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GUY DAROL [rien ne te soit inconnu] - Page 26

  • LE GENIE DE LA BASTILLE

     

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    SQUARE DE LA ROQUETTE


    TROIS  ARTISTES INSURGES INTERVIENNENT

     

    CHRISTIANE BLANC, Roquette et mirabelles

    HERNANI  COR, De la Roquette à la confiture de mirabelles

    BIENVENU MERINO, Il y a comme une espèce de bruit à la Roquette

     

    GENIE DE LA BASTILLE

    Exposition/ Performances

    143 rue de la Roquette

    Face à la rue de la Crois-Faubin

    Samedi 3octobre 16h

     

     

    ROQUETTE ET MIRABELLES

    Sculptures de Christiane Blanc

     

    Rochette : dite roquette, petite fleur (Érica Sativa),  qui  donna ce sobriquet à ce lieu dit, Roquette.

    Mirabelle était l'un des noms donnés à la guillotine, pendant la révolution française.

     

    Rochette, dite roquette, cette petite fleur poussait sur les terrains du couvent des Hospitalières, couvent établit de 1690 à 1789, fermé à la révolution. Le couvent avait son jardin et ses terres étaient cultivées. Il y avait des vignes et des arbres fruitiers, comme des orangers. Le cimetière du couvent se trouvait à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue Léon Frot, aujourd'hui occupé par le collège Alain Fournier. Le couvent sera supprimé à la révolution et occupé par une filature sous l'empire. C'est à cet endroit où fut construite la prison de la  « Petite Roquette ». Les prisons de  la « Petite Roquette » (qui devint une prison pour femmes en 1932) et de la « Grande Roquette » ouvertes en 1830 et 1836, fermées en 1974 et 1899, se trouvaient à l'emplacement actuel du Square de la Roquette et du pâté de maisons, de part et d'autre du square. Soixante dix condamnés furent guillotinés à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue de la Croix-Faubin. Les cinq dalles servant à l'origine de supports au montant de l'échafaud qui supportaient la guillotine sont encore visibles à cet endroit, à l'emplacement des  stationnements de voitures.

     

    Robert Badinter, Ministre de la Justice en 1981, fit un discours,  à l'Assemblée Nationale, dans son combat contre la peine de mort, se tenant debout, grand, et d'une voix décisive, tranchante et puissante, cria : « Coupés en deux », telle fut son expression pour désigner les suppliciés que l'état envoyait à la guillotine.

     

    Il obtient l'abolition le 30 septembre 1981.

     

    La prison est une excroissance de la société. Elle n'est qu'une reproduction, en plus criard, de l'ordre qui produit des délinquants. C'est un concentré exacerbé de la société, avec toutes ses tares : hiérarchie, arbitraire, rapports de force, délation, lâcheté. Censée réformer ceux qui ont remis en cause l'ordre dominant de la société, elle n'est qu'un purgatoire.

    Combien de voix généreuses ne se sont-elles pas élevées parmi les gens de bonne volonté pour réclamer une humanisation des conditions morales et physiques de détention ! La destruction de l'identité d'un individu soumis à la privation sensorielle se manifeste par des effets conjoints tels que la désorientation progressive, des tendances hallucinatoires et des désordres des fonctions végétatives (augmentation de la faim, de la soif, du besoin de sommeil, du besoin d'uriner). La privation sensorielle est le stade ultime de l'isolement et utilisée parallèlement au « lavage de cerveau ». Combinaison de divers moyens de tortures spécifiques : privation de sommeil, lumière aveuglante, bourdonnements incessants, port d'une cagoule, station debout, la méthode cause un état de stress conduisant rapidement à une désintégration de la personnalité souvent irréversible.

     

    Si des artistes, sculpteurs, peintres, écrivains, aujourd'hui interviennent Square de la Roquette, là, dans ces jardins, où il n'y a pas si longtemps s'exerçait le droit de mort et l'exécution d'hommes et de femmes,  c'est pour rappeler à ceux qui ne savent pas ou qui aurait peut-être oublié que la peine de mort existait en France jusqu'en 1981. Aussi, faire entendre notre désir que lutter contre des conditions de détention inhumaine ou bestiale est un droit de citoyen pour qu'à l'avenir, des hommes, des  femmes et des enfants ne souffrent plus de la maltraitance qui leur est infligée, où certains des détenus et détenues sont moins bien traités que des fauves, car  la prison , sous sa forme actuelle, n'a qu'un but : détruire celui qui a le malheur d'en franchir les portes . Bienvenu Merino

    In situ

    L’objectif est de créer une proximité et un dialogue avec le public par la médiation artistique, soutenir le développement de la vie culturelle dans les quartiers, modifier la perception de la ville au quotidien, surprendre, interroger, solliciter l’imaginaire. Ainsi, 70 artistes - plasticiens pour des installations In situ vont modifier la perception du paysage urbain habituel.

