que lui alors que lui ne connaît plus personne. Et depuis si longtemps. C’est peut-être cela, l’humour. Noir, bien sûr. Mais comme il n’en existe pas d’autre. »

    Visiter

    Le Magazine Littéraire

    Calmann-Lévy

    Les Chefs-d'Oeuvre du Rire, anthologie Planète composée par Jacques Sternberg publia Le Bandit Complet, une nouvelle de Henri Avelot accompagnée de cette notice :

    "Avec Jules Dapaquit, Cami et quelques autres têtes d'affiche du "Rire" de la bonne époque, Henri Avelot partageait une particularité : il écrivait et dessinait. Avelot dessinait mieux qu'il n'écrivait. Mais cela ne l'empêcha pas de signer quelques contes exemplaires qui peuvent encore étonner. Car, on le sait, l'époque avait du talent, l'humour en ce temps-là était fait par tous."

     

  • JEAN GOURMELIN

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    JEAN GOURMELIN : L'UN DES

    DESSINATEURS LES PLUS IMPORTANTS DU XXe SIÈCLE

    REVIENT SUR LE DEVANT

    DE L’ACTUALITÉ

    À L’OCCASION

    DE LA PARUTION PRÉVUE

    D’UN ALBUM

    COMMÉMORATIF DE SON ŒUVRE

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    85 ans dont 75 au service du dessin et de l’illustration

    Né en 1920, Jean Gourmelin, âgé en 2006 de 86 ans, s’avère l’un des principaux dessinateurs du XXe siècle. Son œuvre dessinée est rentrée désormais dans l’Histoire de l’Art, notamment dans celle des aquarellistes et des dessinateurs de presse et d’humour. Neuf albums édités de 1968 à nos jours, des catalogues d’expositions, des années de collaboration à quelques grands titres de la presse kiosque, notamment Le Point (pendant 13 ans), en témoignent.

    Les éditions Michel Champendal ont programmé un album à paraître intitulé « Jean Gourmelin, une Vie, une Œuvre » car elles estiment qu’il est temps de rendre un hommage ante-mortem à celui qui fut l’un des grands professionnels de son époque.

    Jean Gourmelin dessine avec passion depuis l’âge de cinq ans.

    Un rapide survol biographique nous permettra de mieux approcher l’œuvre, qui intéresse directement nos contemporains.

    Jean Gourmelin naît à Paris le 23 novembre 1920 dans une famille modeste. Unique enfant, il commence à dessiner avec passion dès l’âge de cinq ans et il rencontre, à l’école, un professeur de dessin qui lui donnera confiance en lui. Il vivra les quinze premières années de sa vie à Paris.

    1935 : ses parents quittent Paris pour Vendôme où son père s’établit en tant que grainetier. Deux ans plus tard (Jean Gourmelin est alors âgé de 17 ans), le peintre Charles Portel l’initie à la technique du papier peint, de la gravure sur bois et du pochon. D’abord exécutant, il devient rapidement concepteur pour la maison Nobilis.

    1938 : première participation, à 18 ans, à une exposition collective intitulée « Balzac », au Musée de Vendôme.

    1940 : à vingt ans  il retrouve Paris et s’inscrit aux « Arts Décoratifs » à l’Atelier jandin : il se destine sans succès au professorat de dessin.

    1945 : il entre - pour vingt-trois ans de collaboration - dans l’atelier du célèbre verrier Max Ingrand (il y a travaillera notamment avec Michel Serre, qui  deviendra lui aussi un dessinateur d’humour célèbre). On peut reconnaître, sur les vitraux de la cathédrale de Rouen son style inimitable. C’est donc le « Directeur du Bureau des Dessins  des Ateliers Max Ingrand, passage Tenaille à Paris » qui est à l’œuvre, notamment et également dans les chapelles des châteaux d’Amboise et de Blois.

    1951 : il a trente et un ans et Maximilien Vox lui confie des « reportages dessinés » pour quelques revues dont il a la direction artistique : le dessinateur de presse Jean Gourmelin débute sa carrière internationale.

