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Jazz

  • LE RETOUR DE MUZIQ EN LIBRAIRIE

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    En 21 numéros publiés entre novembre 2004 et juillet 2009, MUZIQ a développé un style journalistique qui enjambait toutes les barrières musicales depuis la pop jusqu'au jazz. Ce magazine diffusé en kiosques proposait de conséquents dossiers sur Prince, Meshell Ndegéocello, Stevie Wonder, Led Zeppelin, Frank Zappa, les 150 CD Soul/Funk indispensables, Deep Purple, The Who, Pink Floyd, les divas rock, soul, punk, jazz, gospel, folk, reggae, blues..., George Clinton, Police, Led Zeppelin, Fela Kuti, Serge Gainsbourg, Keziah Jones, David Bowie, le hard rock, Raphael Saadiq, Claude Nougaro, Alain Bashung ou encore James Brown. L'aventure initiée par Frédéric Goaty, directeur de la rédaction de Jazz Magazine, s'est malheureusement arrêtée au grand dam de ses lecteurs fidèles dont la curiosité ouverte à tous les genres, y compris le cinéma et la littérature, avait trouvé une rare occasion de se satisfaire.

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    Ce n'était qu'un au revoir. MUZIQ est de retour dans un nouveau format et dans les librairies. Le numéro 1 vient de paraître fort de 160 pages avec Neil Young en couverture mais aussi Billy Cobham, Rodriguez (interviewé par Muziq quatre ans plus tôt), Neal Schon, Paul McCartney, James Brown, Jef Lee Johnson et Frank Zappa dont je présente ici les racines musicales dans un très long article de 14 pages.

    C'est le premier livre-magazine entièrement dédié à la musique sous toutes ses formes. 

    Interviews géantes, dossiers, discographies commentées, témoignages rares, portraits et surprises en tout genre sont de retour.


    Au sommaire du premier numéro :


    • Un important dossier consacré à NEIL YOUNG à la veille de sa première tournée française depuis 2001.
    • Un retour sur les racines musicales de FRANK ZAPPA.
    • Un focus sur les chansons méconnues de PAUL MCCARTNEY.
    • Des interviews de BOBBY WOMACK, SLY & ROBBIE.
    • Des blindtests de JULES-ÉDOUARD MOUSTIC et ALAIN DE GREEF.
    • Un retour sur les grandes heures de l’acid jazz.
    • Des stories d’albums cultes (Come Taste The Band de DEEP PURPLE).
    • Des portraits « fil rouge » de JOHN MCLAUGHLIN, TERRY BOZZIO, NEAL SCHON, ARTHUR LEE.
    • Des analyses discographiques, des compilations imaginaires, etc.

    Edité par Le Castor Astral, Muziq sera présenté à La Bellevilloise le mercredi 29 mai, à 20 h. Une soirée placée sous le signe de Neil Young. Entrée Libre.

    MUZIQ 

    LE CASTOR ASTRAL éditeur et JAZZ MAGAZINE

    160 pages, 15 €

    Soirée de lancement

    LA BELLEVILLOISE

    19-21 rue Boyer 75020 Paris

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  • LIRE LA MUSIQUE 2

    Entre 2009 et 2012, Lire la musique, ma chronique (transverse) fut publiée dansLe Magazine des Livres aujourd'hui disparu. En voici le feuilleton complet.


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    JAZZ A TOUS LES ETAGES

     

    Il est encore temps d’emprunter la timeline qui traverse « Le Siècle du Jazz » mais il est nécessaire de rester concentré sur le fait que l’exposition qui se déroule au musée du quai Branly s’achèvera irrémédiablement le 28 juin 2009. Manquer ce voyage équivaudrait à refuser la main tendue de Scott Fitzgerald, un rendez-vous avec Paul Morand ou encore une fiesta dont le Maître de Cérémonie serait Michel Leiris. Il serait dommage d’échapper à un événement qui mène du jazz à la littérature en passant par le cinéma, la peinture et la photographie. Quelque chose d’aussi vaste que 2000 mètres carrés rassemblant mille objets comme ces tableaux de Marcel Janco et de George Grosz, de Kupka et de Matisse, ces films de George Stevens, ces clichés de William Claxton, ces pochettes de disques crayonnées par Andy Warhol qui nous parlent d’Aretha Franklin et de Fred Astaire, de Billie Holiday et de Duke Ellington, alors que de ballroom en bastringue - autrement dit de salle en salle, suivant un parcours qui s’apparente à une dérive hallucinée dans les rues vibrantes et arachnéennes de la Nouvelle-Orléans -, s’entend le « tumulte noir », celui que l’affichiste Paul Colin avait rendu vivant en fixant le mouvement de Joséphine Baker sur pierre calcaire pour célébrer la Revue Nègre.

