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MUSIC SOUNDS BETTER WITH YOU - Page 5

  • CAHIER DE MUSIQUE ❘ LA REVUE DES RESSOURCES

     

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    A compter d'aujourd'hui, vous pouvez me retrouver dans La Revue des Ressources en feuilletant les pages du Cahier de Musique, la nouvelle rubrique que j'anime.

     

    En espérant vous y retrouver. A tout bientôt. Guy Darol

    C'est ici REVUE DES RESSOURCES/CAHIER DE MUSIQUE

     

  • PSYKICK LYRIKAH ❘ DES LUMIERES SOUS LA PLUIE ❘ 2004

     

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    Disciples du rap combat, le duo Psykick Lyrikah rejette avec fermeté l'étiquette hip-hop électro et plus généralement toute tentative de mise sous scellés de leur style. Après une street-tape persuasive, Arm et Mr Teddybear, respectivement rappeur et compositeur, caressent un projet au cordeau. Des lumières sous la ville est un concept-album qui jette sur le mot urbain clartés et clameurs. « Il faudrait pouvoir écrire des cris », lançait Léon Bloy dans son Journal. Fine plume, doué slammeur, Arm réalise ce souhait. Ses textes sont du reste placés sous le signe de Dostoïevski. Poésie urbaine, rap rugueux : on est à des années-lumières du hip-hop champagne et plutôt dans le voisinage d'Aesop Rock. Psykick Lyrikah comme son nom le laisse deviner nourrit un lyrisme sans ménagement pour les cœurs mièvres. Lorsque Antonin Artaud cherchait le lyrisme dans la vie, il voyait « un sang d'images ». Les onze pièces de ce premier album composent une harmonie de teintes crues, éblouissantes. La ville que l'on traverse penche et se dérobe, comme les décors expressionnistes des films de Robert Wiene  et de Murnau. Les scratches de Robert le Magnifique et l'électronique arrière d'Abstrackt Keal Agram contribuent à faire de cet album un monument d'authenticité dans un univers rap de plus en plus gominé.  Guy Darol



    PSYKICK LYRIKAH

    Des lumières sous la pluie

    Idwet/La Baleine

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    PSYKICK LYRIKAH

     

  • READYMADE FC ❘ BABILONIA ❘ 2005

     

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    Il faut impérativement écouter Babilonia, petite perle pop-electronica de Jean-Philippe Verdin alias Readymade FC. Pourquoi cette injonction d'emblée ? Parce qu'il est rare de découvrir (en ces temps pléthoriques) un album sans ratés, somptueux jusque dans ses microfissures. Après Bold qui révélait un style où se tenaient en équilibre le dub, la techno et une electronica archi-mélodieuse, l'univers de Jean-Philippe Verdin (par ailleurs compositeur, arrangeur, producteur pour Luz Casal, Etienne Daho, Dani et Michel Delpech) vient de s'élargir à toutes les possibilités offertes par les machines et l'instrumentarium acoustique pop. Et c'est pur bonheur. Imaginez cette réunion, celle de Beth Gibbons et de Neil Hannon ou encore de Bob Dylan et de Brian Wilson. Le Jardin d'Eden est tout proche, n'est-ce pas ? Cette sensation de paradis existe tout au long des 13 titres de ce Babilonia aussi universel que son nom l'indique. « Barefeet », voici un air vraiment ineffaçable. « Snow Lion », nuageuse mélodie interprétée par Feist chassera tous vos démons. « Slide » chanté par Yael Naïm vous précipitera dans une douceur sans précédent. Quant à la présence de David Sylvian et de ses boîtes à musique sur « A Fire In Forest », elle s'apparente à un éblouissement dans une journée massacrée par l'ennui. Petite perle, ai-je dit. Guy Darol

     

    READYMADE FC

    Babilonia

    Bleepmachine/Peacefrog

     

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    READYMADE FC

     

  • JENNIFER GENTLE ❘ VALENDE ❘ 2005

     

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    Comme le rappelle Tim Willis dans son inestimable biographie de Syd Barrett ( Le Castor Astral éditeur), le génie calciné de Pink Floyd s'est perdu sur les chemins croisés de l'acide et des femmes. Jennifer Gentle fut l'amante envoûtante que Barrett décrivit au fusain sur The Piper At The Gates Of Dawn, le meilleur du Floyd. Et c'est désormais un binôme psychépop vraiment hallucinant. La palette sonore de ce quatrième album est sertie de références mi-nues mi-voilées. Impossible de ne pas entendre dans la voix de Marco Fasolo le grain délicieusement cockney de Steve Marriott. Quant à l'instrumentarium (glockenspiel de chez Joué Club, orgues Bontempi, flûtes en plastique, ballons de baudruche qui flatulent...), il convoque autant le souvenir de Joe Meek que celui des Einstürzende Neubauten. Et en écrivant cela, je me dis qu'une fois de plus Pascal Comelade s'est fait repassé. L'hommage explicite au vieux Barrett et subséquemment à ses excès lysergiques fait tendre l'oreille du côté d'autres sources. Il y a dans Valende un psychédélisme brut qui renvoie au 13th Floor Elevators de Roky Erickson et aux Electric Prunes de Jim Lowe. On y retrouve même l'acid rock des Beatles avec une citation anamorphosée de « Norvegian Wood ». Par ailleurs, les effets de réverb sur les vocalises ne sont pas sans ranimer les fantômes de Gong ou de Soft Machine. Enfin, lorsque Jennifer Gentle joue en roue libre, on dirait que le duo cligne des yeux vers les Mothers Of Invention. Tout cela pourrait laisser penser que l'album n'est qu'un savant salmigondis. Du tout. Voici du grand œuvre. Inusable même à forte écoute répétée. Guy Darol

