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littérature - Page 13

  • PERDUS/TROUVES ❘ LITTERATURE OUBLIEE

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    De Pierre Humbourg à Paul Scheerbart, l'Anthologie de la littérature oubliée concoctée par Benoît Virot réunit des pages rares d'écrivains connus mais oubliés (Sherwood Anderson, Adolfo Bioy Casares, Loys Masson ...), oubliés mais connus en leur temps (Ring W. Lardner, Gaston de Pawlowski, Henri Avelot ...), toujours exceptionnels, tant même que certains (Israël Zangwill) ont introduit en nos langues véhiculaires des formules définitives. Nous n'en dirons pas plus. Car voici un ouvrage lentement composé, soigneusement imprimé et formant des clartés (là où d'obscurs succès prétendent à l'illumination), qui ne demande qu'à être lu sans trop de commentaire en lard. Je ne suis pas mécontent d'y avoir mis en escarboucle l'auteur de La Comtesse tatouée dont on découvrira ici (à plaisir, assurément) Les Mystères rouges de l'hôtel Fornax.

    Et comme il est dit en quatrième de couverture, voici "Une épique publication de Monsieur Toussaint Louverture. 25 euros, merci beaucoup".

    PERDUS/TROUVES

    ANTHOLOGIE DE LITTERATURE OUBLIEE

    Pierre Humbourg - Jean Duperray - Hans Fallada - Noël Calef - Sherwood Anderson - André Baillon - William Sansom - Gaston de Pawlowski - O.Henry - Israël Zangwill - Jean-Marc Aubert - Henri Avelot - François Valorbe - Ring W. Lardner - Adolfo Bioy Casares - Yvonne Escoula - Hanns H. Ewers - Loÿs Masson - Clark Ashton Smith - Marc Agapit - Robert Crégut - Paul Scheerbart

    Editions Monsieur Toussaint Louverture

    26 rue de l'Etoile

    Toulouse

    www.monsieurtoussaintlouverture.net

    544 pages

  • LES FILLES DE L'ABSINTHE ❘ KIKI DE MONTPARNASSE

    VENDREDI 28 DECEMBRE A 19H00

    A LA PETITE LIBRAIRIE
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    LECTURE ET CHANSONS

    DES « FILLES DE L’ABSINTHE »


    POUR TERMINER L’ANNÉE EN BEAUTÉ à la Petite librairie, Les Filles de l’absinthe nous proposent des chants de Noël inédits, en interprétant des chansons peu connues des années 30 à 50, des textes souvent humoristiques, vivants et d’actualité. Elles liront aussi des extraits de Souvenirs retrouvés de Kiki de Montparnasse (Editions José Corti).Souvenirs retrouvés est un livre entré dans la légende en 1929 quand les services de J. E. Hoover le censurèrent aux Etats-Unis, alors qu’Ernest Hemimgway avait rédigé la préface de l’édition. La censure américaine ne supportera pas le style leste de ses histoires et le livre entrera dans la légende, interdit comme Ulysse de Joyce.
    Les Filles de l’absinthe, c’est trois filles, un piano, une contrebasse et la voix de Viviane Marc, qui avait déjà mis en musique le 21 juin dernier, à la Petite librairie, Les Anges, Violeta, le roman de Dulce Maria Cardoso (Ed. L’esprit des péninsules).

    Kiki de Montparnasse
    Souvenirs retrouvés

    Editions José Corti
    319 pages
    19 euros

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    …………………………………………………

    entrée libre

    …………………………………………………

    La petite librairie

    association Zédélé

    29 ter rue de la République

    29200 Brest

    Tél. 02 56 29 06 35

    Mél. librairie@zedele.net

    ouvert du mardi au samedi

    de 14h à 19h30


     

  • ALEXANDRE ARNOUX ❘ ALGORITHME

     

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    Alexandre Arnoux (1884-1973) est l'auteur d'une oeuvre conséquente, excellemment flâneuse et qui constitue l'un des meilleurs guides pour marcher à rebours dans Paris.