    Grâce aux installations, aux performances, aux animations, nous attirons l’attention des habitants sur la place essentielle du jardin dans notre vie quotidienne. Le jardin, paysage urbain, sensibilise un large public à la création artistique. 

    Depuis la Révolution, les jardins à Paris sont devenus des lieux accessibles et de sociabilité. Dans le XI°, l’aménagement de jardins publics à la place de la prison de la Roquette et des abattoirs, ou à la place d’anciens locaux industriels vétustes, illustre cette volonté.

      

    Les jardins à découvrir

     

    Square de la Roquette (143, rue de la Roquette),

    Square des Jardiniers (2 passage Guénot),

    Square Colbert (159 rue de Charonne),

    Square Folie Titon  (28 rue Chanzy),

    Square Louis Majorelle (28 rue de la Forge Royale

    Square Raoul Nordling (30, rue de la Forge Royale)

     

    Square Colbert:

    Gabor Breznay

    Yannick Charron

    Barbara Debard

    Gabriela Golin

    Jean-Jacques Lapoirie

    Danielle Loisel

    Tracy mead

    Brigitte Valin/ Guillaume Ponsin,

    Veronic

     

    Square Nordling :

    Seo Guilheon

    Performances :

    Marie Joseph Segretain

     

    Square Majorelle :

    Françoise Anger

    François Fernandez

    Hori Hiroko

    Jisseo

    Anaïs Lelievre

    Stephane Ruault

    Adrien van Nieuwenhuizen

    Yacaluna

     

    Square des jardiniers :

    Ora Adler

    Ute Best

    François Cossen

    Claudio di Palma

    Gab

    Patrick Lipski

    Karine M

    Tatiana Stolpovic

    Jean-Louis Vincendeau

     

    Square de la Roquette :

    Al.Baiti

    Marie Barbé

    Annie Barel

    Christiane Blanc

    Monique Bouquerel /Laurent Grévy

    Jean Chazy

    Corine Sylvia Congiu

    Maîka Devireux/Laurence Le Moyec

    Dominique Gayman

    Charlotte Herben

    Seong-Ha Kim

    Heidi Scheffler

    So 

    Lorna Taylor

    Marie-France Vassel

    Eric Vermeil

    Erick Vilquin

    Performances :

    Anne Gâteau

    Bienvenu Merino

    Hernani Cor

     

    Square de la Folie-Titon :

    Galit Allouche

    Pierre Millotte

    Georges Nadra

    Denis Pa norias

    Sotte au-Kane

    Strojna

    Astrid Vespieren /Anne Durand

    Laurence Vincent / Raphaël Monchablon

    Tohu-Bohu OF /Tinga

    Performances:

    Carol Fonteneau

    Gilles Charrot

     

    PARIS

    GENIE DE LA BASTILLE

    25  ANS DE CREATION CONTEMPORAINE

    INVITES 2009 : ARTITES DE BERLIN

    Expositions/performances

    25 septembre/ 4 octobre 2009 

    Lieux d'expositions /installations d'œuvres

    Mairie du 11e

    Espace Kiron

    Six Jardins et Squares du 11e arrondissement

    Contact presse : Cathy Bion

    cathi.bion@club-internet.fr


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    LE GENIE DE LA BASTILLE


     

     

     

     

     

  • LE TREPONEME BLEU PALE ❘ HISTOIRE DE LA PRESSE UNDERGROUND

     

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    On ne saurait évoquer Quetton Arttotal sans mentionner l'épopée de la Presse Underground retracée depuis des mois par Léon Cobra sur Le Tréponème Bleu Pâle, version alternate, autrement dit numérique.

    Pour contempler le faramineux ébouillantage qui s'effectua dans les années 1970 (mais la marlouserie avait démarré dans la deuxième mi-temps de la décennie 60), il est vraiment nécessaire d'y aller voir pour, peut-être, suivre l'exemple afin que la contre-culture roule sa bosse dans un monde où l'esprit suffoque.

