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  • DENNIS HOPPER POUR TOUJOURS

     

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    L’acteur et réalisateur Dennis Hopper, l’auteur d’Easy Rider, a succombé des suites d’un cancer à son domicile de Venice, Californie, le samedi 29 mai 2010, à l’âge de 74 ans.

    Metteur en scène symbole de toute une génération, acteur aux performances remarquables, Dennis Hopper était aussi peintre et photographe.

    Né en 1936, acteur sulfureux et rebelle, Dennis avait construit une carrière à la marge d’Hollywood, apparaissant dans La fureur de vivre, 1955, avec James Dean ; Blue Velvet, 1986, de David Lynch ; Apocalypse Now, 1979 ... Mais c’est bien le succès d'Easy Rider, dans lequel il a joué aux côtés de Peter Fonda et Jack Nicholson qui lui a valu la consécration et le Prix de la première œuvre au Festival de Cannes en 1969, film qu’il a écrit et dirigé. Dennis Hopper avait joué dans plus 150 films.

    J’avais eu la chance de le rencontrer dans le sud du Pérou, en 1969, en compagnie de Peter Fonda, avec lequel il venait de terminer le tournage, à Chincheros, de Last Movie, film distribué en 1971. Bienvenu Merino

     

  • LE SIECLE DE GERARD LAVALETTE

     

     

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    Vient de paraître aux éditions Parimagine

     

     

    Gérard Lavalette a à son actif presque un demi-siècle de métier, plus de quarante ans de photographies à Paris, dont trente-deux, dans le 11earrondissement. En tournant chaque page de son livre, Le Piéton du 11e, je ne suis pas surpris que Gérard Lavalette n’ait pas photographié la VILLE. En tous cas son Paris ne ressemble pas à Paris, la capitale. Son onzième arrondissement d’adoption, est plus une petite ville de province, dans le grand Paris, au mieux, je dirais, de ce qui reste d’un village d’autrefois, avec ses petits bâtiments et ceux qui les occupent, des hommes, des femmes et des enfants et avec ce petit monde, les corporations de petits métiers qui disparaissent ou qui sont en voie d’extinction. Les boutiques et les ateliers à chaque coin de rue et fond de cour ferment au fil des années, au fil du temps. Là est le charme et l’intérêt de ses reportages qui nous font retrouver ce qu’il reste des anciens villages, qui formaient autrefois Paris, et dont ce 11earrondissement qui échappe encore au vertige des lignes modernes des immeubles rêvés par les promoteurs.

    Le photographe, Gérard Lavalette, je dirais plutôt l’homme, le sait. Il va vite, très vite, pour ne pas oublier, pour qu’on n’oublie pas, pour ne pas être dépassé. Chacune de ses photos du 11e arrondissement donne l’alerte, signale un avertissement. On est à la limite d’une explosion d’un monde, le passé et le futur qui arrive à vive allure : ville de béton. Petite révolution crainte pour l’humain, cependant elle est déjà là, cette progression dévastatrice dans de nombreux arrondissements, infligeant aux parisiens quelque chose qui n’est pas de l’ordre de la nature. Et l’intérêt du photographe Gérard Lavalette, c’est qu’il prend le temps de nous faire découvrir les poches de résistance, là, dans son quartier, où l’oxygène manque moins, là où les silences de la campagne ne sont plus pour longtemps car les hommes qui construisent voient la ville en hauteur, en flèche, se moquant sans scrupules du besoin de repos de nos regards et tuant nos yeux fatigués de voir déjà si haut sans aucun vol d’oiseaux, sinon le ‘rapace’ qui tournoie sur les hauteurs de la ville pour mieux plonger sur sa proie.

    Le photographe ne cherche pas le sensationnel, juste le vrai. Comme beaucoup de gens du métier, il sait qu’une grande réussite photographique n’est pas Edwin Buzz Aldrin saluant le drapeau américain sur la Lune, image prise avec l’un des appareil emportés par les astronautes lors de la conquête, même si c’est un instant inoubliable qui restera gravé pour longtemps dans la mémoire des hommes qui ont vécut l’événement.

