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GUY DAROL [rien ne te soit inconnu] - Page 34

  • MONTSOURIS ❘ LOUISE HERVIEU

     

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    Louise Hervieu

    "Ne semblait-il pas que l'histoire de ce parc date de la vôtre", allez-vous me dire.

    "A vous entendre, il était inépuisable !... N'était-ce pas plutôt le jardin fabuleux de vos rêves d'enfant ?" Oui, peut-être, et le jardin, et les mamans et leurs petits, et les vieilles gens, les culs rompus, les pauvres gens et les amoureux qui venaient y faire halte, tout cela tenait à l'aise dans un coeur de fillette."

    Montsouris, Louise Hervieu

    Editions Emile-Paul Frères, 1928

     

     

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  • DEATH JUKEBOX ❘ MESSAGES DE L'AU-DELA

     

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    Paul Harper et Andrea Heller publient des mails. Rien de bizarre. Mais si ! Voici dix messages de l’au-delà signés Nico, Syd Barrett ou encore James Brown. Comment est-ce possible ? Mystère. Chaque mail délivre un top ten des meilleurs albums de tous les temps. Et nous apprenons que William Burroughs en pince pour “Lumpy Gravy” de Frank Zappa mais aussi “Strange Days” des Doors. Totalement stupéfiant !

    DEATH JUKEBOX

    Paul Harper et Andrea Heller

    NIEVES/PRESSES DU RÉEL

    www.nievesbook.com

    www.lespressesdureel.com

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  • GHERASIM LUCA

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    Depuis le 11 juillet et jusqu'au 20 septembre se tient à Marseille (au Centre International de Poésie) une exposition Ghérasim Luca (1913-1994).

    Cet aventurier du verbe qui ricoche connu pour sa poésie et ses performances vocales n'a que rarement bénéficié d'une attention pour ses cubomanies.

    C'est ici fait. Comme de montrer les liens qui unissent ses écrits à ceux de Victor Brauner, Jacques Hérold, Wilfredo Lam, Michel Hertz, Micheline Catti, Piotr Kowalski ...

    Une exposition considérable auquel il sera donné de voir, d'entendre, d'admirer (mirabile visu) l'art lullique de Ghérasim Luca qui ne daignait être roumain puisqu'il se disait apatride.

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    Centre International de poésie Marseille

    2, rue de la Charité

    Marseille

    www.cipmarseille.com

    Ghérasim Luca chez José Corti

  • THE COMMITTEE ❘ PETER SYKES

    Le nom de Peter Sykes évoquera chez les plus pointus quelques épisodes de Chapeau melon et bottes de cuir. Mais ce réalisateur australien est principalement l'auteur d'un film ébahissant réalisé en 1968 et qui s'apparente à un certain cinéma d'idées tel que l'incarne Joseph Losey dans Le Garçon aux cheveux verts (1948) ou encore The Servant (1963). Peter Sykes revendique d'autres influences parmi lesquelles Georges Franju et il est bien vrai qu'en visionnant le DVD du film, Les Yeux sans visage (1960) nous contemplent en fond d'écran. Histoire d'une décapitation/recapitation, cette oeuvre au noir et blanc impeccable est avant tout une thèse sur le pouvoir des comités. Selon Peter Sykes, la société dans son ensemble est dirigée par des comités, petits groupes sans choix ni liberté imprimant sur le reste du monde l'impossibilité de choisir et l'incapacité d'être libre. Inspiré par les théories de Ronald Laing, le film témoigne d'un style (esthétique, rythme) qui ne pourrait percer de nos jours.

    Il est à noter par ailleurs que la BO de The Committee signée Pink Floyd (un soundtrack inédit) et qu'Arthur Brown (dont on ne saurait nier le Crazy World) apparaît coiffé d'une couronne en flammes. Au cours d'une party dont les protagonistes signalent furieusement leur appartenance à la deuxième moitié des années 1960, Arthur Brown chante frénétiquement The Nightmare. Sa marque de fabrique.

    Un film qu'il convient de découvrir pour la densité (et l'actualité) du propos autant que pour l'effervescence sonore et le brio visuel.

