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  • EUGENE DABIT ❘ LE VIEUX BELLEVILLE

     

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    Citée par le grand historien de Paris qu'était Louis Chevalier (il y vécut), décrite par Jacques Hillairet dans son Évocation de Paris en trois volumes, la rue du Pressoir n'apparaît que rarement dans les pages de la Littérature. Clément Lépidis ne l'oublia pas et nous ne l'avons trouvé (pour le moment) sous aucune autre plume. Comme si on en faisait le tour. Serait-elle un hameau perdu de Belleville ? Un obscur chemin vigneron ? Avec Eugène Dabit, populaire auteur de Petit Louis, d'Hôtel du Nord, nous n'en sommes jamais loin. Mais c'est surtout dans Faubourgs de Paris que son odeur transpire. Là, le romancier fraie des voies, ouvre des portes et nous marchons dans son sillage parmi les souvenirs de ce que fut la rue du Pressoir et ses environs avant démolition. On y retrouve le cinéma Cocorico, les cafés Le Point du Jour, La Vielleuse « où s'alignent dix billards qu'entourent dès six heures les joueurs en bras de chemise. » Voici La Bellevilloise, Les Folies-Belleville, le ciné Floréal. « Fracas des autobus, rumeurs ; enseignes, réclames étincelantes (...) Les trottoirs ne sont pas assez larges, on marche sur la chaussée. » La rue de Belleville et sa ruée nous sont décrites dans un luxe d'images et de sons. On croirait une fenêtre ouverte tant la vie est palpable. « A Belleville, on trouve peu de fonctionnaires, peu d'employés. Dès qu'ils peuvent, singeant leurs chefs, ils vont s'installer à l'ouest de Paris. » Eugène Dabit poursuit de sa lumière ouvriers, apprentis, manœuvres. « C'est ici qu'on naît, vit et meurt ; qu'on travaille et qu'on aime, sur sa terre natale. » Pour Dabit, Belleville n'a de racines que parisiennes. Avec lui, la couleur des rues est celle de la suie mais tous les visages resplendissent. Pour peu, on se croirait ailleurs, dans quelque cambrousse. Du reste l'herbe y pousse. La végétation se rebelle contre le macadam. Guy Darol

     

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    LIRE

    EUGÈNE DABIT

    FAUBOURGS DE PARIS

    GALLIMARD, Collection L'Imaginaire


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    FAUBOURGS DE PARIS AUX EDITIONS GRANDS CARACTERES

  • ALBERT MARCOEUR ❘ GUY BILLOUT

     

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    Les suceurs de roue célérifères qui suivaient Albert Marcoeur en concert furent  proprement éberlués par le film de Nicolas Renou précédant les 23 pièces du set. Par une aubaine des dieux païens, l'ouvrage est visible sur commande. Le dessinateur Guy Billout auquel nous devons Il y a encore quelque chose qui cloche (Éditions Seuil/Crapule, 2002) est parvenu à transposer l'univers du Grand Albert. Le film met en scène un homme de la vie courante (sosie du compositeur à carreaux) qui, guettant l'arrivée du bus, assiste à des collisions d'engins rarement en circulation sur nos chemins bitumés. Réalisé en images 3D, ce bijou est une illustration inquiétante de l'attente, telle qu'on en soupèse le poids dans les textes de Dino Buzzati ou de Julien Gracq. La musique (pour qui ne s'en était pas douté) est d'Albert Marcœur, accompagné de ses brillants équipiers, parmi lesquels, François Ovide et Stéphane Salerno aux guitares, Farid Kenhouf à la basse et une myriade bien choisie de vents et cordes à soulever de terre un brontosaure. Osmose de l'image et du son. Un miracle. Guy Darol

     

     

    ALBERT MARCŒUR/GUY BILLOUT

    BUS 24

    LABEL FRÈRES/WWW.MARCŒUR.COM

     

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    ALBERT MARCOEUR

     

     

  • COMMUNIQUE DES FILS DE L'INVENTION

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    Les Fils De l'Invention sont heureux de vous annoncer la naissance de leur rejeton Le Caniche Enragé, une structure collégiale dédiée à l'organisation de spectacles et à la représentation d'artistes. Vous en saurez plus au cours de la soirée de baptême du samedi 3 octobre, rue Oberkampf, au cours de laquelle nous procèderons à une inévitable collecte de fonds. Le concert de Mathias Dufil, alias Donation, devrait être le premier d'une longue série chez le Grec, qui semble prendre la chose avec bonhomie.


