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  • TOMBEAU POUR LES RARES

     

     

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    Tombeau pour les rares. Édition de Corlevour. mars 2010.144 p. 24 x 31 cm 

    Présentation : 

    Empruntant son nom au genre littéraire du Tombeau (déploration funèbre et monumen- 

    tale), cette exposition est une suite de vingt-sept portraits d’écrivains réalisés par le peintre et 

    poète Nicolas Rozier accompagné dans l’édification du Tombeau par vingt-neuf écrivains. 

    De septembre 2008 à novembre 2009, Nicolas Rozier a dessiné sur toile le portrait « inté- 

    rieur » des écrivains qui lui sont chers : 27 auteurs défunts réunis en ce livre intitulée Tombeau 

    pour les rares où Villon, Baudelaire et Artaud côtoient Ilarie Voronca, Gérald Neveu et Francis 

    Giauque. Les écrivains du Tombeau, des poètes essentiellement, exceptés Léon Bloy et Van Gogh, 

    sont ici réunis sous l’égide d’une «fragilité surpuissante», d’une faculté d’attaque dans le langage 

    qui les distingue radicalement jusqu’au franchissement du mur des paroxysmes où la littérature 

    devient une écriture de cœur. En vis-à-vis des portraits, Nicolas Rozier a invité 27 auteurs (dont 

    Zéno Bianu, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Jacques Ancet…) à écrire sur leurs grands 

    aînés, le portrait écrit répondant au portrait dessiné. 

     

    Nicolas ROZIER, né en 1971, vit en Belgique où il écrit et dessine. Ses œuvres exposées en France et 

    en Belgique ont croisé les textes de Zéno Bianu, Pierre Dhainaut, José Galdo, Charles Dobzynski et 

    Olivier Penot-Lacassagne. Marcel Moreau a salué son travail dans la revue Nunc. Les revues Sorgue, Pyro, 

    Thaumaet Nunc ont accueilli ses dessins et ses textes. L’Écrouloir, écrit d’après un dessin d’Antonin 

    Artaud, est paru aux éditions Corlevour, en 2008 après un premier livre, L’Espèce amicale, (poèmes et des- 

    sins) chez fata morgana en 2006. L’astre des anéantis paraîtra en 2010 aux éditions de corlevour. 


    SOMMAIRE 

    Nicolas ROZIER Avant-propos 

    Pierre DHAINAUT ...Dans l’errance le désir de poursuivre... 

    Marcel MOREAU Introduction 

    LES RARES 

    Olivier PENOT-LACASSAGNE AntoninArtaud 

    Jean-Yves MASSON François Augiéras 

    Christophe VANROSSOM Charles Baudelaire 

    Pierre DHAINAUT Maurice Blanchard 

    Michel FOURCADE Léon Bloy 

    Jacques ANCET Alain Borne 

    Eric FERRARI Paul Chaulot 

    Patrick LAUPIN Luc Dietrich 

    Zéno BIANU Jean-Pierre Duprey 

    Charles DOBZYNSKI Benjamin Fondane 

    Jean Pierre BEGOT André Gaillard 

    José GALDO Francis Giauque 

    Marie-Hélène POPELARD Roger-Gilbert Lecomte 

    Marie-Claire BANCQUART André Laude 

    Alain MARC Laure 

    Didier MANYACH Gérald Neveu 

    Christian DUFOURQUET Jacques Prevel 

    Daniel GIRAUD André de Richaud 

    Jean-Yves BÉRIOU Arthur Rimbaud 

    Éric BROGNIET Armand Robin 

    Guy DAROL Stanislas Rodanski 

    Alain HOBÉ Colette Thomas 

    Guy BENOÎT Paul Valet 

    Marie BAUTHIAS Vincent Van Gogh 

    Serge RIVRON François Villon 

    Yves BUIN Ilarie Voronca 

    Muriel RICHARD-DUFOURQUET Unica Zürn 

    Patrick KRÉMER Le Soleil noir de la rareté 

    Arlette ALBERT-BIROT Extrême oxymore 

    Alain TOURNEUX & GérardMARTIN 

    Benjamin FONDANE 146x114 cm

     

     

    EXPOSITIONS : 

    TOMBEAU POUR LES RARES 

    NICOLAS ROZIER 

    Portraits d’écrivains 

    Musée Arthur Rimbaud-Médiathèque «Voyelles» 

    Quai Rimbaud 08000 Charleville Mézière 

    Exposition du 19 mars au 9 mai 2010. 

