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littérature - Page 12

  • HENRY MILLER A LA TELEVISION

    Entre 1965 et 1970, dans son émission Le Sel de la semaine (Radio Canada), Fernand Seguin invita quelques jolies plumes, parmi lesquelles Anaïs Nin, Lawrence Durrell, Jack Kerouac. Voici Henry Miller. Entendre et voir le grand vivant est toujours une expérience roborative.

     


    ARCHIVES DE L'EMISSION LE SEL DE LA TERRE

    http://archives.radio-canada.ca/emissions/411-12731/

  • ROBERT GIRAUD ❘ PARIS, MON POTE

     

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    Comme un avant-goût de la biographie qu'il écrit au sujet de Robert Giraud (1921-1997), Olivier Bailly nous indique les amers en pleine ville que fréquentait l'écrivain. Il nous le décrit "sécot", "choucard" et il nous semble que ce portrait peint au vocabulaire des rues (mais alors pavées et presque toujours vernissées) est une invitation à partager le vin de comptoir. Robert Giraud fut l'auteur du Vin des rues (Denoël, 1955), de Carrefour Buci (Le Dilettante, 1987) et de Lumières du zinc (Le Dilettante, 1988), trois livres phosphorescents qu'il convient de porter en soi pour entrer dans Paris par la porte des bars où l'amitié est un raout.

    Dans son avant-texte, Olivier Bailly nous met en bouche. Il évoque l'antiquaire Romi, le café-tabac de l'Institut cornaqué par Fraysse, hauts lieux des homériques fiestas. Rendez-vous des piétons de Paris, ces commerces enjoués s'animent tout à coup de présences absentes : Jean-Paul Clébert, Jacques Yonnet, Albert Vidalie, Antoine Blondin, Robert Doisneau, André Hardellet, René Fallet. Robert Giraud est là, à l'épicentre de nos regards. Il observe. Il commente. Ses mots coucheront sur le papier les vivants de Paris, un Paris antérieur à la folie des boules de fonte, au maniement du bulldozer, à la destruction des façades anthracite.

    Il paraît que Paris, mon pote fut refusé par l'éditeur Denoël. On est scié à la base. Ce recueil d'enluminures est l'un des plus beaux livres jamais écrit sur le Paris de l'après-grand schproum. Un guide nous prend par la main et nous fait découvrir la ville des vieux métiers et des Gitans, le canal Saint-Martin, les puces de Clignancourt dont on apprend (tout en flânant) qu'elles occupent les terrains de l'Assistance Publique offerts aux miséreux. On traverse le Pont des Arts en compagnie de Nénette, de Milo et l'on s'arrête devant les oeuvres de Maurice Duval, inaccessibles à notre porte-monnaie.

    Surtout, nous sommes portés sur les échasses d'un style qui nous fait voir la ville et son ciel. Un grand style dont on n'a pas idée puisque les historiens de la littérature manquent de le mentionner.

    Au chapitre des vieux métiers, ceci :

    "Le chiffonnier n'est pas un entrepreneur de pompes funèbres, et sa voiture une véritable fosse commune. Il effectue son travail non pas à la sauvette, mais à la vue de tout le monde. Il n'est jamais satisfait de son chargement, c'est un ogre, et rien n'échappe à son appétit.

    Exhumés des caves et des greniers, les objets les plus divers sous leur poussière et leurs toiles d'araignées s'entassent sur son véhicule, et par ce simple fait prennent un nouveau départ dans la vie. Le curieux est son auxiliaire le plus précieux. L'oeil attiré par la cage démodée, la carafe sans bouchon, le cadre doré, le képi à plumet ou la bouilloire au cuivre bosselé, il songe un instant avant de se décider à acquérir le bougeoir qui encombrera la cheminée du salon déjà surchargée par des générations de souvenirs de famille.

    Car le chiffonnier aux mains grises, aux vêtements décorés par le sable du temps, est le meilleur marchand de rêves palpables que l'on puisse rencontrer."

