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GUY DAROL [rien ne te soit inconnu] - Page 25

  • MOONDOG ❘ RARE MATERIAL ❘ 2006

     

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    Maître du contrepoint, luthier sauvage, fondateur du minimalisme (selon Philip Glas), Louis Thomas Hardin aka Moondog fut un compositeur prolixe camouflé en roi Viking. Il écrivit 80 symphonies, 300 madrigaux et de nombreuses pièces pour orgue, orchestres à vent et à cordes. Son œuvre enregistrée est considérable mais elle souffre, hélas, d'une diffusion restreinte. Le label allemand Roof Music a le mérite de la faire vivre. Après avoir édité « The German Years, 1977-1999 », il propose en un double CD somptueux des pièces devenues introuvables. Le premier album présente la totalité de « Big Band » avec son grand orchestre de saxophones. Le second rassemble des éléments autrefois publiés sur EP, cinq titres de « Bracelli » et Guggisberglied, un traditionnel suisse joué avec Stephan Eicher. Ce théoricien du snaketime aux influences médiévales, caribéennes, amérindiennes et jazzistiques est sans égal dans la musique du XXème siècle. Frank Zappa, Miles Davis et Dizzy Gillespie ne s'y sont pas trompés qui voyaient en lui l'un des plus grands compositeurs de tous les temps. Guy Darol

     

     

    MOONDOG

    RARE MATERIAL

    ROOF MUSIC/ORKHÊSTRA

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    THE VIKING OF 6TH AVENUE

     

  • SAMUEL TASTET REEDITE SAMUEL VEIS/LE MUR DE GAINSBOURG

     

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    L'éditeur Samuel Tastet réédite Le mur de Gainsbourg du photographe Samuel Veis, un ensemble de cinquante-cinq clichés réalisés aux aurores les 10, 18 et 28 février 1992, soit un peu moins d'un an après le décès de Serge Gainsbourg. Ces photographies révélant « l'audace d'un incontrôlable espace de liberté » saisissent l'expression des gestes et volées passionnelles d'une époque. Plusieurs fois menacé d'effacement, le mur de la rue de Verneuil est bien, en effet, un espace mouvant, un palimpseste réalisant l'évolution des tracés, suivant ainsi l'accélération des techniques. Il est donc émouvant de retrouver l'état du mur, depuis recouvert d'autres signes, d'autres élans, d'autres manières. Confrontés à la fuite du temps, nous regardons le mur dans un rétroviseur, celui que nous tend Samuel Veis. Ces images agissent sur nous comme ces foyers de nostalgie qu'attisent Willy Ronis, Robert Doisneau, René-Jacques ou Henri Guérard. Livre de mémoire rehaussé d'impressions écrites par Samuel Veis, comme les points d'acupuncture d'une topographie.  Guy Darol

     

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    LE MUR DE GAINSBOURG

    Samuel Veis

    EST - Samuel Tastet Editeur, 2009

     

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    EST - SAMUEL TASTET EDITEUR

     

     

     

     

     

  • BOBBY HEBB ❘ THAT'S ALL I WANNA KNOW ❘ 2006

     

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    Qui n'a jamais entendu « Sunny » n'a pas d'oreilles. Cette apparente sucrerie lâchée en 1968 a établi quelques notoriétés sans assurer la gloire de son auteur. Bobby Hebb avait un frère qu'il adorait. Ses parents étaient de tendres parents, aveugles et fous de musique. Tout cela n'était pas au goût du malheur. Harold, le frère aimé, rencontra la mort et c'était un couteau. Bobby connut l'effondrement et la chance. Ce fut une chanson de plage et de ciel bleu. Cette chanson racontait le bonheur des jours anciens. « Thank you for the sunshine ! » À présent, écoutez « Sunny » mais attention aux larmes. Roof Music, indispensable label allemand a édité A Collection Of Various Interpretations Of Sunny. Deux CD coup sur coup, tant les interprètes font cohorte. Notez : Ella Fitzgerald, Frank Sinatra et Duke Ellington, Herbie Mann, James Brown, Marvin Gaye, Chris Montez, Cher... tant d'autres. Seulement, Bobby Hebb n'est pas qu'un « song a day man ». C'est un écrivain de talent doté d'une patte soul capable de toquer à la porte des âmes vraiment sensibles. Et cela en rafale. Écoutez plutôt That's All I Wanna Know (troisième album de Bobby en 40 ans) et vous constaterez 13 chansons rédigées avec le sang du cœur et ce fouet des nerfs qui remue les corps mous. Après « Sunny » (dont on retrouvera une belle version transcendée par la voix d'Astrid North), voici la martingale du bonheur, une combinaison de hits punchy. Guy Darol

     

     