    Daniel Soutif, commissaire de l’exposition, s’en est tenu à l’impossible. Il a réalisé ce que nos rêves caressent, caressent seulement : le retournement de la flèche du temps, la réversibilité des heures. Nous sommes embarqués en 1917 et ce sont des clameurs, la sueur coule, les corps sont des pâtes modelées sous l’effet d’une nouvelle scansion appelée jass, un vocable rapide, une mutation anthropologique, quelque chose qui cogne et fait danser, un cri, une libération. On va d’une œuvre l’autre, d’une cloison abattue à une porte de papier. On traverse le jazz, l’oreille changée en papillon, les yeux palpitants comme un cœur abreuvé de rhum. On est poussé dans les époques par des vents divers et chauds, des vents nommés swing, bebop, free, des vents anabatiques et qui poussent vers le haut. Ici, la lumière s’appelle black light. Elle déroule un chemin où Miles Davis est l’ami de Kenneth Rexroth (l’auteur de Poetry and Jazz) et de Jean Echenoz. Car tout est possible, n’est-ce pas ? Le jazz est tous les âges, tous les arts. Le jazz est le chemin qui mène à Ornette Coleman et à Jackson Pollock, à Piet Mondrian et à Norman McLaren, à Georges Bataille et à Francis Picabia.

    Sortant de ce bain de lueurs et de sons, vous cherchez une fleur à cueillir, un pépiement à mettre en bouche. Lisez Be-Bop de Christian Gailly (l’un des mille objets exposés) et écoutez "Ask Me Know" de Thelonious Monk. N’oubliez pas de tendre la main à Scott Fitzgerald qui écrivit Tales of the Jazz Age  (Les Enfants du jazz, 1922) comme un serment, comme une entéléchie. Le jazz est un élan et les picotements de bonheur qu’on éprouve à chaque pas que l’on fait dans « Le Siècle du Jazz » nous rappellent que ce style musical issu de l’oppression est le seul cri inextinguible.

    En complément de ce voyage chronologique, il convient de se procurer le catalogue éponyme conçu par Daniel Soutif et brillamment introduit par Hubert Damisch. De même, il est heureux de posséder Giant Steps – Jazz en 100 figures, dernier ouvrage de Guillaume Belhomme, à qui nous devons une remarquable (très lumineuse vraiment) biographie d’Eric Dolphy (Éditions Le Mot et le Reste, 2008), et qui est à lire comme un aide-mémoire ou, à l’opposé, un guide du néophyte cherchant les meilleures pistes pour plonger sans plus attendre dans le meilleur du jazz, ce mot inventé par Ernest J. Hopkins, en 1913, pour le San Francisco Chronicle. Guy Darol

     

    LE SIÈCLE DU JAZZ, Éditions Flammarion-Skira, 416 p., 49,90 €

    GIANT STEPS, Guillaume Belhomme, Éditions Le Mot et le Reste, 432 p., 23 €

     