    Robert Giraud est cet autre "marchand de rêves palpables" que je vous souhaite de connaître. Paris, mon pote est sûrement l'une de ses meilleures adresses. Avec ce livre comme vade-mecum vous arpenterez la ville à rebours et sous le neuf du plastique et du verre vous verrez apparaître d'anciens estaminets enfumés et joyeux. Votre vue n'étant pas brouillée par l'alcool (ou autre chose) vous aurez simplement subi l'effet Giraud, la magie palimpseste. Guy Darol

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    ROBERT GIRAUD

    PARIS, MON POTE

    LE DILETTANTE


     

    www.ledilettante.com/

    http://robertgiraud.blog.lemonde.fr/


    A paraître

    MONSIEUR GIRAUD, VOUS NE SEREZ JAMAIS UN GARCON SERIEUX par Olivier Bailly

    EDITIONS STOCK, COLLECTION "ECRIVINS"

     

  • MAI 68 ❘ 40 ANS

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    MAI 68, 40 ans
    Samedi 14 Juin - la Bellevilloise
    19 Rue Boyer, 75020 // 13 € en préventes ou après 1h (15 € sur place) - 10 € de 17h et 18h
    Open Bar : Chartreuse & vodka Vertical entre 17h30 et 19h00
    Expo & Déco : affiches mai 68.
    Affiche sérigraphie, signée, numérotée de Joey
    18h - 19h30 : Debats

     


    Léon Marcadet: Spécialiste de la question politique (mais aussi de  musique), il est un des meilleurs
    représentants du magazine
    Actuel. Il travaille actuellement à Canal+.
    Christine Fauré : sociologue, directrice de recherche au CNRS (Université de Lyon-Triangle). Membre
    depuis 2002 de l'Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes (service du premier Ministre).
    Spécialiste des périodes révolutionnaires, elle a publié de nombreux ouvrages les déclarations des droits de
    l'homme,la question « femmes et politique » et sur les mouvements protestataires russes et français
    (notamment “
    Mai 68, jour et nuit” Dècouvertes / Gallimard ; et “
    Mai 68 en France ou la révolte du citoyen
    disparu”, ”Les empêcheurs de tourner en rond
    ” / Le Seuil)
    Arnaud Bureau : Scénariste de la BD “
    Mai 68, Histoire d'un printemps" (Berg International - sortie le 25 avril)
    préfacé par Cohn- Bendit.
    + Patrice Blanc Francart et plein d’autres invités
    Plus qu’un débat, nous choisirons des thèmes de discussion croustillants sur le thème.
    Chaque intervenant donnera sa vision et apportera ses meilleures anecdotes qui seront
    confrontées aux autres.
    19H30 - 20H30 : Performances & Poesie
    PERFORMANCES (hArt-hAction) :
    Caramba El Coyote (Michel Giroud) se définit comme un peintre oral et tailleur en tout genre (mot, son,
    geste, dessin, objet). Il est historien et théoricien des avant-gardes (dada et fluxus), auteur d’essais variables,
    il a été aussi journaliste et organisateur de très nombreuses expositions. Le travail de Michel Giroud se place
    dans une forme de spontanéité pure : spécialiste de l'intervention impromptue, de la performance in situ. Son
    travail de performeur l'a amené à être invité dans la plupart des manifestations de poésie et d'art contemporain
    en France. Il expose régulièrement et en ce moment au Centre Pompidou.
    Lionel “Fox” Magall alias “le renard”: Happenings, théâtre, free festivals, films d’animation. Cet artiste
    multimédia sérigraphie aux beaux arts les affiches révolutionnaires en mai 68 et il et participe à la première
    version du magazine Actuel. Il est co-fondateur avec Thierry Magall du groupe psychédélique Crium Delirium
