Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • DENIS COLIN & LA SOCIETE DES ARPENTEURS ❘ SUBJECT TO CHANGE

    > le 23 octobre au Café de la Danse
    (grande formation avec Tony Malaby)À partir de 15,70€

    > le 21 octobre au Sunside

    (formation réduite avec Philippe Sellam)À partir de 22€

    Dans le cadre du Carefusion Jazz Festival Paris

    Album Colin Cover

  • SEAN LENNON ❘ ROSENCRANTZ AND GUILDENSTERN ARE UNDEAD

     

    sean lennon.jpg

     

     

    La bande originale du premier long métrage de Jordan Galland, Rosencrantz And Guildenstern Are Undead, signée Sean Lennon, sera disponible le 11 novembre prochain sur le label Chimera Music qui vient tout juste d'éditer le nouvel album de Yoko Ono avec le Plastic Ono Band (une réussite largement épaulée par Keigo Oyamada alias Cornelius).

    Score instrumental d'un film de vampires shakespearien, cette BOF est renversante de bout en bout. Computerisé, avec le concours de Kool Keith et Miho Hatori (Cibo Matto) sur le titre Desire, ce troisième album de Sean Lennon est un joyau sonore qui appelle des comparaisons avec Ennio Morricone, François de Roubaix ou Lalo Schiffrin. Les quinze pièces du score s'emboîtent dans un monumental crescendo dont la principale vertu est de toucher au cœur. Peu de moyens, peu d'effets mais un sens aiguisé de l'émotion. Cette bande originale est d'ores et déjà à ranger parmi les chefs-d'œuvre du genre.

    A ne manquer sous aucun prétexte.

     

    SEAN LENNON

    Rosencrantz And Guildenstern Are Undead

    Chimera Music/La Baleine

    CHIM02 CD/LP

    LE 11 NOVEMBRE 2009

     

    CONSULTER

    LA BALEINE

     

    rosencrantz_guildenstern.jpg

     

     

     

  • BIENVENUTO MERINO ❘ DESCENDRE AU CERCUEIL ❘ PINOCHET

     

    Merino.jpg
    "Augusto Pinochet, depuis 1973 et jusqu'à son incarcération à Londres a incarné le poids de la nuit"

     

     

    Voici un livre (un plus que livre) de Bienvenuto Merino publié à 100 exemplaires. Le mystérieux Bienvenuto Merino est l'autre nom de celui qui posa sa signature sur Diarrhée au Mexique, ouvrage qu'il convient de ranger aux côtés de ceux d'Antonin Artaud, Jean-Pierre Verheggen, Pierre Guyotat et Jean-Pierre Risset. Une sorte de classique contemporain. Publiée, il y a neuf ans, sur beau papier, cette alerte comprend la "Déclaration des prisonniers politiques de la prison de haute sécurité de Santiago du Chili", un extrait d'Extradition et jugement de Pinochet en Espagne, texte lu au grand meeting de la Sorbonne, le 5 février 1999, des dessins de Merino accompagnés de lignes poétiques de Oscar Wladyslav de Lubiez Milosz.

    Les dessins de Merino mettent en scène un cercueil s'apparentant à kit au sujet duquel Merino écrivait en 1999 :  « J'ai un certain goût de l'esthétisme et une lassitude pour les formes banales de constructions répétitives en ce qui concerne les cercueils. Pour Pinochet-général et sanglant dictateur-voici un « lit de mort » hors du commun. Cette position mi-assise, mi-allongée est sans doute la plus fréquente du vieux général, dans l'attente d'une décision du ministre britannique  de l'intérieur. Beaucoup d'hommes et de femmes épris de justice doutent qu'il y ait un jugement de l'ex-dictateur en Europe et encore moins au Chili. Dès 1973, Pinochet avait voulu stopper un processus de démocratisation au Chili ; il avait choisi le coup d'Etat, c'est-à-dire la destruction. « La guerre est le cercueil de la prospérité » presque toutes les religions du monde nous font concevoir la mort comment le jugement dernier ; certains passages de l'Apocalypse précisent que ce jugement ne pourrait avoir lieu qu'à la fin de l'humanité, au moment où l'on sera en mesure de juger d'une manière définitive des conséquences ultimes nos actions dans le monde, qui en fait, nous échappent et sont toujours changeantes. La nature ne nous a point donné un instinct  qui nous permettait de deviner le moment précis de notre mort. Il en résulte que l'idée de la mort n'est pas, pour l'homme, une idée précise, mais un sentiment indéterminé d' « angoisse ». ont ne peut pas dire que l'on ait «peur » de la mort dans la mesure où la peur se réfère à un objet déterminé ; L'angoisse, au contraire, n'évoque pas un  objet déterminé, mais plutôt une présence vague et latente, une possibilité permanente dont les maladies, les dangers extérieurs, la fatigue de l'organisme sont les signes annonciateurs.

