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LITTERATURE TUMULTUAIRE - Page 11

  • MICHEL-FARDOULIS LAGRANGE ❘ BIBLIOGRAPHIE

    DE MICHEL FARDOULIS-LAGRANGE

    Sébastien, l'enfant et l'orange, Debresse, 1942 ; Le Castor Astral, 1986

    Volonté d'impuissance, Fontaine, 1944

    Le Grand Objet extérieur, Vrille, 1948 ; Le Castor Astral, 1988

    Goliath, L'Age d'Or, 1948

    Le Texte Inconnu, Editions de Minuit, 1948

    Les Hauts Faits, Debresse, 1956

    Au temps de Benoni, Editions du Dragon, 1958

    Les Caryatides de l'Albinos, Le Terrain Vague,1960

    Memorabilia, Belfond, 1968

    Les Voix, Edition de luxe Point Cardinal, gravures de Matta, 1969

    G. B. ou un Ami présomptueux, Le Soleil noir, 1969

    Sur Matta, Edition de luxe Belfond, 1970 ; édition ordinaire Le Point d'Etre, 1971

    Le Passeur, Atelier de l'Agneau, 1974

    L'Observance du Même, Puyraimond, 1978

    Théodicée, Calligrammes, 1984

    Elvire, figure romantique, Hôtel Continental, 1986

    Apologie de Médée, Calligrammes, 1989

    L'inachèvement, José Corti, 1992

    Prairial, Dumerchez, 1992

    SUR MICHEL-FARDOULIS LAGRANGE

    Michel Fardoul is-Lagrange & les évidences occultes, Hubert Haddad. Editions Puratmond, collection Présence, 1978

    Un art divin : l'oubli, Entretiens avec Eric Bourde. Calligrammes, 1988

    Autour de Michel Fardoulis-Lagrange, avec Georges Auclair, Marcel Bisiaux, Raymond Blanchaud, Eric Bourde, Elisa Breton, Jean-Claude Carrière, Christian Debout, Alain Dupire, Laure Fardoulis, Marina Galletti, Hubert Haddad, Jacques Hérold, Cosmas Koronéos, Ghérasim Luca, Manz'ie, Gisèle Prassinos, Jean Rollin, Adelma Tiphaine, Jean-Max Toubeau, Michel de Smet, Jehan Van Langhenhoven.

    Michel Fardoulis-Lagrange, avec un entretien de Hubert Haddad, des lettres de Paul Valéry et de Max Jacob, un témoignage de Robert Lebel. Fascicule publié par Le Castor Astral à l'occasion de la réédition de Sébastien, l'enfant et l'orange, 1986

    Revue Supérieur Inconnu animée par Sarane Alexandrian. Contributions de Hubert Haddad et de Jehan Van Langenhoven. N° 3, avril-juin 1996.

  • MICHEL FARDOULIS-LAGRANGE

    Indifférent à la publicité et par conséquent à son propre sort, Michel Fardoulis-Lagrange s'est toujours tenu à l'écart de la scène, loin des cliques à mirmillons où l'on n'oeuvre jamais pour l'amour de l'art mais à des avancements personnels.

    Né en 1910, il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages qui proposent le mélange du roman, de la poésie et de la philosophie. Ayant écrit un premier livre intitulé Volonté d'impuissance se référant constamment à Nietzsche, il marque son camp, celui des philosophes-artistes pour qui "connaissance est création". Car le philosophe idéal décrit par Nietzsche "connaît en inventant, invente en connaissant". Après avoir rejoint  le Parti Communiste dont il est exclu en 1936, Fardoulis-Lagrange publie Sébastien, l'enfant et l'orange ("roman-poésie" selon Michel Leiris) qui suscitera l'intérêt de Georges Bataille.

