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poésie - Page 5

  • CIPM EN DANGER ❘ ISIDORE ISOU

     

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    Isidore Isou

    Alors que le Centre International de Poésie installé à Marseille semble mis en danger par des forces de destruction, une exposition autour du nom d'Isidore Isou (sous-titrée Introduction à un nouveau poète et à un nouveau musicien) s'y déroule, proposant notamment l'audition de l'intégralité des symphonies du fondateur du lettrisme décédé en juillet 2007.

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    La Vieille Charité

    En difficulté avec la Direction Générale de l'Action Culturelle de la ville de Marseille, le cipM en appelle à ses usagers, aux auteurs et à tous ceux  qui connaissent son action menée depuis 18 ans en faveur de la diffusion de la poésie contemporaine en France.

    Une pétition est en ligne sur le site du cipM qu'il est urgent de consulter et de signer.

    Exposition du 26 octobre 2007 au 19 janvier 2008

    centre international de poésie Marseille

    2, rue de la Charité

    13236 Marseille Cedex 02

    Tél : 04 91 91 26 45

    www.cipmarseille.com

     

  • L'OCTOGENEUR ET SON POETIC GLADIATOR

     

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    L'Octogêneur scotchant Grand Corps Malade

    Parce que nous mamaoutons de plaisir aux faramineuses prestations de l'Octogêneur et de son immarcescible fistouillon, voici une information pointilleuse à l'attention de cellles-ceux qui voudraient gloutonner le dimanche 1er avril, jour de pêche.

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    Poetic Gladiator
    C'est le jour des poissons - mais nous serons bien
    là-, autrement dit le 1er avril, que mon père,
    Guy
    Perrot
    , aka l'Octogêneur, doyen vénéré des slameurs et
    insupportable polisson, et moi-même,
    Pascal Perrot
    aka Poetic Gladiator, tirerons nos prochaines salves
    en duo.

    Au programme, humour grinçant et poésie hardcore.
    Mais, fait rare, nous nous produirons en fin
    d'après-midi, ce qui je l'espère convaincra de
    nombreux spectacteurs et de nombreuses spectatrices
    potentiels.

    Or donc,
    dimanche 1er avril, à 18h, au Babel Café, 109
    boulevard de Ménilmontant, 75011 Paris, le spectacle
    "Au nom du père et du fils" va secouer les bonnes
    consciences. Qu'on se le dise !
  • PIERRE ALBERT-BIROT

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    Pierre-Albert Birot (autoportrait)

    Pierre Albert-Birot (1876-1967) est une figure cachée du temps Dada et de ses environs. Il est le revuiste de SIC (Sons, Idées, Couleurs) où furent publiés, entre 1916 et 1919, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, Pierre Reverdy, Philippe Soupault et bien d'autres. Il est par ailleurs l'auteur des Six Livres de Grabinoulor, texte-fleuve précurseur de tant d'oeuvres qui masquent la source et que Jean-Michel Place édita en 1991. Il fallut cinquante années d'écritures à Pierre Albert-Birot pour venir à bout de Grabinoulor. Les mille pages de ce livre seront de nouveau disponibles chez Jean-Michel Place en avril prochain, tandis que les éditions Zulma annoncent pour le 8 mars la parution de Mon ami Kronos, réflexion sur le temps mangeur d'hommes. Egalement sur une certaine dévotion aux mots, manie dont cet écrivain à (re)découvrir est le meilleur emblème.

    ) PIERRE ALBERT-BIROT

    Mon ami Kronos

    Présenté par Arlette Albert-Birot

    Editions Zulma

    www.zulma.fr

    ) Grabinoulor

    Editions Jean-Michel Place

    www.jmplace.com

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    _________________________