    Ce cercueil en pente douce a une forme bien singulière. Quelque part, il attend, même si on sait bien qu'en aucun cas Pinochet n'y reposera ».

    Le bel et fuligineux ouvrage toujours disponible nous rappelle qu'il y a dix ans Londres avait rattrapé Pinochet.

     

    DESCENDRE AU CERCUEIL

    Bienvenuto Merino

    Editions Connaissance

     

  • A TRIBUTE TO FRANK ZAPPA/PLACE AUX FOUS/RADIO LIBERTAIRE

    Frank+Zappa.jpg
    Vendredi 16 octobre, de 13h00 à 14h30, PLACE AUX FOUS-Musique vous convie à une promenade impressionniste dans l'univers de Frank Zappa. 1h30 de musique et de pur plaisir. Bongo Fury!

    Friday the 16th of october, from 1pm to 2.30 pm, PLACE AUX FOUS-Musique will pay a tribute to Frank Zappa. The secret word for this show is "Let the music do the talking".


    Radio libertaire 89.4 fm or on the Internet
    ECOUTER
    Affiche RADIO LIBERTAIRE.jpg

    CONSULTER

  • MARCEL ROGER ❘ PROFESSION POETE

     

    Guillaume Weil.jpg

    Marcel Roger photographié par Guillaume Weil

     

    Une foule allait et venait ce samedi 3 octobre 2009, dans le 11e arrondissement de la Capitale, chargé d'histoire. Public nombreux, déambulant, venu à L'automne du Génie comme si un événement allait se passer, allait surgir. L'hésitante foule, chercheuse de spectacles annoncés ou de chroniques de décapitations sanglantes, se promenait dans les allées des jardins d'un Paris mythique, allait flâneuse  au devant des surprises : ci et là, œuvres de plasticiens et de rêveurs. Il est vrai que le public habituel est en partie fait de parents accompagnant leurs enfants dans les squares et jardins, comme  dans des jours ordinaires, mais ce samedi était bien particulier, square de la Roquette. Devant la très  belle fontaine aux jets d'eau scintillants et qui jaillissait d'éclats de soleil et de pièces musicales du XXIe siècle, glissant entre les doigts. Ce public, lui-même poète, et ses enfants rêveurs, faisait face à des personnages aux visages de lune, les yeux dans les étoiles et se retrouvant acteurs par surprise sur une scène naturelle, improvisée, semée de jouets, d'ours en peluche et de cuillerées de confiture de mirabelle offertes uniquement aux femmes et aux enfants par l'artiste Hernani Cor, saltimbanque, bonimenteur et nourricier d'une ribambelle de bambins tournant en ronde permanente autour de l'artiste généreux portant au poignet des ballons gonflables aux formes de grains de raisins murs récemment vendangés, comme si le poète Hernani était le Messie.  Une belle manière de rendre hommage aux Mères Courageuses, qu'ici même, avaient dû affronter la "veuve", la "mirabelle",  au tranchant terrible de la décapitation. Les arbres, habillés de poésie d'artistes et de « roquette » , pour la circonstance, par la poétesse Christiane Blanc, rayonnaient et bruissaient, se souvenant aussi des cris et des pleurs des familles des victimes, dignes et courageux, et que l'artiste sculpteur en un tour de magie avait recueilli, pour le souvenir ; cette petite plante Erica sativa avait poussé, ici même, bien avant que la prison fut prison. Il faut du temps, des semaines, sinon des mois de patience pour revoir sous ses yeux refleurir cette petite espèce, aujourd'hui presque disparue, en ces lieux d'enfermement et de tragédie qui marqua à jamais les hommes, les femmes et la famille du peuple de France, qui, horreur, subirent le châtiment capital.