    Rencontre-lecture le samedi 24 avril 2010  animée par Arlette Albert-Birot, Présidente du Marché 

    de la Poésie.Présentation des œuvres de Nicolas Rozier à 17 h, puis lectures, à la médiathèque Voyelles 

    à partir de 18h30, en présence des écrivains Zéno Bianu, Eric Brogniet, Pierre Dhainaut, Olivier Penot- 

    Lacassagne, Marie-Hélène Popelard et Christophe Van Rossom. 

     

     

    Halle Saint-Pierre 

    2, Rue Ronsard 75018 Paris 

    exposition du 4 au 30 juin 2010 (10h/18h) 

    vernissage-lectures le jeudi 3 juin à partir de 18h 

    lectures le samedi 5 juin à 15h et le dimanche 13 juin à 18h 

     

    Tombeau pour les rares

    Editions de Corlevour,

    Mars 2010

    144 pages, 30 €

     

    EDITIONS DE CORLEVOUR / REVUE NUNC 

    Rédaction : Rue Alphonse Hottat, 26 1050 BRUXELLES Belgique. 

    Tél : +32 (0) 473 89 84 01 

    reginaldgaillard@aol.com 

    SIÈGESOCIAL: 97, rue Henri Barbusse 92110 CLICHY

     

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  • QUI EST SAMAYA ?

     

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    POUR DE VRAI

     

    C’est le titre de la prochaine exposition à Paris, consacrée à Samaya Veretout

    QUI EST SAMAYA ?


     

    «Une fille qui fend l’air sans avoir l’air…

       L’histoire commence au début de la Terre

       Nous étions nés avec déjà des adversaires

       Le cœur en acier

       Avec des sentiments de bois mélangés

       Au signal donné :

       Nous nous sommes mis à danser »

     

    C’est ainsi que s’exprime Samaya Veretout. Ex-championne de France, technique de’ Viet Vo Dao’ en 1997. Le Viet Vo Dao utilise les principes  Vo Vat, lutte vietnamienne, combinés aux techniques du judo.

    Samaya grimpe vite au sommet.  Imaginez, d’après ses vidéos, son parcours en flèche.

    Samaya est une féline ou plus exactement une gazelle, pourchassée dans son propre enclos. Légère, souple, bondissante, elle maîtrise formidablement son art avec une technique magistrale qui nous laisse muet ou bien avec des oh ! de murmures. Personne n’aura sa proie.

     

    Le vautour ne mange pas de feuilles, dit la chanson. Et l’homme n’est pas foncièrement bon. Mais en transformant, par l’alchimie du rythme et de la dérision, le combat en danse, c’est plus qu’une lutte joyeuse contre l’esclavage, la misère et la discrimination comme le mène la capoeira au Brésil. C’est une guerre victorieuse contre la violence et la haine qui domptées et bridées servent de montures fougueuses à l’amour goguenard et triomphant. On peut parler ainsi de l’art de Samaya. Danse martiale, combinée de ballet classique et de mouvements chorégraphiques tirés de quelques arts martiaux traditionnels japonais (karaté, kenjutsu ou aïdo) ou chinois (Kung Fu et Taïchi) et Vietnamien. Dans beaucoup de cultures, la danse est utilisée pour transmettre de génération en génération et de manière intéressante certaines techniques guerrières et mouvements provenant d’art martiaux pour éviter que celles-ci soient oubliées par le manque de pratique ou de pratiquants n’ayant plus autant de guerres et de combats à mains nues. Et nous ne pouvons que nous en féliciter. Bienvenu Merino

    ARTS MARTIAUX ET DANSE DONNENT A SES PEINTURES UNE ATMOSPHERE  SINGULIERE ET ENVOUTANTE

    A  NE PAS MANQUER

    EXPOSITION DU 25 MARS AU 5 AVRIL 2010

    VERNISSAGE 25 AVRIL

    16h-23h

    11 rue Saint Yves 75014 Paris  

    Tel : 01 43 20 95 95

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     www.myspace.com/quelquechosedebleu

     

     

  • HERB COHEN IS DEAD

     

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    Frank Zappa & Herb Cohen

     

     

    Herb Cohen, le manager de Frank Zappa, actif dès le premier album des Mothers Of Invention, co-créateur avec Zappa des labels Straight (Alice Cooper, Captain Beefheart, Lord Buckley, Jeff Simmons, Tim Buckley, GTOs ...) et DiscReet Records (Kathy Dalton, Tim Buckley, Ted Nugent, Growl, Brenda Patterson...) vient de lâcher définitivement l'affaire à l'âge de 77 ans. Il est décédé le mardi 16 mars dans sa propriété de la Napa Valley en Californie. Herb Cohen était né le 30 décembre 1932.