    Je me souviens, j’étais en plein cœur de l’Amazonie, lorsque Neil Amstrong, en premier, posa le pied sur la lune le 21 juillet 1969. Il était 21heures, heure locale au Pérou, à l’Orient du pays. Avec mon Pentax Asahi, j’immortalisai cet instant, la Lune, photographiée à des millions de kilomètres. Cependant, après mon déclic, l’ami indien assis à mes cotés, près de la rive du fleuve et contemplant le ciel et la Lune si éloignée me chuchota : « Avec la technologie, les hommes vont tuer la Lune. La Lune est là pour nous éclairer ». Depuis longtemps déjà il avait remarqué que les éclipses étaient de plus en plus nombreuses et le simple observateur qu’il était craignait déjà pour lui et les siens et pour son environnement et celui de la planète.

    Mais qui sait ce qui restera dans les mémoires, de quelle image se souviendront les hommes, probablement pas celle de ce pigeon, seul, égaré, que Gérard a pu photographier à l’intérieur de la station de métro Charonne, près des voies ferrées de la RATP, comme si ce pigeon dans ce lieu rendait hommage aux drames que vécurent ici des hommes et des femmes, lors d’une charge policière ordonnée volontairement le 8 févier1962.

    Ce pigeon était-il en pèlerinage ? Vieux volatile sur les traces de la douleur en repli, comme le furent obligés quelques parisiens luttant pour la liberté et combattus par leurs concitoyens tombés mortellement sans sommations et sans possibilités de se défendre face aux assassins d’Etat qui étaient alors au pouvoir.

    Gérald Bloncourt, ne me démentira pas lui qui en tant que photographe couvrit l’événement pour un grand quotidien parisien.

    Si les techniques photographiques sont importantes, parce qu’elles aident le photographe à produire une grande variété d’images ‘voulues’, la technique seule ne peut rendre l’originalité, ni une valeur esthétique. La photographie, au service de la science et de la technologie est insurpassable par sa valeur documentaire. Mais la plupart des photographes ne sont ni des scientifiques, ni des techniciens désireux de recueillir des documents. Ces photographes, dont fait partie Gérard Lavalette, sont des hommes passionnés qui souhaitent saisir des moments de vie et qui avec émotion ont ressenti à ce moment précis le besoin de mémoriser l’image, afin de mieux la faire connaître au-delà des gens du métier.

    Saisir d’un clic des hommes et des femmes, des familles entières, des lieux humains et ce qu’il reste d’un patrimoine en voie de disparition, voilà le challenge, le dilemme de Gérard.

     

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    Gérard Lavalette - Rue Frot
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    Gérard Lavalette - Rue du Faubourg du Temple
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    Gérard Lavalette - Passage Turquetil

     

     

    Je sais, ayant moi-même pratiqué la photo, que lorsque nous isolons les trois éléments essentiels d’une photographie, nous en comprenons mieux l’origine. Le premier est la forme, suivi de la tonalité et de la couleur. Nous pouvons combiner ces éléments pour donner trois qualités supplémentaires : le rythme, la texture et le volume. J’ajouterais ‘le coup de poing, ça c’est de l’ordre du miracle mais sans doute aussi du métier. Quel que soit le sujet traité, une photographie doit toujours contenir une de ces qualités et, ce que fait Gérard Lavalette, est de mettre l’accent sur l’une d’elles plutôt que sur les autres ? Le résultat de ce choix est une image qui exprime sa personnalité en tant que photographe, sa manière de voir les choses. Voilà le résultat : la ville n’apparaît que très peu - disons, elle apparaît comme il la voit - car le photographe qu’il est n’est pas intéressé par le Grand Paris. Comme s’il voulait rester dans son Paris, le protéger, même s’il sait que son effort sera vain. Mais l’extraordinaire c’est qu’il nous livre une œuvre formidablement humaine, des images sages, j’allais dire, mages. Non ! Restons sur ces mots, images sages.