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    THE COMMITTEE

    Peter Sykes

    CHALET POINTU, collection Martyrs Of Pop

    www.chaletpointu.com/editions

    www.martyrsofpop.com

    www.myspace.com/martyrsofpop

     

     

  • PRODUCTEURS ECONDUITS ❘ OURAGAN SUR LE JAZZ

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    Philippe Carles
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    Alain Gerber

    Rappel des faits : il y a deux semaines, et sans que rien ne l’ait laissé présager, Philippe Carles, Claude Carrière, Jean Delmas et Alain Gerber ont été avisés par lettre recommandée que leurs contrats à France Musique (et également France Culture pour Alain Gerber) ne seraient pas renouvelés à la rentrée. Motif évoqué par le nouveau directeur de France Musique, Marc-Olivier Dupin : la “limite d’âge de 65 ans”, qui ne figure pourtant ni dans leurs contrats ni dans les conventions des producteurs à Radio France. Cette décision reflète à l’évidence la politique de “rajeunissement” initiée par Jean-Paul Cluzel, le PDG de Radio-France, et touche tout aussi abruptement les producteurs d’autres chaînes dans la même tranche d’âge, notamment sur France Inter, Jean-Pierre Coffe, et aux dernières nouvelles Jean-Louis Foulquier.

    L’inquiétude ne vient donc pas seulement du fait que France Musique décide de licencier quatre personnalités qui depuis tant d’années se sont mobilisées pour la cause du jazz, mais d’une interrogation sur ce que sera la place de cette musique dans la nouvelle grille de France Musique, et également des autres chaînes - car pour le moment rien ne filtre sur les noms des nouveaux producteurs à même de prendre le relais de Carles, Carrière, Delmas et Gerber - on ne peut qu’espérer qu’ils auront autant de culture et de talent !

    Le propos de la pétition jointe n’est malheureusement plus d’oeuvrer pour le retour de ces quatre producteurs. Pour ce qui les concerne, la décision est prise et semble irrémédiable. Mais plutôt d’organiser une mobilisation très rapide de la profession dans son ensemble, pour garantir la pérennité de la place du jazz sur France Musique, et faire savoir aux responsables de cette décision que le milieu dans son ensemble continuera de rester vigilant, et exigeant quant à la qualité des nouvelles émissions qui prendront le relais à la rentrée.

    Il faut aller très vite pour que la pétition jointe parvienne à ses destinataires au moment où certaines décisions sont encore en train de se prendre, soit au plus tard en début de semaine prochaine. Nous n’avons guère le temps de mettre en place une procédure classique de signature sur internet. Il serait donc extrêmement précieux de pouvoir nous appuyer sur quelques relais au sein des différents réseaux, qui peuvent en un minimum de temps recueillir le plus possible de signatures de leurs adhérents. Tous les regroupements de signatures nous faciliteront les choses :

    - pour les réseaux, les signatures de vos adhérents
    - pour les musiciens, les signatures des musiciens des orchestres sont vous faites partie
    - pour les enseignants, les signatures de vos élèves ou d’autres professeurs,
    - pour les agents, les signatures des musiciens que vous représentez, etc. Merci à tous ceux qui se proposent de servir de relais de m’en informer à l’adresse suivante :

    initiales@martinepalme.com

    Toutes les signatures isolées sont naturellement bienvenues - indiquez en sujet : “Pétition France Musique”, et confirmez OK je signe à l’adresse mail ci-dessus, en précisant nom, prénom, et profession.

    Merci d’avance, bien cordialement

    Martine Palmé


    PETITION

    A l’attention de :

    Monsieur Jean-Paul CLUZEL
    Président Directeur Général de Radio France

    Monsieur Marc-Olivier DUPIN
    Directeur de France Musique

    Monsieur Marc VOINCHET
    Directeur adjoint de France Musique chargé des programmes et de l’antenne

    Monsieur Olivier MOREL-MAROGER
    Directeur adjoint de France Musique chargé de la production et du développement

    Messieurs,

    Nous apprenons à regret que quatre personnalités majeures du jazz à France Musique, Philippe Carles, Claude Carrière, Jean Delmas et Alain Gerber, ayant atteint la “limite d’âge de 65 ans”, ne seront pas reconduites dans leurs fonctions à la rentrée prochaine.

    N’étaient les circonstances, le caractère paradoxal d’une telle décision, prise par un service public alors même que le discours officiel du gouvernement insiste sur le prolongement du temps de travail et l’urgence de maintenir en activité les “seniors” prêterait plutôt à sourire -surtout lorsqu’on connaît la “verdeur” des intéressés. On peut épiloguer longuement sur la pertinence d’une “limite d’âge” dans ce secteur, où tant d’exemples - à commencer par celui des musiciens eux-mêmes - attestent que les années passant ne font qu’enrichir le savoir, et aiguiser l’exigence des parcours de chacun. Et en particulier celui des producteurs concernés par cette décision, inséparable de l’impact de leurs émissions auprès de nombreux auditeurs, que nous avons eu maintes occasions de vérifier, notamment en termes de curiosité pour le spectacle vivant.