    Il avait également travaillé avec Screamin' Jay Hawkins, Lenny Bruce, Theodore Bikel, George Duke et Tom Waits.

     

  • LE MAGAZINE DES LIVRES ♯ 23

     

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    Synopsis] Les derniers du Culte par Eli Flory
    Digressions] Lectures par Joseph Vebret
    DOSSIER
    Tu ne plagieras pas ton voisin par Eli Flory
    RENCONTRE
    Bernard-Henri Lévy sans masque par Joseph Vebret

    CARTE BLANCHE À…
    Fred Vargas. Sur le chemin

    Aparté] Conseils à ceux qui croient pouvoir aider un écrivain en difficulté par Christian Cottet-Emard

    RENCONTRE
    Richard Millet : « Je défends la littérature » par Joseph Vebret

    Une vie d’Écrivain
    Jean d’Ormesson. Le bonheur d’écrire par Thierry Richard
    Lire la musique] Rap et minimalisme par Guy Darol
    ENTRETIEN
    Gilles Heuré. À la rencontre de Paul Valéry par Joseph Vebret
    Chemin faisant] Morceaux d’Amérique par Pierre Ducrozet
    ENTRETIEN
    Jean-Bernard Pouy. Le retour du Poulpe par Pierre Gillieth
    CLASSIQUE
    Alexandre Dumas. Cherchez le « nègre » par Frédéric Saenen
    Les livres que vous n’avez pas lus] La face cachée de Cocteau par Bertrand du Chambon
    Perdu de vue
    Henri Béraud, un demi-siècle plus tard par Francis Bergeron
    DOCUMENTS
    Inédits : Bernard Frank en VO par Annick Geille
    IDÉES
    Pierre Leroux, un théoricien oublié, un philosophe négligé
    par Jean-François Foulon
    Économie du livre] Pasionarias de la librairie par Christophe Rioux
    Les mains dans les poches] Dispersion par Anthony Dufraisse
    LE CAHIER DES LIVRES
    Focus, Romans, Documents, Théâtre, Musique, Revues, BD, En vrac
    Musique & littératures] Le bonheur tranquille de Clarika par Jean-Daniel Belfond
    Cinéma & littératures] Un Dumas caricatural par Anne-Sophie Demonchy
    RelectureL’Éternel mari de Dostoïevski par Stéphanie Hochet
    Poésies] Petit tour de table par Gwen Garnier-Duguy
    BONNES FEUILLES
    La sélection d’Annick Geille
    L’horizon, Patrick Modiano
    Dans la cathédrale, Christian Oster
    Les carnets d’Alexandra, Dominique Simon
    L’écuyer mirobolant, Jérôme Garcin
    Petit papa Noël, François Cérésa
    Le conflit, Élisabeth Badinter
    Quelques auteurs marquants par Annick Geille
    Il était une fois l’Auteur…] L’Auteur participe à un salon (suite et fin) par Emmanuelle Allibert
    Visages d’écrivains] Bernard Frank par Louis Monier

    Avec : Emmanuelle Allibert, Marc Alpozzo, Bartleby, Stéphane Beau, Jean-Daniel Belfond, Francis Bergeron, Brigit Bontour, Arnaud Bordes, Adeline Bronner, Christian Cottet-Emard, Pierre Cormary, Guy Darol, Anne-Sophie Demonchy, Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon, Pierre Ducrozet, Anthony Dufraisse, Eli Flory, Jean-François Foulon, Gwen Garnier-Duguy, Annick Geille, Pierre Gillieth, Christophe Henning, Stéphanie Hochet, Christophe Mory, Jean-Jacques Nuel, Olivier Philipponnat, Thierry Richard, Christophe Rioux, Frédéric Saenen, Cécile Thomas, Marc Villemain, Carole Zalberg
    Photos : Louis Monier / Couverture : François Bouchon. 
    Illustrations : Miège et Innocent. 
    Coordination : Delphine Gay.