    Chez Bataille, rue de Lille, le jeune romancier assistera aux après-midi qui réunissent Raymond Queneau, Maurice Blanchot, Michel Leiris, Georges Limbour et Jean Lescure alors directeur de la revue Messages. Il découvre le surréalisme qu'il considère comme "une machine à scandales", s'en approche sans toutefois y être admis. Condamné en 1943 à une peine de prison pour présomption de propagande communiste, il est incarcéré à la Santé durant un an. Peu après, il fonde Troisième Convoi en compagnie de son ami, le professeur de philosophie Jean Maquet. Publication ouverte à la mixité des styles, elle accueillera Antonin Artaud, Georges Bataille, Marcel Lecomte, Georges Hénein.

    C'est à Vézelay, chez Georges Bataille où il s'est réfugié pour échapper à la police qu'il achève Le Grand Objet Extérieur, son troisième livre. Il semble qu'à la suite de Troisième convoi, Fardoulis-Lagrange se soit déplacé vers un espace de moindre fréquentation, plus vaste que celui des rencontres : un espace où créativité et réflexion se plaisent à communiquer. Dans cet univers oraculaire,  où la poésie prend la place de la Pythie, se sont introduits deux argonautes en quête de plus de réalité, Hubert Haddad (auteur de l'essai Michel-Fardoulis Lagrange et les évidences occultes) et Eric Bourde, ce dernier pour un dialogue au long cours qui aboutira à Un art divin, l'oubli, recueil d'entretiens.
    Dialogue au sens où, selon Fardoulis-Lagrange, "ce qui fait la vraie nature du dialogue, c'est le pouvoir de compléter ce que l'autre n'a pas dit, de pouvoir augmenter le volume de ses paroles", Un art divin, l'oubli insiste sur la nécessité de se délester du poids de la mémoire pour gagner en présence autant que sur la puissance du regard par lequel les choses sont laissées dans une distance qui inspire la neutralité.
    La poésie est ici la voie majeure. Elle veut être pratiquée comme dévoilement, ouverture sur le chaos. Point de poésie sans oubli. La poésie n'est-elle pas, ainsi que le suggère Fardoulis-Lagrange à propos de la lecture, principe de diversion, moyen de se multiplier, de se perdre et de renaître au chaos? N'est-elle pas le rêve du recommencement, de l'immortelle éternité ?
    En désignant Hölderlin, Nietzsche, Heidegger, en évoquant la valeur, l'écriture, le rire, Fardoulis-Lagrange et Eric Bourde décrivent un monde à vivre, un monde où la nuit n'est pas le négatif du jour, où le Grand Un enfin revisité devient la demeure véritable de l'être.
    Dans Le Grand Objet extérieur, une famille dont les membres paraissent appartenir à des époques qui les séparent  vit au carrefour des "réalités ignorées", aussi floues que les topographies du sommeil. L'élasticité des situations, le temps dilaté, les sautes dans la narration créent une ambiance de jamais lu. L'oubli a chassé les repères. Chaque personnage "espère glisser imperceptiblement du sommeil à l'éveil, dissiper les brumes et voir s'affirmer la longitude" pour toucher au Grand Objet extérieur dont Lautréamont disait que "pendant le jour chacun peut (lui) opposer une résistance utile."
    L'apparente opacité de l'écriture est une erreur de vue car ce qui surprend le lecteur est le vent de nouveauté. Et ce vent souffle à chaque page rendant l'avancée délicate mais découvrant aussi une route tentante, celle de la métamorphose au bout de la phrase.
    En anachorète de la pensée et de l'effort, Fardoulis-Lagrange a emprunté un "chemin oublieux" (selon le mot d'Eric Bourde).
    Lorsqu'il ne dialoguait pas avec ceux qui cherchent le bonheur dans l'esprit, il écrivait des livres pour les voyageurs qui vont sans montre ni boussole. Guy Darol
  • GEORGES PEREC ET LE CINEMA

     

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    Georges Perec au format DVD, ce n'est plus une fiction. L'INA vient de faire paraître un volume 1 qui réunit Récit d'Ellis Island (1978-1980) de Robert Bober et Georges Perec, Les Lieux d'une fugue (1978) et 3 entretiens (Lectures pour tous, 1965 et 1967 ; Ciné Regards, 1979). Ce coffret présenté par Myriam Bloedé offre un supplément CD sur lequel sont gravés la Radioscopie (France Inter) de l'automne 1978 et Cinquante choses que j'aimerais faire avant de mourir (Mi-fugue mi-raisin, France Culture), texte publié dans le recueil Je suis né (Seuil, 1990).

