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MUSIC SOUNDS BETTER WITH YOU - Page 14

  • FRANCOIS DE ROUBAIX


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    Pionnier du home-studio et du re-recording, François de Roubaix réalisa pour le cinéma des alliages sonores que nul autre n’avait tenté avant lui. Disparu en mer, comme l’héroïne du film Les Aventuriers, ce compositeur de génie est une inspiration constante (Air, Bertrand Burgalat) dont les œuvres sont souvent samplées (Robbie Williams, Lil Bow Wow, Dog Eat Dog) et parfois remixées (Gonzales, Troublemakers, Rubin Steiner). Des soirées DJ lui sont régulièrement dédiées et Gilles Loison publiera prochainement, aux éditions Chapitre Douze, l’absolue biographie du maître des musiques cinématiques. Le trente-sixième volume de la collection « Ecoutez le cinéma » dirigée par medium_Francois_de_Roubaix_Les_Aventuriers.jpgStéphane Lerouge était certainement l’un des plus attendus. Tous ceux qui ont vu Les Aventuriers de Robert Enrico se souviennent de la solaire prestation de Joanna Shimkus et du magnétique duo à barbe Delon-Ventura mais chacun sait que ce qu’il en reste surtout est le thème sifflé par François de Roubaix et la voix des Swingle Sisters (Christiane Legrand) chantant « Enterrement sous-marin » sur un orgue d’église. La force du lent Samouraï de Jean-Pierre Melville repose sur la présence d’Alain Delon (alors grandiose ) et une bande originale qui sait à la manière de Lalo Schifrin ou de Bernard Hermann (voir la partition de Psychose) créer l’action lorsque la caméra s’abstient d’en produire. C’est ainsi que ces films plutôt conséquents demeurent deux monuments pour les oreilles. Guy Darol

    La sortie officielle du livre de Gilles Loison aura lieu  pendant le week-end hommage à François de Roubaix qui se déroulera les 9 et 10 septembre au Divan du Monde, rue des Martyrs à Paris.

    Vous pouvez suivre ce lien pour en savoir plus :

    <
    www.francoisderoubaix.com/frame/framemac.htm>

    medium_Livre_emboit.2.jpeg



    <
    www.francoisderoubaix.com

    <www.chapitre12.com

    < www.cineparty.com

    HOMMAGE A FRANCOIS DE ROUBAIX AU DIVAN DU MONDE

    Samedi 9 Septembre 2006

    Heure: 18:00 - 22:30
    Résumé: WEEK END FRANÇOIS DE ROUBAIX
    Description: 2 journées et soirées consacrées au célèbre compositeur des musiques des films LE VIEUX FUSIL, L’HOMME ORCHESTRE (...) et pour les amateurs de dessins animés, le générique de CHAPI CHAPO.
    Le Divan et le fan club de François de Roubaix organisent un week-end de rencontres, master class, débat et forum autour de la création des musiques de films vues pas François de Roubaix (disparu très jeune), ses arrangeurs et la nouvelle générations d’artistes béophiles.


    18h-20h30 : Projection du court métrage : « Vision » d' AURELIA KOFFLER-DAUSSE (musique de Benjamin de ROUBAIX, en hommage à son père)
    Avant première : projection du 52’ : « François de ROUBAIX, l’Aventurier » de JEAN YVES GUILLEUX et ALEXANDRE MOIX
    FORUM / DEBAT : « le REMIX » (avec des représentants : SACEM, UCMF, éditoriaux et des musiciens remixeurs)

    20h30-22h30 : « CONCERT MIX ET REMIX » : concert de TROUBLEMAKERS
    Projection : « L’Homme Orchestre » de SERGE KORBER

    22h30 : SARABANDE de MIX avec différents musiciens mixeurs qui nous font l’amitié de venir faire une apparition d’une 1⁄2 h à 1 h chacun

    Dimanche 10 Septembre
    Heure: 14:00 - 22:59
    Résumé: WEEK END FRANÇOIS DE ROUBAIX
    Description: 2 journées et soirées consacrées au célèbre compositeur des musiques des films LE VIEUX FUSIL, L’HOMME ORCHESTRE (...) et pour les amateurs de dessins animés, le générique de CHAPI CHAPO.
    Le Divan et le fan club de François de Roubaix organisent un week-end de rencontres, master class, débat et forum autour de la création des musiques de films vues pas François de Roubaix (disparu très jeune), ses arrangeurs et la nouvelle générations d’artistes béophiles.


