La continuité beat, l'esprit de mai, on peut voir le lasso et sentir le souffle dans des revues telles que Mai Hors Saison ou Bunker. Collectifs de vies vraies, de rêves exacts jamais altérés par l'élan de la machine et son progrès cumulatif.
Ailleurs se trouvent Guy Benoit, José Galdo, Daniel Giraud, Frédéric Parcheminier.
Ailleurs étaient André Laude, Dominique Labarrière.
Ailleurs est Théo Lesoualc'h qui n'est plus.
Théo Lesoualc'h est poète au vaste sens du mot. Il vit ainsi et meurt en laissant derrière lui une dépêche de papier résumant son parcours. Après avoir lu la dépêche de l'ABP, merci de laisser vos commentaires.
Recomposons ensemble la trajectoire des livres. Dessinons, autant que possible, la bibliographie de Théo.
BIBLIOGRAPHIE (A COMPLETER) DE THEO LESOUALC'H
La peinture japonaise, Histoire générale de la peinture n° 25, Rencontre, 1967
Erotique du Japon, Bibliothèque Internationale d'érotologie n° 19, Jean-Jacques Pauvert, 1968
La vie vite, Denoël/Les Lettres Nouvelles, 1971
Klin, Feuillets mobiles avec Viswanadhan, 1971
Phosphènes, Denoël, 1972
Marayat, Denoël, 1973
Oui Poisson Lune, Christian Bourgois, 1976
Les rizières du théâtre japonais, Denoël, 1978
Erotique du Japon, Henri Veyrier, 1978
Fleurs et Chants de la volupté (avec Edmond de Goncourt), Famot, 1981
Premier geste d'avant l'aube, Mai Hors Saison, 1982
Anata daré ? Retour au Japon dix ans après, Maurice Nadeau, 1982
L'homme clandestin, L'Instant, 1988
La porte de papier, EST/Samuel Tastet éditeur, 1988
Visage dévisage, une gravure originale en tondo, Nitabah, 2001
Au sujet de La vie vite :
LE MASQUE ET LA PLUME, Emission du 16 janvier 1972
Théo Lesoualc'h
UN TEMOIGNAGE DE JOSE CHAPALAIN/MERCREDI 10 DECEMBRE
Bonjour
J'ai appris par un de ses éditeurs, Michel Nitabah, la mort de Théo alors que j'entreprenais des recherches sur ce qu'il était devenu et pour reconstituer son histoire. Théo était un cousin proche que j'ai connu avant qu'il ne quitte la Bretagne.
Son père, Joseph, était mon parrain marié à une demi-soeur de mon père et un ami proche de mes parents qui était présent à mon mariage. Théo était sur la photo de mariage de mes parents et je dois avoir quelques photos de lui dans mes albums que je vais rassembler.
J'ai également commencé à reconstituer sa bibliographie et son histoire que j'ajouterai sur mon site perso dédié à ma généalogie où figure Théo, et à l'histoire de Douarnenez.
Je ne sais pas s'il s'était marié et s'il avait eu des enfants. Cela me ferait très plaisir d'entrer en contact avec quelqu'un qui l'a récemment rencontré.
Pas réussi à voir la fin de l'article où Théo parle de son père Joseph (mon parrain était maréchal logis chef dans la gendarmerie) qui était sévère. Je suis un peu intrigué. C'est sans doute pour cela qu'il n'est jamais revenu à Douarnenez. Peut- être son père n'avait pas bien admis sa carrière et destinée d'artiste ? Pas forcément facile à cette époque pour un maréchal logis chef dans la gendarmerie.
Cordialement,
José Chapalain
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SAMEDI 14 DECEMBRE
Bonjour
J'ai eu au téléphone Michèle Benoit qui avec Guy Benoit ont publié dans leur revue Mai Hors Saison n° 15, sans doute le dernier témoignage de Théo qu'ils ont bien connu et apprécié.
Un petit rectificatif à mon mail précédent : Michèle Benoit m'a indiqué que Théo était resté en contact avec sa famille de Douarnenez et était revenu en Bretagne pour le décès de son père Joseph (le 21/01/1981) et celui de sa soeur Françoise (le 13/06/2004).
Je reprendrai contact comme convenu avec Michèle Benoit quand j'aurai lu les 13 livres de Théo que je viens d'acheter sur internet ainsi que la revue Mai Hors Saison" n° 15.
Quand j'aurai réalisé sur mon site une rubrique sur Théo pour rendre hommage à un cousin perdu de vue et retrouvé trop tard pour apprendre sa mort je vous en indiquerais le lien. José Chapalain
agencebretagnepresse.com
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Disparition de Théo Lesoualc'h Douarnenez 5/12/08 22:17 par ABP On vient d'apprendre la mort, il y a une semaine, de Théo Lesoualc'h qui, selon sa volonté, a été incinéré dans le Gard mercredi dernier. Né à Paris, dans le XIIIe arrondissement, le 11 mai 1930, il était né de parents bretons (Lezoualc'h), tous deux originaires de Douarnenez et il était revenu chaque été en vacances à Douarnenez au cours de sa jeunesse. Du fait de la guerre, il y avait aussi passé la plus grande partie de l'année 1940. Théo Lesoualc'h avait arrêté ses études un niveau du BEPC et avait ensuite poursuivi un apprentissage dans le domaine du staff, puis suivi des cours de sculpture. Il avait fait son service militaire en Algérie, puis était parti, sac à dos, à la découverte de l'Italie qu'il avait parcourue du sud au nord. Il était ensuite revenu à Paris pour suivre des cours de mime, un art qui allait lui permettre de parcourir de nombreux pays du monde en établissant partout des relations avec le monde de la scène et du théâtre de rue. En 1955, il allait partir ainsi en voyage, donnant des cours de mime et montant une pièce de sa composition avec des acteurs marocains. Parti ensuite en auto-stop vers l'Asie, il allait pendant cinq ans parcourir la Grèce, la Turquie, l'Iran, l'Inde, Ceylan, la Thaïlande, le Cambodge et Hong-Kong, jouant son mime et enseignant dans diverses écoles de théâtre. Il allait ensuite séjourner pendant cinq ans au Japon, y donnant encore des cours de mime et participant à des expériences de théâtre avec des acteurs japonais. Passionné de photographie, il avait aussi étudié l'histoire du théâtre japonais et ses origines... En 1967, il avait publié un livre sur "La peinture japonaise" et, en 1968, un autre intitulé "Érotique du Japon" qui devait être réédité en 1978 et en 1987. En 1969, Théo Lesoualc'h était venu jeter l'ancre dans les Cévennes. Il habitait au Mas Brûlé, à la Font de Rouve, près de Rousson, non loin d'Alès, dans le Gard. Théo Lesoualc'h, Breton grand voyageur, était aussi essayiste, poète et romancier et il a laissé une œuvre originale, riche et variée. |