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Culture - Page 18

  • CLAUDE TARNAUD ❘ MICHEL FREMON

    Effervescence de Michel Frémon qui vient aggraver l'agréable, ajouter du grain autour de Claude Tarnaud.

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    Claude Tarnaud

    Il faut ici saluer Gibbsy, Sylvie et Pierrille Tarnaud pour l'évocation qu'elles nous offrent avec la complicité de Michael Kopp. Tout est ici question de juste distance. Rien à voir avec le tape à l'oeil d'usage. Il faut évidemment lire Tarnaud et, en ces temps gros de luttes, il faut plonger dans "Le bout du monde". Comprenne qui pourra. Dans le Roman vécu, Jouffroy décrit ce soir de nouvel an où Tarnaud, annonçant son départ pour Mogadiscio, invective le milieu parisien et intellectuel qu'il fréquentait jusqu'alors. Le contrepoint, c'est Ira Carter, le laveur de vitres, ... " Je tiens ici à mettre les choses au point, comme on dit. Il m'est impossible de saigner sans dissimuler la plaie derrière un certain badinage (que d'aucuns voient là comme de l'humour, c'est leur droit et je m'en contrefous). Il s'agit non seulement pour moi d'un réflexe immédiat de pudeur, mais aussi d'une volonté bien déterminée de protéger, par la distance qu'un léger sourire à peine tremblant me permet d'assumer, l'intégrité d'hommes que je respecte profondément et dont j'ai pris - à tort peut-être - le parti de parler tant bien que mal à quelques autres." ("DE" ou "Le bout du monde", page 98, éditions de L'écart absolu, septembre 2003, et grand merci à M. Sébastien Petibon). En ces temps gros de luttes, et Merdre aux moralisateurs que l'on reconnaîtra aisément tant ils occupent la scène petite bourgeoise d'aujourd'hui. Michel Frémon

    Gloire à Michel Frémon et gloire à Claude Tarnaud !

    www.claudetarnaud.com

     

  • BRUCE BENDERSON ❘ CONTRE-CULTURE

     

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    Bruce Benderson

    Que reste-t-il de nos amours ? L'écrivain new-yorkais Bruce Benderson se souvient de l'ironie subversive qui tournait "en dérision les éléments les plus banals et conventionnels de la vie de tous les jours " dans les années soixante et soixante-dix. C'était au temps séditieux de l'opposition à la guerre contre le Vietnam. S'étreindre était la solution. Insuffisante hélas pour mettre un terme au prurit militaire qui ne cesse de démanger le cerveau reptilien de l'humanité. Pour Bruce Benderson, l'époque était marquée par un "esprit joyeux, sensuel, collectif" qui ne reviendra pas. Il se souvient de quelques icônes de la contre-culture (Peter Berlin, William S. Burroughs, Joe Dallessandro, Robert Crumb, Divine, Patty Hearst, Marshall McLuhan, Viva ...) des temps anciens et célèbre de plus récentes figures (y compris José Bové). Ce concentré est un concentré d'histoire personnelle. Histoire vécue. Et c'est sans doute ce qui rend attachant cette traversée rétrospective. Jonchée de déceptions et de cadavres.

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    CONCENTRE DE CONTRE-CULTURE

    50 idées, personnes et événements de l'underground qui ont changé ma vie, pour le meilleur ou pour le pire

    Bruce Benderson

    Editions Scali, 2007

    www.scali.net

     

  • CLAUDE TARNAUD

    Cher Guy Darol,
    C’est par hasard que nous avons découvert il y a peu de temps qu’en août et novembre de l’année dernière il y a eu une discussion sur Claude Tarnaud sur votre site.
    Pour tous ceux qui s’intéressent à Claude Tarnaud nous avons créé avec l’aide de Michael Kopp un petit site sur Internet sous l’adresse
    Vous y  trouverez des informations sur la vie et l’œuvre de Claude Tarnaud.
    En plus un deuxième site a été créé :
    pour le groupe Postscriptum qui a publié en 2002 sous la conduite de François Di Dio des dossiers sur Jean-Pierre Duprey, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud et une anthologie sur Claude Pélieu.
    Gibbsy (Henriette de Champrel), Sylvie et Pierrille Tarnaud
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    Claude Tarnaud

     

  • LOVE ❘ ENCHANTE

     

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    Certains noms réverbèrent la pop psychédélique française des années 1970. Beaucoup d'entre eux sont hélas oubliés. Ils marquaient une rupture importante avec les hymnes françouses qui ritournellaient en boucles sur les grandes ondes. Ils résultaient d'innovations sonores notamment incarnées par Robert Wyatt, Robert Fripp, David Crosby ou encore Syd Barrett. Que reste-t-il de ces voix au chapitre pop-rock depuis lors clôturé ?