    Oeuvres

    POÉSIE
    - Poésie I, 1916-1920 Rougerie
    Trente et un Poèmes de poche
    Poèmes quotidiens
    La Joie des sept couleurs
    La Triloterie
    -
    Poésie II, 1916-1924 Rougerie
    La Lune ou le Livre des poèmes ;
    -
    Poésie III, 1927-1937 Rougerie
    Poèmes à l’autre moi
    Le Cycle des douze poèmes de l’année
    -
    Poésie IV, 1931-1938 Rougerie
    Ma morte
    menpeine
    -
    Poésie V, 1938-1939, Rougerie
    La Panthère noire
    Miniatures
    -
    Poésie VI, 1945-1967, Rougerie
    Les Amusements naturels
    Cent dix Gouttes de poésie
    Cent Nouvelles Gouttes de poésie
    -
    Poésie VII, 1945-1952, Rougerie
    Aux trente-deux vents
    Le Train bleu
    -
    Poésie VIII, 1952-1966, Rougerie
    Dix Poèmes à la mer
    Tout finit par un sonnet
    La Belle Histoire
    -
    La Grande Vie
    Sept poèmes avec des lithographies originales de Cozette
    de Charmoy/ Ottezec
    -
    Trente et un Poèmes de poche, édition franco-polonaise,
    traduction Maria Broniewicz, Coll. "D’autres lieux", L’Inventaire
    -
    Plus oultre, Douze poèmes 1958-1959,
    Lettrines et gravures de Jean-Marc Brugeille,
    Pour le compte et le plaisir de J. M. B. et F. N., SIC.

    PROSE
    - Le Catalogue de l’antiquaire, Amiot-Lenganey
    -
    Les Mémoires d’Adam, suivis des Pages d’Ève, L’Allée
    -
    Rémy Floche, employé, L’Allée
    -
    Les Six Livres de Grabinoulor, J-M. Place
    -
    Cinémas, J-M. Place
    -
    L’Homme coupé, histoire extraordinaire, La Barbacane.

    THÉÂTRE
    - Théâtre I, Rougerie
    Matoum et Tévibar
    Larountala
    -
    Théâtre II, Rougerie
    L’Homme coupé en morceaux
    Le Bondieu
    -
    Théâtre III, Rougerie
    Les Femmes pliantes
    Image
    -
    Théâtre IV, Rougerie
    Plutus
    Matoum en Matoumoisie
    -
    Théâtre V, Rougerie
    La Dame enamourée
    Le Mariage tiré par les cheveux
    -
    Théâtre VI, Rougerie
    Le Petit Poucet
    Barbe Bleue
    suivis de Pièces-Études.

    - SIC, réimpression de la revue fondée, dirigée
    et animée par Pierre Albert-Birot (1916-1919)
    54 numéros, J-M. Place.

    - Poèmes à l’autre moi, complétés par La Joie des sept couleurs,
    Ma morte, La Panthère noire, préface de Joëlle Jean, Gallimard,
    coll. Poésie, 2004





     

  • CELINE BRUN-PICARD/GREGORY HALEUX ❘ NI UNE NI DEUX

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    Walter Benjamin

    Pour précipiter les coïncidences, pour recevoir les fruits du hasard, nous ne connaissons qu’une méthode, celle que mirent au point Guy Debord et André Breton, Hugo Von Hofmannsthal et André Hardellet, Robert Walser et John Cowper Powys, Montaigne et Walter Benjamin, Andrée Martignon et Jean-Jacques Rousseau, tous élèves d’Aristote, tous péripatéticiens. Cette méthode : la dérive.

    « J’aime à marcher à mon aise et m’arrêter quand il me plaît », Jean-Jacques Rousseau

    « Tout mouvement nous découvre », Montaigne

    « Quoi qu’il m’arrive dans la vie, le seul fait d’être capable de regarder la mousse verte, les branches tombées, etc., suffit à justifier le fait d’être né sur cette planète », John Cowper Powys

    « Une ivresse s’empare de celui qui a marché longtemps sans but dans les rues », Walter Benjamin

    « La formule pour renverser le monde, nous ne l’avons pas cherchée dans les livres, mais en errant », Guy Debord

    Le parfait flâneur est celui qui concilie l’errance avec la recherche du butin. Cette recherche, André Hardellet nous l’a souvent montrée, ne donne de résultats que si l’on s’applique à ralentir. Il faut s’abstraire pour voir. Il faut être sur une ligne parallèle aux lignes de course, itinéraires express, raccourcis supposés réduire le temps perdu.

    Le parfait flâneur perd son temps et ce qu’il cherche est souvent contenu au fond de lui. Lueur qui refuse de s’éteindre. Scintillements dont la continuité dépend du dehors.