    14 h 00 – 18h30 : Projection (en avant première public de la version restaurée) du Film : « Les AVENTURIERS » de ROBERT ENRICO
    Plateau Témoignage sur F.DE ROUBAIX (avec J.Y GUILLEUX ; O .BLOCH LAINE ; J.P PELISSIER ; P.ENRICO ; S. LEROUGE ; SERGE KORBER ; la famille et les amis…)
    Projection « Les ONIX » spectacle en live de marionnettes de et avec BERNARD MAITRE (musique co-écrite avec F.de ROUBAIX)
    Projection « CHARO » Ballet avec Rosario

    18h30- 20h30 : « JOURNAL de BORD » concert de l’Orchestre Cinématographique de Paris, des musiques de Films de F.de ROUBAIX
    « SKETCH » Lancement de l’Association : « Les Amis de François de ROUBAIX »
    Puis, Remise du PRIX COUP de POUCE
    « BŒUF » Concert de Jazz des Copains de François avec : G.BILLECARD ; M.LAFERRIERE ; M.FONTANNE ; B.MALABRE ; S.LAFERRIERE ; P.Y.SORIN ; B.DE ROUBAIX .


     

  • THE BEATLES ❘ TOUT SUR REVOLVER

     

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    Un féru des Beatles, Ray Newman, a planché pendant deux ans sur la genèse de Revolver, disque culte pressé en 1966 chez Capitol et compté comme l’un des dix meilleurs albums de tous les temps par Rolling Stone Mag (2003). Les beatlemaniaques lui vouent une adoration qui supplante souvent celle de Sgt. Pepper’s (ferment d’un embrasement planétaire l’année suivante) à cause de l’alchimie particulière qui s’en dégage sur le plan créatif. Symphonie totale, Revolver fait exploser tout en les imbriquant les talents individuels du groupe de Liverpool. Quarante ans plus tard, certains en sont restés l’ouïe béante et recherchent les traces, les anecdotes, les poussières d’établi laissées sur le sillon. Quels secrets y a-t-il derrière « Eleanor Rigby », « Good Day Sunshine », « Here, There and Everywhere », « Tomorrow Never Knows » ? Qui enseigna à George Harrison l’art de pincer les cordes du sitar ? Qui fit découvrir le LSD à John Lennon ?...

    Tout cela et bien plus est thésaurisé dans un ebook librement téléchargeable  de 103 pages, bourré de références bio-bibliographiques, d’entretiens et d’historiettes amusantes : Abracadabra ! (PDF, 726 Ko, sur Acrobat Reader). Merci à Marc Autret pour ce lien coupe-chique !

  • CARL HANCOCK RUX

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    Ce natif de Harlem est un militant résolu de la culture noire dont les actes se traduisent en livres (Asphalt, Everything But The Burden) et en jeu d’acteur (la Tentation de Saint-Antoine, fantaisie gospel adaptée de Gustave Flaubert et mise en scène par Bob Wilson).


    Carl Hancock Rux a grandi dans le Bronx éduqué au jazz. Good Bread Alley, son troisième album, évoque ce nutriment musical autant qu’un  intérêt vif pour la soul et l’électro hip-hop. Portée par une voix de baryton basse, l’œuvre est traversée par les influences de Gil Scott-Heron, Marvin Gaye, Terry Callier ou encore Bill Withers. Certains titres pourraient se fondre dans le catalogue de la Motown. Avec des collaborations de Vernon Reid et DJ David Holmes (l’auteur de la bande son d’Ocean’s Eleven), Good Bread Alley génère une impression de bonheur tels qu’en produisent ces temps-ci les réalisations de Son Of Dave ou de Dwight Trible. Guy Darol

    Good Bread Alley

    (Thirsty Ear/Orkhêstra International)

    www.orkhestra.fr

    www.carlhancockrux.com

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  • BUS 24 ❘ GUY BILLOUT/ALBERT MARCOEUR

     

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    Celles et ceux qui ont assisté au Café de la Danse, en octobre 2004 et mars 2005, aux concerts d’Albert Marcœur se sont régalés les quinquets. Les 23 tracks mitonnés par les frères Marcœur étaient précédés d’un film 3D adapté du livre de Guy Billout (Harlin Quist Book, 1997), le très buzzatien BUS 24.

    Cette hiérophanie otoptique sur le thème de l’attente est désormais disponible en DVD digipack et mise en vente sur le site Label frères qui fête ses cinq  ans de vie.