    Le noir et blanc, en photo est « abstrait » en ce sens qu’un des éléments réels - la couleur - fait défaut.  En photographie, l’emploi du procédé noir et blanc demande une attention soutenue pour la composition et pour la juxtaposition des autres éléments essentiels, afin d’obtenir une bonne image. Gérard préfère le blanc et le noir, considérant sans doute l’obtention d’une épreuve de bonne qualité artistique comme une technique difficile et méritoire, ce que confirme les photographies de son livre, Le piéton du 11e, avec ces petits bâtiments, délaissant les chefs d’œuvres d’architectures, s’intéressant plutôt à une vieille devanture de magasin, à un kiosque à journaux, une usine désaffectée avec son poêle, pièce rare, dont je pourrais parler comme d’une œuvre d’art, chaque édifice ayant un caractère propre, sans oublier les personnages d’une époque, ce boxeur oublié, Pierre Morin, au talent certain avec sa gueule de doublure de cinéma, mon boulanger de la rue de Montreuil, soulevant comme un trophée le meilleur pain de Paris. L’image, c’est juste pour le photographe, ne croyez pas que le boulanger se glorifie comme un sportif, vainqueur après un combat. Dans son fournil il passe sa vie, toute sa vie, tout est là, son métier en famille, son œuvre, ses pains, chefs-d’œuvre fait de ses mains, pétrie aux poings enfarinés et pâles, signes de travail, d’espérance, d’offrandes.

    Dans des photos, tout sujet contient une quantité de détails fascinants. Idéalement tout détail devrait être considéré en lui-même comme une image complète, la partie d’un tout mais une entité séparée. Les photographes apprennent vite à sélectionner et à photographier les détails : l’œil exercé sait reconnaître l’équilibre, l’harmonie, les nuances de tonalités et de couleurs où qu’il se trouve.

    Très souvent des photographes attendent plusieurs jours, des semaines, parfois des mois avant de rencontrer l’événement atmosphérique qui transforme ce qui est banal en spectaculaire. Cette attente est souvent récompensée par la création d’une image hors du commun. Nous avons là, dans le livre de Gérard, la preuve des images prise de nuit dans des conditions sévères de climat. Pour les images de neige en effet, il y a des risques de surexposition ou de sous-exposition. L’une d’entre elles, Cour Faidherbe, page 66, que Gérald Bloncourt a légendé en quelques mots très significatifs, est d’une pure beauté : « … Rien n’est plus fort que le silence de Paris qui sommeille entre les grains d’argent d’une photographie, rien n’est plus sûr que quelques centimètres carrés qui deviennent mémoire… ». Gérald Bloncourt sait de quoi il parle, lui qui connaît si bien la photographie et la profession ne s’y trompe pas qui lui rend actuellement hommage aux quatre coins du monde.

     

    Nous avons également, la photo de couverture du livre : La station de métro Charonne sous la neige, photo prise de nuit, dans le chamboulement hivernal d’une bourrasque de flocons où scintillent péniblement quelques lampes étouffées par la neige, intempérie qui apporte en fait de sérieuses limitations pour obtenir une image de belle qualité, et cette photo n’est pas évidente à réussir, cependant, là aussi, Gérard a su créer l’ambiance en captant l’atmosphère et l’isolement dans le mouvement de la vie.

     

    Je voudrais dire quelques mots sur la dernière photo légère de quatrième de couverture : L’enseigne, passage l’homme. Comme au temps des gibets, voici une pendaison mais bien plus humaine que celle qui s’exerçait autrefois sur les potences, place de Grève. Le photographe en fixant le fauteuil rouge, a-t-il fait le rapprochement avec ce passé peu glorieux de notre France ?

     

    Comme je n’aime pas terminer sur un point d’interrogation, j’ajouterai quelques lignes, une affirmation. Le 11e arrondissement discret et si bien vu par Gérard est peut-être moins touristique que d’autres, mais notre arrondissement a joué un rôle exceptionnel dans l’histoire de notre capitale et de notre pays. Il fut au cœur du Paris révolutionnaire et des grandes révoltes ouvrières du XIXe siècle.

    Avec la place de la République, de la Bastille, Léon Blum (Voltaire) et la place de la Nation qui sont toujours des lieux de rassemblement du militantisme et des libertés, lieux de rencontres d’hommes, de femmes et d’enfants, épris de justice, revendiquant leurs pleins droits, le 11earrondissement n’a rien à envier aux autres arrondissements de Paris.