    Il faudrait hardiment enquêté pour retrouver l'actualité de Michel Bonnecarrère, de Michel Zacha, d'Olivier Bloch Lainé, de Claude Puterflam, de Mat Camison ou encore de Jean-Pierre Alarcen. Mission possible qu'il serait intéressant d'effectuer.

    Dans un premier temps, le label La Troisième Note propose une compilation de ces héros seventies avec craquements d'époque.

    Et c'est ainsi que l'on peut aujourd'hui réentendre Ophiucus (de Michel Bonnecarrère, ex-Zoo), Michel Zacha (et la guitare de Jean-Pierre Alarcen), Olivier Bloch Lainé (chanteur d'OBL puis créateur du studio de la Frette), Total Issue (où débutèrent Aldo Romano et Henri Texier), System Crapoutchik (claviérisé par Alain Chamfort), Claude Engel (guitar hero et compagnon indéfectible de Richard Gotainer), Martin Circus (si zappaïen au tout début), Triangle (qui révéla le saxophoniste François Jeanneau), Cheval Fou (proxime de Gong, Agitation Free, Amon Düül II), Mat 3 (de Mat Camison) et Nino Ferrer (au temps du sublime Véritable Variétés Verdâtres).

    Pour une fois, une compilation vraiment indispensable et un retour sur les années 1970 à l'opposé d'un pélerinage gadget.

    Love/Enchanté

    La Troisième Note/Discograph

    www.love-3note.com

    Sortie le 2 juillet 2007

  • LE TREPONEME BLEU PALE

     

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    C'était au temps du Citron Hallucinogène de Bernard Blanc, de L'Ecchymose de Didier-Michel Bidard, de Sabianne de Richard Jamin, d'Oedipe, le journal sans complexe de Jean-Yves Reuzeau et Marc Torralba, du Parapluie de Henri-J. Enu, de Quetton et Star Screwer de Rocking Yaset, des Pieds Nickelés Superstars, du Clampin Libéré, de Crispur... fleurons de la presse underground qui sabayonnait actionnisme visuel et agitation poétique. Actuel résidait 2, impasse Lebouis dans le 14ème arrondissement d'avant le jeu des boules de fonte.

    En ces temps transgressifs et toujours remuants Tréponème Bleu Pâle de Léon Cobra était un organe à suivre. Not dead, l'organe vit encore mais dans l'espace virtuel où tout est possible.

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  • L'EPOPEE RODANSKI

    "Mon départ s'appelle toujours, tous les jours et tous les instants du grand jour."

    Stanislas Rodanski

    Il est une aventure qui place l'ailleurs hors de toute mappemonde. Elle se situe loin des cartes recensées et dans un temps évanescent. Ses héros sont sans courage pour le monde actuel. Personnages de passage, sans identité fixe, ils recherchent l'inconnu, la terra incognita enfouie dans leur millénaire mémoire. L'action qui les remue a le mobile des quêtes de Jason ou de Lancelot. Et pourtant, ils ne paraissent pas s'agiter. On ne les voit jamais courir. Jamais ils ne sont à l'affût d'une nef ou d'un cheval. Ils sont simplement immobiles. Les traits creusés, le cheveu en broussaille, la peau étrangement hâlée, ils ont la mine du voyageur. Leur silence est rude. Il les défend contre les curieux. Ce type d'aventurier a le regard de l'éclair. Il perce les corps et les murs.

    Stanislas Rodanski fut ce héros sans foi envers le maintenant et l'ici. Ecrivain d'une vie dépourvue d'épique, il s'inventa des rôles de Tristan, de Lancelot. Préférant la fiction au réel, il s'incarna en êtres de celluloïd pour affronter tous les dangers. A Honolulu, il est un pilote suicide chargé de livrer à un agent deux tonnes de gaz torture en boîtes de conserve. Sur un atoll, il couvre Rita Hayworth de baisers-cinéma. Il fume des cigarettes de séries B avec la moue du gigolo. Une fois sa mission achevée, il abandonne dédaigneusement son costume de mahousse. Surgissent alors de nouveaux décors, des architectures gênantes comme Shangri-là, la citadelle infinie aperçue dans un souvenir. Il croit en des images qui préexistent à l'existence. Il se rappelle avoir vécu à Shangri-là, auprès d'une éternelle jeunesse. A présent, il a le sentiment aigu, térébrant, d'être appelé vers elle, la ville disparue, la ville des horizons perdus où réside l'Hamour avec un grand H.