    Ce film bref met en images un homme de la vie courante (sosie d’Albert) qui, guettant l’arrivée du bus, assiste à des collisions en rafales d’engins qui ne circulent pas habituellement sur nos voies bitumées. Le quotidien en boucle n’est généralement qu’une succession de rites sans surprise. Le film de Nicolas Renou est une illustration saisissante de l’attente et des phénomènes qu’elle engendre. Merveilleux réfrigérant. On pense à Dino Buzzati, à Julien Gracq qui ont livré sur ce sujet d’inquiétantes méditations.

    La musique est signée Marcœur et ce n’est pas rien.

    Je fais partie de l’audience assidue et glane depuis 1974 chacun de ses mirifiques artefacts. Vous trouverez ici l’entretien que j’ai réalisé avec cet étonnant compositeur que l’on a si souvent tendance à résumer en double européen de Frank Zappa.

    Les amateurs se réjouiront et sans doute seront-ils même jouasses de savoir que le Grand Albert prépare bien soigneusement la bande-son du premier film de Jean-Pierre Darroussin, une lecture cinématographique d’un roman d’Emmanuel Bove, Le Pressentiment (Éditions Le Castor Astral, 1991… tiens, mais c’est mon éditeur !).

    BUS 24 de Guy Billout, film de 6’24

    Réalisation 3D : Nicolas Renou assisté de Live Tha Kine et Patrick Guillerm

    Musique : Albert Marcœur

    Direction artistique : Patrick Couratin et Marc Bellan

    Production et réalisation : Label Frères

    Conception graphique : Crapule !

    Documentation, informations, vente en ligne : www.marcoeur.com/

    Correspondance : Label Frères/BP1/F-21501 Montbard Cedex

    email : labelfreres@marcoeur.com

    A propos de Guy Billout

    Lire : Il y a encore quelque chose qui cloche. Editions Seuil Jeunesse/Crapule, 2002.

    Visiter : www.guybillout.com

    Attention belles gens, depuis le 15 juillet, le site www.marcoeur.com attend votre venue pour une dégustation gratuite.

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    LETTRE N° 21

    Aujourd'hui 15 juillet 2006, marcoeur.com a cinq ans. Et Label Frères également.
    A dire vrai, c'est le label qui a cinq ans. Les frères, eux, ils ont beaucoup plus.
    Mais on ne va pas épiloguer la-dessus pendant des lustres. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'ils commencent A en comptabiliser un paquet de lustres, du moins assez pour éclairer les deux lanternes vacillantes A l'entrée du boulevard des Rêves.
    Rêves avec un R canaille majuscule.
    Et puis, on va allumer les bougies.
    On va les allumer, mais on ne va pas les souffler ! Qu'elles, au moins, on les laisse s'exprimer !
    Après avoir mangé le gâteau, on va défaire les cadeaux. On commence par le gros ou par les petits ? Tout le monde a gueulé : « On garde le gros pour la fin ! »

    On commence donc par les petits qui sont trois nouvelles boucles que l'on peut  télécharger en toute quiétude (MP3) et assez rapidement, elles ne sont pas lourdes.
    Reynald Grzelczyk, le concepteur du site a eu l'idée de les utiliser comme sonneries de téléphone mobile comme ça, pour voir. Pour entendre en fait ! Il a fait son choix  et en a attribué une A chaque correspondant. C'est très bizarre, on a l'impression que ces boucles ont été composées exprès. Faites l'essai, même avec des anciennes (dans la même rubrique "Inédits"), c'est assez surprenant et ça ne coûte pas cher.
    http://www.marcoeur.com/inedits/index.html

    A minuit, on s'embrassera sans attendre la nouvelle année et on déballera le gros cadeau : la musique du générique du film "Le Pressentiment" de Jean-Pierre Darroussin A télécharger dans la joie, en toute liberté, et dans la plus parfaite légalité  (MP3 / 5'12'')
    Nous remercions chaleureusement au passage Jean-Pierre Darroussin qui nous a permis d'utiliser cette pièce avant la sortie du film en salles (le 04 octobre 2006).
    http://www.marcoeur.com/inedits/c2.htm

    Désormais tous les titres de tous les albums possèdent un extrait (Discographie).

    Rappel des dernières parutions de Label Frères :
    - BUS 24 (A1/2006 - DVD - Digipak) 
    - " L' " (M9/2005 - Digipak - livret 16 pages)

    Avec notre gratitude et nos remerciements enflammés.