     

     

    JENNIFER GENTLE

    Valende

    Sub Pop

     


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    JENNIFER GENTLE

  • HOMELIFE ❘ GURU MAN HUBCAP LADY ❘ 2004

     

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    Ce collectif mappemondial fondé en 1997 par le bassiste canadien Paddy Steer livre un quatrième album épicurien fantasque qui distraira les oreilles les plus inflexibles. Le nombre et la singularité y sont pour beaucoup. L'orphéon compte seize membres parmi lesquels se distinguent des personnalités à double fond ou si l'on veut à plusieurs bras. Graham Massey, transfuge de 808 State et compagnon des routes de Björk, souffle pour l'occasion dans divers instruments. Seaming To, cantatrice de renom en vacances d'opéra, a posé sa voix  caressante perfide sur les mélodies bleu ciel de Simon King et Tony Burnside. Car c'est bien la couleur de cet étrange module. Magique gourou, Homelife chasse l'onguent gris de nos vies.  Pour cette raison on ne se lasse jamais des douze titres vraiment variés qui tissent ce beau patchwork. Rien de pareil. Pas un style au-dessus de l'autre. Nous approchons ce que Brian Eno appelle la « culture des lisières ». Pop aérée, rythmes latins, ambiance soul-funk, jazz vocal, electronica groovy. Indiscernables frontières. Avec beaucoup de talent, Homelife vient d'abattre la dure cloison des genres. Vive la musique qui crépite ! Guy Darol

     

    Homelife

    Guru Man Hubcap Lady

    Ninja Tune

     

     

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    HOMELIFE


     

  • FLY PAN AM ❘ N'ECOUTEZ PAS ❘ 2004

     

     

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    Les quatre de Montréal ne font ni dans la dentelle ni dans le burlesque. Fly Pan Am joue des pieds de nez à Glenn Branca et Sonic Youth en débagoulant des sons torrentiels. N'écoutez pas, quatrième album au titre presque exact, fait entendre des vocalises qui se souviennent de Yoko Ono, dans sa période primal scream, et Boards of Canada gazouilleurs de comptines. A l'impression de pêle-mêle discordant succède l'agréable sensation de baigner à bonne température dans une musique neuve. Le quartet fondateur du label Constellation - qui compte Exhaust et les défunts Godspeed you black emperor ! -  jure avec les refrains suaves qui font le succès des combos néo-pop. Salves de guitares extrêmes, boucles électroniques torsadées dans des riffs cuivrés créent un climat raw, archi-cru. Les compositions au format qui se moque des codes de l'industrie portent des noms d'objets perdus. « Le faux pas aimer vous souhaite d'être follement ami » est une allusion à André Breton, surtout à l'écriture automatique dont il fut l'ingénieur.  Fly Pan Am est un avion à flèche variable dans le ciel bleu uni du rock bien sonnant. N'écoutez pas,  manifeste post-surréaliste, met d'accord nostalgiques de la no wave et partisans de Stockhausen. Guy Darol

     

    FLY PAN AM

    N'écoutez pas

    Constellation/Southern Records


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    FLY PAN AM

     

     

     

  • FESTIVAL JAZZ N' KLEZMER

     

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    Le Festival Jazz’n’Klezmer 2009 aura lieu à Paris du 14 novembre au 3 décembre 2009, au Forum des Images, à La Bellevilloise, au Centre Barbara Fleury Goutte d’Or et à l’Espace Rachi.

    De nouveaux artistes de le scène klezmer internationale, du jazz, et des musiques du monde: 
    Freylekh Trio et son Goulash System avec la grande Erika Serre, Mor Karbasi au ladino vibrant, Amsterdam Klezmer Band, David Krakauer et le Klezmer Madness feat. Socalled pour une dernière représentation à Paris avant longtemps, Suites africaines et son balafon de Guinée, Tsimtsoum et Faren Khan, deux formations nées des ateliers klezmer de Paris qui voguent depuis plusieurs années. Et Boom Pam ... Eclectisme pop-rock-greco-klezmer made in Tel Aviv.

    Pour la soirée de clôture, Click ouvre la piste à Oy Division, Maîtres de cérémonies klezmer qui invitent pour quelques titres, Brad Scott au yukulélé (bassiste de Bashung, Higelin, Arthur H...): quelques chansons de Gainsbourg en Yiddish ... 

