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rock - Page 8

  • GRIZZLY BEAR

     

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    Événement remarqué, la sortie de Horn Of Plenty du quatuor New Yorkais sonnait familièrement aux aficionados d’Animal Collective et de Sufjan Stevens. Avec Yellow House, l’étonnement est intact mais redoublé, cette fois, par la majesté d’un traitement musical qui place en avant l’architecture vocale dans un environnement où jouent avec subtilité piano, guitare, violons et batterie légère. Folk atmosphérique, électronique dosée, incidentes psyché font de cet album aux accents séraphiques une œuvre qui échappe, de bout en bout, à la menace mièvre. Car en suivant cette odyssée, l’agréable s’aggrave et l’on sent bien que le projet de Grizzly Bear est de nous faire connaître des états, entre calme et inquiétude, assez proches toutefois de ceux que provoque, depuis bien longtemps, l’immensurable Robert Wyatt. Guy Darol

    GRIZZLY BEAR

    YELLOW HOUSE

    WARP/PIAS

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    GRIZZLY BEAR EN CONCERT

    VENDREDI 1er NOVEMBRE

    FESTIVAL DES MUSIQUES VOLANTES - METZ

    MERCREDI 8 NOVEMBRE

    LA LAITERIE – STRASBOURG

  • ROBYN HITCHCOCK ❘ OLE! TARANTULA

     

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    Robyn Hitchcock, chanteur et guitariste au sein des Soft Boys puis des Egyptians a connu un parcours discontinu, parfois interrompu. Ce natif de Cambridge est probablement ce qui se fait de mieux depuis Syd Barrett, son ancien voisin. Avec une discographie impressionnante et de nombreux artefacts passés inaperçus, Robyn Hitchcock est l’esprit toujours vivant de l’acid rock et un écrivain de talent dont les textes combinent l’influence de Samuel Foote, de Gelett Burgess et de Francis Picabia avec un humour qui n’hésite pas à prendre la couleur charbon.

    Olé ! Tarantula est une réussite de bout en bout. L’ambiance y est festive et drôle (à la manière de Jacques Vaché) et le tracklisting ne souffre pas la moindre faute de (dé)goût. Du très haut Hitchcock bien en surplomb au-dessus de la psychose.

    Le chanteur aux accents mêlés de Ray Davies (mais quand reviendra-t-il ?) et de John Lennon est accompagné par Venus 3 – Peter Buck, Scott McCaughey et Bill Rieflien, tranfuges momentanés de The Minus 5 et de R.E.M..

    Car s’il est estimé de longue date par Steve Hillage, Peter Buck (guitariste de R.E.M.) voue depuis le milieu des années 1980 une admiration illimitée pour cet artiste vraiment complet.

    Le site de Robyn Hitchcock en dit longuement sur ses compétences transversales.

    Robyn Hitchcock & The Venus 3

    Olé ! Tarantula

    PROPER/NOCTURNE

    Sortie : 30 octobre 2006

    www.nocturne.fr

    www.robynhitchcock

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  • THE MAKING OF FREAK OUT

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    medium_frankzappa1.gifLe quarantième anniversaire de la publication de Freak Out !, premier concept album rock enregistré par Frank Zappa en mars-avril 1966, sera marqué par la sortie imminente de MOFO (Making Of Freak Out), un box set 4 CD en édition limitée, disponible uniquement sur le site officiel.

    Une version double CD de MOFO doit paraître simultanément, en vente chez les meilleurs disquaires et sur le site marchand dédié à Zappa G & S Music.

    Le 24 octobre prochain, Trance-Fusion, album de solos de guitare attendu depuis 2003 (date initiale prévue mordicus) sera dans les bacs.

    Tracklist

    1. Chunga's Revenge (London, 4/19/88, w/Dweezil)
    2.
    Bowling on Charen ("Wild Love" solo, NYC, 10/28/77 #1)
    3.
    Good Lobna ("Cleveland" solo, Memphis 12/4/84)

    4. A Cold Dark Matter ("Inca Roads" solo from Allentown, 3/19/88)
    5. Butter Or Canons ("Cleveland" solo from NYC, 8/25/84)
    6.
    Ask Dr. Stupid ("Easy Meat" solo from Eppelheim, 3/21/79)
    7. Scratch & Sniff ("City of Tiny Lights" solo from Brighton 4/16/88)
    8. Trance-Fusion ("Marqueson's Chicken" solo from Stuttgart, 5/24/88)
    9.
    Gorgo ("Torture" solo from Stockholm, 5/1/88)
    10. Diplodocus ("King Kong" solo from Providence, 10/26/84)
    11. Soul Polka ("Oh No" solo from Allentown, 3/19/88)
    12.
    For Giuseppe Franco ("Hot Plate Heaven" solo from Seattle 12/17/84 #2)
    13. After Dinner Smoker (another "Torture" solo from Genoa, 6/9/88)
    14.
    Light Is All That Matters ("Cleveland" solo(s) from Seattle, 12/17/84 #2)
    15.
    Finding Higg's Boson ("Hot Plate Heaven" solo from Vienna, 5/8/88)
    16. Bavarian Sunset (post-"Walrus" jam from Munich, 05/09/88, w/
    Dweezil)
     

