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  • MAI 68 ❘ 40 ANS

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    MAI 68, 40 ans
    Samedi 14 Juin - la Bellevilloise
    19 Rue Boyer, 75020 // 13 € en préventes ou après 1h (15 € sur place) - 10 € de 17h et 18h
    Open Bar : Chartreuse & vodka Vertical entre 17h30 et 19h00
    Expo & Déco : affiches mai 68.
    Affiche sérigraphie, signée, numérotée de Joey
    18h - 19h30 : Debats

     


    Léon Marcadet: Spécialiste de la question politique (mais aussi de  musique), il est un des meilleurs
    représentants du magazine
    Actuel. Il travaille actuellement à Canal+.
    Christine Fauré : sociologue, directrice de recherche au CNRS (Université de Lyon-Triangle). Membre
    depuis 2002 de l'Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes (service du premier Ministre).
    Spécialiste des périodes révolutionnaires, elle a publié de nombreux ouvrages les déclarations des droits de
    l'homme,la question « femmes et politique » et sur les mouvements protestataires russes et français
    (notamment “
    Mai 68, jour et nuit” Dècouvertes / Gallimard ; et “
    Mai 68 en France ou la révolte du citoyen
    disparu”, ”Les empêcheurs de tourner en rond
    ” / Le Seuil)
    Arnaud Bureau : Scénariste de la BD “
    Mai 68, Histoire d'un printemps" (Berg International - sortie le 25 avril)
    préfacé par Cohn- Bendit.
    + Patrice Blanc Francart et plein d’autres invités
    Plus qu’un débat, nous choisirons des thèmes de discussion croustillants sur le thème.
    Chaque intervenant donnera sa vision et apportera ses meilleures anecdotes qui seront
    confrontées aux autres.
    19H30 - 20H30 : Performances & Poesie
    PERFORMANCES (hArt-hAction) :
    Caramba El Coyote (Michel Giroud) se définit comme un peintre oral et tailleur en tout genre (mot, son,
    geste, dessin, objet). Il est historien et théoricien des avant-gardes (dada et fluxus), auteur d’essais variables,
    il a été aussi journaliste et organisateur de très nombreuses expositions. Le travail de Michel Giroud se place
    dans une forme de spontanéité pure : spécialiste de l'intervention impromptue, de la performance in situ. Son
    travail de performeur l'a amené à être invité dans la plupart des manifestations de poésie et d'art contemporain
    en France. Il expose régulièrement et en ce moment au Centre Pompidou.
    Lionel “Fox” Magall alias “le renard”: Happenings, théâtre, free festivals, films d’animation. Cet artiste
    multimédia sérigraphie aux beaux arts les affiches révolutionnaires en mai 68 et il et participe à la première
    version du magazine Actuel. Il est co-fondateur avec Thierry Magall du groupe psychédélique Crium Delirium
    & sur les chemins de Kathmandou en acid trip et cosmic bus avec la Hog-Farm Comunity (Woodstock).
    Actuellement vidéaste-archiviste et mémoire audiovisuelle de Radio Nova productions.
    POEMES : Poésie perse par Royaï Yadollah, traduit et mis en musique par El Coyote
    Fox-trot et El Coyote (Duo) “new Crium Delirium Coyote Circus” avec projections de vidéogags de Gernulf,