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    LE MAGAZINE DES LIVRES

     

     

  • TEPR AU CARRE MAGIQUE DE LANNION/11 MARS 2010

     

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    Si le rap est un pandemonium, Tanguy Destable alias Tepr figure parmi les dieux de l'Hadès. Après le sombre, très sombre, The Deadly Master Of Rappers From Hell, il livre une suite enflammée. Côte Ouest est une invitation à remuer sur les braises du hip-hop le plus chaud du moment. Ex-moitié d'Abstrackt Keal Agram, un duo actif dans le renouvellement d'un genre ciselé par Dr. Dre, Timbaland et les Neptunes, Tepr est désormais associé à l'aventure de Yelle.

    Difficile d'inclure ce maître du laptop dans une mosaïque. Il défend une culture très mixte où le rock bilieux de Chokebore tolère l'électronica elliptique de Clouddead. Mais il semble que l'intérêt qu'il porta longtemps aux raffinements plaintifs de Boards Of Canada aient buté sur un retour de flammes. Sans tourner le dos au style cérébral et tourmenté de son premier album, Tepr glorifie désormais l'union des corps en mouvement et la dialectique gyrovague des dancefloors.  Il s'explique sur sa démarche que l'on qualifiera, vous l'avez compris, de sautillante. 

     

    Qu'est-ce que Tepr ? Un hip-hop mutant post-sérialiste ou une nouvelle aube pour la house ?

    Ni l'un ni l'autre. C'est mon envie de travailler seul à l'élaboration de ma musique, qu'elle soit électronique ou non. Bon, là, il se trouve que ce que je fais est électronique.

    La nonchalante mélancolie qui traversait votre précédent opus évoquait le minimalisme de Philip Glass, le cinémagisme de Ryuichi Sakamoto ou encore les micropolyphonies de György Ligeti, auriez-vous bradé ces nobles références contre des petites frappes de la musique populaire et quelles en sont les icônes ?

    Ce sont des influences que je revendique toujours mais en ce moment, j'ai besoin de sentiments directs, d'où mon respect pour beaucoup de producteurs actuels qui arrivent en une boucle à te faire rentrer une chanson dans la tête pour les trois mois à venir. Quelqu'un comme Jacques LuCont (Les Rythmes Digitales) est très fort pour ça ainsi que Feadz d'une certaine manière. Mais plein d'artistes m'ont marqué ces dernières années, M Oizo, Jackson, Diplo, Timbaland, Errorsmith ... ces mecs cherchent vraiment à faire avancer les choses. Mais les anciens sont toujours d'actualité. Et j'ai toujours envie de courir les bras en l'air quand j'écoute « Kids In America » de Kim Wilde.

    Côte Ouest est plutôt secouant. La musique y joue vite. Les rythmes sont saccadés. Faut-il conclure que vous ne vous adressez plus aux mélomanes studieux avachis dans un sofa pourpre ?

    A travers ma musique, je m'adresse essentiellement aux filles. Après les avoir fait pleurer dans leur chambre avec The Deadly Master, le but de Côte Ouest est de faire surgir des cascades de sentiments digitaux dans leurs cœurs et surtout de les faire danser.

    A l'exemple de Paul D. Miller alias DJ Spooky, docteur ès lettres que vous avez fréquenté, vous êtes diplômé des Beaux-Arts, qu'est-ce que ça injecte dans votre musique ?

    Au départ, un côté un peu « intello-bleep-expérimental-chiant » mais j'en suis revenu et je ne regrette pas du tout cette période. J'ai fait cinq ans de Beaux-Arts, c'était cool, ça me laissait le temps de faire mes concerts et j'avais des bourses. La belle vie.

    À propos de fréquentation, vous avez accompagné Alain Bashung, Rodolphe Burger, The Herbaliser, qu'est-ce qu'un rappeur de l'enfer a à voir avec ce beau linge ?

    Burger, Bashung, The Herbaliser, même si je ne suis pas fan de tout (mis à part Bashung), il faut reconnaître que ces artistes aiment créer des rencontres musicales et c'est tout l'intérêt de la démarche « créatrice » : aller chercher la confrontation pour mieux avancer. Mais The Herbaliser ne sont définitivement pas mes amis.