  • LAUREN NEWTON

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    Lauren Newton

    Bien que revendiquant l’héritage d’Ella Fitzgerald et de Cathy Berberian (répertoire Berio), Lauren Newton qui fut récemment complice de Joëlle Léandre et l’invitée d’Anthony Braxton sur Composition 192, le volet Ghost Trance Music du foisonnant compositeur, me semble ressortir plus exactement à la ligne Dada. Soundsongs, avec 16 pièces chantées à voix nue, en est la preuve formelle. Par ailleurs, cet album fourmillant de glossolalies aurait atteint au cœur Antonin Artaud. Mais ce recueil de performance vocale est surtout une action dadaïste maîtrisée qui rejoint les poèmes phonétiques de Raoul Hausmann ou les « chants nègres » de Richard Huelsenbeck et de Hugo Ball. Jamais les cordes vocales n’ont été à ce point vibrées, tendues jusqu’à la limite et jamais une voix n’a produit autant de cris stridents, de monèmes hachés, de sons expulsés, crachés, slammés. Et jamais une voix si extraordinairement perçante, éclatante comme la charge impétueuse d’une horde déterminée à mort, n’a su si magistralement passé de la plainte à la susurration du plaisir zazen. Enfin, cet album n’est  pas qu’un exercice incroyable de plasticité vocale, il est, au-delà de toute virtuosité, le monument qu’il convient de visiter pour évaluer ce qu’est véritablement une chanteuse habitée. Guy Darol

    SOUNDSONGS LEO RECORDS/ORKHÊSTRA

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  • VOIX ROYALES

    JAZZ LADIES

    PAR STÉPHANE KOECHLIN ED. HORS COLLECTION

    LES MÉMOIRES DE JOSÉPHINE BAKER ED. DILECTA

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    Alors que sa biographie de Ben Harper vient de paraître aux éditions Le Castor Astral, Stéphane Koechlin (l’un de nos meilleurs écrivains sur le blues) expose en un livre sensible et engagé un beau tableau de jazzwomen. L’auteur ne se méprend pas sur l’actualité d’un certain « jazz champagne » (Diana Krall, Norah Jones) qu’il nous invite à ranger au rayon des paillettes et des plumes, rayon qui n’a rien de commun avec les trajectoires (et par conséquent la tonalité) des Mamie Smith, Memphis Minnie, Nina Simone, Bessie Smith,  figures combattues et combattantes que Stéphane Koechlin décrit (avec beaucoup d’autres) du fond de leurs peines. Il n’oublie pas Joséphine Baker dont les « Mémoires » publiées en 1949 étaient depuis longtemps introuvables. Celle qui comparait la grimace à un sport postula pour la joie et une générosité rarement égalée alors qu’elle avait fui  l’Amérique pour l’Europe où elle joua longtemps la négresse nue ceinturée de bananes avant d’être chassée de son château périgourdin. Un destin de femme plus convainquant que celui, regarde comme je suis belle sur moi, des Beyoncé et Alicia Keys, chanteuses R’n’B selon l’expression désormais vide de sens. Guy Darol

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  • RENAISSANCE DE LA REVUE TANGO

     

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    La revue Tango manquait à notre paysage. Il n'y eut rien d'équivalent après sa disparition. Une fausse disparition. Car la voici toute prête à renaître. Le premier mai, reviendra la revue qui faisait du tango un style englobant tous les styles.

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    LE SITE DE LA REVUE TANGO

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    Jean Louis Ducournau

  • HERB COHEN IS DEAD

     

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    Frank Zappa & Herb Cohen

     

     

    Herb Cohen, le manager de Frank Zappa, actif dès le premier album des Mothers Of Invention, co-créateur avec Zappa des labels Straight (Alice Cooper, Captain Beefheart, Lord Buckley, Jeff Simmons, Tim Buckley, GTOs ...) et DiscReet Records (Kathy Dalton, Tim Buckley, Ted Nugent, Growl, Brenda Patterson...) vient de lâcher définitivement l'affaire à l'âge de 77 ans. Il est décédé le mardi 16 mars dans sa propriété de la Napa Valley en Californie. Herb Cohen était né le 30 décembre 1932.

    Il avait également travaillé avec Screamin' Jay Hawkins, Lenny Bruce, Theodore Bikel, George Duke et Tom Waits.