    La rencontre avec le dehors fait battre le cœur du flâneur. Certaines images, certaines reliques, miettes, poussières, restants, objets retrouvés composent un hymne à l’enfance qui est le meilleur du butin.

    Chacun s’essaie à un moment ou à un autre au jeu des retrouvailles. Le chemin est souvent mental. Pour qui le taquine en extérieur, il mène tantôt à l’éblouissement, tantôt à la lumière noire.

    Le parfait flâneur peut imaginer que l’éblouissement surgira de la lumière noire. Il doit alors pratiquer son art au profond de la nuit. Lorsque tout somnole, seul le trésor remue.

    Céline Brun-Picard et Grégory Haleux ont fait un (ou, si vous voulez, ni une ni deux) pour explorer les replis de la neuille. Tel le voyeur (lisez, relisez Hardellet !), ils ont choisi les interstices, petits trous dans les bords de rues.

    De leurs flâneries menées sans hâte, entre juin 2004 et janvier 2005, ils ont conçu un dialogue singulier, celui de l’image et du texte, celui du mot qui fait perdre la tête au sens parce qu’il préfère à la ratio, le ricochet et la roue libre.

    Étant donnés est une série de textes génératifs, buissonniers, fugitifs, échappés du troupeau de la langue domestique. On songe autant à Lautréamont (dans l’emploi du « comme ») qu’à Marcelin Pleynet (pour l’écriture de Comme).

    En mettant en échec la rigidité des principes, les régularités sémantiques, Céline Brun-Picard et Grégory Haleux créent les conditions du livre en mouvement. Et particulièrement celle d’une poésie « course à ciel ouvert » (Denis Roche) qui secoue la littérature depuis trop longtemps assoupie. Étant donnés réalise l’union longtemps impensable de Matthieu Messagier et de Léon-Paul Fargue, de Maurice Roche et de Patrick Cloux. Une œuvre.

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    Étant donnés

    Céline Brun-Picard et Grégory Haleux

    Éditions Cynthia 3000, 2006

    Cynthia 3000

    43, avenue du Général Sarrail

    51000 Châlons-en-Champagne

    www.cynthia3000.info


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  • JEAN L'ANSELME

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    Jean L'Anselme

    Du même tonneau, dont on fait les devins, que Jean Dubuffet et Gaston Chaissac, Jean-Marc Minotte alias Jean L’Anselme (à tout vent, merci à la maison Larousse !) est né le 31 décembre 1919. À minuit, soyons exact, ce qui fait hésiter sur son âge actuel. Car ce défenseur d’une poésie sans dieu ni maître, ce self made man du vers définitivement libre est un contempteur du temps sagittal qui dicte les modes. N’ont pas d’âge ceux qui préfèrent la vie sauvage et primitive, l’art sans dossier de presse ni félicitations du jury, la poésie faite par tous.

    Immarcescible, Jean L’Anselme est fort d’un humour que l’on devrait copier et d’une bibliographie copieuse. Ses œuvres qui riment avec la déraison, l’impertinence et l’ânerie de bon aloi sont en grande part publiées par Rougerie. Elles dénoncent « les écrits tarabiscotés » qui ne veulent rien dire mais feignent de nous faire croire qu’ils disent plus subtilement l’insondable dessous des choses. Elles dénoncent mais elles proposent : une poésie vitaminique, une littérature souriante pour ne pas dire désopilante. Hors-mode en un temps où la joie est considérée comme une insulte à l’intelligence, ce poète moins sobre que calembourré est ignoré de la rue d’Ulm au Centre International de Poésie, autrement dit de L’Arctique à l’Antarctique, contrées au demeurant bien froides.  Dommage car avec Jean L’Anselme la vie est moins chiante, on se marre et ça réchauffe.