     

    ;Arrondissement édifié peu à peu autour de l’Abbaye de Saint-Antoine et érigé au tout début du XIIe siècle sur des marais alimentés par les ruisseaux qui descendaient des collines de Belleville et de Ménilmontant. Par différentes faveurs royales, les corps de métiers purent travailler librement sur le vaste domaine de la communauté religieuse en exemptant de la maîtrise les ouvriers qui y travaillaient.

    Aujourd’hui, face aux évolutions du marché du meuble et de la spéculation immobilière, les métiers et les activités du faubourg Saint Antoine subissent une véritable mutation. C’est toute la diversité et la spécificité de multiples traditions artisanales et l’existence même de certains métiers qui sont en jeu. Le livre de photographies de Gérard Lavalette est un témoignage qui arrive à temps, avant que n’arrive l’insupportable que fait subir aux habitants de ces quartiers encore tranquilles, les manigances de la modernité et de la vie à toute vitesse.

    Pour conclusion, je voudrais signaler le texte de présentation de Gérard Lavalette et l’intéressante préface d’Olivier Bailly, ainsi que les textes et légendes d’auteurs d’une haute tenue littéraire et poétique, ceux de Christelle Jugé, Claude Dubois, Cédric Klapisch, Gérald Bloncourt, Dominique Krasnokoutsky, Guy Darol, Isabelle Répiton et votre serviteur : Bienvenu Merino

     

     

    EXPOSITION LE PIETON DU 11e

    DE

    GERARD LAVALETTE


    DU 31 MAI AU 11 JUIN 2010

     

    SALLE DE LA MAIRIE DU 11e

     

    Du lundi au vendredi de 10h à 17h

    (nocturne le jeudi 3 juin jusqu’à 19h30)

     

    Vernissage lundi 31 mai 2010 à 18h

     


     

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    Le livre Le piéton du 11e est disponible en librairie

    Un stand de vente des éditions Parimagine sera présent à l’exposition

     

    Informations : Mairie du 11e

    12, place Léon Blum 75011 Paris

    Métro Voltaire

    Tel : 01 53 27 11 11

     

     

     

    CONSULTER


    http://www.parisfaubourg.com/

    http://www.pariscool.com/index.html

    http://flickriver.com/photos/gerard_lavalette/popular-interesting/


     


     

  • UNDERGROUND MAIS PAS TROP ❘ ART ROCK 2010

     

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    Né à la fin des années 1960, ce mouvement s'oppose aux institutions, au show-business, et entre en résistance. De grands artistes et groupes en sont issus, en France et ailleurs dans le monde. L'occasion de se demander à quoi ressemble l'Underground aujourd'hui.

    Rencontre animée par Bernadette Bourvon à l'Ancien Monoprix de Saint-Brieuc, le dimanche 23 mai, pour Art Rock 2010.

    Avec votre serviteur, Eric Deshayes et Philippe Thieyre.

     

    UNDERGROUND MAIS PAS TROP

    ANCIEN MONOPRIX

    3, rue Pierre Le Gorrec

    22000 SAINT-BRIEUC

     

    DIMANCHE 23 MAI

    16H

    GRATUIT

    CONSULTER

    ART ROCK LE PROGRAMME

     

  • PACOME THIELLEMENT AU PALAIS DE TOKYO

     

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    Pour parler de La Main Gauche de David Lynch (P.U.F., 2010),
    De Twin Peaks,
    De la fin de la télévision,
    Du capitalisme comme religion,
    De Lost,
    De la contre-initiation,
    De la rose bleue,
    Du monde des formes en suspens,
    De Billie Holiday et de Led Zeppelin,
    Du cercle des douze sycomores,
    Des visages des stars qui refusent de s'évanouir dans l'air subtil
    Et du sentiment qui nous prend quand nous regardons vers l'Ouest,
    Une rencontre est organisée entre Laurent de Sutter (écrivain, directeur de la collection "Travaux Pratiques" aux P.U.F.) et Pacôme Thiellement,

    Jeudi 20 Mai 2010 à 19h
    à la Librairie du Palais de Tokyo
    13 avenue du Président-Wilson
    75016 Paris


    Elle sera suivie d'un dialogue avec les personnes présentes, d'une séance de signatures, et, bien sûr, de la destruction et de la reconstruction des mondes.

