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Musique - Page 5

  • BAUCHKLANG ❘ MANY PEOPLE ❘ 2006

     

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    La tradition du human beat box est à chercher loin, du côté de l'incompréhensible et de son phrasé-grenouille préconisé par Jean-Pierre Brisset. Il faut se familiariser avec Valène Novarina pour saisir les portées de la voix, les possibilités du verbe cru, a capella. Bien sûr, dans le domaine du chant pastichant l'instrumentarium, il y eut Bobby Mc Ferrin (« Don't worry be happy ») et les vocalises chatoyantes de Pow Wow. Puis vint Bauchklang (« son du ventre » en allemand) et cela mit un frein à l'amusement. Les six viennois mettaient la voix en couronne. Ils la plaçaient au-dessus de tout. Des virtuosités guitaristiques, du drumming le plus époustouflant. À petits coups de luettes et de replis musculo-membraneux, ils parvenaient à acculer les plus nobles prouesses instrumentales du côté de l'insignifiant. Bauchklang inventa la voix dépassant la chose. Avec Jamzero (2001), ils accomplissaient un exploit remarqué, celui de concurrencer les prestations électroniques. On croyait cet effort sans lendemain. On pensa que Bauchklang avait jeté toute sa science vocale dans ce seul artefact. C'était méconnaître l'opiniâtreté du vocal group project. Nos autrichiens ont plus de cordes à leur arc que toute une armada de compositeurs numériques. Ils savent faire à voix nue ce que l'ordinateur peine à bruire. Au-delà d'une expérimentation vocale plus que sidérante, ils effectuent avec Many People un voyage en 17 stations à travers dub, drum'n'bass, ragga et hip-hop. Nasarde à la technologie, Bauchklang témoigne une fois de plus des avancées de la chair sur l'outil. Guy Darol

     

    BAUCHKLANG

    Many People

    (Klein Records/Nocturne)


    Produit par Bernard Aigelsreither

    Enregistré en Autriche aux Sanberdino Musicstudios

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    SITE BAUCHKLANG

     

  • CABALLERO REYNALDO ❘ ARF! ❘ FRANK ZAPPA AU TRITON

     

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    LES FILS DE L'INVENTION

    LE TRITON

     

  • SIMON SIEGMANN & JEAN-MICHEL ESPITALLIER ❘ PUTAIN DE BORDEL DE MERDE

     

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    L'écrivain et entertainist Jean-Michel Espitallier accompagné du scénographe et plasticien Simon Siegmann vous convient à un putain de bordel de merde de spectacle assurément rosse et peu suave, le 7 novembre 2009 à La Bellone, 46 rue de Flandre, Bruxelles. Prenez d'ores et déjà vos dispositions pour assister à ce faramineux ébouillantage.

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    LA BELLONE

     

  • LOKA ❘ FIRE SHEPHERDS ❘ 2006

     

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    Il existe une histoire septentrionale de l'electrojazz. Légende froide. Celle-ci retient les noms de Nils Peter Molvaer, de Wibutee, de Bugge Wesseltoft. De cette source jaillit la rencontre des rythmiques latines et du jazz expérimental. On y entend les ostinatos électroniques mêlés aux vents (évidemment froids) de trompettes soufflées à la manière de Miles Davis. Cette légende nordique n'est pas étrangère à la survenue de Loka, duo liverpudlien qui se fit connaître sur Xen Cuts, une compilation Ninja Tune. Depuis, un single est né. Puis un album de forte densité qui évoque successivement l'esthétique jazz-rock de Soft Machine, le groovy funk de Homelife, le nouveau jazz d'Erik Truffaz. Douceur apparemment passée de mode en ces temps où l'excitation est de mise. Y compris un certain rock'n'roll des prétendues origines. Loka ne se soucie guère des tonalités énervées du moment et propose un alliage de nuances entre electronica groovy et swing fidèle aux instruments de la vieille école. Cela donne sept titres inoubliables. Splendeur exigeante dont on ne peut plus se passer.  Guy Darol