    Rappelons que l'événement connaît depuis longtemps une existence bootleg, grâce à l'activité très underground du label italien RXZ Records.

    RXZ Records are a very active, overt and public high-profile bootleg label in Italy, started in the 1990s, run by a huge Zappa fan, who for some reason hasn't been busted by the police yet. They seem to be on the one hand re-issuing classic bootlegs and on the other hand making new lavish boxes and basic, one-show titles:

    En attendant la sortie de Trance-Fusion, il est toujours possible de s'amuser en jetant un coup d'oeil, vraiment oblique, du côté de Trancefusion.

     

     

  • LESTER BANGS ❘ JIM DEROGATIS

     

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    Parue en 2000 chez Broadway Books/Random House, la biographie de Lester Bangs (1948-1982) vient de nous arriver, traduite par Jean-Paul Mourlon. Son auteur, Jim DeRogatis, connaît bien son sujet. Non seulement il a rencontré Lester Bangs mais il a approché la plupart des témoins.

    Spécialiste des musiques psychédéliques et défricheur de la littérature rock, Jim DeRogatis possède, de surcroît, les bases utiles pour exposer une trajectoire où il est utile de maîtriser tant soit peu la culture littéraire étatsunienne du siècle dernier.

    Tout d’abord parce que Lester Bangs inscrit son nom au sein d’un nouveau courant, le gonzo journalism, genre dont Hunter S. Thompson est l’initiateur et qui inaugure, en littérature, une nouvelle méthode consistant à placer le moi au devant de toute réflexion.

    Dans l’énonciation du phénomène rock, à la fin des années 1960, Lester Bangs est le premier rock critic à exercer la pratique de la parole subjective tout en laissant aller une plume rapide, généralement caustique et nourrie d’images qui résultent autant des procédés mis au point par Brion Gysin et William Burroughs que du flux verbal introduit par Jack Kerouac. Admirateur de ce dernier, il construit un style où les analogies syncopées et les coïncidences-farces renvoient, sans qu’ils les citent jamais, aux imprécations et aux formules d’Arthur Cravan et de Francis Picabia.

    Avec lui, l’événement rock devient prétexte à des correspondances, à des glissements qui emmènent le journalisme sur le terrain de la littérature.

    Enfin cette nouvelle pratique s’appuie sur une technique jusque là ignorée des rédactions car elle privilégie l’affrontement. Lester Bangs considère, en effet, qu’il importe de secouer les statues pour faire entendre le bruit du dedans. L’épisode le plus notoire étant celui de sa rencontre avec Lou Reed dont il parvient à faire sauter la pose favorisant ainsi  l’expression de vérités aiguës.

    Jim DeRogatis ne se contente pas de narrer, dans leur succession chronologique, les faits qui aboutiront à la destruction physique de Lester Bangs à force d’alcool et de dragées multicolores, il explique la genèse d’un effondrement.

    Et c’est en explorant le pays de l’enfance que le biographe trouve tous les éléments constitutifs de la chute autant que les raisons qui poussent Bangs à écrire profusément comme s’il fallait aller vite, le plus vite possible. L’écriture nous apparaît alors comme une réflexe de survie, l’autre remède (avec les alcools, sirops et comprimés) à la souffrance native.

    Né d’une mère Témoin de Jéhovah et d’un père calciné dans un incendie, âgé de 41 ans, Lester se construit dans l’effroi et le manque d’amour. La drogue et la littérature constituent pour lui deux échappées qui dessinent la forme du chaos. Même s’il cherche éperdument un socle sentimental, il ne parvient jamais à inscrire ses élans lyriques dans une quelconque durée. Aimé des femmes, il ne peut qu’inventer ce don que l’on reçoit, en preuves constantes, tout au long de l’enfance. Lester n’a rien à offrir que son génie flambé et qui brûle lentement comme un écho démultiplié de la mort du père.