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  • LE MAGAZINE DES LIVRES ♯ 24

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    Digressions] Guignol’s books… par Joseph Vebret

    DOSSIER
    Journaux d’écrivains. De moins en moins intimes par Raphaël Juldé
    Les frères Goncourt. Quatre mains, un seul cœur
    par Frédéric Saenen
    Jules Renard. Le journal d’un homme qui voulait être écrivain
    par Marc Alpozzo
    Kafka et Pavese. Le métier d’écrire
    par Marc Alpozzo
    Nabe et Matzneff. Hélios et Saturne au jour le jour
    par Pierre Cormary
    Feuilleton]
    Conseils aux écrivains qui envisagent de commencer leur journal intime par Christian Cottet-Emard

    RENCONTRES
    Renaud Camus. Promeneur littéraire par Joseph Vebret
    Maxime Chattam : « J’écris pour vivre les aventures que je ne trouve pas dans la réalité »
    par David Alliot


    UNE VIE D’ÉCRIVAIN
    Dominique Bona. Raconter des vies par Thierry Richard


    ENTRETIENS
    Christian Millau, Vienne, un banc public et un certain Adolf… par Stéphanie des Horts
    Jakuta Alikavazovic : « Tout découle de l’écriture, elle crée ses propres conditions »
    par Éric Bonnargent
    Frédéric Mars. Des Évangiles au thriller
    par Joseph Vebret
    Christophe Mory. Le rapport au sacré
    par Joseph Vebret


    APARTÉ
    Thierry Ardisson. L’écriture ou la vie par Joseph Vebret

    CLASSIQUE

    Flaubert savait-il écrire ? Retour sur une polémique par Jean-François Foulon

    LE CAHIER DES LIVRES
    Focus, Romans, Documents, Musique, En vrac


    Les livres que vous n’avez pas lus] Une petite qui vaut bien des grandes par Bertrand du Chambon
    Musique & littératures] Tristesse nationale par Jean-Daniel Belfond
    Cinéma & littératures] Vous reprendrez bien un peu de « Blanc-Sec » ? par Anne-Sophie Demonchy
    Relecture] O-Yoné et Ko-Haru de Wenceslau de Moraes par Stéphanie Hochet
    Chemin faisant] La mort est au bout par Pierre Ducrozet
    Les mains dans les poches] De Manosque à Brazzaville par Anthony Dufraisse
    Poésies] La chair du langage par Gwen Garnier-Duguy
    Lire la musique] Pacôme Thiellement, occulte et culte par Guy Darol

    BONNES FEUILLES

    La sélection d’Annick Geille : Kerouac inédit
    Mes prix littéraires, Thomas Bernhard
    Le lit défait, Françoise Sagan
    Voyage présidentiel, Pierre-Jean Rémy, de l’Académie française
    Le vent noir ne voit pas où il va, Jean-Noël Schifano
    Aspen terminus, Fabrice Gaignault
    Le crieur de nuit, Nelly Alard


    Ces auteurs qui font le printemps
    par Annick Geille

    Feuilleton]
    Voyage dans une bibliothèque par Raphaël Juldé
    Feuilleton] L’Auteur dîne chez son éditeur par Emmanuelle Allibert
    Visages d’écrivains] Jean-Marie Rouart par Louis Monier

     

    Avec : Emmanuelle Allibert, David Alliot, Marc Alpozzo, Stéphane Beau, Jean-Daniel Belfond, Éric Bonnargent, Brigit Bontour, Arnaud Bordes, Adeline Bronner, Pierre Cormary, Christian Cottet-Emard, Guy Darol, Hubert de Champris, Anne-Sophie Demonchy, Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon, Pierre Ducrozet, Anthony Dufraisse, Eli Flory, Jean-François Foulon, Gwen Garnier-Duguy, Annick Geille, Christophe Henning, Stéphanie Hochet, Stéphanie Joly, Raphael Juldé, Valère-Marie Marchand, Ludovic Maubreuil, Christophe Mory, Olivier Philipponnat, Thierry Richard, Frédéric Saenen, Marc Villemain. 