    Ses yeux sont comme des pistolets braqués sur l'horizon chimérique. "Y aller, pense-t-il, est une illusion." Il sait cependant qu'elle est tangiblement, tout de même que sont les fabuleuses civilisations du Timée de Platon. En une autre époque il y fut. Il s'en rappelle la rutilance.

    Loin derrière le voile, demeure l'Absolu, la Cité du Bonheur. Le temps, là-bas, est aboli. Ce qui dure est l'amour. A Shangri-là, il habite chaque geste. Stanislas Rodanski signe Lancelo. En esprit, il pénètre jusqu'aux confins de l'Autre Monde. Il a des aventures prophétiques. Dans cet univers où l'impossible peut survenir à tout moment, il a la vision de l'originaire. Il dit : "L'être a les rêves de ses origines s'il en est." Il dit : "Je vais de siècle en millénaire." Il dit que l'Inde est sa seule naissance et que c'est le pays du karma.

    Stanislas Rodanski consultait volontiers le valet de trèfle, sa carte d'avenir ; il contemplait l'horizon à la recherche du Point Secret, spectre du monde possible, celui que Théodore sondait dans la Théodicée de Leibniz. Dans cette quête errante d'un ailleurs, l'esprit de Stan a basculé. Le "romancero d'espionnage" en proie aux illusions de la Mâyâ "a cessé de jouer le rôle de sa vie". Il a tombé le cinémasque et s'est enveloppé de silence. L'épopée Rodanski se fige dans un hôpital psychiatrique.

    Né en 1927, Stanislas Glucksmann, "envoûté par l'image d'une personne existant par-delà la séparation", se fait appeler Rodanski puis Lancelo. Avec Sarane Alexandrian, Henri Heisler, Véra Hérold, Claude Tarnaud, il fonde la revue Néon (N'être rien Etre tout Ouvrir l'être Néant). Il est adoubé par André Breton puis exclu du groupe pour travail fractionnel. Il dit vouloir découvrir l'Indochine et s'engage dans l'armée. Un jour, il se présente en habit de para chez  Jacques Hérold. Devant la grimace du peintre, il jette l'uniforme à la rue. Stan envisage alors de faire le tour du monde en qualité de soutier. En 1952, dans une lettre à Claude Tarnaud, il propose de créer le club (très select) des Ratés de l'Aventure. Il écrit : "C'est beau comme une image la vie d'un desperado." En 1954, il se tait. Il entre volontairement à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu de Lyon, le "monde intermédiaire" qu'il ne quittera plus. Vingt-sept ans plus tard il meurt, il prend la fuite.

    L'oeuvre de Rodanski, arrachée à son indifférence, comprend peu de volumes. Passée sous un quasi-silence, elle connaît avec la publication de La Victoire à l'ombre des ailes, préfacée par Julien Gracq, un bref instant de gloire. On voudrait partager le goût de cette littérature sans majuscules qui fut une "expérience poétique" au sens où l'écriture est un brûlage et une renaissance. Comme Antonin Artaud, Stanislas Rodanski a parcouru la "géométrie sans espaces" et il est allé jusqu'au plus loin. Refusant toute limite, il a traversé les décors miragineux qui maintiennent l'homme dans sa gangue de certitudes. Ses livres sont une flèche qui mène "au creux de la mystérieuse aventure". Guy Darol

     

    in Roman, revue trimestrielle, n°22, mars 1988

     

  • STANISLAS RODANSKI ❘ L'AVENTURE INTERIEURE

    Rebelle dopé au stupéfiant pureté, Stanislas Rodanski (1927-1981) se défendait de publier. Ses productions (lettres-fleuve, nouvelles, poésies, fragments, bribes...) destinées aux amis (Alain Jouffroy, Claude Tarnaud, Julien Gracq), ont fini par sortir du petit cercle qu'elles n'auraient jamais dû quitter. Ce délit d'initiés plus ou moins pratiqué avec la complicité de l'auteur ne déchaînera pas la vindicte. La Victoire à l'ombre des ailes, livre paru aux éditions du Soleil Noir (l'enseigne de François Di Dio), connut une réédition chez Christian Bourgois en 1989. Mais un mur de silence semble s'être refermé autour de cet actionniste du rêve.