    Meanwhilela soirée Zappa du 13 novembre au Triton se profile, qui verra se produire d'abord le fringant Espagnol Caballero Reynaldo puis les dynamiques Parigots de Arf !. Merci à Francis pour la belle affiche. Ce même soir, Radio France entame son week-end d'hommage à Zappa. Cette coïncidence ne nous trouble pas, nous y reviendrons bientôt. Check the blog.


    Nous serons à Valence, en Espagne, le 3 décembre pour présenter le film Uncle Meat dans le cadre du festival organisé par notre ami zappologue Manuel de la Fuente Soler. Manuel a sous-titré en espagnol huit films de Zappa. Il est l'auteur de Frank Zappa en el Inferno: El Rock como movilizacion para la disidencia politica, publié en 2006 par Bibliotheca Nueva.

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  • LE GENIE DE LA BASTILLE

     

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    SQUARE DE LA ROQUETTE


    TROIS  ARTISTES INSURGES INTERVIENNENT

     

    CHRISTIANE BLANC, Roquette et mirabelles

    HERNANI  COR, De la Roquette à la confiture de mirabelles

    BIENVENU MERINO, Il y a comme une espèce de bruit à la Roquette

     

    GENIE DE LA BASTILLE

    Exposition/ Performances

    143 rue de la Roquette

    Face à la rue de la Crois-Faubin

    Samedi 3octobre 16h

     

     

    ROQUETTE ET MIRABELLES

    Sculptures de Christiane Blanc

     

    Rochette : dite roquette, petite fleur (Érica Sativa),  qui  donna ce sobriquet à ce lieu dit, Roquette.

    Mirabelle était l'un des noms donnés à la guillotine, pendant la révolution française.

     

    Rochette, dite roquette, cette petite fleur poussait sur les terrains du couvent des Hospitalières, couvent établit de 1690 à 1789, fermé à la révolution. Le couvent avait son jardin et ses terres étaient cultivées. Il y avait des vignes et des arbres fruitiers, comme des orangers. Le cimetière du couvent se trouvait à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue Léon Frot, aujourd'hui occupé par le collège Alain Fournier. Le couvent sera supprimé à la révolution et occupé par une filature sous l'empire. C'est à cet endroit où fut construite la prison de la  « Petite Roquette ». Les prisons de  la « Petite Roquette » (qui devint une prison pour femmes en 1932) et de la « Grande Roquette » ouvertes en 1830 et 1836, fermées en 1974 et 1899, se trouvaient à l'emplacement actuel du Square de la Roquette et du pâté de maisons, de part et d'autre du square. Soixante dix condamnés furent guillotinés à l'angle de la rue de la Roquette et de la rue de la Croix-Faubin. Les cinq dalles servant à l'origine de supports au montant de l'échafaud qui supportaient la guillotine sont encore visibles à cet endroit, à l'emplacement des  stationnements de voitures.

     

    Robert Badinter, Ministre de la Justice en 1981, fit un discours,  à l'Assemblée Nationale, dans son combat contre la peine de mort, se tenant debout, grand, et d'une voix décisive, tranchante et puissante, cria : « Coupés en deux », telle fut son expression pour désigner les suppliciés que l'état envoyait à la guillotine.

     

    Il obtient l'abolition le 30 septembre 1981.