    Label Frères / Albert Marcoeur

     

     

  • LESTER BANGS ❘ ROCK CRITIC

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    Lester Bangs (1948-1982) est l'inventeur d'un genre littéraire, tuilage d'expression rock et de critique différentielle gonzo. Kurt Cobain en avait fait son grand transparent. Lou Reed et Patti Smith le considéraient comme un seigneur des mots.  Les éditions Tristram annoncent  une biographie de Jim DeRogatis à paraître le 29 septembre 2006.

    Lester Bangs, Mégatonnique Rock Critic sortira en même temps qu'un long-box 3-CD édité par Sony-BMG et qui constitue la bande son des livres de Bangs en 60 titres.

    Parallèlement, les éditions Tristram rééditent Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués.

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    Editions Tristram
    32002 Auch
    05 62 05 17 76
  • DENIS COLIN TRIO

    SONGS FOR SWANS

    HOPE STREET/NOCTURNE

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    Le clarinettiste Denis Colin sonne comme nul autre et ses idées sont sans pareil. Il nous avait positivement décontenancé avec l’album « Something In Common », nous sommes, cette fois, éberlués. Entouré de Didier Petit au violoncelle, de Pablo Cueco au zarb, Denis Colin place en exergue la voix de Gwen Matthews que Lamont Dozier chercha à fructifier à l’instar de celle de Donna Summer pour qui il confectionna une garde-robe tubesque bien connue. Il ne tira aucun succès de la chanteuse de Minneapolis. Le répertoire de « Songs For Swan » est totalement original. Audace jouissive. Denis Colin n’a rien exigé de moins de notre soulwoman que de lui faire chanter Can, Jimi Hendrix, Neil Young, Curtis Mayfield, Albert Ayler, Nina Simone et l’Art Ensemble Of Chicago. Du jamais entendu. Et le résultat, croyez-moi, est à tomber. Durant la chute vous noterez que tous les petits poils se dressent. Très grand album. Guy Darol

    www.nocturne.fr

  • KALY LIVE DUB MEETS ERIK TRUFFAZ

     

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    Salut Guy,

    Comme je t'en avais parlé, Truffaz se produisait vendredi dernier (19 mai2006) à l'Appel d'Air à Trébry.

    Enthousiaste du dernier concert et du dernier opus du dit Erik, j'ai fait dela retape autour de moi et amène 4 potes.

    Quelle honte ... j'aurais mieux fait de m'abstenir. Je te raconte.

    Le concert était prévu pour 21h. L'intitulé : Kaly Live Dub meets ErikTruffaz. Autant te dire que les gens qui avaient fait le déplacement n'étaient pas venus voir Kaly trucmuche mais bien le trompettiste poète
    (pouët).

    La première partie débute vers 22h30. Un groupe minable qui nous faisait de la dub de daube (même pas en sauce) sur fond de discours politique de collégien boutonneux. Une vrai soupe (Knorr).

    La seconde partie attaque vers 00h00. On commençait à avoir mal aux jambes. Heureusement que la bière locale, Zo Rah' (la rousse) était fort gouleyante.

    Mon avis d'initié (je ne parle que d'un point de vue technico-musical) est le suivant : un guitariste arythmique (c'est une vraie maladie dont on se soigne très difficilement), un organiste fâché avec les mesures ternaires, un bassiste d'une onctuosité déprimante et je passe sur le DJ (lui aussi
    vacciné au discours politico-vomitifs déplacés) et le batteur (qui plantait des clous).

    Truffaz est arrivé vers 00h20, et ce pour 3 morceaux. Heureusement qu'il était là. Ce fut un instant de bonheur. Il fallait faire abstraction du bruit ambiant.

    Il a joué 3 morceaux et s'en est allé. Nous aussi d'ailleurs. Il était 01h30 et nous étions nazes et dégoûtés. Il fallait de plus rentrer sur Morlaix, 1h15 de route, un de mes amis travaillait tôt le lendemain. Autant te dire que nous n'allions pas attendre que Truffaz revienne pour le bis.

    Bref, j'ai envoyé un message à Télérama, qui organisait ce Télérama Dub Festival pour leur dire ce que tu viens de lire. J'attends leur réponse (toujours rien après un mois).

    Heureusement .... j'aime toujours Truffaz ... mais qu'il ne me refasse pas ça une autre fois ... sinon ça va mal se passer !

    Yves H.

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    Ce suffocant voyage à L'Appel d'Air (Trebry - 22) sera facilement oublié grâce à Our Theory, nouvel album qui réunit Truffaz, Ersahin, Madsen, Rueckert et Penman. Vous pouvez,  sans traitement anti-émétique préalable, réserver le billet. Niveau Wagon Lit International.