    Le monde du jazz a trop besoin d’hommes de culture pour ne pas s’inquiéter vivement de voir une chaîne comme France Musique se départir soudain d’une grande partie de ses meilleurs talents, qui se sont consacrés depuis tant d’années à rendre compte avec passion de la vivacité de cette musique, de son histoire et de son actualité.

    Nous imaginons bien que pareille décision n’a pas été prise sans qu’un véritable relais avec des producteurs à même de succéder aux intéressés, dans une égale exigence de qualité, n’ait été préalablement envisagé. Plus que jamais, il nous paraît en effet essentiel que la place que France Musique en particulier et Radio France en général réservent à ces esthétiques puisse être préservée - en considération notamment des nouveaux publics que cette musique ne cesse de toucher, comme en atteste la fréquentation croissante de nombreux concerts et festivals.

    Le service public n’est pas un vain mot. Et France Musique reste dans ce sens, tant pour les musiciens ou les professionnels que pour de nombreux auditeurs, bien au-delà des seules frontières de l’hexagone, un espace essentiel de culture et de découverte à même de participer avec ambition de cette évolution permanente.

    Nous espérons que les signatures ci-dessous vous pemettront de mesurer combien il importe aux différents acteurs du jazz qu’un tel espace puisse continuer d’exister, et vous remercions par avance de votre vigilance dans ce sens. Dans cette attente, veuillez agréer, Messieurs, nos salutations distinguées.

    PS : Beaucoup d’entre nous ayant eu l’occasion d’apprécier ces producteurs non seulement pour leurs compétences, mais aussi pour leurs qualités humaines, vous nous permettrez, accessoirement, de remarquer que le départ d’André Francis, à 72 ans, avait fait l’objet d’autres égards, et d’un beau concert réunissant musiciens et professionnels au studio 104.

    Après tant d’années de bons et loyaux services, celui de Philippe Carles, Claude Carrière, Jean Delmas et Alain Gerber semble étrangement s’orchestrer dans le plus grand silence, comme par la “petite porte”. Tout ce dont nous leur sommes redevables nous semblerait mériter un peu plus d’élégance - mais peut-être est-ce devenu une denrée trop luxueuse en cette période de restrictions généralisées ?

    (Par Martine Palmé)

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    27 juin 2008 - Lettre de la Société des Producteurs de France-Musique (APAC-FM), réunie en Assemblée Générale - le bureau : Françoise Degeorges, Stéphane Goldet, Marc Dumont

    M. Jean-Paul Cluzel,
    Président de Radio France
    Paris, le 27 juin 2008

    Monsieur le Président,

    A la mi-juin, par l’intermédiaire du directeur de notre chaîne, Radio-France a annoncé à la totalité des producteurs de France-Musique âgés de 65 ans et plus que leur contrat de grille s’achevant à la fin du mois de juin ne serait pas renouvelé, sans qu’il y ait eu la moindre préparation effectuée entre la DGRH et eux. Ils travaillaient tous à Radio-France depuis plus de trente ans, parfois à temps plein. Plusieurs d’entre eux sont titulaires de prix prestigieux au titre de leur œuvre.

    La modalité est tout à la fois d’une ampleur sans précédant sur France-Musique et d’une rare violence. C’est cette brutalité de mise en œuvre d’une décision unilatérale qui soulève l’indignation de tous — et ce bien au-delà de notre seule profession.

    Sans aucunement dénier le droit de l’entreprise à mettre fin à une collaboration avec ses cachetiers - sous réserve de leurs droits en telle hypothèse - nous nous étonnons toutefois d’une mesure liée au seul critère de l’âge (vous-même le 20 mars dernier, en nous présentant Marc-Olivier Dupin, déclariez ne pas retenir ce critère), alors que nous relevons de l’intermittence du spectacle : étant en outre précisé qu’ une telle mesure est susceptible de caractériser, selon les circonstances, une rupture équivalente à un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

    La question même de la définition de nos fonctions à Radio-France se pose : Producteur-délégué ? Journaliste culturel, comme l’un des collaborateurs de France-Inter vient de se voir très récemment requalifié ? Il est temps que ces questions trouvent enfin une issue avec les partenaires responsables, dans le cadre d’une négociation d’Entreprise.

    Dans l’attente du rendez-vous que vous voudrez bien nous accorder, veuillez croire, Monsieur le Président, à l’assurance de nos sentiments distingués.

    Pour la Société des Producteurs de France-Musique (APAC-FM), réunie en Assemblée Générale, le bureau.