    & sur les chemins de Kathmandou en acid trip et cosmic bus avec la Hog-Farm Comunity (Woodstock).
    Actuellement vidéaste-archiviste et mémoire audiovisuelle de Radio Nova productions.
    POEMES : Poésie perse par Royaï Yadollah, traduit et mis en musique par El Coyote
    Fox-trot et El Coyote (Duo) “new Crium Delirium Coyote Circus” avec projections de vidéogags de Gernulf,
    trompette de cavalerie, guitare tchinetok, tambour et lancer de manifeste (30 min de réincarnation).
    20h30 Films
    “New Old” de Pierre Clementi (44 min)
    “Visa de censure” de Pierre Clementi (64 min)
    Pierre Clementi était l'une des figures les plus marquantes du cinéma contestataire des années 60 et 70.
    Acteur de cinéma essentiellement, il avait eu l'occasion de jouer sous la direction des plus grands réalisateurs,
    notamment Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti et Luis Bunuel. C'est dans "Benjamin" de Michel Deville
    en 1967, dans lequel il interprète un jeune balourd, qu'il se fait connaître du public. Puis, il devient l'amant
    sadique de Catherine Deneuve dans "Belle de jour" de Luis Bunuel (1967).
    MAI 68, 40 ans
    22h - 2h : Concerts & invités
    Arthur Brown & His Crazy World (5 musiciens/UK) : connu pour son tube “Fire” N°1 en Europe et
    aux USA et son style théâtral qui a inspiré Kiss et Alice Cooper. En 1969, Arthur est contacté par Jimi Hendrix
    pour son nouveau groupe: Band of Gypsies. En 1973, il a un rôle de prêtre dans l'opéra rock
    Tommy des Who.
    Précurseur de la musique synthétique avec Klaus Shultze 10 ans avant Depeche Mode. Il a composé
    une dizaine d’albums et collaboré avec Alan Parson.
    White Noise (1ère fois en France / USA) : Le trio s’est rencontré au BBC Radiophonic Workshop au milieu
    des années 60 où ils ont composé le fameux thème de Dr Who. Paru en 1968 ' An Electric Storm’ est connu
    pour être un des premiers albums entièrement électronique, avec une belle longueur d'avance sur tous les
    groupes similaires de l'époque: Pink Floyd, Frank Zappa, Captain Beefheart. Considéré comme une référence
    absolue de The Orb à Broadcast, il s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à travers le
    monde ! Préfigurant la musique industrielle, White Noise est l’une des pièces maîtresses de la musique et
    marque une nouvelle ère en établissant des connections entre les genres.
    Turzi : Digne héritier de la vague Krautrock, Turzi a su dépoussiérer ce style pour en garder le meilleur et le
    moderniser, comme en témoigne son excellent label Pan European recordings. Leur musique encensée par
    les critiques et divers groupes internationaux est à la fois cinématique, hypnotique et introspective. Leur album
    A, premier d’une trilogie est mondialement reconnu.
    Etienne Jaumet: Multi-instrumentiste, membre du duo Zombie Zombie avec Cosmic Neman (Herman
    Düne) et de Married Monk avec Philippe Lebruman. Son dernier maxi à été playlisté par Ame, Laurent Garnier,
    Ewan Pearson, Peter Kruder, Josh Wink, OPTIMO, Dixon, Booka Shade, James Holden...
    2h00 /5h DJs:
    Shazzula : Djette psychédélique partie intégrante du fameux groupe de rock Aqua Nebula Oscillator
    DJ Oof : DJ Set Special French 60s
    Invités: Bertrand Burgalat, Brisa Roché, Laetitia Sadier (Stereolab)...
    Venue exceptionnelle d’Arthur Brown & His Crazy World et White Noise