    trompette de cavalerie, guitare tchinetok, tambour et lancer de manifeste (30 min de réincarnation).
    20h30 Films
    “New Old” de Pierre Clementi (44 min)
    “Visa de censure” de Pierre Clementi (64 min)
    Pierre Clementi était l'une des figures les plus marquantes du cinéma contestataire des années 60 et 70.
    Acteur de cinéma essentiellement, il avait eu l'occasion de jouer sous la direction des plus grands réalisateurs,
    notamment Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti et Luis Bunuel. C'est dans "Benjamin" de Michel Deville
    en 1967, dans lequel il interprète un jeune balourd, qu'il se fait connaître du public. Puis, il devient l'amant
    sadique de Catherine Deneuve dans "Belle de jour" de Luis Bunuel (1967).
    MAI 68, 40 ans
    22h - 2h : Concerts & invités
    Arthur Brown & His Crazy World (5 musiciens/UK) : connu pour son tube “Fire” N°1 en Europe et
    aux USA et son style théâtral qui a inspiré Kiss et Alice Cooper. En 1969, Arthur est contacté par Jimi Hendrix
    pour son nouveau groupe: Band of Gypsies. En 1973, il a un rôle de prêtre dans l'opéra rock
    Tommy des Who.
    Précurseur de la musique synthétique avec Klaus Shultze 10 ans avant Depeche Mode. Il a composé
    une dizaine d’albums et collaboré avec Alan Parson.
    White Noise (1ère fois en France / USA) : Le trio s’est rencontré au BBC Radiophonic Workshop au milieu
    des années 60 où ils ont composé le fameux thème de Dr Who. Paru en 1968 ' An Electric Storm’ est connu
    pour être un des premiers albums entièrement électronique, avec une belle longueur d'avance sur tous les
    groupes similaires de l'époque: Pink Floyd, Frank Zappa, Captain Beefheart. Considéré comme une référence
    absolue de The Orb à Broadcast, il s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à travers le
    monde ! Préfigurant la musique industrielle, White Noise est l’une des pièces maîtresses de la musique et
    marque une nouvelle ère en établissant des connections entre les genres.
    Turzi : Digne héritier de la vague Krautrock, Turzi a su dépoussiérer ce style pour en garder le meilleur et le
    moderniser, comme en témoigne son excellent label Pan European recordings. Leur musique encensée par
    les critiques et divers groupes internationaux est à la fois cinématique, hypnotique et introspective. Leur album
    A, premier d’une trilogie est mondialement reconnu.
    Etienne Jaumet: Multi-instrumentiste, membre du duo Zombie Zombie avec Cosmic Neman (Herman
    Düne) et de Married Monk avec Philippe Lebruman. Son dernier maxi à été playlisté par Ame, Laurent Garnier,
    Ewan Pearson, Peter Kruder, Josh Wink, OPTIMO, Dixon, Booka Shade, James Holden...
    2h00 /5h DJs:
    Shazzula : Djette psychédélique partie intégrante du fameux groupe de rock Aqua Nebula Oscillator
    DJ Oof : DJ Set Special French 60s
    Invités: Bertrand Burgalat, Brisa Roché, Laetitia Sadier (Stereolab)...
    Venue exceptionnelle d’Arthur Brown & His Crazy World et White Noise