     

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    LE TREPONEME BLEU PALE

    PARIS 70/LA SAGA DU TREPONEME BLEU PALE

  • QUETTON ARTTOTAL ❘ PRESSE UNDERGROUND HISTORIQUE

     

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    Il existe une Presse Underground historique - dont Actuel, en sa version primitive, serait l'arbre qui cache la forêt. Foisonnante dans les années 1970, cette Presse délivrait des messages multiples, croisant la poésie et l'anathème, vignettes iconoclastes et invitations à découvrir d'autres musiques. Elle était l'alliée des causes réprimées, agissait en faveur des minorités. Cette Presse n'a guère fait de petits. Dans le Guide de la France des Luttes, annuaire publié en 1974, aux éditions Stock (Collection Lutter), les militants des combines diverses et réseaux parallèles se comptaient par milliers. Vous souvenez-vous du Citron Hallucinogène, de L'Ecchymose, de Geranonymo, de Sabianne, du Parapluie, du Tréponème Bleu Pâle, de Sphinx, Mégafoutral, The Starscrewer,  Crispur, Quetton ? Rockin' Yaset poursuit l'aventure de Quetton, créé en juin 1967. Dans un numéro 15 (+ 16, 17 et 18), il célèbre les 41 ans de ce journal successivement « fou, con et salaud », « satirique et artien ».

    Lire cette livraison (non brochée), intitulée Les 41 ans de Quetton c'est Yes we qu'ânes, est une fête pour ceux qui recherchent en ces jours blêmes, une expression vraiment libre, secouante, passionnelle, musclée, excessive, tordboyotante, gavrocharde, flot de feux, slapstick, goualante, croustilleuse.

    Il ne s'agit pas d'aller jeter un coup d'œil mouillé du côté du Quetton. Le Quetton n'est pas crouni. Son Rockin' Yaset au ton cru et rabelaisien nous parle d'aujourd'hui. Un aujourd'hui qu'il sait pointilleusement vitrioler.

    Pour tout connaître de cette chamboula, consulter :

    QUETTON

    MYSPACE ROCKINGYASET

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  • JOHN ZORN ❘ FILMWORKS ANTHOLOGY

     

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    Le cinéma et ses soundtracks ont fortement influencé l'œuvre gargantuesque du saxophoniste John Zorn (pour mémoire bandleader de Masada et Naked City) dont le sens de la composition répond assez exactement à cette remarque du satiriste Karl Kraus : « Ce qui entre difficilement dans l'oreille en sort difficilement ». Cinéphile intense, John Zorn créa de nombreuses ambiances pour des documentaires et des films plutôt underground. Cette anthologie de 28 titres (accompagnée de deux livrets très instructifs) retrace l'univers, strictement voué aux images (et à l'admiration de Mancini, Goldsmith, Bernstein, Morricone, Rota, Hermann), du plus cool des musiciens expérimentaux new-yorkais. Ayant dit cela (avec l'envie de propager l'envie), il convient d'ajouter que cette merveilleuse réunion de sons (plus caressants que rêches) doit énormément aux contributions de Marc Ribot, Bill Frisell, Arto Lindsay, Anthony Coleman, Trevor Dunn, Cyro Baptista, Joey Baron, Wayne Horvitz... Terrible casting ! Guy Darol

     

    JOHN ZORN

    FILMWORKS ANTHOLOGY (1986-2005)

    TZADIK/ORKHÊSTRA

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    TZADIK

    MYSPACE TZADIKRECORDS

    JOHN ZORN

     

  • MEEK ❘ SORTIE DE SECOURS

     

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    Margaret et ses bijoux (BedRoom/Musicast) était une collision musicale. L'opus délivrait un ton, aussi un son, vif et joyeux. Surtout, il réactualisait le temps béni des sixties. Sans nostalgia onctueuse. MeeK est simplement un homme de goût. Il sait où sont les sources ardentes, il connaît l'origine du feu.

    Avec Sortie de secours, le pétillant MeeK publie un Grand Œuvre (pour ne pas dire son Grand Œuvre), un opus total, sans scories, sans un morceau de trop. Tout est smash hit. Tout entre par les oreilles et n'en ressort plus.

    En ces temps où l'on fait paraître un album en misant sur un titre, Sortie de secours fait exception. Dans la tradition de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ou de Pet Sounds. Énorme, direz-vous. Guy Darol s'envape. Du tout. Sortie de secours est un disque qui ne quitte plus ma platine.