    LA BELLEVILLOISE

    PING PONG

  • DERNIERES NOUVELLES DE STANISLAS RODANSKI

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    Stanislas Rodanski

    L'ami François-René Simon, journaliste à Jazz Magazine et à Muziq, me communique ces précieuses informations au sujet de l'actualité posthume de Stanislas Rodanski.

    Dans le n°10 des Cahiers de L'Umbo, deux inédits de Stanislas Rodanski accompagnent une conférence de François-René Simon prononcée en juin 2007 : Artaud/Rodanski : la folie à l'œuvre, l'œuvre à la folie.

    Cette revue est diffusée à 120 exemplaires par correspondance :

    Jean-Pierre PARAGGIO
    33 avenue Jules-Ferry
    74100 ANNEMASSE


    D'autre part, le n°23/24 de la revue Les Hommes sans épaules a également publié un petit dossier Stanislas Rodanski (9 pages mais deux inédits seulement dont un texte de Sarane Alexandrian qui figurait déjà dans l'important n° 23 d'Actuels, 1983).

    LES HOMMES SANS EPAULES
    23 rue Racine
    75006 PARIS
  • LA PRESSE LITTERAIRE ❘ GUSTAVE FLAUBERT

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    Dans ce nouveau numéro de La presse Littéraire dédié à Gustave Flaubert, on trouvera deux passionnants entretiens avec Cécile Wajsbrot et François Taillandier ainsi qu'une promenade dans les Cahiers de Joseph Joubert flânée par Luc-Olivier d'Algange. Ma chronique Lire la musique rend compte du Dictionnaire Gothic présenté par Patrick Eudeline, du Dictionnaire Gainsbourg proposé par Jean-William Thoury, du nécessaire Great Black Music de Philippe Robert et des Mémoires de Joe Boyd intitulées White Bicycles, Making Music In The 1960's. Occasions pour moi d'évoquer Charles Nodier et Antonin Artaud, Aleister Crowley et Jimmy Page, Screamin' Jay Hawkins et Hugo Ball, Léo Ferré et Boris Vian, Huysmans et Carco, Mike Heron et Robin Williamson, Charles Fourier et Norman "Hurricane" Smith, Billie Holiday et Elaine Brown ...

    LE SITE DE LA PRESSE LITTERAIRE

  • ANTHOLOGIE DE LITTERATURE OUBLIEE ❘ JEUDI 10 AVRIL ❘ LIBRAIRIE L'ATELIER

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    Les éditions MTL, d'une part,
    les éditions Attila, d'autre part,

    organisent une lecture au mois d'avril autour du livre Perdus/Trouvés.


    PERDUS/RETROUVES

    Librairie L'Atelier, 58 rue du Jourdain, Paris 20e
    jeudi 10 avril 2008, à partir de 20h

    Au programme, des textes de Marc Agapit, Jean-Marc Aubert, Hans Fallada, O.Henry & Paul Scheerbart.
    Il s'agit d'une lecture classique de textes du volume, par une comédienne, assortie d'un jeu (moins classique) de questions/réponses avec le public.

  • JOHN CAGE

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    26.01.08 au 29.02.08
    Centre International de Poésie Marseille

    Biographie

    Compositeur, poète, peintre et mycologue américain, est né le 5 septembre 1912 à Los Angeles, mort le 12 août 1992 à New York.
    Par le simple rejet de l’intentionnalité jugée si nécessaire à la composition,
    John Cage a su changer la nature de la musique telle qu’elle est perçue habituellement. En acceptant les résultats des opérations aléatoires, en admettant la possibilité d’une indétermination au niveau de la composition et des concerts, et en ouvrant sa musique à tous les types d’instruments. L’ensemble de ses oeuvres est d’une variété remarquable, par la seule liberté qui s’en dégage, son art témoigne d’une personnalité à part : à la fois candide, ouverte, et d’un naturel heureux.
    Après avoir travaillé comme jardinier en Californie, John Cage parcourt l’Europe de 1930 à 1931. En 1934 il se met à étudier la composition d’abord avec
    Cowell à New York puis avec Schoenberg en Californie. C’est du reste de cette époque que datent ses premières compositions, véritables essais sur la dodécaphonie non sérielle. En 1937, il s’installe à Seattle où il forme un orchestre de percussions, avant d’en monter d’autres à San Francisco, à Chicago et à New York (où il réside à partir de 1942).
    Par le matériel nécessaire à la réalisation de ses premières oeuvres, on distingue déjà la volonté de John Cage d’accepter tout ce qui semble peu orthodoxe : c’est ainsi que l’on peut trouver des boîtes de conserve dans son instrumentarium ; ou encore des dispositifs électriques utilisés pour la première fois dans des oeuvres composées.
    Autre innovation encore, qui fera sa gloire, celle du
    piano préparé, qui transforme cet instrument en un véritable orchestre miniature de percussions. C’est la principale invention de John Cage au cours des années 40, qu’il emploie dans des partitions pour ballets (il travaille souvent en collaboration avec des compagnies de danse, notamment avec celle de Merce Cunningham), et dans grand nombres d’oeuvres de musique de chambre comme les Sonates et Interludes.
    Son enthousiasme pour les philosophies asiatiques le conduit à la fin des années 40, à une étude très approfondie du
    Zen. Cela l’amène ensuite à nier l’intentionnalité dans l’acte créateur : il recourt au I Ching, donc au hasard, pour décider des hauteurs, des durées et de la dynamique de ses Music of Changes pour piano (1951). Il utilise encore des sons inaudibles dans Imaginary Landscape n°4 (1951), ou compose une pièce entièrement silencieuse mais exactement mesurée : 4’ 33 (1952).
    Cette pratique radicale de l’aléatoire récuse l’idée même d’une décision de l’artiste. C’est pourtant la position de Cage vis-à-vis du hasard, qui a eu, sur un plan plus philosophique que musical, une grande influence, aussi bien en Amérique (sur l’oeuvre de
    Feldmann ou de Wolff), qu’en Europe. La porte s’ouvre alors sur un vaste champ d’opérations aléatoires, réunies dans cette oeuvre maîtresse de l’indétermination qu’est Concerto pour piano et orchestre (1957-1958).
    Pendant les années 60, il s’intéresse davantage à l’électronique
    live, surtout avec Cartridge Music pour les sons faibles amplifiés, et Variations. Il choisit également de se consacrer davantage au mixed media, en utilisant sept clavecins amplifiés, de multiples bandes enregistrées et des effets de lumière spéciaux dans HPSCHD. Dans ses oeuvres ultérieures, il s’inspire de toutes ses expériences, en passant de la composition aléatoire avec méthode d’écriture conventionnelle (Etudes australes, pour piano, Chorals, pour violon) à la notation graphique pour orchestre (Renga) et des expériences sur la description verbale avec des instruments naturels (Branche, pour instruments naturels amplifiés, Inlets, pour des coquillages remplis d’eau).