    Cet ancien international de handball à la voix façonnée dans le tendre burlesque sera joué (mais pas refait) par Didier Parmain le dimanche 11 février 2007. Ne cherchez, je vous en prie, aucun mauvais prétexte pour aller le saluer ce jour-là à l'Auditorium de la Halle Saint-Pierre. Ce serait vous priver. Guy Darol

    CONSEILS A UN JEUNE POÈTE

    Jean L'Anselme

    Certes, je ne vais pas tout te dire ; je me limiterai à quelques points et non des plus encourageants. Ne te crois pas tout d'abord issu de la cuisse de Jupiter. Remettons la poésie à sa juste mesure, ce n'est plus un objet de culte, une affaire de caste. On ne naît pas poète, on naît comme on est, c'est-à-dire comme tout le monde. N'importe qui peut être poète, je suis moi-même n'importe qui. Il n'y a d'ailleurs pas d'école où on enseigne la poésie pour en ressortir avec un CAP alors que, dans les autres domaines de l'art, il existe des conservatoires et des académies. C'est une réalité à laquelle on ne songe guère. Nous sommes donc des millions de poètes comme toi. Souvent sans le savoir.
    Le statut de poète a donc bien changé. Le poète n'est plus celui qui dans le ciel cherche la route que lui montre la main du seigneur, comme le définissait Chatterton, son existence est plus terrestre, bien plus ordinaire. Dans la configuration actuelle où chacun dispose de tous les moyens de communication pour se faire connaître de son vivant, le poète, comme tout artiste en général, ne travaille plus pour avoir son nom dans le dictionnaire. S'il n'arrive pas à se faire remarquer avant de mourir, c'est parce que, tout simplement, il n'en vaut pas la peine. Dans notre société de consommation, il se trouve voué, comme le frigo et la télé, à une utilisation temporaire et immédiate. Il ne dispose que d'une garantie limitée, il a lui aussi sa date de péremption, la durée de son existence. Le Conservateur du château de Versailles disait à Jacques Chancel qu'en matière d'art," nous vivions une période de l'éphémère". Et cette affirmation, dans la bouche de celui à qui incombait la protection et la sauvegarde des chefs- d'oeuvre éternels, résonnait lugubrement.

    On combat actuellement dans l'art les notions de pérennité et de postérité en le rendant vulnérable et en l'assimilant à un simple objet d'usage ordinaire. Les toiles sont peintes "au pistolet"; on incorpore des éléments qui refusent l'amalgame et se séparent de leur support. Les collectionneurs s'interrogent sur la durée de leurs acquisitions. On crée des"happenings", des "événements", des "autodafés ", c'est-à-dire des œuvres sans lendemain. Christo "emballe" le Pont-Neuf et le déshabille quinze jours plus tard. Personnellement, je travaille beaucoup sur les slogans publicitaires, l'actualité, ce qui rend mes écrits précaires sans espérance de lendemains glorieux.

    Tu aimes la poésie sinon tu n'en ferais pas. Pour le moment, tu es son amant (son aimant), tu couches avec, c'est le coup de foudre, Capoue, Cythère, le pied ! Sache toutefois que si tu veux te faire accepter, il te faudra lui jurer de mourir avec elle et de lui en donner la preuve. Elle n'a cure des amours passagères, de l'inconstance, des flirts entre deux trains. Pour en arriver à ce stade, il te faudra traverser un long désert d'indifférence, d'ingratitude, de solitude où tout ce que tu écriras en t'arrachant les tripes comme le pélican, tombera dans un puits profond sans le moindre écho. Songe qu'à l'approche de mes 55 ans, après avoir écrit je ne sais plus combien d'ouvrages, Pierre Seghers me disait : "Tu vois, tu es encore pour moi un jeune poète". N'est donc pas poète qui le veut, mais qui le prouve, à la longue, patiemment.

    Nous l'avons dit, il n'y a pas d'école pour apprendre, alors que fait celui qui ambitionne d'être poète ? Eh bien, spontanément, en bon autodidacte, il écrit, il écrit d'après ce qu'il connaît, c'est-à-dire ses classiques, donc à l'ancienne. Il commence donc à faire des " à la manière de" ce qu'il aime, il fait de la décalcomanie vieillotte. Mais il lui faut passer ce cap, il lui appartient pour cela de dévorer tout ce qui est neuf, nouveau, contemporain. Il passera alors du stade du pastiche à celui de la connaissance. Il se mettra à écrire différemment, en fonction de ce nouvel acquit. Ses écrits prendront un nouveau visage, respireront autrement. Tu peux penser, à ce degré, qu'il est arrivé à la maîtrise, à son apogée. Erreur! S'il veut être absolument différent, il lui faudra effacer tout ce qui l'a nourri. "Le véritable artiste, dit Derain, est l'homme inculte", c'est-à-dire qu'il devra oublier tout ce qu'il a appris pour ne ressembler à personne.