     

    La prison est une excroissance de la société. Elle n'est qu'une reproduction, en plus criard, de l'ordre qui produit des délinquants. C'est un concentré exacerbé de la société, avec toutes ses tares : hiérarchie, arbitraire, rapports de force, délation, lâcheté. Censée réformer ceux qui ont remis en cause l'ordre dominant de la société, elle n'est qu'un purgatoire.

    Combien de voix généreuses ne se sont-elles pas élevées parmi les gens de bonne volonté pour réclamer une humanisation des conditions morales et physiques de détention ! La destruction de l'identité d'un individu soumis à la privation sensorielle se manifeste par des effets conjoints tels que la désorientation progressive, des tendances hallucinatoires et des désordres des fonctions végétatives (augmentation de la faim, de la soif, du besoin de sommeil, du besoin d'uriner). La privation sensorielle est le stade ultime de l'isolement et utilisée parallèlement au « lavage de cerveau ». Combinaison de divers moyens de tortures spécifiques : privation de sommeil, lumière aveuglante, bourdonnements incessants, port d'une cagoule, station debout, la méthode cause un état de stress conduisant rapidement à une désintégration de la personnalité souvent irréversible.

     

    Si des artistes, sculpteurs, peintres, écrivains, aujourd'hui interviennent Square de la Roquette, là, dans ces jardins, où il n'y a pas si longtemps s'exerçait le droit de mort et l'exécution d'hommes et de femmes,  c'est pour rappeler à ceux qui ne savent pas ou qui aurait peut-être oublié que la peine de mort existait en France jusqu'en 1981. Aussi, faire entendre notre désir que lutter contre des conditions de détention inhumaine ou bestiale est un droit de citoyen pour qu'à l'avenir, des hommes, des  femmes et des enfants ne souffrent plus de la maltraitance qui leur est infligée, où certains des détenus et détenues sont moins bien traités que des fauves, car  la prison , sous sa forme actuelle, n'a qu'un but : détruire celui qui a le malheur d'en franchir les portes . Bienvenu Merino

    In situ

    L’objectif est de créer une proximité et un dialogue avec le public par la médiation artistique, soutenir le développement de la vie culturelle dans les quartiers, modifier la perception de la ville au quotidien, surprendre, interroger, solliciter l’imaginaire. Ainsi, 70 artistes - plasticiens pour des installations In situ vont modifier la perception du paysage urbain habituel.

    Grâce aux installations, aux performances, aux animations, nous attirons l’attention des habitants sur la place essentielle du jardin dans notre vie quotidienne. Le jardin, paysage urbain, sensibilise un large public à la création artistique. 

    Depuis la Révolution, les jardins à Paris sont devenus des lieux accessibles et de sociabilité. Dans le XI°, l’aménagement de jardins publics à la place de la prison de la Roquette et des abattoirs, ou à la place d’anciens locaux industriels vétustes, illustre cette volonté.

      

    Les jardins à découvrir

     

    Square de la Roquette (143, rue de la Roquette),

    Square des Jardiniers (2 passage Guénot),

    Square Colbert (159 rue de Charonne),

    Square Folie Titon  (28 rue Chanzy),

    Square Louis Majorelle (28 rue de la Forge Royale

    Square Raoul Nordling (30, rue de la Forge Royale)

     

    Square Colbert:

    Gabor Breznay

    Yannick Charron

    Barbara Debard

    Gabriela Golin

    Jean-Jacques Lapoirie

    Danielle Loisel

    Tracy mead

    Brigitte Valin/ Guillaume Ponsin,

    Veronic

     

    Square Nordling :

    Seo Guilheon

    Performances :

    Marie Joseph Segretain

     

    Square Majorelle :

    Françoise Anger

    François Fernandez

    Hori Hiroko

    Jisseo

    Anaïs Lelievre

    Stephane Ruault

    Adrien van Nieuwenhuizen

    Yacaluna

     

    Square des jardiniers :