    Il est l'auteur d'Algorithme (Grasset, 1948), roman évoquant le parcours flash d'Evariste Galois.
    Quelques phrases suffiront peut-être à vous convaincre d'actionner les boutons (
    www.chapitre.com, par exemple) qui conduisent à ce style croustilleux.

    "Le garçon nous versait le vitriol. Evariste s'accrochait au comptoir. Une querelle éclata au fond de la salle, s'étendit ; les canons rayés volaient dans l'épaisse brume,où se croisaient les plus obscènes injures ; des femmes paiaillèrent. Evariste discourait, mêlait l'invective contre les princes et les prêtres à l'expression de son dégoût de la populace, à des considérations de superalgèbre et d'analyse, qui dépassaient mon entendement obscurci. Il proclamait que chaque époque possède ses problèmes et ses questions mortes, que la charogne attire les repus, les académies ; il insultait Poisson et Cauchy ; il exprimait baroquement, une fois de plus, son horreur de la démonstration, cet artifice pour arriver à justifier notre connaissance intuitive. Des arguties brillantes et inutiles. Il niait toute impossibilité. Il prendrait, lui, l'impossibilité pour point de départ. Au delà des biquadrates, dans le royaume des sursolides et des bicubes, il attaquerait les équations par le biais des groupes. Extension de l'analyse combinatoire ; permutations et substitutions (...) La classification des intégrales. Inversion du paramètre. Et plus loin encore.

    - Oui, appuyait l'astronome totalement empoivré, labo, labago ...

    Plus loin encore, l'application à l'analyse transcendante de l'ambiguïté. Ainsi, au fond de ce bouge, à mots entrecoupés, devant ce pochard, savant honteusement déchu sans doute, épave hoquetante, le soir de l'enterrement de M. Nicolas et de son enfance, ivre et désespéré, Evariste me jetait à la face l'arsenal incohérent de son calvaire et de sa gloire, des mots et des raccourcis dont je ne saisissais que le fracas incompréhensible, qui, un quart de siècle plus tard, me reviendraient, nettoyés, expliqués, commentés, dans les livres des doctes, dans les communications à ces académies exécrées. Quant à moi, je ne puis les  lire tels qu'on les imprime aujourd'hui. Ils bondissent hors de la page, ils se replacent, ils me replacent au centre de ce boucan et de cette pestilence alcoolique de chez Niquet, rue aux Fèves, une nuit de juillet ; et des formules impassibles, de leurs incorruptibles enchaînements s'élèvent un brouillard fétide, une cohue de blasphèmes, les hurlements des chiffonniers, les chocs mous de la bagarre, le refrain des grinches, hurlé, au fond, par un larynx décapé :

    Allons en rond, tout's les gotons

    Les pailass's et les paillassons ...

    Voilà ce qu'invoquent pour moi les dérivées et les congruences, les sous-groupes invariants et l'ambiguïté. Je ne suis pas un esprit abstrait. L'amitié, plus puissante que l'intelligence, me domine. Tout de même, si un Dieu géomètre m'êut créé, et non un rhétoricien, j'eusse deviné peut-être que j'assistais, honneur rare, à la naissance d'une mathématique nouvelle, à une envolée de la science, au moment de sa rupture avec le passé et de son appel de l'avenir, à un recommencement révolutionnaire, fondateur de tradition. Je me déclare parfois àmoi-même, et par imagination rétroactive, que ce pressentiment m'a au moins effleuré.Pas d'illusions, pas de mensonge. Un enfant ivre de schnick, de douleur, de fanatismepolitique, de rancoeur, se livre à moi. Je l'admire, je me soumets à lui ; sa grandeur souillée me subjugue. Voilà tout. Incapable de lamesurer, elle me frappe physiquement. Esclave déjà depuis longtemps, je continue à obéir. Dans vingt ans seulement, j'aurai prophétisé et j'en concevrai, sauf à mes heures lucides, un injustifiable orgueil. Inféodé à Algorithme, envoûté par lui, je le subis délicieusement, au sein de ce vil tohu-bohu, de cette déchéance de lui-même. Monstre éphémère au lieu de visage éternel, je ne lui eusse rien donné de moins. "

  • ANTHOLOGIE DE LA LITTERATURE OUBLIEE

     

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    A l'enseigne de Monsieur Toussaint Louverture, Benoît Virot publie une Anthologie de la littérature oubliée comprenant 544 pages et 22 bombes textuelles.