    LA BELLEVILLOISE

    PING PONG

  • MUZIQ 14

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    Au sommaire du n°14 (mai-juin 2008)

    40 ANS DE ROCK PROGRESSIF

    Vous avez dit prog ? par Anne Ramade

    Genesis par Anne Ramade

    La symphonie : au coeur du prog par Anne Ramade

    Yes par Anne Ramade

    Le prog folk : tout acoustique par Anne Ramade

    Gentle Giant par Anne Ramade

    Pro & jazz : deux styles en fusion par Félix Marciano

    Entretien avec Robert Wyatt par Jean-Jacques Birgé

    L'école de Canterbury par Aymeric Leroy

    Soft Machine par Aymeric Leroy

    Jethro Tull par Guy Darol

    Magma par Stéphane Fougère

    Zeuhl, tout un monde par Anne Ramade

    King Crimson par Stéphane Fougère

    Van Der Graaf Generator par Stéphane Fougère

    Krautrock, de Can à Kraan par Anne Ramade

    Aux pays du prog (France, Italie, USA) par Anne Ramade

    Rock In Opposition : antidouceur par Anne Ramade

    Rush par Olivier Gasnier

    Entretien avec Mars Volta par Vincent Brunner

    Emerson, Lake & Palmer par Guy Darol

    Le prog versant pop par Anne Ramade

    Entretien avec Porcupine Tree par Olivier Dubuc

    Metal prog par Olivier Dubuc

    Camel par Guy Darol

    Space & Post Rock par Anne Ramade

    Les secrets les mieux gardés du rock progressif par Anne Ramade

    Nos futurs progressifs par Anne Ramade

    FRED PALLEM/L'HOMME VITAMINE par Guy Darol

    ERIC BIBB par Bertrand Bouard

    THE B-52'S par Christophe Geudin

    WILLY DEVILLE par Christophe Geudin

    NICK CAVE par Baptiste Piégay

    JOSE JAMES par Nassim Essabah Ghani

    L'HOMMAGE A GAINSBOURG

    On t'aime nous non plus par Guy Darol, Christophe Geudin, Jean-Eric Perrin, Ersin Leibowitch et David Commeillas

    Chou time for Serge par Christophe Geudin

    Les années 80, Gainsbourg émoi par Jean-Eric Perrin

    "Allez viens, p'tit gars..." par Ersin Leibowitch

    "J'entends des voix off..." par Christophe Geudin

    "140 francs devant, 110 derrière..." par Christophe Geudin

    Rasta or not rasta ? par David Commeillas

    Discographie commentée par Guy Darol

    MILTON NASCIMENTO par François-René Simon

    LE LIVE

    OMAR par Franck Cochon

    ARCHIE SHEPP & CHUCK D. par Thomas Blondeau

    NOEL AKCHOTE par Lorraine Soliman

    THE BIG NOTE par Juliette Boisnel

    BLOGAMUZIQ de Bertrand Bouard, Baptiste Piégay, Christophe Geudin, Jean-Jacques Birgé, Julien Ferté, Guy Darol, Loïc Bussières, Pierre-Jean Chiarelli, Romain Grosman, Yvinek, Thomas Blondeau, Frédéric Goaty, David Commeillas

    www.muziq.fr


     

  • MARIAN MCPARTLAND'S ❘ FRANK ZAPPA

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    Zappa/McPartland
    Début 1988, Frank Zappa est l'invité de Marian McPartland pour son émission Marian McPartland's Piano Jazz sur National Public Radio. Il est accompagné de George Duke, Bobby Martin, Scott Thunes et Chad Wackerman. Zappa interprète à la guitare un hommage à Eric Dolphy. Si l'enregistrement avait été autorisé, il aurait pu paraître sur le label Concord et l'on aurait entendu les titres suivants : Peaches En Regalia, Oh No, Zoot Allures, Stolen Moments, Twenty Small Cigars et King Kong.
    Vrai ou faux ?
    Cet événement a-t-il eu lieu ?
    Les commentaires sont ouverts.

    Marian MCPartland's Piano Jazz

    The Jazz Alliance

  • DERNIERES NOUVELLES DE STANISLAS RODANSKI

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    Stanislas Rodanski

    L'ami François-René Simon, journaliste à Jazz Magazine et à Muziq, me communique ces précieuses informations au sujet de l'actualité posthume de Stanislas Rodanski.

    Dans le n°10 des Cahiers de L'Umbo, deux inédits de Stanislas Rodanski accompagnent une conférence de François-René Simon prononcée en juin 2007 : Artaud/Rodanski : la folie à l'œuvre, l'œuvre à la folie.

    Cette revue est diffusée à 120 exemplaires par correspondance :

    Jean-Pierre PARAGGIO
    33 avenue Jules-Ferry
    74100 ANNEMASSE


    D'autre part, le n°23/24 de la revue Les Hommes sans épaules a également publié un petit dossier Stanislas Rodanski (9 pages mais deux inédits seulement dont un texte de Sarane Alexandrian qui figurait déjà dans l'important n° 23 d'Actuels, 1983).