    MeeK sait tout faire : écrire, composer, arranger. Il sait sonner comme George Martin et se souvient de Burt Bacharach, des Beatles et de Steely Dan. Ce n'est pas un démolisseur. Il ne brigue pas un podium d'avant-gardiste. Meek est pop comme le sont Donovan, Michael Jackson, les Beach Boys. Et comme il est un peu brit, il chante en anglais. Surtout en français. Politique du désespoir, chansons désabusées, œillades vers l'ère psyché.

    « Six Feet Under » est le fer de lance de l'album. Personnellement, je lui préfère « Etes-vous Ramona Clichy ? » avec ses claps, maracas, son piano, ses guitares acoustiques. Une équation musicale parfaite. Inoubliable.

    Oui, tout est smash hit sur Sortie de secours. Pour vous en convaincre, courez-y. Le disque s'achète. Les disques s'achètent encore. Guy Darol

     

    Le quatrième album de MeeK est co-produit par MeeK & Maxime Monégier du Sorbier. Pour la première fois aucun synthétiseur ni aucune machine n'a été utilisé, rien que de vrais instruments et beaucoup de musiciens invités. Tous les vocaux et l'écriture des 15 titres restent assurés par MeeK seul.

    Liste des chansons

    2 Le Gange Illuminé
    4 Elle Est Tellement Vieille Que Tous Ses Amis Sont Morts
    5 Willy Boy Scooter
    6 Je Vous Parle de La Pluie Sur La Mer
    7 Etes-Vous Ramona Clichy ?
    8 Troublemaker
    9 Evaporée Charlotte Morphinique
    10 Je Vous Aime Immédiatement
    11 You'll Never Die Alone
    12 Maxime, Ne Fais Pas l'Enfant !
    13 Paris France
    14 Je Ne Porte Aucun Edifice
    15 Les Princes Morts

     

    MEEK

    SORTIE DE SECOURS

    Raindrop/BedRoom

     

     

     

     

     

     

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    MEEKINTHEWEB

     

    MEEK

    MARGARET ET SES BIJOUX

    BEDROOM/MUSICAST

     

    Nous n'avons pas affaire à un rejeton secret de Joe Meek (« Telstar », c'est bon ça !) mais bien à un talent considérable de l'ère post-Beach Boys. Imaginez un album totalement pop, quinze chansons onctueuses à souhait, avec harmonies vocales qui se souviennent des hymnes surf de Brian Wilson, des coruscantes breloques chantées par Cass Elliott et Michelle Phillips. Il passe dans cet album sucré un air d'All Summer Long. À l'exception, bien sûr, de l'irlandais Neil Hannon (The Divine Comedy), qui sait faire cela de nos jours ? MeeK, natif de Montmorency, atteste que l'on peut encore confectionner de séduisants bijoux sans paraître vieille France. Ce troisième album (rare et précieux) comporte de belles pièces dont certaines méritent la comparaison avec les chef-d'œuvres de Ray Davies. Et l'on pense souvent à Paul McCartney dont MeeK est un spécialiste patenté. Il a notamment traduit Many Tears From Now, la biographie de Barry Miles consacrée au fabuleux. GUY DAROL

    Article paru dans Muziq

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  • LAMA ❘ LA CAMPAGNIE DES MUSIQUES A OUIR

     

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  • DA DA DA

     

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    MARCEL DUCHAMP, SA VIE MÊME PAR MARC PARTOUCHE AL DANTE 204 P. DADA ET LES ARTS REBELLES PAR GÉRARD DUROZOI HAZAN 383 P. ARCHIVES DADA/CHRONIQUE PAR MARC DACHY HAZAN 575 P.

     

    Le détournement, le collage, la dérision, l'art-jeu, le ready-made, le scandale, les happenings, la poésie sonore, le punk-rock, la musique industrielle, la noise, l'underground électronique ont une histoire et Dada (vocable créé en 1916) en est l'un des points de vie. Roue de bicyclette, ready-made de Marcel Duchamp datant de 1913 et l'insolente revue Maintenant du poète-boxeur Arthur Cravan montrent que l'esprit Dada était déjà en marche avant l'explosion du Cabaret Voltaire ouvert à Zurich par Hugo Ball. C'est là que l'auteur de Gadji beri bimba (poème phonique interprété par les Talking Heads) livrait ses textes, habillé d'un costume d'évêque en papier satiné. La parfaite biographie chrono de Marc Partouche décrit l'influence exercée par Duchamp sur Fluxus (Nam June Paik, Yoko Ono...), La Monte Young et John Cage. Le dictionnaire resplendissant de Gérard Durozoi dégage les concepts, mouvements et artistes nés de Dada. On trouvera dans les Archives apothéosantes réunies par Dachy (spécialiste à l'extrême) les documents permettant de suivre à travers le monde les actes de cette constellation vouée à l'utilisation de l'art comme arme de destruction des pantoufles. Guy Darol


     

     

  • PASCAL PERROT ❘ INSURRECTION POETIQUE

     

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    INSURRECTION POÉTIQUE !