    Françoise Degeorges, Stéphane Goldet, Marc Dumont

    Copie :

    Marc-Olivier Dupin, Directeur de France Musique
    Dominique Gicquel, Directrice des Ressources Humaines
    Les représentations syndicales de Radio France
    Michel Boyon, président du CSA

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  • SOIREE PAMPLEMOUSSE ❘ MARY & LARRY TOURNELLE

     

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    Jumeaux monozygotes, nés à Cancale, au milieu des années 1970, d'un père pêcheur et d'une mère agitée, Mary et Larry Tournelle forment un duo de cascades vocales pastichant les réclames radiophoniques d'autrefois et l'immarcescible Brigitte Bardot. Détournements farce et parodies d'événements mode situent l'ambiance faussement potache de leur premier album. Invitation à la danse sans pas précis dans un relâchement de nerfs assuré, les onze titres de Soirée Pamplemousse sont à écouter sans demi-mesure. Une révélation qui aiguisera les appétits de ceux qui naviguent entre les eaux d'Albert Marcoeur et de Ramon Pipin & Odeurs tout en se souvenant avec une venimeuse nostalgie de Boris Vian et de Mireille.

    VOIR ET ENTENDRE

    CONTACTER MARY & LARRY TOURNELLE

  • TRANSVALUE

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    Inversion de toutes les valeurs. Les nietzschéens de Transvalue sont trois (Michalel Vlatkovitch, Chuck Britt, David Crigger) et sonnent comme vingt-cinq. C'est le nombre approximatif des fantassins présents sur cet album, troisième opus livrant bataille contre les musiques standardisées. Un beat poetry trio emmené par le spoken word artist Chuck Britt. Ce qui veut dire (ouvrez grands quinquets et écoutilles) que les onze titres de ce joyau parcourent simultanément et successivement les univers de Mark Twain et d'Anthony Braxton, de Richard Brautigan et de Frank Zappa, de Charles Bukowski et de Charles Ives. Mais il faudrait encore citer Captain Beefheart, George Duke, Ornette Coleman, Duke Ellington, Federico Fellini, Roy Rowland, Astor Piazzola. Vous suivez ? Oeuvre monumentale jouissive, océanique, zoroastrale.

    www.transvalue.info

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  • LE PRIX UNIQUE DU LIVRE ❘ LOI LANG

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    Depuis 1981 et la loi Lang, les éditeurs doivent fixer un prix pour chaque ouvrage édité. Le prix unique signifie que le même livre sera vendu au même prix par tous les magasins, quelle que soit la période de l'année concernée. (Un rabais limité à 5 % du prix déterminé par l'éditeur est cependant autorisé par la loi. Chaque libraire est libre de proposer ou non cette remise à ses clients.)

    Que l’on soit à Paris, dans une grande ville ou dans une zone rurale, le même livre sera donc vendu au même prix dans les hypermarchés, dans une maison de la presse ou dans une librairie.

    Par sa diversité et parce qu'il est un véhicule privilégié de la culture, le livre ne peut être considéré seulement comme un “produit”. Ce patrimoine doit être partout à la disposition du public ; c'est pourquoi il est indispensable qu'un réseau dense et diversifié de librairies soit maintenu et développé. La loi sur le prix unique du livre n'a pas d'autre but que d'y concourir.

    Plus d'infos :
    Prix du livre, mode d'emploi par le SLF
    La loi Lang sur wikipedia
    La loi du 10 août 1981

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    Appel pour le livre/ Pétition : www.lekti-ecriture.com


    Internet est une chance formidable pour le livre : ce médium permet à l’ensemble des lecteurs de percevoir une production qui était jusque-là, parfois, difficile d’accès. Internet permet de découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux textes, de nouveaux éditeurs, et d’enrichir considérablement l’accès à la culture pour tous.

    Pour autant, depuis moins d’un an, la mise en place d’un vaste monopole sur la vente en ligne de livres sur l’Internet, avec Amazon.fr, menace de manière profonde la diversité culturelle que nous sommes en mesure d’attendre de l’Internet. La politique commerciale très agressive de ce groupe, qui demande des marges commerciales extrêmement élevées aux plus petits éditeurs, les fragilisant de manière excessive, afin de financer leur politique de frais de port offerts, menace de manière profonde la promesse d’une plus grande accessibilité au livre pour tous, sur l’Internet.

    Amazon exclut désormais, de manière systématique, la présentation de livres dont les éditeurs refusent de se soumettre à leurs conditions commerciales. La politique des frais de port offerts par Amazon est rendue possible par la demande de surremises aux éditeurs, non par une plus grande efficacité économique, contrairement à ce qu’il est souvent affirmé. La gratuité des frais de port est une illusion, puisque ce dispositif est « financé » par les éditeurs, à qui il est demandé une remise plus importante.