    Après avoir travaillé avec David Gauchard, metteur en scène d'un Hamlet très electronica, avez-vous des projets multimedia d'envergure ou des envies complètement folles ?

    Je dis stop à l'overdose d'images. On ne peut plus voir un live sans se taper des vidéos avec des pixels ou des images de bâtiments en super 8. Quand je viens voir un mec jouer en live, je suis pas au cinéma. J'ai vu tellement peu de trucs qui m'ont plu que mon jugement est assez dur à ce sujet. Il faut arrêter de nous vendre ce concept comme LE FUTUR. Il n'y a rien de plus fait et refait que de coller une image sur de la musique. C'est heureusement en train de changer avec des mecs comme Gangpol und Mit, Pfadfindedrei & Modselektor ...

     

    Official Remixes : 
    LaRoux - Bulletproof (Polydor) 
    Naive New Beaters - Get Love (Cinq7) 
    Stuck In the Sound - Shoot Shoot (Discograph) 
    Chew Lips - Solo (Kitsuné) 
    Yelle - Ce Jeu (Source Etc/AstralWerks) 
    Oddity - Kill you (Synca Music) 
    Ironik - I wanna be your man (Warner) 
    Kap10Kurt - Mission Complete (Plant Music) 
    Santogold - Lights out (Asylum/Atlantic UK) 
    Martin Solveig - I want you (Mixture) 
    Housse de Racket - Oh Yeah ! (Kuskus/Discograph) 
    Kid Sister - Pro Nails (Asylum/Atlantic UK) 
    Santogold - Say Aha (Asylum/Atlantic UK) 
    Rafale - Rock it, don't stop it (Rise Recordings) 
    Calvin Harris - The girls (Cinq7/Fly Eye/Columbia) 
    The Teenagers - Love no (Merok) 
    Missill - Glitch (Citizen/Discograph) 
    Infadels - Cant' get enough (Wall of Sound) 
    Heads We Dance - Love in the digital age (Puregroove) 
    Fortune - In the shadow (Disque Primeur) 
    Kap10kurt - Dangerseekers (Plant Music) 
    Yelle - ACDG (Kitsuné/Source etc) 
    Stuck in the sound - Toyboy (Discograph) 
    Zucchini Drive - EasyTiger (2nd rec/Idwet)

     

     

     

    ECOUTER

     « The Deadly Master Of Rappers From Hell » (Idwet/La Baleine), « Hamlet » (Idwet/La Baleine), « Côte Ouest » (Idwet/La Baleine)

    VOIR

    TEPR AU CARRE MAGIQUE DE LANNION (22300)

    JEUDI 11 MARS/21 H

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  • BJÖRK

     

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    N'est pas fée qui veut. Il faut un corps aux racines profondes dans le pays gelé. Il importe d'avoir vu avec les yeux du dedans ce que les sceptiques renvoient à la berlue. Qui se sert aujourd'hui de cette optique interne ? Les voyants font leur marché le samedi. Ils remplissent leurs paniers de pendules, de pyramides et de croix primordiales. Ce petit matériel suffit aux clients de l'avenir en rose. Ainsi équipé, il leur semble que les mediums y voient plus clair. Et pourtant, l'invisible existe. Il est cadastré en Islande et  produit d'authentiques miracles, des êtres que l'on peut entendre et toucher. Ceux de Reykjavik le savent. Certains l'ont vu grandir. Quelques-uns (environ 5 000) ont capté la voix menue sur une galette spécialement gravée pour convaincre les incrédules. L'objet portait un mot de cinq lettres, comme un nom elfique, Björk. La petite n'avait que 11 ans mais déjà, elle savait manier le piano et la flûte. Surtout, elle possédait un grain de voix semblable à un cristal. Les chansons des Beatles ou de Stevie Wonder sortaient de sa bouche comme des nuances de prisme. Elle avait, assure-t-on, découvert Stockhausen, Debussy et Mahler à l'âge de 5 ans. On dit aussi qu'elle avait beaucoup écouté Janis Joplin, Eric Clapton, Jimi Hendrix au milieu des volutes de la communauté hippie où sa mère s'était réfugiée.