    Toute l’évolution de son expression montre que John Cage est plus un créateur dans le sens large qu’un compositeur traditionnel. Son but était de refuser toute idée d’intentionnalité dans l’art pour favoriser la notion de liberté.

    Source Ircam

  • HENRI CHOPIN

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    Henri Chopin (1922-2008), poète sonore
    Pour le son

     

     

  • JEAN-LUC MOREAU ❘ SIMONE DE BEAUVOIR

     

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    Les célébrations tombent à verse sur le centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir. Remémorations tabloïd et hertzienne vont bon train, soulignant (à juste titre) l'engagement pionnier, militance de toute une vie, cause des femmes. Quotidiens, hebdomadaires, radios, téloches nous le rappellent. Simone de Beauvoir se voulut femme indépendante. (« On ne naît pas femme : on le devient... C'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin. » ) Quelques-uns de ses ouvrages sont cités qui renvoient le spectateur hâtif, avide d'images flash et de brèves expédiées, à une oeuvre qu'il ne lira peut-être jamais. Tout va si vite.

    Hommages rapides. Hommages de circonstance. Le nom de Simone de Beauvoir nous reviendra en 2036, un demi-siècle après le trépas. Quelques livres cependant vont plus loin que l'oeillade. Peu cités par des médias qui ne semblent pas au courant. Ceux d'Huguette Bouchardeau, de Danielle Sallenave méritent lecture. Ce sont auteurs qui ont beaucoup à dire. Jean-Luc Moreau n'a pas cherché dans le calendrier des nécrologies fameuses pour cadrer un sujet qui ferait parler de lui. Le théoricien de La Nouvelle Fiction, meilleur exégète de l'oeuvre de Frédérick Tristan et contributeur de qualité aux revues La Presse Littéraire et La Soeur de l'Ange, possède un certain bagage qui l'autorise à écrire sur Simone de Beauvoir. Jean-Luc Moreau a publié Le Paris de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir (Editions du Chêne, 2001) et Sartre, voyageur sans billet (Fayard, 2005), deux sommes incontournables.

    Avec Simone de Beauvoir, Le goût d'une vie, Jean-Luc Moreau pose, d'une certaine façon, la dernière pierre d'un triptyque mis en chantier il y a sept ans. Mais il serait assez stupide de croire que cet écrivain (nouvelliste, essayiste, traducteur) s'est mis au goût du tandem Sartre/de Beauvoir à la lisière du nouveau siècle. Ancien professeur de philosophie, ce membre de l'ex-revue Roman est un lecteur complet, un connaisseur passionné, un passeur et, disons-le, un herméneute au style limpide.