     

    LOKA

    FIRE SHEPHERDS

    (Ninja Tune/PIAS)

     

    Produit par Karl Webb et Marc Kyriaco

    Enregistré au Studio Merseyide

     

     

  • PREXLEY ❘ JEAN-MICHEL ESPITALLIER

     

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  • CRLUSTRAUDE ❘ 2004

     

     

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    Sous ce nom de groupe qui aurait pu être choisi par Lovecraft se cache un trio (guitare, basse, batterie) au langage hallucinant. Les 9 titres de ce premier album éponyme viennent d'augmenter d'un coup la surface de l'étrange. Voici un précis de décomposition qui aurait pu enthousiasmer Cioran si jamais l'humoriste roumain s'était entiché de musique secouante. Crlustraude est-il un aérolite détaché du monde du jazz ou bien un éclat de rock arraché aux expériences de Robert Fripp ou de Roger Chapman ? Une chose est sûre, la liberté qui anime ce groupe a trouvé son inspiration chez Ornette Coleman. Et cette liberté épouse (si l'on peut dire) le ténébreux lyrisme de Robert Wyatt. Le batteur de Soft Machine devenu singer/songwriter « un ton au-dessus » occupe du reste une place importante dans ce précieux album avec une reprise superbement déstructurée d'« Alifib » et « Alife » provenant du sardanapalesque Rock Bottom. Le power trio (ère nouvelle) propose une lecture pareillement corrigée du « Sisters Of Mercy » de Leonard Cohen qui, une fois n'est pas coutume, rend la copie supérieure à l'original. Paysages sonores à la Harold Budd, distorsions vésuviennes selon les règles de mauvaise conduite des Sonic Youth, My Bloody Valentine et autres Slowdive, symphonies bruitistes manière Rhys Chatham constituent autant d'amers pour naviguer sur ce jeune océan miraculeusement né. Guy Darol


    CRLUSTRAUDE

    « Crlustraude »

    YOLK JADE

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  • JAZZ MAGAZINE 608

     

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  • MICHEL CHAMPENDAL ❘ A GUY DAROL EN SOUVENIR DU FUTUR

     

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    Il faut des cures de Grand Wazoo (Ryko, 1972) pour amadouer, dans la liesse, les instants de karma que furent ma vie avec Michel Duprey (1953-1982) et Michel Champendal (1954-2009), deux aminches chers, deux camaros trop vite happés par la faulx. Pas un jour sans le manque.

    Pour adoucir le manque, The Grand Wazoo est le meilleur véhicule, un transport qui m'emmène au temps des écoutes ludico-savantes, sapiento-déconnantes, temps sacré qui se perd désormais dans le grand rétroviseur.

    En 1995, Michel Champendal publiait ses Mémoires, ses étranges Mémoires intitulés A Guy Darol, en souvenir du futur. C'est dire quel lien spatio-temporel nous unissait. Dans ce petit livre à le couverture bleu ciel, l'aminche des dérives diurnes-nocturnes exposait ses facettes, ses tours d'écriture, ses goûts pour Louis Lecoin, Emma Goldman, Gaston Criel, Alphonse Boudard, Erik Satie, Julien Blanc, Georges Brassens, Frank Zappa, Gustave Flaubert, Sébastien Morlighem, Jacques Aboucaya, Epictète, Albert Paraz, Guy Darol (mais oui !), Lucien Suel. Tout était dit des élans et de l'épanchement vital qui caractérisaient ce revuiste-poète-épistolier-flâneur-bibliothécaire-éditeur-pacifico-libertaire. Tout était semencé et de l'herbe a poussé, des oisillons sont devenus fleurs, les brins sont à présent grandets. Seulement, le manque est le manque et Champendal n'est pas fumée, tout comme Michel Duprey. Leurs battements de cœur se confondent aux miens.