    1961 : il a quarante et un ans et il rencontre son grand ami l’écrivain Jacques Sternberg, ce qui le destine à consacrer son dessin « non à l’esthétisme mais à l’idée ». Ce qui marque le début de son œuvre historique.

    1962 : son premier dessin paraît dans la revue « Bizarre », une revue qui fut créée par l’éditeur Eric Losfeld puis reprise par son collègue Jean-Jacques Pauvert. Il s’agit du numéro vingt-trois.

    1963 : remarqué par son fondateur Louis Pauwels, dont il deviendra ami, il débute une collaboration qui sera longue et fructueuse avec la revue et les éditions « Planète » (dès le numéro dix).

    1966 : il a quarante-six ans et dessine les décors et les costumes de « Le Golem », un film de J. Kerchbron et Louis Pauwels.

    1967 : première exposition personnelle à la parisienne galerie « Le Tournesol » : très grand succès. Il est remarqué par le Tout-Paris, les éditeurs et les confrères dessinateurs, ce qui l’encourage à l’indépendance professionnelle.

    1968 : il abandonne le vitrail, vit (et vivra) désormais du dessin, en compagnie de son épouse femme au foyer, de sa fille et de son fils. Cette année-là, il illustre, dans France-Soir, alors un quotidien encore très important, les « Chroniques » de son ami Jacques Sternberg.

    1969 : il a quarante-neuf ans et sort le premier de ses neuf albums de dessins intitulé « Gourmelin », aux éditions Planète, avec une magnifique préface de Louis Pauwels pleine d’intelligence, de finesse et de tact. Le voilà lancé dans son domaine de prédilection. Il reçoit le Grand Prix de l’Humour Noir, bénéficie d’une exposition à la galerie Christiane Colin et rencontre Julien Green.

    1970 : à cinquante ans, il crée les décors et les costumes du film « L’Homme qui Rit » de J. Kerchbron, d’après l’œuvre théâtrale de Victor Hugo.

    1971 : 51 ans. Exposition « L’Humour à travers les âges » à la Bibliothèque nationale alors rue de Richelieu.

    1972 : il expose une fois encore à la galerie Christiane Colin et publie aux éditions André Balland un nouvel album de dessins intitulé « Pour Tuer le Temps ».

    1973 : il collabore désormais régulièrement avec la presse (il restera treize ans au sommaire du magazine « Le Point » et travaillera également au « Figaro ») et réalise décors et costumes pour le film « Président Faust » de J. Kerchbron et Louis Pauwels. Il publie une collection d’assiettes peintes, de nos jours fort recherchée.

    1975 : il a 55 ans. Une exposition à la galerie « La Galère » et la publication d’un nouveau recueil de dessins intitulé « Le Hasard » aux éditions André Balland adviennent. Il réalise les décors et les costumes du film « La Grande Trouille » de Pierre Grunstein.

    1976 : l’émission télévisuelle « Fenêtre sur », réalisée par M. Honorin sur la chaîne A2, lui est consacrée.

    1977 : il réalise des affiches pour les spectacles de Robert Hossein ainsi que les décors de « Néfertiti », une pièce d’Andrée Chedid.

    Les années qui suivent, il continue de dessiner pour la presse kiosque, de réaliser des albums de dessins et d’exposer, notamment à Créteil, à Genève et à Bruxelles (en 1882 ce sera à Taiwan).

    Il participe à de nombreux évènements culturels de la fin du siècle passé, notamment à l’émission télévisuelle « Tac au Tac » qui réunit régulièrement sur un plateau et en direct des dessinateurs d’envergures nationale et internationale qui improvisent collectivement. Cette émission obtiendra un très vif succès.