    Photos : Louis Monier. Illustrations : Miège et Innocent.
    Coordination : Delphine Gay.

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    LE SITE DU MAGAZINE DES LIVRES

     

  • CULTURE FOOT

     

     

     

    Bon vent à Raymond Domenech,  sélectionneur et homme de théâtre

    futur champion du monde de football

     

     

     

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    J’ai joué au football, je dis bien jouer, pendant des années. Dans la progression normale, j’ai été pupille, minime, cadet. Aussi, j’ai mis les crampons avec les plus grands, c'est-à-dire juniors, seniors. Cette époque est révolue pour moi. Donc, très jeune, j’ai fait les beaux jours, et les mauvais, également, d’un club Bourguignon. Rêveur, tout môme, on ne prend pas conscience de ce monde du ballon, car il n’y a pas que le ballon, il y avait et il y a toujours la ‘culture sauvage appliquée’ de tout ce qui tourne autour du ballon et en particulier du football et l’univers inquiétant du sport. Je ne regrette rien.

     

    On m’appelait Garrincha et mon frère Kopa, et l’autre de mes frères Alfredo Di Stefano. Tous les trois, souvent, nous jouions dans la même équipe, et comme nos vedettes préférées, nous parlions espagnol pendant les matchs en dribblant et en fonçant dans le camp adverse. Fort de notre communication, avec mes frères on filait, ballon au pied, comme Lionel Messi le fait aujourd’hui avec son club de Barcelone. Avant centre, j’aimais marquer des buts, en tournant comme un torero, sans  perdre le ballon et l’envoyer dans les filets, planté comme une banderille. Et après les victoires, d’où l’on revenait glorifié, on aimait, dans la région des vins, visiter les caves à Beaune, Pommard et Meursault. En fait déjà nous suivions nos dirigeants qui aimaient faire la fête, boire et rencontrer les filles. C’est avec un de mes frères, celui que le public avait baptisé du nom du stratège du Real Madrid, Alfredo Di Stefano, que je me suis le mieux défendu. Mais, dans la politique. Lui, déjà, il voyait plus clair dans l’horizon du foot et sur le monde sportif qui essayait de nous envelopper et de nous aspirer. Cependant nous avons fermé les yeux longtemps, indifférents aux spéculations de ce monde du football et si moi je pris du recul, lui continua à jouer dans un grand club parisien avant de se lancer en politique en prenant conscience de l’environnement dans lequel ont  risquait tous d’évoluer, sans gardes fous. C’est vrai, nous étions doués pour le jeu, mais pas pour le pognon et le bizness.

     

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    Alfredo Di Stefano
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    Raymond Kopa
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    El Garrincha

     

    Le sport est devenu intégralement un rouage du capitalisme monopoliste d’Etat dont les serviteurs inconditionnels sont les CHAMPIONS. Le champion, d’ores et déjà athlète d’Etat, n’est plus que le porte-parole du grand capital sur le marché sportif, l’agent propagandiste de la bourgeoisie. Le champion, au service de sa nation, attendant une gratification du gouvernement pour avancer dans ses rêves les plus fous. C’est un lieu commun de rappeler l’utilisation du sport par le monde industriel. La faune publicitaire qui gravite autour de lui a transformé les stades en véritables champs de foire internationaux et les athlètes en hommes- sandwichs, colportant les mérites de tel café ou de telles marques de boissons, liés qu’ils sont par une série de contrats à des impératifs de mannequins.