    BOBBY HEBB

    THAT'S ALL I WANNA KNOW

    TUITION/NOCTURNE

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    www.bobbyhebb.com

    allmusic/bobby hebb

    facebook/bobby hebb

    toutes les covers de "sunny"

     

     

  • GERARD MORDILLAT ❘ POUR UN CINEMA INCONFORTABLE

     

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    En 1993, Gérard Mordillat réalise En compagnie d'Antonin Artaud à la suite de  Toujours seuls qui ne rencontra pas son public. Dans un entretien filmé, il examine le cinéma actuel et ses déferlantes d'images neuroleptiques. Mordillat plaide pour un cinéma inconfortable, un cinéma qui exprime les incohérences du réel. Le regard qu'il porte sur  l'académisme qui a envahi les écrans depuis des décennies jette des étincelles. Autant dire que le point de vue de Gérard Mordillat qui en appelle à une autre conception des récits est véritablement savoureux. Eclosion d'un manifeste.

    VOIR

    L'ENTRETIEN AVEC GERARD MORDILLAT

  • SALON DE LA REVUE 2009

     

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  • PIERRE ALBERT-BIROT ❘ POETE ET TYPOGRAPHE ❘ SIC

     

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    « Mon père avait un compte ouvert chez un libraire ». Le mien aussi.

    « En somme, je n'ai jamais cessé de trouver la réalité bien petite ». Moi aussi.

    « J'ai appris à travailler le marbre ». Las, moi pas.

    « J'aime vivre dans l'intemps ». Moi donc.

    « Dorénavant, tout pour la plume, tout à la plume ». Youpi !

    Tout ceci est Birotechnique. Tout ceci est dans Autobiographie & Moi et Moi, livre à la couverture bleue publié par Librairie Bleue à Troyes en 1988.

    Je relisais l'ouvrage après avoir replongé dans Grabinoulor, après avoir lancé un coup d'œil mouillé du côté de SIC (le OUI catégorique) et j'y retrouvais l'aventure narrée. L'aventure d'une revue ébahissante. Au fil de ses nombreux sommaires, on y rencontre Blaise Cendrars, Francis Picabia, Max Jacob, Pierre Reverdy, J.-V. Foix, évidemment Guillaume Apollinaire.

    Et voici que je reçois Le Cahier du refuge, organe du Centre International de Poésie, et je me dis il faut y aller. Seulement, je suis à l'Ouest, loin de Marseille. Autochtones, voyageurs, ne manquez pas l'exposition consacrée à Pierre Albert-Birot (1876-1967), poète et typographe, qui se déroule au Centre de la Vieille Charité du 2 octobre au 28 novembre. Ce sera pur régal.

     

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    CIP MARSEILLE

     

     

     

  • AMMONCONTACT ❘ WITH VOICES ❘ 2006

     

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    Carlos Niño et Fabian Ammon Alston appartiennent à la mouvance angelnos qui a vu naître Build An Ark, Daedelus et Madlib. Avec Ammoncontact comme ligne de force, le duo californien dessine une nouvelle route pour le hip-hop. Ici sont admis jazz et funk, house et soul. Pas de ghetto pour Carlos Niño qui possède une oreille pour entendre The Watt Prophets, une autre pour aspirer les volutes anguiformes de John Coltrane et de Sun Ra. Voici quelqu'un qui aime. Quelqu'un qui place Dwight Trible sur les plus hautes crêtes. Là où il est possible d'échanger avec Horace Tapscott et Gil Scott-Heron. La moitié d'Ammoncontact n'a-t-il pas fièrement produit « Love Is The Answer », saint album du légendaire Dwight dont on peut redécouvrir « Living Water » (Ninja Tune/Pias), premier opus publié à 1000 exemplaires ? Mais revenons à « With Voices ». Chaque titre est l'occasion d'un featuring décalamistrant : Yusef Lateef, Kamau Daaood (lequel préféra l'action immédiate à l'aventure des Last Poets), Lil Sci, Abstract Rude, Sach, Prince Po, Brother J, Cut Chemist... L'ensemble compose un hymne à la musique majuscule et à l'homme sans pedigree. Car pour Ammoncontact, le principal combat est d'abolir tout ce qui divise. Guy Darol


    AMMONCONTACT

    WITH VOICES

    NINJA TUNE/PIAS

     

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    AMMONCONTACT

     

     

  • EUGENE DABIT ❘ LE VIEUX BELLEVILLE

     