    Dans ce royaume, les frontières sont évanescentes. Celles qui résistent sont durement éprouvées. Björk agite l'oriflamme brut de rock. Sa voix se fait aiguë pour redorer l'art des bruits. Elle intègre Spit and Snot, Exodus, formations de combat punk. Au sein de Tappi Tikarrass, elle fusionne funk et jazz. Son corps de fée indique 16 ans sur l'échelle du Grand Temps. Avant de rejoindre Kukl/Sykurmolarnir/The Sugarcubes, elle cisèle sur son bras gauche un compas de marine, direction pour ne pas se perdre. Cette rune de divination signe son appartenance à l'alphabet des origines. Les runes de l'alphabet nordique ont vertu magique. Les racines indo-européennes du mot signifient mystère ou parler en secret. Björk qui a enregistré « Gling-Gló », en 1990, album nourri de be-bop et chanté dans sa langue maternelle a désormais une voix. Tessiture susceptible de pulvériser l'homogénéité du cristal. Le timbre se souvient d'Ella Fitzgerald et de Nana Mouskouri que sa grand-mère lui fit connaître. Mais autre chose domine, à la ressemblance du murmure étouffant le cri, comme un hurlement voilé. À l'exemple de ses homologues islandais du groupe Sigur Rós, elle puise dans la tradition des rímur, ces ballades chantées à voix croisées dont la tradition remonte aux Eddas et à la poésie scaldique.

    Rímur, Stockhausen, Mahler (surtout les Kindertotenlieder), Ella, Janis, voilà ce qui parle en secret dans le chaudron de sa voix elfique. Savant pêle-mêle où sans cesse se combinent profane et sacré. Fusion qui nie la décrépitude des symboles, le principe aristotélicien de non-contradiction. Björk est ailleurs, et son territoire aux contours superbement flous nous est livré dès « Debut » (1993), album qui transforme son art en satori. Nouvel éclat avec « Post » (1995) enregistré avec Graham Massay de 808 State et produit par Howie B., l'alchimiste électro qui a associé son nom à Massive Attack, Soul II Soul et U2. Cette publication que l'on aurait pu qualifier d'anthume précède le chaos. En 1996, Björk marave une journaliste sur l'aéroport de Bangkok avant d'être visée, dans sa thébaïde londonienne, par un colis piégé à l'acide sulfurique. L'expéditeur, un fan dangereusement énamouré, se donnera la mort en écoutant I Miss You, neuvième titre de « Post ». Femme fée devenue mère et idole, elle émigre en Espagne pour se mettre à l'abri. C'est là qu'elle donne naissance à l'épisode le plus tranchant de sa discographie. « Homogenic » qui synthétise, selon elle, l'alliance du rythme et de la voix, est l'œuvre de la reconstruction. L'édifice parfait semble jaillir de toutes les sources bues. Immense geyser bouillonnant d'inventivité, l'album révèle des inflexions apaisées, un ton introspectif. L'opus lyrique qui se situe sur une ligne trip-hop (avec des accents de techno hardcore) est habillé de cordes et de cuivres somptueux. Produit par Björk, Mark Bell (LFO), Guy Sigsworth et Howie B., il marque probablement une rupture (désillusion ?) ou un nouveau pas au-delà de l'ailleurs. Tel que « Medúlla » (2004) nous l'indique, dernière conspiration de l'invisible, géniale conjugaison des flux de Mike Patton, Rahzel et Robert Wyatt. Guy Darol

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    Homogenic ONE LITTLE INDIAN/UNIVERSAL, 1997

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  • JANIS JOPLIN

     