    Individu fréquentatif, selon sa propre définition, Rodanski semble d'un abord flou. Julien Gracq qui le rencontre à Montparnasse alors qu'il habite impasse de l'Enfant-Jésus évoque une distanciation atone. Il étonne autant par le vague qui est son état, où il cherche à s'atteindre.

    "Je vois mon âme en cette absence. Loin."

    Il paraît ne s'être jamais raccommodé à la réalité rugueuse suite à un film vu avec ses parents, Lost Horizon de Frank Capra. Ce film qui montre l'échouage d'un avion sur les sommets himalayens, décrit la rencontre des survivants avec Shangri-là, la ville des horizons perdus, surgie au coeur de la montagne. Effet de choc, Shangri-là revient à la mémoire de Rodanski comme "la cité sans fin" où il a vécu autrefois. Depuis cet instant, Stan, ainsi que le surnomment ses amis, a la conviction de souvenirs qui préexistent à l'existence. Il relate cette expérience de descente au fond de sa propre histoire millénaire dans un long poème justement nommé Horizon perdu.

    Il n'est pas pour Rodanski de meilleur interlocuteur que Jacques Vaché à qui il s'identifie. Même goût du jeu, de l'aventure dangereuse, de l'humour sans h qui est d'après l'auteur des Lettres de guerre, "un sens de l'inutilité théâtrale (et sans joie) de tout." Humour, pureté, révolte se comprennent par analogie. Dans la Lettre au Soleil Noir adressée à François Di Dio en réponse à une enquête sur La Révolte en question, Rodanski écrit : "Le révolté, toujours disponible pour la résolution des problèmes humains, généreux mais rigoureux, réaliste que rien de ce qui vaut ne rebute, lucide jusqu'à l'exemple, le révolté trouve dans l'humour, néanmoins, sa valeur d'élection. Comme la révolte, dont elle est le sort, dans la minorité opprimée, l'humour est le salut." Son mot d'ordre, mais plutôt de désordre, d'insurrection, est inscrit en lettres capitales dans cette épître jointe à La Victoire à l'ombre des ailes (Christian Bourgois éditeur) : "umore, précieux, ubique." L'ubiquité pour quelqu'un qui a, comme lui, accès à ses plusieurs vies antérieures prend les noms de Lancelo (orthographié sans t) et de Tristan. Rodanski est par ailleurs le pseudonyme de Glucksmann.

    L'homme qui se fait appeler Stan refuse résolument de se placer dans une trajectoire littéraire. Sa vie est d'aller vers l'action, de confronter le risque. Il envisage de faire le tour du monde en qualité de soutier sur un paquebot. Il revêt même l'habit de parachutiste. Mais l'aventurier demeure un velléitaire qui se revendique finalement du double titre de "guérillero de l'amour" et de "romancero d'espionnage". En octobre 1953, il adresse à Claude Tarnaud ces mots amers : "En effet, j'ai raté ma vie. Né pour l'action, je m'ennuie à mourir des suites de mon expérience poétique. Tout ce qui m'est arrivé de risqué, les dangers (bombardements, parachutisme) a l'irréalité du songe."

    Le songe à quoi Rodanski semble spécialement disposé prend la forme d'un récit fantasmatiquement autobiographique, La Victoire à l'ombre des ailes, loufoque histoire d'une livraison à un agent secret, sur un atoll du Pacifique, de deux tonnes de gaz torture par une escadrille de desperados. Le récit, comme un tour de voltige, pique sur un bar où se réunissent "les enfants terribles, les casse-cous, les coeurs brisés, les ratés de l'aventure, les pilotes perdus", et une petite assemblée d'éclopés. C'est dans ce caboulot d'escadrille, en pleine mer de corail, que le narrateur a la vision fatale d'une femme prénommée Rita, Hayworth devine-t-on, qui connaît la magie des baisers-cinéma et le programme des caresses d'évasion. Eclaboussée de couleurs pétard qui évoquent les peintures de Malaval, de Sam Francis, montée comme un cut-up sentimental, un roman-photo de désespoir, La Victoire à l'ombre des ailes mérite qu'on lui reconnaisse sa place, inégalable, parce qu'on ne peut lui trouver que des comparaisons extrinsèques : picturales, cinématographiques (Nicholas Ray, Joseph Lewis, Wim Wenders, Jean-Luc Godard) et musicales (Tom Waits, Albert Ayler, Captain Beefheart, Daniel Johnston).