    Il devient le meilleur journaliste de Creem, sorte d’organe somptueux de la contre-culture américaine, le prosélyte punk (il en popularisa le mot) et l’agent de propagation du heavy metal. Ses articles ( dans Rolling Stone, Fusion, Village Voice…) sont une source d’inspiration pour Nick Kent et de fascination pour Richard Meltzer, Nick Tosches et Greil Marcus.

    L’ouvrage de DeRogatis est évidemment farci de rencontres et d’évocations. On y croise de bien grandes figures : Captain Beefheart, Patti Smith, David Thomas, Brian Eno, Wayne Kramer, toutes palpables et parfaitement liées au destin de Bangs.

    medium_Birdland.jpgIl contient quelques traductions de textes qui appartiennent à la période qui précède la chute, celle où le rock critic se fait chanteur tout à fait estimable. Également une bibliographie exhaustive qui témoigne qu’en 32 ans d’existence Bangs n’a cessé d’écrire pour ne pas devenir fou ou, simplement, pour ne pas hâter le crépitement du feu. Guy Darol

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    Lester Bangs

    Mégatonnique Rock Critic

    Jim DeRogatis

    tyle="color: #000000;">Éditions Tristram, septembre 2006

    377 pages, 24 €

    En librairie le 29 septembre 2006

    Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Fêtes sanglantes & mauvais goût

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Long-box anthologique 3 CD

    Bande-son de la vie et de l’œuvre de Lester Bangs

    45 titres comprenant des titres connus ou méconnus de Count Five, Iggy and the Sttoges, Richard Hell, Rocket From the Toms, Pere Ubu, Shadows Of Knight, MC5, The Byrds, Bob Dylan, Van Morrison, Rod Stewart, The Vibrators, Wet Willie, The J. Geils Band, Lester Bangs and the Delinquents, Ornette Coleman, Miles Davis, Television, Patti Smith, Toots and the Maytals, Max Romeo and the Upsetters, U Roy, Peter Tosh, The Clash, Public Image Ltd, Captain Beefheart, The Runaways, Black Sabbath, Nico, Wire, Brian no, Alice Cooper, The New York Dolls, The Velvet Underground, Lou Reed, Mott The Hopple, Elvis Presley, Suicide, Kraftwerk.

    Livret de 20 pages avec des textes de Lester Bangs et des photos extraites de sa biographie.

    SONY BMG, septembre 2006

    Turn On Your Mind

    Four Decades Of Great Psychedelic Rock

    Jim DeRogatis

    Hal Leonard, 2003

    Kill Your Idol

    A New Generation of Rock Writers

    Jim DeRogatis

    Barricade Books, 2004.

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    Almost Famous

    Film de Cameron Crowe, 2000

    Avec Philip Seymour Hoffmann dans le rôle de Lester Bangs

    Enfin, voici l’album hautement recommandé par Lester Bangs. Celui qu’il faut prévoir en cas de naufrage et d’île déserte.

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    VAN MORRISON

    Astral Weeks

    WARNER, 1968

    Cet Irlandais de Belfast rend aujourd’hui hommage à Hank Williams et Big Joe Turner. « Pay The Devil », son dernier album (mars 2006) sonne comme une dette acquittée. Van Morrison est un soulman blanc et son grain de voix unique roule les peines de Solomon Burke, les misères de Bobby Womack. En 1968, à 23 ans,  il enregistre « Astral Weeks », séminal album qui ouvre des voies aux complaintes pop. Les meilleurs (Elvis Costello, Willy Deville, Bruce Springsteen) avouent leur descendance dans le sillage de ce huit titres historique. Tant de protestataires ont adopté l’accent de cet artefact-brûlot qu’il est troublant d’écouter « Sweet Thing » et n’importe quel track de Tracy Chapman. Par exemple. Guy Darol

    Website de Jim DeRogatis

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  • THE BEATLES ❘ TOUT SUR REVOLVER

     

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    Un féru des Beatles, Ray Newman, a planché pendant deux ans sur la genèse de Revolver, disque culte pressé en 1966 chez Capitol et compté comme l’un des dix meilleurs albums de tous les temps par Rolling Stone Mag (2003). Les beatlemaniaques lui vouent une adoration qui supplante souvent celle de Sgt. Pepper’s (ferment d’un embrasement planétaire l’année suivante) à cause de l’alchimie particulière qui s’en dégage sur le plan créatif. Symphonie totale, Revolver fait exploser tout en les imbriquant les talents individuels du groupe de Liverpool. Quarante ans plus tard, certains en sont restés l’ouïe béante et recherchent les traces, les anecdotes, les poussières d’établi laissées sur le sillon. Quels secrets y a-t-il derrière « Eleanor Rigby », « Good Day Sunshine », « Here, There and Everywhere », « Tomorrow Never Knows » ? Qui enseigna à George Harrison l’art de pincer les cordes du sitar ? Qui fit découvrir le LSD à John Lennon ?...