    A l'examen de ce long parcours, tu ne t'étonneras donc pas si le poète ne peut bénéficier d'une certaine reconnaissance générale qu à l’approche de ses 70 ans et qu'il ne vit véritablement sa grande consécration qu'entre 80 et 95 ans, d'autant plus que les médias qui devraient servir à sa célébration ne lui accordent pas plus d'importance qu'à un joueur de quilles.

    Je te souhaite donc bon courage et longue vie.

    A présent oublie tout ce que je viens de te dire et n'écoute pas les autres. Si j'avais moi-même suivi les conseils qui me furent prodigués, je n'en serais pas à prôner un art à contre-culture et à proposer la réhabilitation du laid pour qu'il soit le beau de demain. Qui de sensé aurait pu me mettre sur cette route ? Malgré tous ces propos peu encourageants, sache que l'aventure en vaut la peine. Dis-toi que "la garce n'a pas besoin de fesses de printemps et d'un sexe de glaïeul" pour qu'on en soit épris d'un amour fou.

    Publié dans Poésie/Première n°13

    Bibliographie (extrait)

    Ça ne casse pas trois pattes à un canard et après ?, Mortemart, Rougerie, 2005

    La chasse d'eau, les poèmes cons, manifeste suivi d'exemples, Mortemart, Rougerie, 2001

    Le ris de veau, Mortemart, Rougerie, 1995

    Pensées et proverbes de Maxime Dicton, banalités, bêtises, paradoxes, balivernes, lieux communs et autres propos sérieux de l'auteur, Mortemart, Rougerie, 1991

    Bêtises, paradoxes, balivernes et autres propos sérieux de Maxime Dicton, Paris, les éditions La Bruyère, 1989

    Qui parle de bonheur, Paris, L'Ecole, Collection "Poètes contemporains", 1985

    L'Anselme à tous vents..., Mortemart, Rougerie, 1984

    L'Humour raconté aux (grands) enfants, Paris, Les Éditions ouvrières, 1988

    La France et ses environs, poésies instructives suivies de Vers de mirliton, Mortemart, Rougerie, 1981

    Les Poubelles, Manifeste des poubelles et autres poèmes, complété d'un Hommage à "Tel quel", Rougerie, 1977

    Qui parle de bonheur, Tire-Lyre, Paris, L'Ecole des loisirs, 1977

    La Foire à la ferraille, Paris, Les Éditeurs français réunis, 1974

    Du vers dépoli au vers cathédrale, avec une intervention intempestive de Michel Ragon, Mortemart, Rougerie, 1962

    La danse macabre, poème, dessins de Théo Kerg, Mortemart, Rougerie,  1951

    Chansons à hurler sur les toits, Paris, chez l'auteur, 1950

    Sur Jean L’Anselme

    ● La Nouvelle Revue Moderne

    Numéro spécial

    Jean L’Anselme – Vive la poésie

    94, rue Kléber 59493 Villeneuve d’Ascq

    Jean L’Anselme : Pour de rire, pour de vrai

    Jacques Lardoux

    Presses de l’Université d’Angers, 249 pages, 2004

    ● Rougerie éditeur

    7, rue de l’Échauguette 87 330 Mortemart

    Jean L'Anselme
    et ses poésies au ris de veau, au ris au laid, pleines de ris aux mots dans un ragoût mâché par
    Denis Parmain
    pour un voyage Con Comme la Lune

    à la HALLE SAINT PIERRE

    A l'auditorium, le dimanche 11 février 2007, à 16 heures.

    Entrée libre

    2, rue Ronsard – 75018 PARIS
    Tél. 01 42 58 72 89
    Métro Anvers/Abbesses
    Con comme la lune,
    est une agitation que le poète partage avec Denis Parmain comédien con, mais aussi avec joie et bonheur.