     

    M. Roger lisant.jpg

    Marcel Roger photographié par Gérard Lavalette

     

    Puis, trois secondes suffirent, et vint l'instant attendu, inattendu. Le public attendait sans attendre. Il y eu l'effet surprise, rien que ça. Un homme sans tête arriva tout bonnement, un poste-radio à hauteur d'oreilles qu'ils n'avaient pas, la radio diffusant des airs sans air ; et des mots rauques s'échappaient du corps bien vivant de ce personnage qui semblait vouloir dire des mots du rêve, des mots uniques, jamais entendu, jamais prononcés auparavant  depuis l'histoire des hommes : rêver,  rêver, retrouver toute sa tête, retrouver ses esprits, rêver, rêver, libre, être libre. Les enfants en admiration, n'étaient pas effrayés, loin de là. Trottinant, ils semblaient en communion avec cet homme étrange, humain, mais dont l'histoire n'avait pas fait de  cadeau en lui déposant sa tête. Terrible, le supplice subit, mais le regard enfantin de ces petits hommes et petites femmes semblaient normal, rien qui puisse les choquer, rien d'épouvantable, d'extraordinaire, tout était normal. Voir un homme sans tête n'était pas tragédie, c'était plutôt cirque et fantaisie, amusement et théâtre des choses naturelles de la vie ; tout simplement, un des leurs était là, presque normal, sans tête mais sans sang, sans blessures  visibles. Et puis, fait extraordinaire, l'homme sans tête se mit à danser, danser, danser sur une musique douce de brise montante dans les cieux : dans cette dance il fut sublime, aérien, virevoltant  et naturel. Tel un flocon de neige, il rejoignait les étoiles ; là, ce n'était pas une danse de mort, mais la danse de l'espérance, la voltige insensée  qui fait que les disparus reviennent au-devant de la scène en héros, tranquille et sage sans être résignés, merveilleux et  vivant, tragique et sublime. Personne ne redoutait les cris, ni ne se satisfaisait des oh ! d'exclamation et d'admiration. Tous savaient qu'un moment précieux s'inscrivait dans les annales, laissant trace à des souvenirs d'un autre siècle, et faisant se rapprocher les hommes et les femmes, leur offrant rêve et beauté, magie sans tragédie. Le spectacle ne durant pas longtemps, suffisamment pour l'histoire, assez pour ces enfants, futurs hommes, qui se rappelleront du poème magnifié, du personnage élégant près des étoiles, accompagné, mot par mot, par le chevalier des poètes, Marcel Roger, revenu un court instant auprès de l'homme sans tête, pour la fête, pour l'offrande.

    L'après-midi, ne s'arrêtait pas là, la fête se poursuivit dans d'autres lieux, d'autres jardins,  dans les ateliers d'artistes, ou dans des chambres, là où chacun de nous se retrouve dans l'euphorie de l'intimité où il se donne corps et âme, majestueux, généreux, artiste née avec des trésors uniques et porteurs d'élégance et de génie. «  La vie entière de l'âme humaine est mouvement dans la pénombre. Nous vivons dans le clair-obscur de la conscience », écrivit Fernando Pessoa.

     

    LIEUX DE MEMOIRE

     

    Il fait nuit et nous voici donc de nouveau retrouvé, ensemble, chez le poète Marcel Roger, à quelques  longs pas du cœur de l'arrondissement et pas très éloigné d'une certaine rue des Boulets, par où les esclaves étaient trainés douloureusement, portant  aux chevilles le poids de la capture pour y être enfermés à La Roquette. A priori, l'appartement de Marcel est un appartement semblable à tant d'autres. Je le connais depuis que Marcel m'y a invité il y a fort longtemps, un jour de lune pleine et, où je reviens seulement sur invitation. Ici, pas de hasard, murs et parterre resplendissent de poésie, là, entre les lames de parquets, poussent les tilleuls de son enfance, là, grimpent les idées des premiers et derniers réveils du poète enfouis dans le puits de sa  mémoire. Là, les tournesols vivent et ne meurent jamais ; seulement récupèrent les moments de souffle, le temps de boire le silence du poète. On s'assoit sur un tabouret ou, sur le lit d'où on ne peut tomber de bien haut. Alors, tout près du plancher, vous découvrez les exploits contenus dans chacune des pages des spécimens précieux fabriqués par les doigts de Marcel Roger. Par affinité avec l'œuvre du cinéaste Andreï  Tarkovski (L'Enfance d'Ivan, Andreï Roublev, Solaris, le Miroir, Stalker, Nostalghia, le Sacrifice), Marcel Roger a choisi de présenter des photos dans les deux pièces de son appartement et dans les couloirs souterrains et caves de l'immeuble. Des prises de vue datant de juillet 1988, dans les entrepôts de Bercy, ont déclenché le souvenir de « Stalker » et le désir de capter, à Bercy et ailleurs, des images qui évoquent cet univers.  En octobre 1989, une première utilisation de sa cave lui a permis de présenter sept photos des entrepôts. De là est née l'idée de tout un parcours souterrain.