     

  • BJÖRK

     

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    N'est pas fée qui veut. Il faut un corps aux racines profondes dans le pays gelé. Il importe d'avoir vu avec les yeux du dedans ce que les sceptiques renvoient à la berlue. Qui se sert aujourd'hui de cette optique interne ? Les voyants font leur marché le samedi. Ils remplissent leurs paniers de pendules, de pyramides et de croix primordiales. Ce petit matériel suffit aux clients de l'avenir en rose. Ainsi équipé, il leur semble que les mediums y voient plus clair. Et pourtant, l'invisible existe. Il est cadastré en Islande et  produit d'authentiques miracles, des êtres que l'on peut entendre et toucher. Ceux de Reykjavik le savent. Certains l'ont vu grandir. Quelques-uns (environ 5 000) ont capté la voix menue sur une galette spécialement gravée pour convaincre les incrédules. L'objet portait un mot de cinq lettres, comme un nom elfique, Björk. La petite n'avait que 11 ans mais déjà, elle savait manier le piano et la flûte. Surtout, elle possédait un grain de voix semblable à un cristal. Les chansons des Beatles ou de Stevie Wonder sortaient de sa bouche comme des nuances de prisme. Elle avait, assure-t-on, découvert Stockhausen, Debussy et Mahler à l'âge de 5 ans. On dit aussi qu'elle avait beaucoup écouté Janis Joplin, Eric Clapton, Jimi Hendrix au milieu des volutes de la communauté hippie où sa mère s'était réfugiée.

    Dans ce royaume, les frontières sont évanescentes. Celles qui résistent sont durement éprouvées. Björk agite l'oriflamme brut de rock. Sa voix se fait aiguë pour redorer l'art des bruits. Elle intègre Spit and Snot, Exodus, formations de combat punk. Au sein de Tappi Tikarrass, elle fusionne funk et jazz. Son corps de fée indique 16 ans sur l'échelle du Grand Temps. Avant de rejoindre Kukl/Sykurmolarnir/The Sugarcubes, elle cisèle sur son bras gauche un compas de marine, direction pour ne pas se perdre. Cette rune de divination signe son appartenance à l'alphabet des origines. Les runes de l'alphabet nordique ont vertu magique. Les racines indo-européennes du mot signifient mystère ou parler en secret. Björk qui a enregistré « Gling-Gló », en 1990, album nourri de be-bop et chanté dans sa langue maternelle a désormais une voix. Tessiture susceptible de pulvériser l'homogénéité du cristal. Le timbre se souvient d'Ella Fitzgerald et de Nana Mouskouri que sa grand-mère lui fit connaître. Mais autre chose domine, à la ressemblance du murmure étouffant le cri, comme un hurlement voilé. À l'exemple de ses homologues islandais du groupe Sigur Rós, elle puise dans la tradition des rímur, ces ballades chantées à voix croisées dont la tradition remonte aux Eddas et à la poésie scaldique.

    Rímur, Stockhausen, Mahler (surtout les Kindertotenlieder), Ella, Janis, voilà ce qui parle en secret dans le chaudron de sa voix elfique. Savant pêle-mêle où sans cesse se combinent profane et sacré. Fusion qui nie la décrépitude des symboles, le principe aristotélicien de non-contradiction. Björk est ailleurs, et son territoire aux contours superbement flous nous est livré dès « Debut » (1993), album qui transforme son art en satori. Nouvel éclat avec « Post » (1995) enregistré avec Graham Massay de 808 State et produit par Howie B., l'alchimiste électro qui a associé son nom à Massive Attack, Soul II Soul et U2. Cette publication que l'on aurait pu qualifier d'anthume précède le chaos. En 1996, Björk marave une journaliste sur l'aéroport de Bangkok avant d'être visée, dans sa thébaïde londonienne, par un colis piégé à l'acide sulfurique. L'expéditeur, un fan dangereusement énamouré, se donnera la mort en écoutant I Miss You, neuvième titre de « Post ». Femme fée devenue mère et idole, elle émigre en Espagne pour se mettre à l'abri. C'est là qu'elle donne naissance à l'épisode le plus tranchant de sa discographie. « Homogenic » qui synthétise, selon elle, l'alliance du rythme et de la voix, est l'œuvre de la reconstruction. L'édifice parfait semble jaillir de toutes les sources bues. Immense geyser bouillonnant d'inventivité, l'album révèle des inflexions apaisées, un ton introspectif. L'opus lyrique qui se situe sur une ligne trip-hop (avec des accents de techno hardcore) est habillé de cordes et de cuivres somptueux. Produit par Björk, Mark Bell (LFO), Guy Sigsworth et Howie B., il marque probablement une rupture (désillusion ?) ou un nouveau pas au-delà de l'ailleurs. Tel que « Medúlla » (2004) nous l'indique, dernière conspiration de l'invisible, géniale conjugaison des flux de Mike Patton, Rahzel et Robert Wyatt. Guy Darol