    HALLE SAINT-PIERRE - Auditorium
    2, rue Ronsard - 75018 Paris
    Tél. : 01 42 58 72 89 - Fax : 01 42 64 39 78
    Métro : Anvers/Abbesses
    www.hallesaintpierre.org





     

  • CLAUDE TARNAUD

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    Claude Tarnaud
    Il est suffisamment rare de découvrir les écrits de Claude Tarnaud pour que je vous signale la publication d'un inédit dans la dernière livraison de la revue Supérieur Inconnu.
    Ce "Victorbe" est un hommage à Victor Brauner et au pouvoir d'évocation de sa peinture.
    Une note de "La forme réfléchie" - ouvrage réédité en 2000 par les soins de Sébastien Petibon -
    offrait un extrait ("Bouleversées également et entachées de nullité, nos notions courantes d'équilibre...") de ce texte aujourd'hui publié dans son intégralité et accompagné d'une photographie où l'on voit Brauner tenir dans ses bras la jeune enfant d'Eaudine et Claude sous le regard amusé de ce dernier, scène placée sous les auspices d'une peinture de Victor accrochée au mur extérieur de l'atelier. Michel Frémon


    medium_a_sa.jpgRevue Supérieur Inconnu
    9, rue Jean Moréas
    75017 Paris
    Directeur de la publication :
    Sarane Alexandrian

  • HUANG XIANG

     

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    Ce poète chinois né en 1941 fut l'un des écrivains les plus menacés dans l'exercice de sa création. A partir de 1959, Huang Xiang connaît successivement prisons et camps de travail dont les vertus consistent, comme on sait, à faire oublier que l'on est un artiste hostile au dogme.

    Constamment pourchassé, le poète qui passe pour l'une des plus grandes figures de la calligraphie se réfugie en 1997 aux Etats-Unis, avec sa femme Zhang Ling.

    A Pittsburgh, il investit une maison qui devient support d'écriture.

    Célébration du monde indétruit, les poèmes de Huang Xiang sont des hymnes à la beauté profuse qui évoquent autant Walt Whitman (auquel il est souvent comparé) qu'Inger Christensen.

    Le projet Poet's House, Dream Nest est un livre vivant. Accessoirement lieu de lecture lorsque Huang Xiang se fait performer.

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    House Poem est voisine de la Mattress Factory

    500 Sampsonia Way

    North Side

    Pittsburgh, USA

    Renseignements :

    www.mattress.org

    www.cityofasylum.org

     

  • POETIC GLADIATOR ❘ GUY PERROT L'OCTOGENEUR

     

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    Guy Perrot aka l'octogêneur et Pascal Perrot aka Poetic Gladiator se produiront en direct live le mercredi 20 septembre à 20h au café-concert l'Éclipse, 13 avenue de Saint Ouen, 75017 Paris, Métro La Fourche.

    Entrée libre

    medium_Guy_Perrot.jpgÀ 86 ans, le doyen des slameurs, spécialiste de l'humour pitbull, sait encore mordre là où il faut.

    Quant à Poetic Gladiator, il pratique une poésie engagée, enflammée, pamphlétaire (en un mot comme en cent, hardcore) et, lorsque la fantaisie lui en prend, des raps a capella.

    Bref, vivez une soirée intense et vibrante.

    Vous pourrez dire : "J'y étais".

    Venez nombreux !

    Consulter

    http://insurrectionpoetique.mabulle.com/

  • DANIELLE COLLOBERT

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    De Morlaix où je vis, il me vient des signes de Danielle Collobert qui fut. Non loin. Amie du verbe sans surplus. Immédiate. Rapide.

    Jean-Pierre Faye, ni dieu ni maître absolu.

    Je le connus rue de Seine, dans l'étroit bureau qui abritait le revue Change.

    Egalement au café La Palette.

    Chez lui, rue Vaneau.

    Je connus le bonheur d'apprendre l'important.

    Jean-Pierre Faye publia Danielle Collobert :

    Dire I - II

    Cahiers 1956-1978

    en sa collection Change, éditions Seghers/Laffont

    révélant ainsi

    Danielle Collobert qui s'est donné la mort le 23 juillet 1978, dans une chambre d'hôtel, rue Dauphine à Paris.

    La quatrième de couverture  des Cahiers est signée Jean-Pierre Faye.