    En l’an 2000, âgé de quatre-vingt ans, Jean Gourmelin, du fait d’une vue chancelante, cessera de dessiner et de peindre. Ce qui ne l’empêchera pas d’exposer. Il est actuellement l’ami des plus grands dessinateurs de France, et parmi eux son supporter de toujours : Bernhard Willem Holtrop dit Willem.

    En conclusion, nous pouvons affirmer, sans crainte de nous tromper, que l’œuvre de Jean Gourmelin fait désormais partie intégrante du panorama culturel historique de la France. Cet artiste est non seulement un maître dans ses domaines (l’Insolite et le Fantastique), mais il a influencé et influence nombre de ses confrères plus jeunes que lui. Pas un Français de plus de cinquante ans qui ne connaisse donc reconnaisse ses dessins du premier coup d’œil, pas un contemporain de moins de cinquante ans qui ne soit intrigué par cette œuvre forte. Il est vrai que tout l’imaginaire des lecteurs et amateurs d’art occidental est baigné de l’œuvre de Jean Gourmelin : ses dessins sont parus dans la plupart des anthologies de la revue « Planète » (il y a même illustré « les Chefs-d’œuvre de l’Epouvante »), dans Zoom, Le Point, Hara-kiri, Plexus, Charlie Mensuel, Pilote, Elle, Les Lettres Françaises, Caractère, France Soir, Le Monde, Le Figaro et Le Matin de Paris, pour n’en citer que quelques-uns parmi les plus renommés. Par ailleurs, que ce soit dans les réseaux de la bibliophilie à petits tirages ou de ceux, à très gros tirages ceux-là, des Clubs du Livre, Jean Gourmelin a illustré les œuvres d’Arthur Rimbaud, de Gaston Leroux, de Pierre Benoît, de Daniel de Foe (son « Robinson Crusoë »), de Guy de Maupassant (« Bel Ami »), de Julien Green, de Claude Klotz (« Les Innommables »), de Lovecraft et de Jacques Sternberg. Jean Gourmelin a également dessiné de nombreuses couvertures de livres, notamment de livres de poche. Louis Pauwels, Robert Sabatier, Jacques Sternberg, Philippe Soupault, Pierre Cabanne, François Cavanna (un de ses amis), Frédéric Vitoux, Julien Green et Yvan Audouard du « Canard Enchaîné », liste non exhaustive, ont écrit sur lui et sur son œuvre prolifique (Jean Gourmelin fut très productif).

    Michel Champendal, éditeur, le lundi 25 septembre 2006

  • JEAN LUPU

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    Dans la préface qui ouvre La bague de Jean Lupu, Michel Champendal nous prévient de parentés possibles avec Jean Guenot et Jacques Sternberg, deux écrivains qui savent les liens subtils entre réalité et fantastique. Jean Lupu est antiquaire et son univers donne vie aux choses et à ses personnages. Fictionneur, il ranime l’humain, soufflant d’un style bien vigoureux sur les petites braises de l’être toujours menacé par l’emprise du temps qui gèle les cœurs. Les treize nouvelles de son recueil appartiennent pleinement à son auteur. Elles révèlent une écriture qui a travaillé à faire fondre toute graisse. « Le maître Pierre Roussel », à l’intitulé borgésien, condense la mécanique générale. Un coffre de grenier retrouve sa facture d’origine et son célèbre créateur au terme d’un voyage qui s’apparente à la quête des chevaliers arthuriens. L’anthropomorphisme de Jean Lupu nous met à la fois sur la piste de Francis Ponge et de Robert Louis Stevenson. Car les objets témoignent longtemps après que leurs propriétaires ont passé. Ils disent d’une voix sûre ce que les hommes ne parviennent qu’à bredouiller.

    La bague est le deuxième ouvrage édité par Michel Champendal. J’ai dit ici les mérites de La Machine, premier roman de Gérard Sendrey. Ces livres ont en commun d’exprimer l’humanité en l’homme et de célébrer les accointances joyeuses du réel et de l’imaginaire.

    La bague

    Jean Lupu

    Éditions Michel Champendal

    123 p., 12 €