    LES HOMMES SANS EPAULES
    23 rue Racine
    75006 PARIS
  • RAMON PIPIN'S ODEURS AU THEATRE DU ROND-POINT

    Hello dear,

    Suite à ce concert privé mémorable, chaleureux et intemporel de l'année dernière, soit plus de vingt ans après notre séparation, nous avons décidé, dans un élan de grande mansuétude, de nous reproduire, mais cette fois face à un public !
    Par cet acte courageux, qui frise l'inconscience, nous serons donc presque tous réunis (29 tout de même !) pour interpréter nos plus ou moins grands classiques, en quasi-acoustique, augmentés de chœurs, cordes et cuivres. Soit 25 chansons inoubliables minutieusement botoxées.
    Ce concert, que je crains ultime, vient conclure un parcours riche de moments inoubliables de déconnade et de rencontres musicales magiques…
    Je ne peux qu’espérer votre présence le mardi 6 mai au Théâtre du Rond-Point, qui nous accueille dans le cadre de sa programmation “Le rire en résistance”. Nous communierons une fois encore dans la crème fraiche et le couscous…
    Mais attention, la salle n’est pas immense et c’est pourquoi je me permets, au travers de ce flyer que je ne cautionne certes pas, de vous inciter à réserver vos places au plus vite sur le site.

    Olfactivement votre Ramon Pipin

    LE SITE D'ODEURS

    LE MYSPACE DE RAMON

    L'ITV DE RAMON AVEC LA SINGETTE

     

     


    Ramon Pipin's Odeurs - Je m'aime

     

     

    Ramon Pipin et sa horde aromatique n’éprouvaient pas un besoin urgent d’utopie. Ils voulaient exhaler un parfum de rebiffe, secréter des chansons suffisamment crues pour qu’on ne les confonde pas avec des hymnes à la morale et au bon goût, ces deux enfants de la bêtise et de l’ennui, selon Francis Picabia qui s’y connaissait en distribution de peaux de bananes.

    Entre 1979 et 1985, Odeurs attira les plus louches sympathies : Coluche, Pierre Desproges, Choron, zèbres mal bigarrés mais qui, unis dans une même boue, composent ensemble un ferment de révolte torboyautante.

    Les cinq albums d’Odeurs témoignent d’une impétuosité sarcastique efficace. On s’attaque aux plaies de l’époque (toujours actuelles) sans jouer les voyous voyants. Des chansons comme Laval qui rit, Rock Haroun Tazieff, Tommy Lobo ou L’amour sans les dents sont autant d’éclats de rire mélangés à de la poudre de fulmicoton. Odeurs dénonce la collaboration, les manipulations génétiques, la malbouffe, l’environnement sacrifié sans prétendre au brûlot situationniste.

    Modestes mais hautains, ils livrent sur scène des spectacles qui donnent à ce mot ses lettres authentiquement pailletées. Bondissant et luxurieux, puissamment rythmé, Odeurs est le seul groupe à avoir fusionné W.C. Fields et Brian Wilson, Cami et Steve Reich, l’humour capricant et la virtuosité musicale.

    Ce concert en acoustique et en 75W, saupoudré d’incongruités, devrait sceller une ultime communion extatique avec les empesteurs originaux, sans oublier son lot de coussins péteurs. Guy Darol

     