    Clair, son point de vue est clair. Tout est inclus dans le titre qui soutient cette évocation de Simone de Beauvoir : Le goût d'une vie. Son essai (un coup de maître !) consiste à exposer (livres et biographèmes à l'appui) l'ensemble des caractéristiques gustuelles  qui traversent une oeuvre, une vie. Nulle anecdote faquine, Jean-Luc Moreau écrit textes en mains. Ceux de Simone de Beauvoir évidemment, de Sartre bien sûr, de Nelson Algren, il va de soi. Autres encore. Il élabore autour du goût un tracé savant, sorte de spire entretressée, qui dit chez Simone de Beauvoir l'impulsion de vie. Depuis la colère en triomphe jusqu'au triomphe de la détresse.

    Approche d'une vie, réflexion élucidante, Simone de Beauvoir, Le goût d'une vie est à mon sens l'ouvrage qu'il convient de posséder pour comprendre ce que signifie, pour un écrivain née femme en 1908, aimer  la littérature, admirer le geste d'écrire,  chercher le bonheur. D'une écriture alliée à la promenade, souple, chaleureuse, tactile, Jean-Luc Moreau convie chaque lecteur curieux de connaître (de connaître vraiment) le feuilleté de la vie de Simone de Beauvoir (ambiguïté, multiplicité), ses enthousiasmes, ses inquiétudes, ses terreurs. Et, comme après la lecture d'un grand livre, on en ressort un peu moins bête.

    JEAN-LUC MOREAU

    SIMONE DE BEAUVOIR, LE GOUT D'UNE VIE

    ECRITURE

    369 pages, 22 €

    www.editionsarchipel.com

     

  • LA PRESSE LITTERAIRE ❘ STENDHAL

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    Digressions : Jubilé, par Joseph Vebret
    Dossier - Autour de Stendhal
    Voyage en Stendhalie, par Pierre Cormary
    La Chartreuse de Parme et l’éternel présent, par Eli Flory
    Un conte stendhalien, par Jean-François Foulon
    Stendhal en Italie, par Giovanni Dotoli
    Notice sur Henry Bayle par lui-même
    Entretien : Ghislain de Diesbach : « Le goût des livres m’a donné celui de leurs auteurs », propos recueillis par Christopher
    Entretien : Marie-Pierre Gracedieu. Le réveil de « La Cosmopolite », propos recueillis par Marie Donzel
    Entretien : Pol Vandromme : « Une indifférence de rébellion », et de l’imposture avantageuse », propos recueillis par Frédéric Saenen
    Relecture : Ici & Ailleurs. Une lecture de l’œuvre de J.M.G. Le Clézio, par Marc Alpozzo
    Hommage à Dominique de Roux, Ode au Cinquième Empire, par Luc-Olivier d’Algange
    Le cahier critique : Alain Robe-Grillet, Catherine Sauvat, Philippe Barthelet, Arnaud Bordes, William Faulkner, Georges Sorel, Marius Daniel Popescu, Paul Léautaud
    Chroniques
    Hors lignes, par Pierre Jourde :
    Mémoires d’outre pleine
    Revue de détail, par Jean-Jacques Nuel
    Lire la musique, par Guy Darol
    La chronique anachronique, par Hubert de Champris :
    Stendhal, apôtre de la transparence
    Sérieuses facéties, par Gil Jouanard :
    Hier, vous êtes bien gentil…
    Littératures sur la Toile, par Jean-François Foulon
    Le Dit du vieux Gourmet, par Bertrand du Chambon
    Fugues inordinaires, par Pascale Arguderas :
    Vacancer autrement
    Écriture(s), par Jean-Luc Moreau :
    La victime des livres
    Fictions - Nouvelles
    Les images de l’intime, par Alain Helissen
    Vagabondages, par Ygor Yanka

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    A partir de cette nouvelle livraison de La Presse Littéraire, j'inaugure une chronique intitulée Lire la musique où j'examine l'actualité des livres (essais, romans, biographies, dictionnaires ...) qui mettent le son en majesté.

    Ainsi, dans le numéro 12, j'évoque des ouvrages de Clinton Heylin, Philippe Robert, Diedrich Diederichsen, Lester Bangs, Jim DeRogatis, Greil Marcus, Legs McNeil & Gillian McCain ...

    La Presse Littéraire

    N°12 - décembre 2007/janvier-février 2008

    160 pages - 19,50 €

    www.presselitteraire.com