    Ora Adler

    Ute Best

    François Cossen

    Claudio di Palma

    Gab

    Patrick Lipski

    Karine M

    Tatiana Stolpovic

    Jean-Louis Vincendeau

     

    Square de la Roquette :

    Al.Baiti

    Marie Barbé

    Annie Barel

    Christiane Blanc

    Monique Bouquerel /Laurent Grévy

    Jean Chazy

    Corine Sylvia Congiu

    Maîka Devireux/Laurence Le Moyec

    Dominique Gayman

    Charlotte Herben

    Seong-Ha Kim

    Heidi Scheffler

    So 

    Lorna Taylor

    Marie-France Vassel

    Eric Vermeil

    Erick Vilquin

    Performances :

    Anne Gâteau

    Bienvenu Merino

    Hernani Cor

     

    Square de la Folie-Titon :

    Galit Allouche

    Pierre Millotte

    Georges Nadra

    Denis Pa norias

    Sotte au-Kane

    Strojna

    Astrid Vespieren /Anne Durand

    Laurence Vincent / Raphaël Monchablon

    Tohu-Bohu OF /Tinga

    Performances:

    Carol Fonteneau

    Gilles Charrot

     

    PARIS

    GENIE DE LA BASTILLE

    25  ANS DE CREATION CONTEMPORAINE

    INVITES 2009 : ARTITES DE BERLIN

    Expositions/performances

    25 septembre/ 4 octobre 2009 

    Lieux d'expositions /installations d'œuvres

    Mairie du 11e

    Espace Kiron

    Six Jardins et Squares du 11e arrondissement

    Contact presse : Cathy Bion

    cathi.bion@club-internet.fr


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    LE GENIE DE LA BASTILLE


     

     

     

     

     

  • LE TREPONEME BLEU PALE ❘ HISTOIRE DE LA PRESSE UNDERGROUND

     

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    On ne saurait évoquer Quetton Arttotal sans mentionner l'épopée de la Presse Underground retracée depuis des mois par Léon Cobra sur Le Tréponème Bleu Pâle, version alternate, autrement dit numérique.

    Pour contempler le faramineux ébouillantage qui s'effectua dans les années 1970 (mais la marlouserie avait démarré dans la deuxième mi-temps de la décennie 60), il est vraiment nécessaire d'y aller voir pour, peut-être, suivre l'exemple afin que la contre-culture roule sa bosse dans un monde où l'esprit suffoque.

     

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    LE TREPONEME BLEU PALE

    PARIS 70/LA SAGA DU TREPONEME BLEU PALE

  • QUETTON ARTTOTAL ❘ PRESSE UNDERGROUND HISTORIQUE

     

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    Il existe une Presse Underground historique - dont Actuel, en sa version primitive, serait l'arbre qui cache la forêt. Foisonnante dans les années 1970, cette Presse délivrait des messages multiples, croisant la poésie et l'anathème, vignettes iconoclastes et invitations à découvrir d'autres musiques. Elle était l'alliée des causes réprimées, agissait en faveur des minorités. Cette Presse n'a guère fait de petits. Dans le Guide de la France des Luttes, annuaire publié en 1974, aux éditions Stock (Collection Lutter), les militants des combines diverses et réseaux parallèles se comptaient par milliers. Vous souvenez-vous du Citron Hallucinogène, de L'Ecchymose, de Geranonymo, de Sabianne, du Parapluie, du Tréponème Bleu Pâle, de Sphinx, Mégafoutral, The Starscrewer,  Crispur, Quetton ? Rockin' Yaset poursuit l'aventure de Quetton, créé en juin 1967. Dans un numéro 15 (+ 16, 17 et 18), il célèbre les 41 ans de ce journal successivement « fou, con et salaud », « satirique et artien ».

    Lire cette livraison (non brochée), intitulée Les 41 ans de Quetton c'est Yes we qu'ânes, est une fête pour ceux qui recherchent en ces jours blêmes, une expression vraiment libre, secouante, passionnelle, musclée, excessive, tordboyotante, gavrocharde, flot de feux, slapstick, goualante, croustilleuse.