    I n t i m e  &  T r a g i q u e

    Sherwood Anderson, La mort dans les bois
    André Baillon,
    La maison du docteur
    Noël Calef,
    La doublure
    Jean Duperray,
    Le poids de cette aventure
    Hans Fallada,
    Je cherche mon paternel
    Pierre Humbourg,
    L'homme qui n'avait jamais vu le printemps
    William Sansom,
    Fireman flower

    I n s o l i t e  &  D é r i s o i r e

    Jean-Marc Aubert, Portrait mou avec l'artiste à l'intérieur
    Henri Avelot,
    Les mystères rouges de l'Hôtel Fornax
    Ring W. Lardner,
    Symptômes de la 35e années
    O. Henry,
    Les amours éphémères de Tildy
    Gaston De Pawlowski,
    Inventions et nouveautés (extraits)
    François Valorbe,
    Au pays viride
    Israël Zangwill,
    «Hamlet » en yiddish

    É t r a n g e  &  Fa s c i n a n t

    Marc Agapit, La manille muette
    Adolfo Bioy Casares,
    Le meurtre de Carlos Oribe
    Robert Crégut,
    La corrida
    Yvonne Escoula,
    La peau de la mer
    Hanns Heinz Ewers,
    Ellen Carter
    Loys Masson,
    Dans les bras du vent
    Paul Scheerbart,
    Rakkóx le billionaire
    Clark Ashton Smith,
    Le jardin

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    Cet ensemble nonpareil est évidemment une mine d'or pour les chercheurs de littérature adamantine. On y trouve des écrits devenus introuvables de Bioy Casares et de Sherwood Anderson. Et bien des étonnements. Dont un texte de Henri Avelot (l'auteur de La Comtesse Verdâtre et de L'Homme Tatoué dont on ne pourra plus dire qu'il est méconnu) qu'il m'a été donné (merci Benoît Virot) d'introduire avec clameurs et roulements de caisse claire.

    Anthologie de littérature oubliée

    Editions Monsieur Toussaint Louverture

    544 pages, 25 €

    www.lenouvelattila.net

    www.monsieurtoussaintlouverture.net

  • AVEZ-VOUS LU ALEXANDRE ARNOUX ?

     

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    Les «Dix» peints par Bernard Buffet en 1956.
    De gauche à droite, assis : Jean Giono, Roland Dorgelès, Francis Carco.
    Debout : Gérard Bauer, Alexandre Arnoux, André Billy, Philippe Hériat, Pierre Mac Orlan, Raymond Queneau, Armand Salacrou

    S'efface le souvenir d'Alexandre Arnoux (1889 - 1973), écrivain ayant appartenu à l'Académie Goncourt et portant sur ses épaules devenues pulvérulentes une cinquantaine de titres (romans, nouvelles, essais, théâtre, dialogues, scénari) dont quelques pièces précieuses, ouvrages de haut style, livres donnant l'ivresse. Connaissez-vous Alexandre Arnoux ? Avez-vous lu Paris-sur-Seine, féerie des XX arrondissements, Zulma l'infidèle, Algorithme, L'amour des trois oranges ? Il est urgent de lire cet auteur hypnagogique au vocabulaire plus que bigarré. Tout son oeuvre se trouve désormais dans les rayons anciens. C'est le lot du génie... quand il a échappé à l'emprise médiatique.

     

     


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  • SYD BARRETT ❘ JEAN-MICHEL ESPITALLIER

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    Syd Barrett

    Dimanche 4 novembre 2007, l'Atelier de création radiophonique diffuse SYD BARRETT QUAND MEME un essai  de Jean-Michel Espitallier. Réalisation Anne-Pascale Desvignes.