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    Par ailleurs, les éditions La Vie est belle annoncent la parution prochaine d'Un homme qui dort, le film de Bernard Queysanne et Georges Perec sorti en 1974.

    Il n'est pas impossible de prévoir le contenu du Volume 2 qu'éditera l'INA. Ensemble écrivons le sommaire du futur événement.

    Selon vous, par exemple, Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz, film de Catherine Binet, a-t-il sa place dans ce volume ?

    www.ina.fr

    www.lavieestbelle.fr

     

  • LE NOUVEL ATTILA ❘ 5 A 7

     

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    Le Nouvel Attila plante son soc dans la terre des littératures méconnues. Un numéro qui rend hommage aux noms d'André Baillon, de Germaine Beaumont, de Claude Silve, de Friedrich Karinthy, de Leopoldo Lugones, de Jacques Abeille, de Paul Wens, de L'Arétin, de Théophile de Viau, de Pierre-Corneille Blessebois, de Pierre Louÿs, de Maurice Fourré, de Maurice Pons, de Marcel Mariën, de Guy Cabanel, d'Annie Le Brun, de Michel Bernard ou encore de Topor ne saurait être ignoré.

    LE NOUVEL ATTILA

    127, avenue Parmentier

    75011 Paris

    www.lenouvelattila.net

    CRITIQUE
    André Baillon : les habits neufs de l’auteur
    Foin de Paris, d’après Fierre Fachet
    De Germaine Beaumont et de ses protégées (Irène Monesi & Claude Silve)
    Liste noire des livres épuisés
    Frygies Karinthy / Geda Csath : Hongrois rêver !
    Mike Watson dans le souterrain

    CREATIQUE
    Les mystères de Marseille : “D’une ville, d’une pièce”, de Guillaume Fayard,
    Un inédit de Leopoldo Lugones : « Un fenomeno inexplicable »
    « Maria Sombrano », le secret le mieux gardé de la littérature sud-américaine, par Jérôme Lafargue
    Eric Chevillard, le petit tâcheron rouge

    TRAFIC
    DOSSIER : “Jacques Abeille et ses ombres”.
    (Dans les arcanes / Interview / La société secrète / Les amours chiennes de Léo Barthe / “L’Oncle Léo”, fragment inédit des Voyages du fils)
    Deleatur: livres et ratures
    Le virus insulaire : James Joyce, Yumenu Kyusaku, José Lezama Lima Paul Wenz (1869-1937), par Hubert Haddad

    Supplément triple sexe (16 pages, 16 dessinateurs) :
    L’Arétin, Viau, Pierre-Corneille Blessebois, Charles Collé, Jean-Paul Richter et les textes à queue, Louÿs lecteur, Maurice Fourré, Maurice Pons, Guy Cabanel, Annie le Brun, Anne Marbrun, Michel Bernard (le château de scène), Mariën exégète pornographe, Roland Topor, La Brigandine (ou quand Vaneigem renie ses propres textes)...

     

  • LUC-OLIVIER D'ALGANGE

     

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    Luc-Olivier d'Algange

    La dernière livraison de La Presse Littéraire, publication trimestrielle emmenée par Joseph Vebret, nous intéresse pour plusieurs de ses sujets. Bien sûr, son dossier central célébrant Alain Fournier, car tout homme marchant le nez au vent dans les pas flâneurs d'André Hardellet respire avec dilection les fragrances musagètes du Grand Meaulnes. Mais retenons l'évocation de Wolfgang Hidesheimer par Jean-Luc Moreau. En feuilletant l'oeuvre de cet écrivain qui marqua d'un arrêt net sa contribution à l'histoire de la littérature, Jean-Luc Moreau fait de nouveau le point sur la Nouvelle Fiction et les malentendus qu'elle suscite quelquefois.