    Tout cela et bien plus est thésaurisé dans un ebook librement téléchargeable  de 103 pages, bourré de références bio-bibliographiques, d’entretiens et d’historiettes amusantes : Abracadabra ! (PDF, 726 Ko, sur Acrobat Reader). Merci à Marc Autret pour ce lien coupe-chique !

  • ZAPPA PLAYS ZAPPA/ZENITH/PLAYLIST

    Musiciens : Dweezil Zappa: guitare, chant / Joe Travers: batterie / Pete Griffin: guitare basse / Aaron Arntz: claviers, chant / Scheila Gonzales: cuivres, claviers & chant / Billy Hulting: percussions  / Jamie Kime: guitare rythmique.

    Invités : Terry Bozzio (batterie
    , chant) / Napoleon Murphy Brock (chant) / Steve Vai (guitare)..

    Durée : ± 180mn

    Imaginary Diseases
    Hungry Freaks Daddy
    Let's Make The Water Turn Black
    Florentine Pogen
    Pygmy Twylyte
    The Idiot Bastard Son
    Cheepnis
    King Kong Variations
    Don't Eat The Yellow Snow
    St.Alfonso's Pancake Breakfast 
    Father O'Blivion
    Inca Roads
    Eat That Question

    I'm So Cute
    Trying To Grow A Chin
    City Of Tiny Lights
    Punky's Whips
    Black Page #1
    Black Page #2
    Peaches En Regalia
    Montana
    Village Of The Sun
    Echidna's Arf
    Zombie Woof
    Chunga' Revenge (w/ vidéo )

    Camarillo Brillo
    More Trouble Every Day
    A Token Of His Extreme
    Sofa

    ______________

    Cette playlist peut être commentée.

    A vos claviers boys and girls !

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  • ANDY WARHOL ❘ ENTRETIENS 1962|1987

    Entretiens 1962/1987

    (Grasset)

    410 pages – 21, 90 €

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    Figure génésiaque du pop art, cinéaste, écrivain, éditeur, producteur du Velvet Underground, homme d’affaires, night-clubber, Andy Warhol n’a que partiellement calculé le mystère. Futé stratège des apparences, prestidigitateur du double-sens, ce parleur souvent amphigourique s’est beaucoup livré. Parfois pour ne rien dire. Également pour se mettre à nu, montrant l’au-delà du visible, les dessous de la superficialité dont son art est le grand témoin. Ces entretiens réunis et présentés par Kenneth Goldsmith, critique musical pour The New York Press, couvrent trois décennies marquées au coin de la subversion dans le domaine de l’art et des mœurs. Véritable autoportrait manigancé par les roueries de la dialectique, ce livre est aussi une traversée de l’histoire fin de siècle. Une histoire des apparences, n’en doutons pas. Andy Warhol manie le goût des paillettes et des plumes au point qu’il rêve d’un musée à lui consacré qui serait l’équivalent d’un grand magasin, genre Nieman Marcus. « Beaucoup de vêtements, des bijoux, des parfums ». Imbattable activiste mondain, cet homme au profil de tué (manqué de peu) révèle une haute solitude. Son seul ami : le Scotch J&B, mais il ne s’autorise que le thé. Au cours de ses conversations, quelques raretés. Un entretien avec William Burroughs où il est question d’éjaculation. Un autre avec Jordan Crandall dans lequel il parle de son admiration pour la musique des Residents. Guy Darol


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  • JOHNNY CASH

    CASH - L'AUTOBIOGRAPHIE

    Avec Patrick Carr

    Le Castor Astral

    357 pages – 24 €

    La sortie de Walk The Line, le film de James Mangold retraçant la vie de Johnny Cash parviendra difficilement à restituer la totalité de l’expérience de l’homme en noir, puisque celle-ci est tout entière contenue dans l’autobiographie rédigée peu avant son décès. Et non seulement tout est dit mais cette narration émouvante vaut par une écriture serrant toujours le simple détail, éclairant ainsi les aspects boiteux du parcours, ce que le roi de la country aurait pu facilement écarter. Mieux qu’une odyssée à la gloire de, l’épais ouvrage raconte comment un enfant qui travaille dès l’âge de cinq ans dans un champ de coton se fait passer pour un chanteur de gospel auprès de Sam Phillips (qui fut le premier à signer Elvis Presley), tâtonne en chantant le répertoire de la Carter Family et décroche le gros lot avec « Hey Porter – Cry, Cry, Cry ». Ce premier single vendu à plus de 100 000 exemplaires aurait pu ouvrir la voie du bonheur. L’itinéraire de Cash est surtout marqué par la peine. Ce livre qui est le récit d’un homme amical est aussi un poignant témoignage sur les illusions nuageuses de la drogue. Guy Darol