    On peut y lire Danielle Collobert dont il fut dit que rien n'a été "tenté de plus avancé, de plus risqué". Et qui maintenant a disparu. Meurtre, Dire, Il donc, Survie, au-delà de ses quatre livres parus de son vivant, voici les cahiers qui laissent apparaître l'envers de son écrire et de son vivre. La saisie lumineuse, instantanée, le fil quotidien, le voyage au bord du vol, le désastre.

    Cela, il l'écrivait en octobre 1983.

    Le vendredi 2 juin 2006, à 19h, le Centre International de Poésie basé à Marseille rend hommage à Danielle Collobert.

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    TABLE-RONDE, LECTURES

    Présentation :

    Jean Daive

    Avec:

    Jean Daive

    Uccio Esposito-Torrigiani

    Martin Melkonian

    Françoise Morvan

    CIPM

    2, rue de la Charité

    13236 Marseille Cedex 02

    04 91 91 26 45

    www.cipmarseille.com

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    Danielle Collobert est née le 23 juillet 1940 à Rostrenen, au centre de la Bretagne.
    Sa mère, institutrice, étant nommée dans un village voisin, elle vit chez ses grands-parents, où sa mère et sa tante reviennent dès qu’elles le peuvent. Toutes deux entrent dans la Résistance. Le 9 août 1943, sa tante est arrêtée par la Gestapo. Déportée à Ravensbrück, elle ne reviendra qu’à la Libération.
    La famille s'installe à Paris en 1945 et Danielle commence à écrire en juin 1956. Elle entreprend des études de géographie à la Sorbonne
    Ayant abandonné ses études, puis renoncé à l’École Normale où elle venait d’être reçue, elle travaille à la galerie Hautefeuille et s’engage dans un réseau de soutien au FLN.
    En 1962, elle rencontre le sculpteur Natalino Andolfatto dont elle partagera la vie à partir de 1963. Forcée de quitter la France en raison de ses activités politiques, elle se réfugie en Italie
    En 1964, refusé par les éditions de Minuit,
    Meurtre, défendu par Raymond Queneau, paraît chez Gallimard.
    Elle se donne la mort le 23 juillet 1978, jour de son anniversaire, dans un hôtel de la rue Dauphine.

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    Bibliographie
    Chant des guerres, Oswald, 1961
    Meurtre, Gallimard, 1964
    Dire I et II, Seghers-Laffont, 1972
    Polyphonie, pièce radiophonique, 1973
    Il donc, Seghers-Laffont, 1976
    Survie, Orange Export Ltd., 1978
    Cahiers 1956-1978, Seghers-Laffont, 1983
    It Then, traduction de Il donc par Norma Cole, 1989
    Recherche, éditions Fourbis, 1990
    Bataille, pièce radiophonique, réalisation France Culture, 2001

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    Établies par Françoise Morvan, ses œuvres complètes, riches de nombreux inédits, ont été  publiées chez P.O.L :
    Oeuvres I, 2004
    Oeuvres II
    , 2005


    > > Traduction
    Giuseppe Bonaviri,
    Des nuits sur les hauteurs, avec une préface d’Italo Calvino, Denoël, 1971

     

    extrait des Cahiers (février 1960) :
    « en regardant les gosses tout à l'heure dans le square – retrouver des sensations d'enfance – de terre et d'eau – sensation floue – une odeur –
    des images éparpillées –
    la porte entrouverte de la salle à manger et mon grand-père dans un lit – tourné contre le mur – femmes assises en cercle autour de la table de la cuisine parlant à voix basse – et pleurant – couleurs rouges et roses –
    le garçon en bleu – pendu par un crochet au balcon de la maison à l'angle de la place – et les Allemands autour – le crochet – le jardin – l'entrée – la porte avec les massifs de fuchsias rouges – le tas de pommes
    sur le jardin –
    un soir dans la « maison de derrière », des tartines de mort-aux-rats rose et des cris aigus – la peur
    les fleurs de givre sur la fenêtre – et la chaleur des pieds dans le four – les chaussons brûlants – en rentrant de l’école –
    les orages et le vent dans les sapins à Campostal – le feu dans la cheminée dans la salle –
    énumération d'images alors que ce sont les odeurs qui sont les souvenirs les plus présents – le café grillé – la lessive – les poires trop mûres dans le grenier – odeur de bois et de terre mouillée – »

    Lien

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Danielle_Collobert