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    Homogenic ONE LITTLE INDIAN/UNIVERSAL, 1997

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  • LES GRANDMOTHERS EN EUROPE, OUI MAIS PAS (ENCORE) EN FRANCE

     

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    Anything else is not an original
    http://www.myspace.com/grandemothersreinvented


    EUROPE
    more to come

    BOOKING EUROPE CONTACT:
    http://www.musicita.it/en/node/32

    April, 16 2010 
    10:00 PM - GMSRI @ THE VIPER THEATRE - FIRENZE, FIRENZE  http://www.viperclub.eu/

    April, 24 2010 
    KARDISTA BLUES   http://www.myspace.com/alterground

    April, 25 2010
    RODEO LIVE CLUB ATHENS http://www.myspace.com/alterground

    April, 29 2010
    CROSSROADS LIVE CLUB ROME http://www.myspace.com/alterground

    May, 3 2010 
    MOODYS JAZZ CAFE FOGGIA www.moodyjazzcafe.it/ 
    www.myspace.com/moodyjazzcafe

    May, 6 2010 
    TRIESTE Teatro tba


    THE
    GRANDE
    MOTHERS
    RE:INVENTED
    THE ONLY ZAPPA ALUMNI 
    CONSISTENTLY PERFORMING THE MUSIC OF THE MAESTRO SINCE 2003
     "ANYTHING ELSE IS NOT AN ORIGINAL"

    *featuring former members of the Mothers of Invention

    *NAPOLEON MURPHY BROCK
    (with FZ  1974 - 1984)
    vocals, tenor  saxophone, flute, suavenicity, dancing(!)

    *ROY ESTRADA
     (with FZ  1964 - 1984)
    bass, pachuco falsettos, and operatic madness

    *DON PRESTON
    (with FZ  1966 - 1974)
    piano, keyboard  synthesizers,  electronics, magic (!),vocals
    with

    MIROSLAV TADIC
    electric guitar

    CHRISTOPHER GARCIA
    drumset, percussion, marimba, vocals


    proving that
    THEY CAN AND STILL DO THAT ON STAGE

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    VANCOUVER JAZZ FESTIVAL 2008
    INTERVIEW
    http://www.youtube.com/watch?v=ip01tf8Cqsg&feature=related

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE IN ENGLAND 2008
    PERFORMING PYGMY TWYLYTE 
    http://www.youtube.com/watch?v=a4lIMjCJyn0&feature=related

    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE IN ENGLAND 2008
    PERFORMING UNCLE MEAT  
    http://www.youtube.com/watch?v=uEODv5ywrTE


    GRANDE MOTHERS RE:INVENTED
    LIVE PERFORMANCE EXCERPTS FROM 
    HAMBURG GERMANY @ FABRIK
    http://www.youtube.com/watch?v=NwGHPkcm5y4&feature=PlayList&p=34233450F5C6CFE3&playnext=1&playnext_from=PL&index=3

     

  • COLETTE MAGNY

     

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    Voix ultime de la protestation charriant les révoltes, Colette Magny (1926-1997), s'est toujours absentée du système au point de tenir à l'écart ceux qui voulaient augmenter son prestige. Au début des années 70, elle m'avait invitée rue de Flandres, dans le petit appartement parisien qu'elle occupa longtemps avant de prendre la tangente du côté de Saint-Antonin-Noble-Val, aux confins de l'Albigeois et du Quercy. Notre conversation, enregistrée sur un magnétophone à bandes, devait paraître dans Gulliver, un mensuel de contre-culture dirigé par André Bercoff. Je voulais élucider le singulier parcours qui mène une dactylo de l'UNESCO au blues le plus radical, en passant par l'Olympia dont elle partage la scène avec Sylvie Vartan. Il me fallait tracer une chronologie. Cette tentative fut un fiasco. Colette Magny s'évadait lorsque mes questions la frôlaient. Elle préférait évoquer les saloperies et comment en finir avec l'oppression en organisant une grève générale mondiale. Concernant ses projets, elle m'annonça (et son visage s'était illuminé) qu'elle désirait convaincre Léo Ferré d'enregistrer un album duettiste. Imaginez l'explosive aria qu'un tel alliage aurait pu susciter.  L'entretien ne parut jamais. Colette Magny s'étant opposé à cette publicité qu'elle jugeait dérisoire.