    Figure de proue du psychédélisme, fondateur du Pink Floyd, Syd Barrett sort de la scène début 1968 à l’âge de 22 ans, en pleine gloire, foudroyé par le succès et les drogues, et s’enfonce dans un anonymat qui en fera la plus énigmatique légende du rock. Cette radicale mort artistique, semblable à celle de Rimbaud ou de Nietzsche, fascine Jean-Michel Espitallier depuis l’adolescence. En 2004, il aperçoit Barrett, en chair et en os, à Cambridge où il vit en reclus. Cette rencontre déclenchera l’envie de travailler sur ce motif d’une pièce manquante, et de la fascination qu’elle suscita jusqu’à la mort du musicien, en 2006. Montages textuels, mixes de musique, interprétation par Prexley, groupe rock dont il est batteur, du légendaire inédit « Vegetable Man», saluent cette figure mythique en même temps qu’ils donnent à Jean-Michel Espitallier l’occasion de poursuivre son travail de poète et de musicien dans l’espace si adapté d’une création radio.

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    Jean-Michel Espitallier

    Ecrivain, performer, musicien, Jean-Michel Espitallier a codirigé la revue Java (1989-2006). Auteur d’une dizaine de livres (pour les derniers, Caisse à outils, un panorama de la poésie française aujourd’hui, Pocket, 2006 ; Tractatus logo mecanicus, Al Dante, 2006), il travaille sur plusieurs projets multimédias et prépare un livre sur Syd Barrett à paraître en 2008 aux Editions Philippe Rey.

    L'Atelier de création radiophonique est une émission hebdomadaire, le dimanche de 22h10 à 23h30 : " Dans une écoute en alerte, ce serait écrire le son du monde." Production-coordination : Philippe Langlois & Frank Smith. Attachée de production : Claude-Armand Decastiaux. Chargés de réalisation : Anne-Pascale Desvignes, Christine Diger et Gilles Mardirossian. (Communiqué)

    France Culture - Atelier de création radiophonique - 116 avenue du Pdt Kennedy - 75220 Paris cedex 16>+33156404507/08

    atelierdecreationradiophonique@radiofrance.com

    Vous pouvez écouter cette émission en direct (et jusqu'à sept jours après la date de sa diffusion) et consulter tous les chantiers en cours sur www.franceculture.com

    Visiter le myspace.com de l'Atelier de création radiophonique

     

  • ECRIRE

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    Ecrire est un labeur. Une tâche d'autant plus pénible qu'elle engage l'être, tout le passé de l'être, les êtres et le passé des êtres. L'écrivain est celui qui englobe le tout dans un mouvement apparemment immobile mais qui désigne la totalité du monde. Exercice plus que sportif qui ne demande aucune préparation mais fait appel, parfois, souvent, à des relais. Formes d'entraînement à la tâche. Athlétisme matutinal. Déjeuners à base de céréales ou d'autres choses. Bref, démystifions ensemble cette pratique vertigineuse qui arrache, solitude dédiée à la vie sous tous les angles. L'écriture est un sport qui coûte.

    En quoi coûte-t-il cher ?

    Merci d'être vrai.

    La littérature, car c'est de littérature dont il s'agit ici, n'est pas un jeu sans risques ?

    Quel risque ?

    Quel fortifiant ?

    Quelle méthode pour agir dans la solitude absolue ?

    Dites ce qu'il vous faut pour mener (plus ou moins à bien) cet exercice sur le fil. Et l'on saura mieux ce qu'écrire veut dire.

  • JOSEPH DELTEIL ❘ JEAN-PAUL COURT

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    Joseph Delteil par Bob Ter Schiphorst

    Mais oui, chers amis : Joseph Delteil existe, je l’ai rencontré hier après-midi dans un petit théâtre d’Avignon, avec le même naturel, la même authenticité que nous lui connaissions lorsqu’il arpentait ses vignes de la Tuilerie de Massane. Le voici donc qui nous surprend une fois de plus en compagnie de celle qu’il continue d’aimer : « Sa Jeanne » , une Jeanne magnifique, pleine de fraîcheur et de générosité, merveilleuse Jeanne qui, sous la plume de Joseph nous apparaît toujours plus rayonnante et plus « présente » que jamais.