     

    oeuvre m. roger.jpg
    Marcel Roger
    oeuvre 2 de M. Roger.jpg
    Marcel Roger
    oeuvre de m.roger 3.jpg

    Marcel Roger

     

    « Les ombres qui m'animent me font préférer les images réfléchies. Je m'efforce de ne voir, du monde, que ce qui me plaît. J'adapte la réalité à mon état d'esprit. Cette création, dit-il, m'a conduit à la source de la photographie : l'écriture avec la lumière. Avec des lampes de poche, je découvre les caves de mon immeuble. Avec des bougies, des lanternes, j'éclaire des intérieurs, des objets, des visages. Moi aussi, j'essaie de montrer ce que je cache : la lumière creuse son chemin intérieur... traces d'hier, espoir projeté... Le désir pose le plaisir, minutes d'éternité, désenvoûte la mort... (Sara Lemasle). C'est comme un devoir : je dois toujours « creuser le même sillon ». Je reviens sur mes photos, rentre en elle, les transforme, les rephotographie.  J'aimerais tant que l'image accouche de sa matière originelle ! La cave, le grenier, sont des lieux magiques qui font ressurgir des souvenirs d'enfance (découvertes, peurs, mystères...). Mes images reviennent dans différences versions : sur les murs, les portes, les cloisons, délaissées en quelques endroits. Elles prennent place dans un album. Les photos de famille, sorties de l'album, retrouvent un cadre. Certaines photos cherchent à remplacer les tableaux, devenir icônes. L'appartement, par son décor intérieur, l'agencement des objets, évoque le passé d'une part de nous-mêmes, restitué par Tarkovski. Des photos ont été prises dans les caves et leurs couloirs. Les spectateurs essaieront  de les retrouver au cours de leur voyage sous terre. Les éléments, la matière imprègnent les photos comme la réalité délabrée de ces caves où des faisceaux lumineux créent  un autre espace. Je souhaite que mes photos soient des miroirs qui renvoient  à chaque spectateur un coin de sa mémoire ; qu'elles renvoient aussi à Tarkovski et à ses films. Le souvenir, la catastrophe sont les thèmes éthiques de ses œuvres. La réflexion qu'elles suscitent, les émotions qu'elles procurent demeurent, en dépit de l'éphémère des événements, des lieux, des êtres... » Bienvenu Merino

     

    cave de m; roger.jpg
    Marcel Roger
    M. Roger par G. Lavalette.jpg
    Marcel Roger photographié par Gérard Lavalette

     

     

     

  • YOKO ONO ❘ PLASTIC ONO BAND ❘ 1970

     

    ono.jpg

     

     

     

    Tant que l'on séparera Yoko Ono de son passé d'artiste associé au groupe Fluxus, où elle côtoie George Maciunas, John Cage et La Monte Young, sa voix restera prisonnière des glapissements du primal scream. Ses œuvres « à instructions », ses films brefs (« Bottoms ») témoignent d'un vrai talent au même titre que « Yoko Ono/Plastic Ono Band », l'album qui regarde en miroir le « John Lennon/Plastic Ono Band ». Enregistré au cours d'une nuit d'improvisation, à la manière d'un événement Fluxus, l'artefact (incluant Ornette Coleman) contient de belles pièces post-dada résolument pré-punk. Guy Darol

     

     

    YOKO ONO

    Yoko Ono/Plastic Ono Band

    RYKODISC, 1970

    NOUVEAUTE →

    yoko ono.jpg

     

     

     

     

  • MOONDOG ❘ RARE MATERIAL ❘ 2006

     

    moondog-rare-material.jpg

     

     

    Maître du contrepoint, luthier sauvage, fondateur du minimalisme (selon Philip Glas), Louis Thomas Hardin aka Moondog fut un compositeur prolixe camouflé en roi Viking. Il écrivit 80 symphonies, 300 madrigaux et de nombreuses pièces pour orgue, orchestres à vent et à cordes. Son œuvre enregistrée est considérable mais elle souffre, hélas, d'une diffusion restreinte. Le label allemand Roof Music a le mérite de la faire vivre. Après avoir édité « The German Years, 1977-1999 », il propose en un double CD somptueux des pièces devenues introuvables. Le premier album présente la totalité de « Big Band » avec son grand orchestre de saxophones. Le second rassemble des éléments autrefois publiés sur EP, cinq titres de « Bracelli » et Guggisberglied, un traditionnel suisse joué avec Stephan Eicher. Ce théoricien du snaketime aux influences médiévales, caribéennes, amérindiennes et jazzistiques est sans égal dans la musique du XXème siècle. Frank Zappa, Miles Davis et Dizzy Gillespie ne s'y sont pas trompés qui voyaient en lui l'un des plus grands compositeurs de tous les temps. Guy Darol

     

     