    TOUS AU THEATRE DU ROND-POINT LE MARDI 6 MAI

  • JOSETTE FARIGOUL ET BIENVENU MERINO EN VISITE RUE DU PRESSOIR

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    Nous étions, Bienvenu Merino et moi, au rendez-vous fixé à 11H30 au café Le Ménilmontant.
    Donc, aujourd'hui 9 avril, nous avons, avant de nous diriger vers la rue du Pressoir, déjeuné ensemble dans ce café, lieu de rendez-vous.
    Après plus de 41 ans, j'allais retourner sur les traces de mon enfance et de mon adolescence, là, où j'ai vécu jusqu'à notre expulsion. Je ne veux pourtant pas revoir ce jour du 2 décembre 1966, jour de notre déménagement où mes parents, mes soeurs et moi sommes partis pour un lieu inconnu.
    1587510337.JPGAccompagnée de Bienvenu et de mon fils David, je suis partie pour ce périple en remontant, tout d'abord, la rue de Ménilmontant jusqu'à la rue Julien Lacroix, sur la gauche. Nous descendons cette rue, Église notre Dame de la Croix, sur notre droite, dressée là, toujours aussi belle, avec son escalier monumental où tous les ans j'aimais à regarder le cortège de communions descendant les marches revêtues pour cette occasion d'un tapis rouge déroulé.
    Sur la gauche, l'ancienne place du Liban, renommée aujourd'hui Place Maurice Chevalier où se dresse l'arbre de mon enfance. Je n'en voyais qu'un, erreur, il y en a plusieurs mais celui-ci est le plus gros.
    Nous faisons une escale rue Etienne Dolet, mon école est toujours à la même place, cette école que j'ai fréquentée de 1954 à 1962. Bienvenu prend une photo de moi devant cette grande porte en bois. La porte est entrouverte et je peux apercevoir cette escalier qui montait aux classes.
    Nous revenons sur nos pas afin de rattraper la rue des Maronites, nous passons devant l'école maternelle, celle de votre jeune enfance, mon cher Guy.
    Puis, bientôt sur notre droite, la rue du Pressoir. Alors là, je crois rêver, c'est plutôt l'horreur. Je n'ai aucune émotion puisque je ne reconnais rien, mais alors rien de rien. Pour sûr ils ont tout rasé. Je pense même avoir déçu Bienvenu par mon manque d'émotion. Je n'ai rien à dire si ce n'est que cette rue est d'une laideur à faire pâlir Des blocs de béton plantés là, c'est plutôt de la rage intérieure que éprouve.  Il est honteux d'avoir fait de cette rue si vivante jadis, un ghetto. Elle est entourée de grilles hautes... des bâtiments dans tous les sens. Aucun intérêt, je ne suis pas certaine d'y retourner un jour.
    Envolés la boutique de Madame Gilles, le grand garage, le coiffeur chez Vincent, le café de la mère Andrée, ce même café où le 5 juillet 1965 j'ai croisé, pour la première fois, le regard d'un jeune homme qui plus tard allait devenir mon mari, lui qui arrivait de Pelleport. Difficile pour les copains, ce type-là n'était pas de chez nous. Toi, Daniel qui commençait dans le métier d'ascensoriste, parachuté rue du Pressoir pour monter les ascenseurs des immeubles qui, déjà, commençaient à défigurer notre rue.
    Nous continuons à remonter la rue du Pressoir, nous sommes maintenant devant le 23/25, je ne dirai pas devant notre immeuble, tellement c'est laid. Il reste malgré tout une chose, la courbure. A cet endroit, je comprends que nous sommes bien là où nous avons vécu.
    Bienvenu et mon fils David tentent de retracer l'emplacement de notre immeuble et de la boutique de Madame Gilles. J'ai en mains les 2 photos de l'époque, nous ne sommes pas d'accord sur les emplacements. Moi je revois très bien les endroits, c'était juste une mauvaise prise de vue. Voilà ! la photo de l'épicerie a été prise d'ici, je me plante là, j'insiste. Bon, nous sommes d'accord, heureusement qu'il nous reste cette courbe comme point de repère. Devant le 23/25, mon fils prend une photo de Bienvenu et de moi. Bienvenu me prend en photo devant cette grille à code digital, il pense déceler une émotion de ma part, c'est raté, je ne comprends même pas ce que je fais là, mais je ne laisse rien paraître.
    Inutile de vous dire que je n'ai pas retrouvé ma mère à sa fenêtre du 3ème étage, dans la cour, me lançant une pièce pour acheter des bonbons sur le chemin de l'école. Pas de vision de ma cour, de mon escalier ni de moi assise sur les premières marches de votre escalier.
    Mon dieu que tout est froid dans cette rue, les anges ne risquent pas de s'y aventurer.
    Les mots qui conviennent à cette nouvelle rue du Pressoir sont horreur, laideur, froideur, ghetto.