    Elle parle , elle rit, elle chante, elle crie, elle est Jeanne dans toute sa chair, dans toute son âme. Et Joseph, une fois de plus, nous étonne par son bon sens, son ironie, sa candeur. Joseph et Jeanne sont accompagnés par le Destin ("Je crois au destin comme à la rose", proclamait Delteil) ce personnage qui sait admirablement nous guider à travers les méandres de l’existence de notre héroïne.

    C’est magnifique ! Oserais-je dire : c’est miraculeux ! Mais nous qui aimons Joseph, savons depuis longtemps qu’il est lui-même un miracle !

    Alors, il faut bondir vers  le Théâtre La Luna pendant le festival d’Avignon à 14 h (réservation : 0490869628) et peut-être se retrouver le vendredi 20 Juillet à 16h30 pour parler encore et encore de Delteil et de sa Jeanne... Jean-Paul Court

  • CLAUDE TARNAUD ❘ MICHEL FREMON

    Effervescence de Michel Frémon qui vient aggraver l'agréable, ajouter du grain autour de Claude Tarnaud.

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    Claude Tarnaud

    Il faut ici saluer Gibbsy, Sylvie et Pierrille Tarnaud pour l'évocation qu'elles nous offrent avec la complicité de Michael Kopp. Tout est ici question de juste distance. Rien à voir avec le tape à l'oeil d'usage. Il faut évidemment lire Tarnaud et, en ces temps gros de luttes, il faut plonger dans "Le bout du monde". Comprenne qui pourra. Dans le Roman vécu, Jouffroy décrit ce soir de nouvel an où Tarnaud, annonçant son départ pour Mogadiscio, invective le milieu parisien et intellectuel qu'il fréquentait jusqu'alors. Le contrepoint, c'est Ira Carter, le laveur de vitres, ... " Je tiens ici à mettre les choses au point, comme on dit. Il m'est impossible de saigner sans dissimuler la plaie derrière un certain badinage (que d'aucuns voient là comme de l'humour, c'est leur droit et je m'en contrefous). Il s'agit non seulement pour moi d'un réflexe immédiat de pudeur, mais aussi d'une volonté bien déterminée de protéger, par la distance qu'un léger sourire à peine tremblant me permet d'assumer, l'intégrité d'hommes que je respecte profondément et dont j'ai pris - à tort peut-être - le parti de parler tant bien que mal à quelques autres." ("DE" ou "Le bout du monde", page 98, éditions de L'écart absolu, septembre 2003, et grand merci à M. Sébastien Petibon). En ces temps gros de luttes, et Merdre aux moralisateurs que l'on reconnaîtra aisément tant ils occupent la scène petite bourgeoise d'aujourd'hui. Michel Frémon

    Gloire à Michel Frémon et gloire à Claude Tarnaud !

    www.claudetarnaud.com

     

  • BRUCE BENDERSON ❘ CONTRE-CULTURE

     

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    Bruce Benderson

    Que reste-t-il de nos amours ? L'écrivain new-yorkais Bruce Benderson se souvient de l'ironie subversive qui tournait "en dérision les éléments les plus banals et conventionnels de la vie de tous les jours " dans les années soixante et soixante-dix. C'était au temps séditieux de l'opposition à la guerre contre le Vietnam. S'étreindre était la solution. Insuffisante hélas pour mettre un terme au prurit militaire qui ne cesse de démanger le cerveau reptilien de l'humanité. Pour Bruce Benderson, l'époque était marquée par un "esprit joyeux, sensuel, collectif" qui ne reviendra pas. Il se souvient de quelques icônes de la contre-culture (Peter Berlin, William S. Burroughs, Joe Dallessandro, Robert Crumb, Divine, Patty Hearst, Marshall McLuhan, Viva ...) des temps anciens et célèbre de plus récentes figures (y compris José Bové). Ce concentré est un concentré d'histoire personnelle. Histoire vécue. Et c'est sans doute ce qui rend attachant cette traversée rétrospective. Jonchée de déceptions et de cadavres.

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    CONCENTRE DE CONTRE-CULTURE

    50 idées, personnes et événements de l'underground qui ont changé ma vie, pour le meilleur ou pour le pire

    Bruce Benderson

    Editions Scali, 2007

    www.scali.net