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    Barnley Hoskyns qui est un parfait géomètre de Los Angeles a parlé dans Waiting For The Sun de « la trinité païenne des morts du rock qui inaugura les années 70 ». Le triangle est connu et j'imagine qu'il est enseigné dans toutes les écoles où la musique est un pilier de culture. Pour ceux qui l'auraient oublié : Jimi Hendrix (septembre 70), Janis Joplin (octobre 70), Jim Morrison (juillet 71). Mais la décennie de l'errance a commencé avant la fin de partie d'Hendrix. Brian Jones (69) ouvre la voie des naufragés et certains d'entre vous auront raison de souligner que la mort d'Al Wilson (70) et de Brian Cole (72) fut pareillement traumatisante. Celle de Janis me fit pleurer. Si rapprochée de celle d'Hendrix que certains oseront dire (ne dit-on pas n'importe quoi ?) qu'elle précipita son suicide. Pour beaucoup d'entre nous, cette fin réputée suspecte (nez cassé, traces de lutte) avait valeur d'alerte. Elle démontrait que la drogue tue. C'était la version (rarement contestée) du docteur Thomas Noguchi. Il avait établi que Janis Joplin s'était injectée la totalité d'un sachet contenant 30% d'héroïne pure. Soit, six fois la dose habituellement utilisée par la chanteuse. Comment une jeune femme de 27 ans avait pu mettre un terme brutal à son parcours glorieux dans un hôtel d'Hollywood alors qu'elle préparait le meilleur de ses albums, accompagnée de son meilleur groupe ? La réponse est dans le cœur muet de Pearl, le surnom qu'elle s'était choisie pour mieux se fondre dans la communauté des êtres qui détestent les chefs. Son père n'était-il pas capitaine d'industrie dans une ville raffinière du Texas, Port Arthur, la plus moche de toutes les villes du monde, selon les mots de Janis ? Elle y avait chanté dans une chorale. Elle y avait écouté Bach et Beethoven mais surtout Bessie Smith, Odetta, Leadbelly, Big Mama Thornton. A l'université d'Austin, elle avait remporté le concours du mec le plus laid du campus. Ce qui reste à prouver. Tout lui parlait de fuite. Les livres des beat poets, ceux de Jack Kerouac ne lui donnaient pas le choix. Pour survivre, il fallait partir. Rejoindre San Francisco, la nouvelle Utopia. Là, elle rencontre Jorma Kaukonen (avant le Jefferson Airplane) et David Crosby. Dans les beautiful tribes d'Haight Ashbury, elle côtoie les membres d'un groupe psyché égalitaire. Big Brother and The Holding Company signe un contrat avec Mainstream Records (Carmen McRae, Helen Merrill, Nucleus) et réalise, Janis au front, un premier album éponyme. Frisco qu'elle croyait être la cité radieuse, sera son paradis de l'excès. Elle y découvre le goût de l'héroïne et du Southern Comfort, une boisson dont elle devient l'égérie commerciale.  La firme de St. Louis lui offrira un manteau de fourrure pour la remercier de la publicité (involontaire !) faite à son enseigne.  

    Le samedi 17 juin 1967, au festival de Monterey (premier acte du summer of love), Janis Joplin casse la baraque. Elle ne dispose que de 15 minutes. Dans ce bref intervalle, les trois sculptures sonores qu'elle livre au public suffisent à l'ériger en superstar du blues. Sa version de Ball And Chain de Big Mama Thornton fige les sangs. L'incandescence du texte est une boule de feu dans sa gorge. Son poing fermé bat la mesure comme un marteau de rage. Une rage qu'elle condense sur « Cheap Thrills » (1968) où se détachent Piece Of My Heart et surtout Summertime, l'hymne des frères Gerschwin qu'aujourd'hui on traduit en onctueux trémolos. Cette « chaotique frénésie de petite fille déchirée » (Barnley Hoskyns) trouve de nouveaux élans. Et ce sont les musiciens du Kosmic Blues Band puis de l'excellent Full Tilt Boogie Band qui en donnent la couleur. Auréolée à Woodstock, elle se hisse sur scène soutenue par trois personnes. Sa voix de white blues singer n'a pas faibli mais le corps est brisé. Seul le grand repos parviendrait à estomper les ravages de l'héroïne et de l'alcool. Après le festival de Toronto et une kyrielle de dates, elle enregistre de nouvelles chansons (Cry Baby de Ragovoy & Berns, Mercedes Benz qu'elle compose avec le poète Michael McClure, Me And Bobby McGee de Kris Kristofferson et l'inoubliable Move Over), sous la houlette de Paul Rothchild, le producteur des Doors et du Butterfield Blues Band. La suite est un point final creusé dans la chair. Trop d'héroïne seringuée au Landmark Hotel et la mort sans témoins. « Pearl » est une œuvre  posthume. « Ce que j'ai fait de mieux, dira Paul Rothchild, et probablement  l'un des meilleurs albums arraché aux Sixties ». Guy Darol


     

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    The Pearl Sessions, Janis Joplin, avril 2012


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    Janis Joplin par Jean-Yves Reuzeau, Gallimard - Folio Biographie, 2007