    Pour avoir découvert la manière de Luc-Olivier d'Algange dans un numéro spécial de la revue Cée consacré à Stanislas Rodanski, il me préoccupait d'approcher de plus près cet écrivain proche de Jean-Christophe Bailly, d'André Velter, de Bernard Noël et de F. J. Ossang. Tant il m'avait plu de lire les fragments (bien élégiaques) de Médiances du Prince Horoscopal, je cherchai dans ses propos recueillis par Christophe Gérard la permanence de l'éclat.

    Poète, métaphysicien, immarscescible dandy, Luc-Olivier d'Algange pense souverainement. Dans ce dense entretien, il nous dit sa mantique pour que la littérature demeure longtemps une clé.

    Quelques traits :

    "Ce qui importe dans un livre c'est une invitation vers "l'en-dehors"".

    "L'art d'écrire m'évoque la navigation. Nous prenons le large sur une embarcation plus ou moins frêle, avec une vague idée de retour, et sommes ensuite livrés à toutes sortes de chances maritimes ou météorologiques auxquelles nous ne pouvons presque rien."

    "L'écrivain est aruspice, il s'inspire des configurations aériennes."

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    La Presse Littéraire n°9 - mars/avril/mai 2007

    www.vebret.com

     

     

  • L'OCTOGENEUR ET SON POETIC GLADIATOR

     

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    L'Octogêneur scotchant Grand Corps Malade

    Parce que nous mamaoutons de plaisir aux faramineuses prestations de l'Octogêneur et de son immarcescible fistouillon, voici une information pointilleuse à l'attention de cellles-ceux qui voudraient gloutonner le dimanche 1er avril, jour de pêche.

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    Poetic Gladiator
    C'est le jour des poissons - mais nous serons bien
    là-, autrement dit le 1er avril, que mon père,
    Guy
    Perrot
    , aka l'Octogêneur, doyen vénéré des slameurs et
    insupportable polisson, et moi-même,
    Pascal Perrot
    aka Poetic Gladiator, tirerons nos prochaines salves
    en duo.

    Au programme, humour grinçant et poésie hardcore.
    Mais, fait rare, nous nous produirons en fin
    d'après-midi, ce qui je l'espère convaincra de
    nombreux spectacteurs et de nombreuses spectatrices
    potentiels.

    Or donc,
    dimanche 1er avril, à 18h, au Babel Café, 109
    boulevard de Ménilmontant, 75011 Paris, le spectacle
    "Au nom du père et du fils" va secouer les bonnes
    consciences. Qu'on se le dise !
  • UN SITE POUR JACQUES STERNBERG

     

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    Jacques Sternberg a tour à tour été  romancier, pamphlétaire, essayiste, journaliste, chroniqueur, préfacier, directeur de publication, anthologiste, nouvelliste, conteur, auteur de pièces de théâtre, rewriter, scénariste, directeur de revue, directeur de collection, adaptateur. Avec 1800 nouvelles et contes courts répertoriés, Jacques Sternberg est à ce jour le nouvelliste de langue française, le plus prolifique du XXe siècle et de ce début du XXIe siècle.

    Ainsi nous est présenté avec concision l'humoriste noir que fut Jacques Sternberg dans les pages du site qui lui est désormais dédié. Bonne nouvelle qui en appelle une autre.

    Dans le numéro 579 de Jazz Magazine (mars 2007), Michel Boujut rend compte de son amitié pour cet "écrivain buissonnier" traînant "son spleen en Solex dans Paris et fuyant la société marchande en dériveur le long des côtes normandes".

    VISITER LE SITE JACQUES STERNBERG

    VOIR LE COURT-METRAGE DE RENE LALOUX ET ROLAND TOPOR. TEXTE DE JACQUES STERNBERG, 1964.

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  • ANTONIN ARTAUD ❘ ANDRE S. LABARTHE

     

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    Dirigée et présentée par Bernard Rapp, en collaboration avec Florence Mauro, l'émission Un siècle d'écrivains (1995-2001) diffusa un certain mercredi de l'an zéro un portrait d'Antonin Artaud réalisé par André S. Labarthe, cofondateur des Cahiers du Cinéma et producteur-réalisateur de la collection Cinéastes de notre temps.