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    JAZZNKLEZMER

     

     

  • DWIGHT TRIBLE & THE LIFE FORCE TRIO ❘ LOVE IS THE ANSWER ❘ 2005

     

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    Multicartes angelnos, Carlos Niño est surtout l'excellente moitié d'Ammoncontact et de Build An Ark, formations d'élites dans les domaines du hip-hop épicé d'abstrakt. « Spaceways », son émission de radio sur KPFK, reçoit chaque semaine de bien belles figures. Niño rencontre Dwight Trible, chanteur du Pharoah Sanders Quartet et du Horace Tapscott Pan Afrikan Peoples Arkestra, une voix exceptionnelle que surent employer Bobby Hutcherson et Harry Belafonte. Un coup de foudre. Carlos Niño comprend qu'il va sculpter une merveille en posant des loops de guitares et de piano sur l'organe hiératique d'un Dwight Trible sommant le monde de revenir au précieux principe de l'amour. Irréprochable. La question est d'actualité. Les combinaisons deep jazz hip-hop qui servent cet album atteignent l'infiniment grand. Augmenté de suppléments instrumentaux et d'un film relatant l'épopée, Love Is The Answer est un stupéfiant équilibre entre George Clinton, Afrika Bambaata et Alice Coltrane. Suprême. Guy Darol

     

    DWIGHT TRIBLE & THE LIFE FORCE TRIO

    Love Is The Answer

    Ninja Tunes/PIAS

     

  • FAT FREDDY'S DROP ❘ BASED ON A TRUE STORY ❘ 2005

     

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    Comme le purple haze des voyages versicolores, le fat freddy's drop désigne un acide qui permet de repeindre sans effort la chapelle Sixtine. Le septet de Joe Dukie propulse l'imagination dans des contrées assurément psychédéliques sans qu'il soit utile de recourir au chaudron lysergique. Il suffit de se détendre au son reggae dub de cette suave musique d'intérieur pour atteindre des sensations voisines de ce que l'on nomme communément le bonheur. Based On A True Story est un très bon premier album né à Wellington  (Nouvelle-Zélande) des amours d'un singer songwriter ayant eu un grand-père confondu avec la légende de Duke Ellington et de l'underground saga comix de Gilbert Shelton : The Fabulous Furry Freaks Brothers. Drôle de mélange me direz-vous. L'origine de ce combo qui met en avant cuivres et claviers est aussi trouble qu'est limpide sa musique (totalement vénérée par Gilles Peterson), à la condition toutefois que l'on admette certaines interférences. La force de cet album est de puiser dans les capillaires qui allient folk et soul, roots et électronica, ambiances éthérées nostalgia (façon Wax Tailor) et funk drum'n'bass réussi (manière Treva Whateva). Guy Darol

     

    FAT FREDDY'S DROP

    Based On A True Story

    (Kartel/Discograph)

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    FAT FREDDY'S DROP

  • BAUCHKLANG ❘ MANY PEOPLE ❘ 2006

     

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    La tradition du human beat box est à chercher loin, du côté de l'incompréhensible et de son phrasé-grenouille préconisé par Jean-Pierre Brisset. Il faut se familiariser avec Valène Novarina pour saisir les portées de la voix, les possibilités du verbe cru, a capella. Bien sûr, dans le domaine du chant pastichant l'instrumentarium, il y eut Bobby Mc Ferrin (« Don't worry be happy ») et les vocalises chatoyantes de Pow Wow. Puis vint Bauchklang (« son du ventre » en allemand) et cela mit un frein à l'amusement. Les six viennois mettaient la voix en couronne. Ils la plaçaient au-dessus de tout. Des virtuosités guitaristiques, du drumming le plus époustouflant. À petits coups de luettes et de replis musculo-membraneux, ils parvenaient à acculer les plus nobles prouesses instrumentales du côté de l'insignifiant. Bauchklang inventa la voix dépassant la chose. Avec Jamzero (2001), ils accomplissaient un exploit remarqué, celui de concurrencer les prestations électroniques. On croyait cet effort sans lendemain. On pensa que Bauchklang avait jeté toute sa science vocale dans ce seul artefact. C'était méconnaître l'opiniâtreté du vocal group project. Nos autrichiens ont plus de cordes à leur arc que toute une armada de compositeurs numériques. Ils savent faire à voix nue ce que l'ordinateur peine à bruire. Au-delà d'une expérimentation vocale plus que sidérante, ils effectuent avec Many People un voyage en 17 stations à travers dub, drum'n'bass, ragga et hip-hop. Nasarde à la technologie, Bauchklang témoigne une fois de plus des avancées de la chair sur l'outil. Guy Darol

     

    BAUCHKLANG

    Many People

    (Klein Records/Nocturne)


    Produit par Bernard Aigelsreither

    Enregistré en Autriche aux Sanberdino Musicstudios

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    SITE BAUCHKLANG