    La poésie est une arme chargée de futur … et elle ne tire pas des balles à blanc ! Pour vous en convaincre, rendez-vous à la Cantada, le mardi 29 septembre à 20h. Pour la modique PAF de 3 euros, offrez vous une performance poétique inoubliable. Interprétation viscérale, métaphores incisives et propos percutants, le Poétique Gladiateur se livre à vous dans l'arène. Pascal Perrot, l'enfant illégitime d'Artaud, de Tex Avery et des situationnistes, offre une poésie pamphlétaire, ancrée dans notre temps, exigeante ET populaire. Attention :  ce spectacle peut nuire gravement à la bienséance et au confort intellectuel …

    Mardi 29 septembre à 20h : Insurrection poétique !  de et par Pascal Perrot.

    La Cantada, 13 rue Moret, 75011 Paris. M° : Couronnes ou Ménilmontant. PAF : 3 EUROS

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    http://myspace.com/poeticgladiator

    JEUX D'ENFANTS DÉSABUSÉS


  • ELECTRONI[K] ❘ GUILLAUMIT

     

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    GUILLAUMIT

     

     


     

     

     

  • THE RESIDENTS

     

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    La culture pop n’est pas qu’une déferlante de sons mi-rebelles mi-serviles, elle est aussi une galerie d’images, un musée d’icônes mal léchées. On ne peut guère dissocier les Beach Boys du poupin Brian Wilson. Et il est difficile de défigurer le portrait de Ray Davies souriant dès lors que l’on pense aux Kinks. Imaginez maintenant que vous songiez aux Beatles et que les Fabulous Four ne s’impriment pas (y compris en ordre dispersé) sur l’écran lacrymal de votre substance grise. Problème.

    Les Residents font bien partie de la culture officielle pop et cependant ils sont inconnus au bataillon des visages gominés célèbres, absents des charts de la frime classée. On ignore leurs traits, leur état-civil. Seuls nous sont connus leurs goûts et dégoûts. Pour cela, il faut tendre l’oreille.

    Comme le rappelle Pacôme Thiellement dans son indispensable Poppermost (Musica Falsa éditeur), les Residents sont nés au moment où les Beatles partaient en couilles. Autrement dit, en 1969, année peu érotique pour les nostalgiques du quartet. Mais qui sont ces mystérieux Residents qui affichent aujourd’hui plus de 40 albums à l’actif de leur anonymat ?

    A la fin des années 1960, ils sillonnent la Californie à bord d’un van comme un gang de Martiens cherchant le point faible de la Terre. Ils sont quatre ou peut-être cinq. A San Mateo, ils font halte. Ils étudient la musique comme des ethnologues du son. S’attachent à la culture cajun. Reçoivent, disent-ils, des enregistrements de combattants de la guerre du Vietnam. Des chants de survie. A la manière d’Olivier Messiaen, notant dans les environs de Rocamadour les trilles de la fauvette, ils enregistrent des pépiements, fixent sur bandes l’oiseau et l’homme. Au cours d’une dérive quasi situationniste, ils heurtent de plein fouet Philip Charles Lithman aka Snakefinger, guitariste génial (et comment !) qui leur parle d’un certain Nigel Senada.
    Nigel Senada, âgé d’une soixantaine de lustres, prétend alors posséder un système musical à base de phonétique. Il est le contemporain lointain d’Isidore Isou, de Gabriel Pomerand, lettristes germanopratins persuadés que la poésie ne survivra que si l’on disloque la dictature du sens. Nigel Senada est persuadé que l’art n’est pas compatible avec le commerce. Selon lui, la création convulsive et dynamique ne peut se développer qu’à l’abri des regards de la convoitise marchande. Il développe la théorie de l’obscurité. Théorie qu’adopteront sans jamais faillir les quatre ou peut-être cinq formant le North Louisiana’s Phenomenal Pop Combo connu sous le nom désormais illustre de Residents.