    Je ne sais si le livre existe toujours mais il fut publié naguère par Lucien Suel à l'enseigne Station Underground d'Emerveillement Littéraire. Programme que nous ne cessons de revendiquer.

    CONTACTER

    LUCIEN SUEL'S DESK

    A GUY DAROL, EN SOUVENIR DU FUTUR

    Michel Champendal

    EDITIONS S.U.E.L.

    102 rue de Guarbecque

    62330 Berguette

     

    ISBN 2-909834-16-6


     

     

  • CLOGS ❘ STICK MUSIC ❘ 2004

     

     

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    L'inouï est un adjectif insuffisamment employé en musique. Le rare, l'exceptionnel et le déroutant ne font pas cohorte en ces temps où l'ordinaire est impérial. Seulement, il existe encore quelques têtes de mule, opiniâtres musiciens, obstinés compositeurs qui regimbent à se soumettre aux règles du commerce. C'est le cas de Clogs, quatuor américain dont le programme est d'abattre les cloisons qui divisent les genres et opposent les époques. Rien de semblable, tel pourrait être la devise de cet ensemble acoustique : violon, guitare, contrebasse, percussion. Stick Music, troisième opus, est un album dont on ne saurait dire s'il appartient au jazz, au post-rock ou à la musique savante contemporaine. Et peu importe d'ailleurs s'il se dérobe à toute griffe. Les références y sont multiples qui nous déplacent et nous remuent. L'univers de Clogs englobe l'Inde, l'Afrique, la musique klezmer. On y reconnaît des ambiances qui nous rappellent parfois les combinaisons instrumentales et mélancoliques des Rachel's, de Sigur Ros, le jazz de chambre de Tin Hat Trio, la profondeur et la transcendance d'Arvo Pärt, les mélodies aériennes de Toru Takemitsu. Cette musique de mystère (un mot qu'il faut comprendre au sens médiéval) a la densité d'une forme dure et cependant laineuse, comme un nuage qui nous porterait au-dessus des forêts. Guy Darol

    STICK MUSIC

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  • HARD'N'HEAVY ❘ JEAN SYLVAIN CABOT & PHILIPPE ROBERT

     

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    Comme toujours, Philippe Robert est impeccable. En témoignent Rock, Pop, Un itinéraire bis en 140 albums essentiels, Great Black Music, Un parcours en 110 albums essentiels, Musiques Expérimentales, Une anthologie transversale d'enregistrements emblématiques, trois ouvrages totalement indispensables, parus aux éditions Le Mot et le Reste. Avec Jean-Sylvain Cabot, spécialiste du hard rock et ancien collaborateur de Rock & Folk, il décrit en une centaine de tableaux l'aventure du hard rock et du heavy metal à partir de 1966. Ce premier tome - un second devrait bientôt paraître - est placé sous le signe de Sonic Attack, nom d'un titre d'Hawkwind sur lequel chante l'écrivain de sci-fi Michael Moorcock.

    Sélection d'albums significatifs d'une trajectoire coupée d'autres trajectoires (speed metal, glam metal, thrash metal, doom metal, grindcore ...), ce premier tome, qui nous emmène jusqu'en 1978, met en vedette les évidents (Led Zeppelin, Black Sabbath, Iron Butterfly, Mountain,  Ten Years After, AC/DC, Judas Priest, Motörhead...) mais jette sa lumière documentée sur des groupes que l'on veut aussitôt découvrir ou redécouvrir. Ainsi de Gun, de Blue Cheer, de T2, de Josefus, y compris des Variations de Marc Tobaly naguère salués par Lester Bangs. Le volume bien nourri aiguise l'appétit d'écoute. L'ouvrage se lit de manière haletante. On ne peut passer outre.

    HARD'N'HEAVY

    1966-1978

    SONIC ATTACK

    Jean-Sylvain Cabot et Philippe Robert

    Editions Le Mot et le Reste

    240 pages, 20€

     

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