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    LE CASTOR ASTRAL

     

     

  • RAOUL PETITE

    LA GRANDE HISTOIRE DE RAOUL PETITE

    SUPERSONIC/DISCOGRAPH

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    Les Raoul Petite ont 25 ans d’âge. Ce sont les pionniers de la scène alternative. Ils ont parcouru un million de kilomètres, livré plus de mille shows et leur histoire est celle du Rock éternel qui surplombe les facéties louf-louf des Wampas, des Garçons-Bouchers et de Ludwig Von 88. Sans ce photophore, les Bérus auraient-ils gagné le sprint de la zique brindezingue tous genres confondus ? Pas sûr. Il faudra rendre hommage un jour aux éclaireurs : Ramon Pipin, Shitty Télaouine, Rita Brantalou. En attendant, célébrons Raoul Petite et sa figure de proue, l’immarcescible Carton à la voix de rogomme. Combo anarcho-punk tendance Zappa, Raoul Petite a intensifié le rock en ajoutant à la furie sonore une folie visuelle. Dans cette catégorie nouveau cirque (dont ils sont indiscutablement les petits cailloux), nos Raoul fort rêveurs ont créé un univers souvent imité, jamais égalé. Transversale réussite moulinant funk, reggae, rap, électropop, grindcore aimable, les neuf de Raoul Petite balancent un barock’n’roll qui n’a son pareil que dans le souvenir de ceux qu’ont éclaboussé les giclées sonores des Mothers Of Invention au Garrick Theater de New York. Voici les images montrant ce dont la horde est capable. Deux heures de clips, de lives et de backstages traçant un parcours apparu en 1981. Toute une vie dont on regrettera qu’elle ne fût pas filmée par Claude Lelouch. Guy Darol

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    Dévédé
    * Tous les clips (de 84 à 2005)
    * Lives (de 81 à 2005)
    * Les Raouls sur la route (Garanti jamais vu)
    * Les Raouls en Studio (Ohhhhhh!!)
    * Tout et n'importe quoi (Que du bonus 100% portnawak)
    Cédé bestofe
    1. C'est pas normal
    2. Dans ton kulte
    3. Molosse
    4. Les poules
    5. Voisine
    6. Mamouth
    7. Mimi Chachuka
    8. Mr Z
    9. Le poulet
    10. Buldozer
    11. Tet de kran
    12. Le muet
    13. Der Kleine Raoul
    14. Niourk Niourk
    15. Les pâtes noires
    16. Paris Tokyo
    17. Des panneaux des travaux
    18. Sable fin cocotiers
    19. Fouidom (acoustique)

     

  • JARBOE

    THE MEN ALBUM

    ATAVISTIC/ORKHÊSTRA

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    Égérie du groupe Swans (emblème du New York noise avec Sonic Youth et Live Skull), Jarboe est une voix exceptionnelle. Cette diva de l’art-rock aux allures pharaoniques est par ailleurs une performeuse inoubliable. En dépit de ses nombreux talents, Jarboe ne rencontre pas le succès qu’elle mérite. Si l’on prononce les noms de PJ Harvey, de Patti Smith et de Kate Bush, on comprendra que cette héroïne de l’underground satanique n’est pas à sa place dans les cryptes morticoles de la Batcave. The Men Album, immédiatement sorti après The Conduit, est une compilation des œuvres de la singer-songwriter permettant de revenir sur neuf de ses albums. Le livret qui accompagne ce double CD parle mieux qu’une longue exégèse. Il présente un éblouissant featuring. Alan Sparthawk (Low), Blixa Bargeld (Einstürzende Neubauten), Steve Von Till (Neurosis), Chris Connelly (Ministry), David J (Bauhaus), Edward Kaspel (Legendary Pink Dots), David Torn (David Sylvian) ne signalent qu’un échantillon du line-up. Lilith ayant  étudié le kick boxing et le bouddhisme, l’artiste sait autant cadrer des ambiances lourdes (servies par la basse ténébreuse de Paz Lenchantin) que des impressions pastorales (le guitariste Nic Le Ban excelle en légèreté). La voix, souvent passée aux filtres de l’électronique, oscille entre la couleur punk et une aquatinte folk. Tout cela fait un mélange unique qu’il convient de sortir de l’ombre. Guy Darol