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    NUBLU RECORDS DISCOGRAPH


  • KID LOCO ❘ OuMuPo 4

    OuMuPo 4 (Ici d’ailleurs/Discograph)

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    Premier d’une interminable série d’ouvroirs, l’OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle) fut créé en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais et l’écrivain Raymond Queneau. Il s’agissait d’inventer des contraintes fécondes afin de requinquer la chose écrite. On se souvient que Georges Perec, oulipien chevronné, avait publié La Disparition, roman marqué par l’élision systématique de la lettre e. Après l’OuTraPo, l’OuGraPo, l’OuDaPo, l’OuPeinPo et même l’OuLiPoPo, voici l’OuMuPo (Ouvroir de Musique Potentielle) au service du renouvellement de la forme musicale. Quatrième volume d’une collection soumise à une charte stricte, cet album d’une seule pièce de 42 minutes a été confié à Kid Loco, lecteur fute-fute et explorateur de styles. Jean-Yves Prieur (de son vrai nom) est un enfant du punk. Il créa le label Bondage (Bérurier Noir, Sergent Garcia, Satellites…) avant de tourner hip-hop puis d’embrasser la cause spleenétique du downtempo sous l’influence impérieuse de DJ Shadow. On lui doit A Grand Love Story (1998), chef d’œuvre cinématique stupidement étiqueté lounge. Ce tambour-chef de la French Touch reprend ici la quasi-totalité du catalogue Ici d’ailleurs. Une féerie. Terme faible. L’album est un assemblage sans coutures qui offre l’occasion délicieuse de réentendre l’exceptionnel Matt Elliott, le merveilleux Micro : Mega et la voix arquante de Delphine Seyrig. L’OuBaPo étant dans le coup, le visuel très ébouriffant est assuré par Jean-Claude Menu, maître du packaging de cette indispensable aventure. Guy Darol


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  • SERGE GAINSBOURG ET CAETERA

    L’INTÉGRALE ET CÆTERA
    Serge Gainsbourg
    Bartillat
    973 pages – 32 €

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    L’exceptionnelle interview publiée dans Gainsbourg – 5 bis, rue de Verneuil (livre-CD aux éditions PC) insiste sur la figure de Boris Vian auquel l’auteur de « Suicide » rend explicitement hommage. Ce texte qui figure parmi les 636 écrits rassemblés par Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet (respectivement linguiste et expert en phonogrammes de collection) témoigne de l’intérêt que porte Gainsbourg à la littérature. « Lolita », le titre  qui ouvre ce recueil date de 1950 et renvoie évidemment à Nabokov. L’appareil critique qui accompagne ce volume montre l’influence exercée sur l’esthétique de Julien Gris, devenu Serge Gainsbourg en 1956, par des auteurs tels que Louis-Ferdinand Céline (surnommé Sénile), Octave Mirbeau, Benjamin Constant ou encore James Joyce. Dans sa considérable présentation, Serge Vincendet détaille les techniques verbales utilisées par celui qui voulait « réagir contre la pauvreté des textes de chansons ». Étourdissant. Monumental. Bien sûr, indispensable. Guy Darol

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    BARTILLAT
    2, rue Crébillon
    75006 Paris
    Tel : 01 40 51 82 60


  • JOHNNY CASH

    CASH - L'AUTOBIOGRAPHIE

    Avec Patrick Carr

    Le Castor Astral

    357 pages – 24 €

    La sortie de Walk The Line, le film de James Mangold retraçant la vie de Johnny Cash parviendra difficilement à restituer la totalité de l’expérience de l’homme en noir, puisque celle-ci est tout entière contenue dans l’autobiographie rédigée peu avant son décès. Et non seulement tout est dit mais cette narration émouvante vaut par une écriture serrant toujours le simple détail, éclairant ainsi les aspects boiteux du parcours, ce que le roi de la country aurait pu facilement écarter. Mieux qu’une odyssée à la gloire de, l’épais ouvrage raconte comment un enfant qui travaille dès l’âge de cinq ans dans un champ de coton se fait passer pour un chanteur de gospel auprès de Sam Phillips (qui fut le premier à signer Elvis Presley), tâtonne en chantant le répertoire de la Carter Family et décroche le gros lot avec « Hey Porter – Cry, Cry, Cry ». Ce premier single vendu à plus de 100 000 exemplaires aurait pu ouvrir la voie du bonheur. L’itinéraire de Cash est surtout marqué par la peine. Ce livre qui est le récit d’un homme amical est aussi un poignant témoignage sur les illusions nuageuses de la drogue. Guy Darol

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    LE CASTOR ASTRAL