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    VOIR L'EMISSION

  • PIERRE ALBERT-BIROT

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    Pierre-Albert Birot (autoportrait)

    Pierre Albert-Birot (1876-1967) est une figure cachée du temps Dada et de ses environs. Il est le revuiste de SIC (Sons, Idées, Couleurs) où furent publiés, entre 1916 et 1919, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, Pierre Reverdy, Philippe Soupault et bien d'autres. Il est par ailleurs l'auteur des Six Livres de Grabinoulor, texte-fleuve précurseur de tant d'oeuvres qui masquent la source et que Jean-Michel Place édita en 1991. Il fallut cinquante années d'écritures à Pierre Albert-Birot pour venir à bout de Grabinoulor. Les mille pages de ce livre seront de nouveau disponibles chez Jean-Michel Place en avril prochain, tandis que les éditions Zulma annoncent pour le 8 mars la parution de Mon ami Kronos, réflexion sur le temps mangeur d'hommes. Egalement sur une certaine dévotion aux mots, manie dont cet écrivain à (re)découvrir est le meilleur emblème.

    ) PIERRE ALBERT-BIROT

    Mon ami Kronos

    Présenté par Arlette Albert-Birot

    Editions Zulma

    www.zulma.fr

    ) Grabinoulor

    Editions Jean-Michel Place

    www.jmplace.com

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    _________________________

    Oeuvres

    POÉSIE
    - Poésie I, 1916-1920 Rougerie
    Trente et un Poèmes de poche
    Poèmes quotidiens
    La Joie des sept couleurs
    La Triloterie
    -
    Poésie II, 1916-1924 Rougerie
    La Lune ou le Livre des poèmes ;
    -
    Poésie III, 1927-1937 Rougerie
    Poèmes à l’autre moi
    Le Cycle des douze poèmes de l’année
    -
    Poésie IV, 1931-1938 Rougerie
    Ma morte
    menpeine
    -
    Poésie V, 1938-1939, Rougerie
    La Panthère noire
    Miniatures
    -
    Poésie VI, 1945-1967, Rougerie
    Les Amusements naturels
    Cent dix Gouttes de poésie
    Cent Nouvelles Gouttes de poésie
    -
    Poésie VII, 1945-1952, Rougerie
    Aux trente-deux vents
    Le Train bleu
    -
    Poésie VIII, 1952-1966, Rougerie
    Dix Poèmes à la mer
    Tout finit par un sonnet
    La Belle Histoire
    -
    La Grande Vie
    Sept poèmes avec des lithographies originales de Cozette
    de Charmoy/ Ottezec
    -
    Trente et un Poèmes de poche, édition franco-polonaise,
    traduction Maria Broniewicz, Coll. "D’autres lieux", L’Inventaire
    -
    Plus oultre, Douze poèmes 1958-1959,
    Lettrines et gravures de Jean-Marc Brugeille,
    Pour le compte et le plaisir de J. M. B. et F. N., SIC.

    PROSE
    - Le Catalogue de l’antiquaire, Amiot-Lenganey
    -
    Les Mémoires d’Adam, suivis des Pages d’Ève, L’Allée
    -
    Rémy Floche, employé, L’Allée
    -
    Les Six Livres de Grabinoulor, J-M. Place
    -
    Cinémas, J-M. Place
    -
    L’Homme coupé, histoire extraordinaire, La Barbacane.

    THÉÂTRE
    - Théâtre I, Rougerie
    Matoum et Tévibar
    Larountala
    -
    Théâtre II, Rougerie
    L’Homme coupé en morceaux
    Le Bondieu
    -
    Théâtre III, Rougerie
    Les Femmes pliantes
    Image
    -
    Théâtre IV, Rougerie
    Plutus
    Matoum en Matoumoisie
    -
    Théâtre V, Rougerie
    La Dame enamourée
    Le Mariage tiré par les cheveux
    -
    Théâtre VI, Rougerie
    Le Petit Poucet
    Barbe Bleue
    suivis de Pièces-Études.

    - SIC, réimpression de la revue fondée, dirigée
    et animée par Pierre Albert-Birot (1916-1919)
    54 numéros, J-M. Place.