    La trajectoire de Rodanski, ponctuée par le surréalisme dont il fut exclu en 1948 pour travail fractionnel et la création de la revue NEON (N'être rien Etre tout Ouvrir l'être Néant) qu'il fonda avec Sarane Alexandrian, Henri Heisler, Véra Hérold, Claude Tarnaud, sera une première fois stoppée par un internement volontaire à l'âge de vingt-sept ans, à la Maison de Santé Saint-Jean-de-Dieu à Lyon, avant de s'arrêter définitivement, vingt-sept ans plus tard, à cette toute fin de tout dont ne saura jamais avec Stan si elle équivaut à une fin ou à un commencement. Guy Darol

     

     

  • BENNIE WALLACE ❘ COLEMAN HAWKINS

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    Le saxophoniste ténor Benny Wallace a accompli dans les années 70 une rupture musicologique contraire à l’observance des règles. Après un parcours de chimiste sonore séduit par la fronde coltranienne, il revient aux heures classiques du jazz et se fait l’amplificateur du souffle de Don Byas, John Hodges, Ben Webster et Coleman Hawkins. Enregistré live à Berlin, le 6 novembre 2004 (un millésime qui coïncide avec le centenaire de la naissance de Hawk), Disorder At The Border est l’aboutissement d’un projet vieux de vingt ans. Époque où Benny Wallace valide sans barguigner l’idée qu’il n’y a pas dans l’histoire du jazz de figure plus considérable que celle de John Coltrane, hormis Coleman Hawkins. Lyrique en cascade, cet album fait jaillir l’esprit de The Bean à partir de six compositions. Benny Wallace reprend notamment La Rosita en se souvenant d’un concert de la fin des années 50 où le titre était  interprété par Ben Webster et Hawkins. Body And Soul renvoie à la version source datant de 1939 et Joshua Fit The Battle Of Jericho est un hymne au gospel arrangé et multiplement joué par le compagnon de route de Fletcher Henderson. Quant à Honeysuckle Road, le chef d’œuvre de Fats Waller, hommage est ici rendu à l’arrangement de Benny Carter qui fut pointé présent avec Coleman Hawkins dans les grandes mutations du jazz en mouvement. Album éblouissant par son enthousiasme et sa rigueur, Disorder At The Border est une œuvre de haute dévotion. Guy Darol


    BENNY WALLACE AND HIS ORCHESTRA

    DISORDER AT THE BORDER

    THE MUSIC OF COLEMAN HAWKINS

    ENJA RECORDS

    www.enjarecords.com

     

     

  • ZAPPA AU GRAND REX

     

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    Dweezil et son équipage refait son tour du monde.

    Halte au Grand Rex, le 5 octobre 2007 à 20h.

    Avec

    Dweezil Zappa (g)

    Aaron Arntz (cla, tp)

    Scheila Gonzales (sax, fl, cla, voc)

    Pete Griffin (elb)

    Billy Hulting (perc, marimba)

    Jamie Kine (g)

    Joe Travers (dm, voc)

    Ray White (g, voc).

    GRAND REX

    1 bd Poissonnière

    75002 Paris

    RESERVATION

    www.zappaplayszappa.com

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    Dweezil Zappa & Napoleon Murphy Brock
    Dallas, Texas, 16 décembre 2006
  • WESLEY WILLIS

     

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    Wesley Willis

    Wesley Willis (1963-2003) avait d'innombrables cordes à son arc. Il arma surtout des chansons (plus de mille) et totalisa une cinquantaine d'albums. Punk rock ? Psyché folk ?  Plutôt des ballades fuligineuses et parfois pétillantes. L'art de ce singer songwriter appartient à la galaxie parallèle, rayon hors-normes. C'est beau. C'est poignant Wesley Willis.

    Il fut un dessinateur de talent qui, à partir de 1990, reporta à l'encre ses vues de Chicago.

    Une exposition est en cours accompagnée d'un catalogue dont la diffusion est assurée par les excellentes Presses du Réel.

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    NORTH LAKE SHORE DRIVE 1990

    CHIGAGO ILLINOIS

    Drawn by Wesley Willis

    Jusqu'au 24 juin 2007

    Neue Kunst Halle St. Gallen

    Davidstrasse 40

    CH - 9000 St. Gallen

    www.k9000.ch/index_follow.html

    info@k9000.ch

    www.nieves.ch

    www.lespressesdureel.com

    www.wesleywillisart.com