    Que les personnes habitant actuellement cette rue et qui pourraient lire mon billet ne s'offusquent pas, que toutes ces personnes me pardonnent et tant mieux pour eux si ces habitants se plaisent à cet endroit. Cette rue n'est plus la mienne, tout au moins cette nouvelle rue du Pressoir.
    1422514610.JPGDans tous les cas, c'est mon coup de gueule, c'est mon choix et c'est mon droit. Je suis pour la liberté d'expression. Moi je préfère garder en mémoire l'ancienne rue du Pressoir où nous pouvions, Guy, moi et tous les autres, vivre en toute liberté et comme le dit si bien Guy Darol, les uns avec les autres, les uns chez les autres.
    La belle vie en somme. Ceux qui pourraient en douter, à mon avis, se trompent. Ces mots n'engagent que moi.
    Juste un conseil, Monsieur Darol, s'il vous prenait l'envie de venir sur Paris, allez plutôt rendre visite à Bienvenu Merino, détournez votre route de la rue du Pressoir. Il n'y a rien à voir et ça vous évitera de perdre votre temps.
    Un peu dur ce récit sur la rue de notre enfance, cher Guy, mais j'en prends la responsabilité et je ne remercie pas tous ceux qui ont contribué à la destruction de notre rue. Mon Général et Monsieur Malraux, avec tout le respect que je vous dois, vous qui dormez dorénavant auprès des anges, je me permets tout de même de dire que cette destruction totale à coups de boules d'acier et de bulldozers, était une monumentale erreur. L'erreur est humaine dit-on, celle-ci est énorme. Il n'est pas toujours nécessaire de démolir, il est parfois possible de rénover. Ce beau café Les Lauriers Roses à l'angle de la rue des Couronnes et du boulevard de Belleville, avec ses grosses colonnes en pierre, lui aussi, disparu.
    Ensuite, je préfère passer à la suite, nous avons remonté la rue des Couronnes, la rue Bison est toujours là, la rue Vilin n'a plus rien à voir avec la rue que nous avons connus, au bout de cette rue, les Jardins de Belleville, les escaliers ont été conservés, c'est malgré tout joli mais à quel prix. Combien d'expulsions et combien d'immeubles détruits pour cette réalisation.
    Où est le Belleville et Ménilmontant de mon enfance. Les bals du 14 juillet où tout le monde se retrouvait, dans les rues, pour danser, au son de l'accordéon, jusqu'à tard dans la nuit. Eh oui ! même rue du Pressoir nous dansions, c'était la fête, la rue était joyeuse. A 4 ans je me revois devant notre immeuble, je chantais et je dansais " Le bal à Doudou" de Jacques Hélian. A tous ceux qui pourraient penser que je suis ringarde et bien pas du tout, je peux écouter du Jacques Hélian mais aussi Raphaël ou suivre la Star'Ac. Je suis très large d'esprit.
    Jo Privat avait raison, effectivement : "Ils ont cassé le berceau de notre enfance".
    Je vais faire en sorte d'oublier ce que je viens de voir. Mille excuses Monsieur Bienvenu Merino si je vous ai un peu déçu, mais faire semblant, ça, je ne sais pas le faire. Je vous remercie pour cet agréable après-midi passé en votre compagnie. Je vous assure que nous nous reverrons prochainement.
    Après avoir pris congé de Bienvenu, en repartant je me suis arrêtée sur le pont du chemin de fer, rue des Couronnes, sur l'autre pont, rue de la Mare. L'école de garçons rue Henri Chevreau existe encore, l'escalier de l'impasse Piat aussi.
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    Je retourne dans mes rêves, je retourne dans la rue de mon enfance. Eh ! les copains, on se voit samedi, je vous attends, nous n'allons pas refaire le monde mais seulement notre vraie rue du Pressoir, cette rue où toute notre bande se retrouvait. Nous allons remonter le temps. Retracer notre rue comme elle était avant. Danielle, Liliane, Christian, Claude et vos conjoints, préparez-vous pour samedi et nos délires, comme toujours.
    D'autres vont nous manquer, Jacky, Nancy le retient, Bernard, 10 ans que je ne t'ai pas vu et toi Yves, plus de nouvelles ; Roland, tu manques à ma vie, même si tu étais mon pot de colle lorsque nous étions petits ; toi le p'tit Bernard, bientôt 43 ans que tu nous as quitté, tragiquement, un jour d'été 1965 ; toi Michel, tu es le jumeau manquant depuis 1997. A toi Daniel, je dédie ce récit, toi qui durant 26 ans de vie commune commençais les phrases que moi je  terminais.Tes fous rires me manquent mais je me débrouille sans toi, tu ne comprendrais pas qu'il en soit autrement.
    Donc, mon cher Guy, je termine ce récit en attendant samedi où nous allons faire un bond dans le passé, replonger dans nos souvenirs. Reste à savoir ce qu'il sortira de notre boîte à malices.
    A suivre ... Josette Farigoul