    Il ne s'agit pas d'aller jeter un coup d'œil mouillé du côté du Quetton. Le Quetton n'est pas crouni. Son Rockin' Yaset au ton cru et rabelaisien nous parle d'aujourd'hui. Un aujourd'hui qu'il sait pointilleusement vitrioler.

    Pour tout connaître de cette chamboula, consulter :

    QUETTON

    MYSPACE ROCKINGYASET

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  • JOHN ZORN ❘ FILMWORKS ANTHOLOGY

     

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    Le cinéma et ses soundtracks ont fortement influencé l'œuvre gargantuesque du saxophoniste John Zorn (pour mémoire bandleader de Masada et Naked City) dont le sens de la composition répond assez exactement à cette remarque du satiriste Karl Kraus : « Ce qui entre difficilement dans l'oreille en sort difficilement ». Cinéphile intense, John Zorn créa de nombreuses ambiances pour des documentaires et des films plutôt underground. Cette anthologie de 28 titres (accompagnée de deux livrets très instructifs) retrace l'univers, strictement voué aux images (et à l'admiration de Mancini, Goldsmith, Bernstein, Morricone, Rota, Hermann), du plus cool des musiciens expérimentaux new-yorkais. Ayant dit cela (avec l'envie de propager l'envie), il convient d'ajouter que cette merveilleuse réunion de sons (plus caressants que rêches) doit énormément aux contributions de Marc Ribot, Bill Frisell, Arto Lindsay, Anthony Coleman, Trevor Dunn, Cyro Baptista, Joey Baron, Wayne Horvitz... Terrible casting ! Guy Darol

     

    JOHN ZORN

    FILMWORKS ANTHOLOGY (1986-2005)

    TZADIK/ORKHÊSTRA

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    TZADIK

    MYSPACE TZADIKRECORDS

    JOHN ZORN

     

  • MEEK ❘ SORTIE DE SECOURS

     

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    Margaret et ses bijoux (BedRoom/Musicast) était une collision musicale. L'opus délivrait un ton, aussi un son, vif et joyeux. Surtout, il réactualisait le temps béni des sixties. Sans nostalgia onctueuse. MeeK est simplement un homme de goût. Il sait où sont les sources ardentes, il connaît l'origine du feu.

    Avec Sortie de secours, le pétillant MeeK publie un Grand Œuvre (pour ne pas dire son Grand Œuvre), un opus total, sans scories, sans un morceau de trop. Tout est smash hit. Tout entre par les oreilles et n'en ressort plus.

    En ces temps où l'on fait paraître un album en misant sur un titre, Sortie de secours fait exception. Dans la tradition de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ou de Pet Sounds. Énorme, direz-vous. Guy Darol s'envape. Du tout. Sortie de secours est un disque qui ne quitte plus ma platine.

    MeeK sait tout faire : écrire, composer, arranger. Il sait sonner comme George Martin et se souvient de Burt Bacharach, des Beatles et de Steely Dan. Ce n'est pas un démolisseur. Il ne brigue pas un podium d'avant-gardiste. Meek est pop comme le sont Donovan, Michael Jackson, les Beach Boys. Et comme il est un peu brit, il chante en anglais. Surtout en français. Politique du désespoir, chansons désabusées, œillades vers l'ère psyché.

    « Six Feet Under » est le fer de lance de l'album. Personnellement, je lui préfère « Etes-vous Ramona Clichy ? » avec ses claps, maracas, son piano, ses guitares acoustiques. Une équation musicale parfaite. Inoubliable.

    Oui, tout est smash hit sur Sortie de secours. Pour vous en convaincre, courez-y. Le disque s'achète. Les disques s'achètent encore. Guy Darol

     

    Le quatrième album de MeeK est co-produit par MeeK & Maxime Monégier du Sorbier. Pour la première fois aucun synthétiseur ni aucune machine n'a été utilisé, rien que de vrais instruments et beaucoup de musiciens invités. Tous les vocaux et l'écriture des 15 titres restent assurés par MeeK seul.