    Elle a 35 ans lorsqu'elle débute en chanson sur le continent Contrescarpe. Sa voix de cyclone souffle les incantations félines de Bessie Smith, un blues prolétaire qui ne pleure pas les amours vaincues mais l'horreur des puissants. Un premier 45 tours publié en 1963 grave un poème de Rainer Maria Rilke et « Melocoton », air poignant dédié à l'enfance. Colette Magny tient le tube qui ouvre les portes mais elle ne cherche pas les falbalas. Ses chansons serviront à évoquer la situation au Vietnam au moment des bombes Nixon. Elles documentent la réalité du Chili après le coup d'état d'Augusto Pinochet et de la CIA contre la coalition d'Allende. Sur les pochettes de ses albums : Che Guevara, Hô Chi Minh...

    Passer à la radio ou à la télévision, du moment qu'on ne lui demande pas de se promouvoir, elle ne dit pas non. Les médias ne lui feront pas de cadeaux. À l'ORTF, ses disques sont rayés au stylet. Interdite d'antenne, censurée, y compris par les ayants droits d'Antonin Artaud, lorsqu'en 1981, elle rendra hommage au Mômo, Colette Magny n'en continue pas moins son travail de «journaliste chantante », une locution qu'elle s'est choisie pour faire taire ceux qui la traitent d'artiste engagée.

    Artiste, tout de même, le mot est juste. Car cette voix de la rue de Flandres qui aurait pu faire illusion sur les rives du Mississipi savait accrocher des mots sur la répression au Chili autant qu'empoigner l'auditeur avec des textes d'Antonio Machado ou de Pablo Neruda. Passeuse de « révoltes logiques » (Arthur Rimbaud), elle chante Louis Aragon et surtout Antonin Artaud qui a, dit-elle, « craché, vomi, excrémenté pour les enfants du monde ». Sa colère est artiste qui sait aller vers la beauté pour attirer l'attention de ceux qui se font sourds. Elle s'entoure de grands textes et de hauts musiciens, choisit le jazz pour retrouver le son des anciens rugissants. Autour d'elle : Claude Barthélémy, Raymond Boni, Patrice Caratini, Louis Sclavis, Henri Texier, François Tusques. Sa voix anti-impérialiste est sardanapalesque sur « Rap' toi de là que je m'y mette », magnifique chanson-collage (un genre dont elle est assurément l'inspiratrice) avec quatuor à cordes. Ce blues-rap accompagne  14 autres titres sur Inédits 91, album payé de sa poche. Pionnière, en somme, dans l'éjection par les maisons de disques, Colette (qui se surnomme volontiers la pachyderme) n'a pas la courbure de vente nécessaire. Pèse pas  lourd sur la balance des hits planétaires.

    En 1983, je me trouvais au Théâtre de la Ville. Le rideau se lève (façon de parler) sur une scène nue. Piano de cérémonie et Colette Magny au proscenium. Le concert débute par « Etude Op. 10 n°2 » de Frédéric Chopin, la « Révolutionnaire ». Anne-Marie Fijal aux touches. Je suis secoué de frissons. Colette Magny chante « Strange Fruit » et je crois voir des arbres chargés de pendus. Puis elle chante « You Go To My Head », « My Man », « All Of Me » et chacun de ces airs connus remplissent l'air d'ondes vraiment fraternelles. Ce soir-là, sans aucun doute, nous avons tous ressenti que ce cœur de femme gigantesque battait à l'unisson des divas. Nous pensions à Billie Holiday, à Ella Fitzgerald. Ses petites sœurs. Guy Darol

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    COLETTE MAGNY SUR MYSPACE

     

     

  • PIERREJEAN GAUCHER AU TRITON/30 JANVIER 2010

     

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