  • AUJOURD'HUI, LA RUE DU PRESSOIR

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    Hier, la rue du Pressoir
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    Aujourd'hui, la rue du Pressoir
    Photographie Bienvenu Merino

    Ce n'est pas un paysage en ruine mais la conséquence du plan de rénovation urbaine, tel que Louis Chevalier dans L'Assassinat de Paris en a étudié les prémisses. A la manière d'un palimpseste, des constructions se sont substituées aux immeubles érigés au milieu du XIXème siècle où logeaient en parfaite harmonie parisiens de souche et migrants ainsi qu'en témoignent les récits bellevillois de Clément Lépidis. En prévision du retour de Josette Farigoul sur les lieux de son enfance abandonnés par la contrainte de l'expulsion en 1966, Bienvenu Merino a imaginé ce texte d'anticipation où se mêlent l'effroi et la résignation. Le mercredi 9 avril 2008, Josette Farigoul accompagnée de son fils et de Bienvenu Merino ont effectué le voyage. Un pélérinage diront certains mais peut-on parler de catharsis, de guérison lorsque l'on vient contempler l'effacement de sa propre histoire, la rectification pure et simple d'un passé inconfortable mais heureux. A propos de ces transformations brutales menées à coups de boules de fonte et de bulldozers, il convient de consulter Courrier International (www.courrierinternational.com) qui dans son numéro 906 (Dossier Paris épinglé par la presse étrangère) revient, sous la plume d'Andrew Hussey sur la destruction du vieux Paris au motif qu'il regorgeait de vagabonds, de voyous, d'alcooliques, de déviants et d'anarchistes, "tous les exclus de la société qui n'avaient rien à perdre et s'accommodaient très bien du chaos le plus total."  Refuge des "classes dangereuses" (locution inventée et définie par Louis Chevalier, le meilleur spécialiste de l'histoire de Paris), Belleville-Ménilmontant devait disparaître, comme on éradique le risque de peste, la menace du complot révolutionnaire toujours vif. Guy Darol

    Le retour à la maison

    Le soleil  la neige  la pluie

    Multitudes des rues grisées

    Le retour triomphal en secret

    Le parfum du marronnier

    Elle est revenue au berceau de sa reine enfance

    Elle  se tait de ne rien pouvoir dire

    Elle va de par les rues des souvenirs

    Etoufée d’émotion

    Et fragile

    Dans  sa robe pâle elle est plus belle que tout au monde

    Elle s’arrête un pas, devant Notre Dame de la Croix

    Et continue encore des pas et des pas

    Et

    «  Voilà je suis arrivée »

    Elle veut dire mais elle ne dit pas

    « La maison est là ! » Elle dit

    Mais elle se reprend

    « Était là ! »

    Elle montre du doigt

    Elle regarde, s’approche

    Regarde ou était sa maison

    Debout   en   silence,   elle   se   rappelle

    ‘La maison abrite la rêverie et protège le rêveur, elle permet de rêver en paix.