    Installés à San Francisco ( 20 Sycamore Street) le phenomenal pop combo adresse leur premier enregistrement à Harvey Halverstadt de la Warner Bros. Celui-ci a travaillé avec Captain Beefheart et ces quatre (ou peut-être cinq) sont résolument acquis au verbe rogommeux du grand Don Van Vliet. Ils attendent une joyeuse réponse. Las, Halverstadt juge le travail raté. Il renvoie la maquette à l’attention des résidents du lieu. Le combo avait simplement omis de joindre une adresse à l’envoi. Les Résidents, ça sonne bien. C’est ainsi qu’ils se feront connaître.

     The Residents est un groupe sans bandleader. Ils sont anonymes. Ils n’ont pas de visages. Sur Meet The Residents, premier album datant de 1974, ils empruntent les traits des Beatles. Copie du pressage américain de Meet The Beatles !, cet album mijoté au milieu des influences de Dada, William Burroughs, John Cage et Captain Beefheart (il suffit d’écouter « Infant Tango ») dégage un parfum d’inédit qui fait révolution. On nage dans une avant-garde qui n’ignore rien de Sun Ra et de Tod Browning, de Harry Partch et de Frank Zappa. D’ailleurs l’album historique qui se vendit à 40 exemplaires la première année fut adressé en service de presse à l’inventif Zappa que l’on crut être un moment l’éminence polychrome de ce néo-combo. Aujourd’hui encore l’ombre double Zappa-Beefheart plane sans nul doute sur la formation cryptée.

    Après The Third Reich’n’roll (1976) qui affiche en couverture un sémillant nazi et du même coup la provocation élevée à son plus âpre niveau, les Residents sortent « Satisfaction » et cette reprise de 1977 apparaît aujourd’hui comme l’un des actes fondateurs du mouvement punk. L’album The King And the Eye (1989), relecture acidulée du mythe Elvis ; Woormwood (1998), expérimentation sonore dans laquelle le pop combo révèle que la sacrée Bible est jonchée de tortures et de viols ; Brumalia (2004), dernière sortie en date, signalent la persistance d’une recherche musicale fondée sur l’héritage de James Brown et des Beatles, de Gershwin et des Rolling Stones. L’aventure des célèbres anonymes rencontre aujourd’hui une date de l’histoire des avant-gardes avec la réédition du Commercial Album (Mute/Labels), édité il y a tout juste vingt-cinq ans.

    Groupe invisible culte, les Residents, avec leurs têtes en face d’œil, smoking à gilet, chapeaux gibus et cannes dandy, figurent une pop d’élite : Stockhausen au service d’Hank Williams. Kurt Schwitters à la portée du rock. La parution sous forme de coffret-reliquaire du Commercial Album s’accompagne d’une publication rare : The Residents Commercial DVD Album. Ce collector d’emblée consiste en une cinquantaine de films d’animation dont le format n’excède pas soixante secondes, autrement dit la distance standard d’un spot publicitaire aux Etats-Unis. Challenge à la fois commercial et artistique (singulier oxymore), ce DVD démontre que les Residents sont de redoutables promoteurs. Ils ont inventé la forme punk et la musique industrielle, le vidéo-clip et l’absolue sincérité sans projecteurs. Ils n’ont pas eu besoin des paillettes et des plumes pour s’attirer la sympathie de Fred Frith, Chris Cutler, Lene Lovitch et Andy Patridge, tous fans hardcore associés à la réalisation d’un DVD digne des œuvres de Norman McLaren et d’Oskar Fischinger, de Bruce Bickford et de Man Ray.

    Ils ne sont pas les favoris de MTV, on ne les voit jamais à la une des magazines trendy, et cependant qu’auraient été les Flying Lizards de David Cunningham, Primus, Pere Ubu, Cabaret Voltaire, les Yello de Dieter Maier, Devo et Throbbing Gristle s’ils n’avaient, un jour, rencontrés les concepteurs de « Santa Dog », cet anagramme de God Satan, s’ils n’avaient goûté à la délicieuse mélancolie des derniers représentants de Dada sur Terre, ces quatre ou cinq illuminés justement convaincus qu’il n’y a pas pire ennemis que l’art et la publicité. Guy Darol

    The Residents DVD Commercial Album (Mute/Labels)


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    www.residents.com

    www.myspace.com/theresidents

    www.theresidents.co.uk