    Liste des chansons

    2 Le Gange Illuminé
    4 Elle Est Tellement Vieille Que Tous Ses Amis Sont Morts
    5 Willy Boy Scooter
    6 Je Vous Parle de La Pluie Sur La Mer
    7 Etes-Vous Ramona Clichy ?
    8 Troublemaker
    9 Evaporée Charlotte Morphinique
    10 Je Vous Aime Immédiatement
    11 You'll Never Die Alone
    12 Maxime, Ne Fais Pas l'Enfant !
    13 Paris France
    14 Je Ne Porte Aucun Edifice
    15 Les Princes Morts

     

    MEEK

    SORTIE DE SECOURS

    Raindrop/BedRoom

     

     

     

     

     

     

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    MEEKINTHEWEB

     

    MEEK

    MARGARET ET SES BIJOUX

    BEDROOM/MUSICAST

     

    Nous n'avons pas affaire à un rejeton secret de Joe Meek (« Telstar », c'est bon ça !) mais bien à un talent considérable de l'ère post-Beach Boys. Imaginez un album totalement pop, quinze chansons onctueuses à souhait, avec harmonies vocales qui se souviennent des hymnes surf de Brian Wilson, des coruscantes breloques chantées par Cass Elliott et Michelle Phillips. Il passe dans cet album sucré un air d'All Summer Long. À l'exception, bien sûr, de l'irlandais Neil Hannon (The Divine Comedy), qui sait faire cela de nos jours ? MeeK, natif de Montmorency, atteste que l'on peut encore confectionner de séduisants bijoux sans paraître vieille France. Ce troisième album (rare et précieux) comporte de belles pièces dont certaines méritent la comparaison avec les chef-d'œuvres de Ray Davies. Et l'on pense souvent à Paul McCartney dont MeeK est un spécialiste patenté. Il a notamment traduit Many Tears From Now, la biographie de Barry Miles consacrée au fabuleux. GUY DAROL

    Article paru dans Muziq

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  • LAMA ❘ LA CAMPAGNIE DES MUSIQUES A OUIR

     

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  • DA DA DA

     

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    MARCEL DUCHAMP, SA VIE MÊME PAR MARC PARTOUCHE AL DANTE 204 P. DADA ET LES ARTS REBELLES PAR GÉRARD DUROZOI HAZAN 383 P. ARCHIVES DADA/CHRONIQUE PAR MARC DACHY HAZAN 575 P.

     

    Le détournement, le collage, la dérision, l'art-jeu, le ready-made, le scandale, les happenings, la poésie sonore, le punk-rock, la musique industrielle, la noise, l'underground électronique ont une histoire et Dada (vocable créé en 1916) en est l'un des points de vie. Roue de bicyclette, ready-made de Marcel Duchamp datant de 1913 et l'insolente revue Maintenant du poète-boxeur Arthur Cravan montrent que l'esprit Dada était déjà en marche avant l'explosion du Cabaret Voltaire ouvert à Zurich par Hugo Ball. C'est là que l'auteur de Gadji beri bimba (poème phonique interprété par les Talking Heads) livrait ses textes, habillé d'un costume d'évêque en papier satiné. La parfaite biographie chrono de Marc Partouche décrit l'influence exercée par Duchamp sur Fluxus (Nam June Paik, Yoko Ono...), La Monte Young et John Cage. Le dictionnaire resplendissant de Gérard Durozoi dégage les concepts, mouvements et artistes nés de Dada. On trouvera dans les Archives apothéosantes réunies par Dachy (spécialiste à l'extrême) les documents permettant de suivre à travers le monde les actes de cette constellation vouée à l'utilisation de l'art comme arme de destruction des pantoufles. Guy Darol