    Il n’y a pas que les pensées et les expériences qui sanctionnent les valeurs humaines. A la rêverie appartiennent des valeurs qui marquent l’homme et la femme en sa profondeur. La rêverie a même un privilège d’autovalorisation. Elle jouie directement de son être. Alors, les lieux où l’on a vécu la rêverie se restituent eux-mêmes dans une nouvelle rêverie. C’est parce que les souvenirs des anciennes demeures sont revécus comme des rêveries que les demeures du passé sont en nous impérissables’

    Josette Farigoul  est venue

    Emue

    Elle repart émue

    Sans que personne ne sache rien.

    Ménilmontant le 9 avril 2008

    Bienvenu Merino



     

  • THOMAS DE POURQUERY ❘ NINO FERRER

     

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    Nino Ferrer

    Je chante ce vendredi 11 avril
    avec
    l'Orchestre de la Boule Noire (10 musiciens) ;
    un hommage à
    Nino Ferrer arrangé par Fred Pallem
    dans le cadre du festival
    Chorus des Hauts-de-Seine à Issy-les-Moulineaux
    Thomas de Pourquery


    L’ORCHESTRE DE LA BOULE NOIRE

    « Hommage à Nino Ferrer »
    CREATION CHORUS / FRANCOFOLIES
    Fred Pallem, ancien lauréat de La Défense Jazz Festival, a recréé spécialement pour la célèbre salle de la Boule Noire à Paris, un orchestre maison, à l’image de celui qui officiait dans les années 30 à Paris. Composé de neuf musiciens parmi les plus doués de leur génération, qui pouvait mieux que l’Orchestre de la Boule Noire, rendre hommage, dix ans après sa disparition, à Nino Ferrer.  Nino qui, par delà ses immenses tubes, nous a aussi marqué par son génie de compositeur habité par l’héritage des musiques noires, et sa truculente capacité à faire sonner en virtuose le français aussi bien sur la soul, le blues que la pop ? Un hommage qui se veut d’abord une fête, avec plusieurs invités, fidèles à Chorus, connus ou moins connus…


    11 avril 2008 à 20h30
    L’ORCHESTRE DE LA BOULE NOIRE
    ISSY-LES-MOULINEAUX - Auditorium de l’ENM Nieder Meyer

  • FRANK ZAPPA AU POCHOIR

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    Aujourd'hui je ne vais pas vous parler du 20ème arrondissement. Vers la fin des années 80 début 90, je me suis intéressé à l'art urbain et surtout aux pochoirs. J'ai une photothèque considérable sur le sujet ce qui me permet de fournir en images à peu près tout ce qui est édité sur le sujet.
    Le 5 décembre 1993,  les murs de mon quartier étaient recouverts d'affichettes d'un portrait de Frank Zappa dans un cadre et orné d'un bandeau de deuil. Une sorte de tirage stencil. Je me suis demandé comment l'artiste avait fait pour réagir aussi vite. J'ai suivi la piste jusqu'au fond de l'impasse Mousset dans le 12ème arrondissement où les murs étaient entièrement tapissés. Les riverains ne savaient rien. Fin de l'enquête.
    La photo jointe a été prise passage de la main d'or et redécorée par un peintre américain fan de Zappa. Elle est restée plusieurs années sur le mur et elle a  aujourd'hui disparu. Gérard Lavalette


    Gérard Lavalette est un magicien de l'image photographique. Il est parvenu à fixer le vieux Paris dans le climat des ambiances actuelles. Avec lui, les instants ne se déplacent plus sur la flèche du temps puisque le présent ne relâche pas l'étreinte du passé. Et inversement. Pour mieux le connaître, il suffit d'aller sur