    - Poèmes à l’autre moi, complétés par La Joie des sept couleurs,
    Ma morte, La Panthère noire, préface de Joëlle Jean, Gallimard,
    coll. Poésie, 2004





     

  • CELINE BRUN-PICARD/GREGORY HALEUX ❘ NI UNE NI DEUX

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    Walter Benjamin

    Pour précipiter les coïncidences, pour recevoir les fruits du hasard, nous ne connaissons qu’une méthode, celle que mirent au point Guy Debord et André Breton, Hugo Von Hofmannsthal et André Hardellet, Robert Walser et John Cowper Powys, Montaigne et Walter Benjamin, Andrée Martignon et Jean-Jacques Rousseau, tous élèves d’Aristote, tous péripatéticiens. Cette méthode : la dérive.

    « J’aime à marcher à mon aise et m’arrêter quand il me plaît », Jean-Jacques Rousseau

    « Tout mouvement nous découvre », Montaigne

    « Quoi qu’il m’arrive dans la vie, le seul fait d’être capable de regarder la mousse verte, les branches tombées, etc., suffit à justifier le fait d’être né sur cette planète », John Cowper Powys

    « Une ivresse s’empare de celui qui a marché longtemps sans but dans les rues », Walter Benjamin

    « La formule pour renverser le monde, nous ne l’avons pas cherchée dans les livres, mais en errant », Guy Debord

    Le parfait flâneur est celui qui concilie l’errance avec la recherche du butin. Cette recherche, André Hardellet nous l’a souvent montrée, ne donne de résultats que si l’on s’applique à ralentir. Il faut s’abstraire pour voir. Il faut être sur une ligne parallèle aux lignes de course, itinéraires express, raccourcis supposés réduire le temps perdu.

    Le parfait flâneur perd son temps et ce qu’il cherche est souvent contenu au fond de lui. Lueur qui refuse de s’éteindre. Scintillements dont la continuité dépend du dehors.

    La rencontre avec le dehors fait battre le cœur du flâneur. Certaines images, certaines reliques, miettes, poussières, restants, objets retrouvés composent un hymne à l’enfance qui est le meilleur du butin.

    Chacun s’essaie à un moment ou à un autre au jeu des retrouvailles. Le chemin est souvent mental. Pour qui le taquine en extérieur, il mène tantôt à l’éblouissement, tantôt à la lumière noire.

    Le parfait flâneur peut imaginer que l’éblouissement surgira de la lumière noire. Il doit alors pratiquer son art au profond de la nuit. Lorsque tout somnole, seul le trésor remue.

    Céline Brun-Picard et Grégory Haleux ont fait un (ou, si vous voulez, ni une ni deux) pour explorer les replis de la neuille. Tel le voyeur (lisez, relisez Hardellet !), ils ont choisi les interstices, petits trous dans les bords de rues.

    De leurs flâneries menées sans hâte, entre juin 2004 et janvier 2005, ils ont conçu un dialogue singulier, celui de l’image et du texte, celui du mot qui fait perdre la tête au sens parce qu’il préfère à la ratio, le ricochet et la roue libre.

    Étant donnés est une série de textes génératifs, buissonniers, fugitifs, échappés du troupeau de la langue domestique. On songe autant à Lautréamont (dans l’emploi du « comme ») qu’à Marcelin Pleynet (pour l’écriture de Comme).

    En mettant en échec la rigidité des principes, les régularités sémantiques, Céline Brun-Picard et Grégory Haleux créent les conditions du livre en mouvement. Et particulièrement celle d’une poésie « course à ciel ouvert » (Denis Roche) qui secoue la littérature depuis trop longtemps assoupie. Étant donnés réalise l’union longtemps impensable de Matthieu Messagier et de Léon-Paul Fargue, de Maurice Roche et de Patrick Cloux. Une œuvre.

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    Étant donnés

    Céline Brun-Picard et Grégory Haleux

    Éditions Cynthia 3000, 2006

    Cynthia 3000

    43, avenue du Général Sarrail

    51000 Châlons-en-Champagne

    www.cynthia3000.info


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