     

    L’effort du champion ne porte plus sur la victoire que si elle rentable. Radios, télévisions, trusts des journaux à informations sportives font des champions les héros des temps modernes s’empressant de transformer le monde sportif en un monde d’affaires. Bienvenu Merino

     

     

     

     

     

  • RODOLPHE CINTORINO

     

     

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    Il y a des rencontres fortuites : un  artiste  vous côtoie sans que l'on s'en rende compte, comme cela, au hasard des journées ordinaires. Parfois, au comptoir d'un café, à un passage clouté, au pied d'une bibliothèque, chez un imprimeur ; sans que l'on sache que le talent est à nos côtés, sans que rien ni personne ne vous fasse signe, sans que quiconque ne vous prévienne, aucun élément, signe distinctif dans le visage de l'homme qui fait la queue dans la foule des Parisiens, rien  de particulier dans la sobriété des vêtements sombres qu'il porte, aucune étincelle dans l'œil. Et voilà tout à coup qu'un geste attentionné ne vous échappe pas. Il suit des yeux une image sortant d'une imprimante qu'il ne quitte pas du regard. Ceci vous fait écarquiller les yeux et avancer vers la machine, là où l'image glisse, belle et fraîche, vivante et forte. Copie d'une œuvre éclatante, prête à éclabousser au grand jour. Votre envie d'approcher la  machine est irrésistible. Vous découvrez quelque chose d'étonnant, peut-être un chef d'œuvre. Ce que vous voyez n'est pas courant, c'est intéressant, jamais vu, c'est superbe superbe ! Vous ne résistez pas au plaisir de parler à cet homme : le 'maître' de l'image ! J'ai devant moi, Rodolphe Cintorino, pas bavard, plutôt discret, mais je sais déjà qu'il m'intéresse, disons plutôt, ce qui sort de l'imprimante, que derrière l'image, sa personnalité, il existe une œuvre, c'est cela que je veux vous faire découvrir et vous faire VIVRE. Son oeuvre, on en parle déjà, on n'a pas fini d'en parler. Rodolphe Cintorino est un faiseur d'image, graphiste, plasticien, sculpteur de vérité... nullement de la mort. Son rapport avec le pays où il  a vécu, où il vit, est inséparable de son travail. Le rapport est culturel. Dans sa performance 'LUX', Rodolphe Cintorino et Emmanuel Lacoste utilisent la flamme comme moyen de se révéler. 'LUX' est proposé comme une occasion de repenser notre lien à l'autre : un lien en tension perpétuelle, basculant sans cesse entre évidence et aveuglement. Bienvenu Merino

     


    VOIR

     



     

    CONSULTER

    LE SITE DE RODOLPHE CINTORINO

     


  • A PARTIR DE MAINTENANT : NON DE NON !

     

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    Lundi 10 mai, Bertrand Redonnet, Stéphane Prat, Solko et Stéphane Beau, attiseront les premiers feux d'un webzine mécontent et bigrement content de naître : NON DE NON ! Où toutes les formes d'écriture sont appelées à chauffer le fer. Poésie, fiction, réflexion... Les mauvaises herbes les plus improbables seront les bienvenues, pourvu qu'elles épicent en diable le plat de résistance, persistance, ou de tout ce que nous concoctera l'affirmation d'un tel refus. Refus des inerties, des piaillements, ronrons continuels ou autres présents perpétuels qui nous tiennent lieu de liberté, d'existences par défaut, de fausses fatalités. La tambouille ne sera d'ailleurs pas livrée aux seuls claviers des quatre zozos ci-dessus cités, mais également et surtout à l'indétermination de leurs invités. (Nous vous invitons d'ailleurs à vous inviter, illico le rafiot à l'eau, le 10 mai donc, car on n'est jamais mieux invité que par soi-même !...)

    CONSULTER LE WEBZINE NON DE NON !

  • MUSIQUES INNOVATRICES ❘ 20ème

     

     

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    La 20e édition du Festival des Musiques Innovatrices aura lieu les 11, 12 et 13 juin prochains à Saint-Etienne et Firminy (42).

     

    Notez la présence  de FAUST, de KEIJI HAINO, du groupe psyché-folk suédois LISA o PIU, des Australiens THENECKS, du pianiste STEPHAN OLIVA pour un programme consacré aux musiques de BERNARD HERRMANN, d'une performance à treize proposée par le collectif Plusmoins au Site le Corbusier à Firminy, des Canadiens SIMON FINN et ANTOINE BERTHIAUME ...


    Renseignements / réservations : ornitoto@free.fr ou par téléphone au 04 77 01 09 31.

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    LE SITE DES MUSIQUES INNOVATRICES