    MOONDOG

    RARE MATERIAL

    ROOF MUSIC/ORKHÊSTRA

    CONSULTER

    THE VIKING OF 6TH AVENUE

     

  • SAMUEL TASTET REEDITE SAMUEL VEIS/LE MUR DE GAINSBOURG

     

    gainsbourg rectp.jpg

     

     

    L'éditeur Samuel Tastet réédite Le mur de Gainsbourg du photographe Samuel Veis, un ensemble de cinquante-cinq clichés réalisés aux aurores les 10, 18 et 28 février 1992, soit un peu moins d'un an après le décès de Serge Gainsbourg. Ces photographies révélant « l'audace d'un incontrôlable espace de liberté » saisissent l'expression des gestes et volées passionnelles d'une époque. Plusieurs fois menacé d'effacement, le mur de la rue de Verneuil est bien, en effet, un espace mouvant, un palimpseste réalisant l'évolution des tracés, suivant ainsi l'accélération des techniques. Il est donc émouvant de retrouver l'état du mur, depuis recouvert d'autres signes, d'autres élans, d'autres manières. Confrontés à la fuite du temps, nous regardons le mur dans un rétroviseur, celui que nous tend Samuel Veis. Ces images agissent sur nous comme ces foyers de nostalgie qu'attisent Willy Ronis, Robert Doisneau, René-Jacques ou Henri Guérard. Livre de mémoire rehaussé d'impressions écrites par Samuel Veis, comme les points d'acupuncture d'une topographie.  Guy Darol

     

    verso gainsbourg.jpg

    LE MUR DE GAINSBOURG

    Samuel Veis

    EST - Samuel Tastet Editeur, 2009

     

    CONSULTER

    EST - SAMUEL TASTET EDITEUR

     

     

     

     

     

  • BOBBY HEBB ❘ THAT'S ALL I WANNA KNOW ❘ 2006

     

    hebb.jpg

     

     

    Qui n'a jamais entendu « Sunny » n'a pas d'oreilles. Cette apparente sucrerie lâchée en 1968 a établi quelques notoriétés sans assurer la gloire de son auteur. Bobby Hebb avait un frère qu'il adorait. Ses parents étaient de tendres parents, aveugles et fous de musique. Tout cela n'était pas au goût du malheur. Harold, le frère aimé, rencontra la mort et c'était un couteau. Bobby connut l'effondrement et la chance. Ce fut une chanson de plage et de ciel bleu. Cette chanson racontait le bonheur des jours anciens. « Thank you for the sunshine ! » À présent, écoutez « Sunny » mais attention aux larmes. Roof Music, indispensable label allemand a édité A Collection Of Various Interpretations Of Sunny. Deux CD coup sur coup, tant les interprètes font cohorte. Notez : Ella Fitzgerald, Frank Sinatra et Duke Ellington, Herbie Mann, James Brown, Marvin Gaye, Chris Montez, Cher... tant d'autres. Seulement, Bobby Hebb n'est pas qu'un « song a day man ». C'est un écrivain de talent doté d'une patte soul capable de toquer à la porte des âmes vraiment sensibles. Et cela en rafale. Écoutez plutôt That's All I Wanna Know (troisième album de Bobby en 40 ans) et vous constaterez 13 chansons rédigées avec le sang du cœur et ce fouet des nerfs qui remue les corps mous. Après « Sunny » (dont on retrouvera une belle version transcendée par la voix d'Astrid North), voici la martingale du bonheur, une combinaison de hits punchy. Guy Darol

     

     

    BOBBY HEBB

    THAT'S ALL I WANNA KNOW

    TUITION/NOCTURNE

    CONSULTER

    www.bobbyhebb.com

    allmusic/bobby hebb

    facebook/bobby hebb

    toutes les covers de "sunny"

     

     

  • GERARD MORDILLAT ❘ POUR UN CINEMA INCONFORTABLE

     

    en_compagnie_d_antonin_artaud.jpg

     

    En 1993, Gérard Mordillat réalise En compagnie d'Antonin Artaud à la suite de  Toujours seuls qui ne rencontra pas son public. Dans un entretien filmé, il examine le cinéma actuel et ses déferlantes d'images neuroleptiques. Mordillat plaide pour un cinéma inconfortable, un cinéma qui exprime les incohérences du réel. Le regard qu'il porte sur  l'académisme qui a envahi les écrans depuis des décennies jette des étincelles. Autant dire que le point de vue de Gérard Mordillat qui en appelle à une autre conception des récits est véritablement savoureux. Eclosion d'un manifeste.

    VOIR

    L'ENTRETIEN AVEC GERARD MORDILLAT