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    Citée par le grand historien de Paris qu'était Louis Chevalier (il y vécut), décrite par Jacques Hillairet dans son Évocation de Paris en trois volumes, la rue du Pressoir n'apparaît que rarement dans les pages de la Littérature. Clément Lépidis ne l'oublia pas et nous ne l'avons trouvé (pour le moment) sous aucune autre plume. Comme si on en faisait le tour. Serait-elle un hameau perdu de Belleville ? Un obscur chemin vigneron ? Avec Eugène Dabit, populaire auteur de Petit Louis, d'Hôtel du Nord, nous n'en sommes jamais loin. Mais c'est surtout dans Faubourgs de Paris que son odeur transpire. Là, le romancier fraie des voies, ouvre des portes et nous marchons dans son sillage parmi les souvenirs de ce que fut la rue du Pressoir et ses environs avant démolition. On y retrouve le cinéma Cocorico, les cafés Le Point du Jour, La Vielleuse « où s'alignent dix billards qu'entourent dès six heures les joueurs en bras de chemise. » Voici La Bellevilloise, Les Folies-Belleville, le ciné Floréal. « Fracas des autobus, rumeurs ; enseignes, réclames étincelantes (...) Les trottoirs ne sont pas assez larges, on marche sur la chaussée. » La rue de Belleville et sa ruée nous sont décrites dans un luxe d'images et de sons. On croirait une fenêtre ouverte tant la vie est palpable. « A Belleville, on trouve peu de fonctionnaires, peu d'employés. Dès qu'ils peuvent, singeant leurs chefs, ils vont s'installer à l'ouest de Paris. » Eugène Dabit poursuit de sa lumière ouvriers, apprentis, manœuvres. « C'est ici qu'on naît, vit et meurt ; qu'on travaille et qu'on aime, sur sa terre natale. » Pour Dabit, Belleville n'a de racines que parisiennes. Avec lui, la couleur des rues est celle de la suie mais tous les visages resplendissent. Pour peu, on se croirait ailleurs, dans quelque cambrousse. Du reste l'herbe y pousse. La végétation se rebelle contre le macadam. Guy Darol

     

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    LIRE

    EUGÈNE DABIT

    FAUBOURGS DE PARIS

    GALLIMARD, Collection L'Imaginaire


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    FAUBOURGS DE PARIS AUX EDITIONS GRANDS CARACTERES

  • ALBERT MARCOEUR ❘ GUY BILLOUT

     

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    Les suceurs de roue célérifères qui suivaient Albert Marcoeur en concert furent  proprement éberlués par le film de Nicolas Renou précédant les 23 pièces du set. Par une aubaine des dieux païens, l'ouvrage est visible sur commande. Le dessinateur Guy Billout auquel nous devons Il y a encore quelque chose qui cloche (Éditions Seuil/Crapule, 2002) est parvenu à transposer l'univers du Grand Albert. Le film met en scène un homme de la vie courante (sosie du compositeur à carreaux) qui, guettant l'arrivée du bus, assiste à des collisions d'engins rarement en circulation sur nos chemins bitumés. Réalisé en images 3D, ce bijou est une illustration inquiétante de l'attente, telle qu'on en soupèse le poids dans les textes de Dino Buzzati ou de Julien Gracq. La musique (pour qui ne s'en était pas douté) est d'Albert Marcœur, accompagné de ses brillants équipiers, parmi lesquels, François Ovide et Stéphane Salerno aux guitares, Farid Kenhouf à la basse et une myriade bien choisie de vents et cordes à soulever de terre un brontosaure. Osmose de l'image et du son. Un miracle. Guy Darol

     

     

    ALBERT MARCŒUR/GUY BILLOUT

    BUS 24

    LABEL FRÈRES/WWW.MARCŒUR.COM

     

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    ALBERT MARCOEUR

     

     

  • COMMUNIQUE DES FILS DE L'INVENTION

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    Les Fils De l'Invention sont heureux de vous annoncer la naissance de leur rejeton Le Caniche Enragé, une structure collégiale dédiée à l'organisation de spectacles et à la représentation d'artistes. Vous en saurez plus au cours de la soirée de baptême du samedi 3 octobre, rue Oberkampf, au cours de laquelle nous procèderons à une inévitable collecte de fonds. Le concert de Mathias Dufil, alias Donation, devrait être le premier d'une longue série chez le Grec, qui semble prendre la chose avec bonhomie.


    Meanwhilela soirée Zappa du 13 novembre au Triton se profile, qui verra se produire d'abord le fringant Espagnol Caballero Reynaldo puis les dynamiques Parigots de Arf !. Merci à Francis pour la belle affiche. Ce même soir, Radio France entame son week-end d'hommage à Zappa. Cette coïncidence ne nous trouble pas, nous y reviendrons bientôt. Check the blog.


    Nous serons à Valence, en Espagne, le 3 décembre pour présenter le film Uncle Meat dans le cadre du festival organisé par notre ami zappologue Manuel de la Fuente Soler. Manuel a sous-titré en espagnol huit films de Zappa. Il est l'auteur de Frank Zappa en el Inferno: El Rock como movilizacion para la disidencia politica, publié en 2006 par Bibliotheca Nueva.

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