    Amazon.fr a été condamné en décembre 2007 pour le non-respect de la loi Lang, autrement appelée Loi sur le prix unique du livre, une loi considérée comme « la première loi de développement durable », qui garantit un prix de vente des livres souvent inférieur à celui pratiqué dans des pays qui ne disposent pas d’un tel dispositif, et permet à l’ensemble des acteurs du livre de recevoir une juste rétribution.

    Amazon a décidé de ne pas respecter le jugement, de manière volontaire, et de stigmatiser de manière très violente, à travers un forum et une pétition, les librairies françaises. Contrairement à ce qu’il est parfois affirmé, les gens du livre, notamment les libraires, n’ont pas peur de la révolution numérique. Ils ont simplement besoin que soient respectés les principes essentiels liés au commerce du livre, qui sont ceux d’une concurrence saine basée sur le savoir-faire de chacun d’entre eux, afin d’assurer à tous un plus grand accès à la culture.

    Nous, simples lecteurs comme professionnels, demandons donc aux hommes politiques de réagir, et de renforcer les dispositions de la loi sur le prix unique du livre et de l’adapter à l’univers du numérique, afin qu’elle ne soit plus contournée de manière systématique par les grands sites Internet de vente en ligne dont certains, placés en situation d’abus de position dominante, concourent de manière importante à fragiliser le socle sur lequel peuvent s’appuyer les auteurs, pour diffuser la création et les idées.

    Nous demandons également aux pouvoirs publics de faire respecter une décision de justice qui vient justement de condamner un site Internet de vente de livres.


    Publié le vendredi 1er février 2008, par Lekti-ecriture.com

    Le texte de cet appel est placé sous licence Creative Commons, vous pouvez donc le reproduire librement, en signalant l’URL d’origine de cet appel : www.lekti-ecriture.com
  • LE BALLON ROUGE D'ALBERT LAMORISSE

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    Le Ballon Rouge (Palme d'Or à Cannes 1956), le chef d'oeuvre d'Albert Lamorisse vient de sortir en DVD, couplé avec Crin Blanc (autre masterpiece, Prix Jean Vigo 1953). Les deux films ont été restaurés numériquement en haute définition. En bonus, Portrait d'Alain Emery, L'enfant qui ne savait pas sourire (un film d'Arnaud Dommerc - 44 minutes) et Mon père était un ballon rouge (un film de Chloé Scialom - 52 minutes). A l'intérieur de la pochette, on trouve l'affiche des films, des images à colorier et des planches d'autocollants. Une grande, une heureuse surprise !

    Le portrait d'Albert Lamorisse par Chloé Scialom est plus que touchant. Le cinéaste disparu accidentellement en plein tournage est raconté par son fils, Pascal, le petit garçon au ballon rouge. Devenu grandet, Pascal Lamorisse, accompagné de sa fille, retrace le parcours d'un homme qui a dédié sa vie à l'enfance définitive.

    Parfois nous revenons sur les lieux où fut tourné Le Ballon Rouge. Quelques endroits n'ont pas changé mais les environs de la rue Piat coïncident avec le décor moderne.

    En revoyant ce film, je constate l'étendue de mon ignorance. J'avais six ans lorsque j'ai quitté la rue du Pressoir, un âge où il est impossible de mémoriser des noms de rues, de passages. Il manque un superbonus à cette réédition. Une lecture commentée des lieux parcourus par le petit Pascal. Car les perpendiculaires de la rue de Ménilmontant arpentée par le bus 96 sont aujourd'hui méconnaissables. Qui saurait dire le nom de ces passages étroits où courent les mominards du film ? Josette Farigoul saurait ou peut-être vous, visiteur instruit d'une époque engloutie ?

    www.shellac-altern.org

  • BIENVENIDO MERINO ❘ O

     

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    Bienvenu Merino est l'auteur de Diarrhée au Mexique, oeuvre qu'il convient de placer dans le sillage d'Antonin Artaud et d'Arthur Cravan, de François Rabelais et d'Ambrose Bierce, de Francis Picabia et de François Augiéras. Du grand oeuvre alchimique. Un magnum opus. Depuis plusieurs semaines, Bienvenu Merino anime (ou plus exactement agite) avec Josette Farigoul et votre serviteur un site dédié à la Rue du Pressoir, espace réservé aux habitants d'un quartier (Belleville-Ménilmontant) mis en pièces à la fin des années 1960. Le site de la Rue du Pressoir cligne souvent des yeux du côté de Louis Chevalier et de Guy Debord, de Georges Perec et de Clément Lépidis, de Jo Privat et d'Albert Lamorisse.

    Mais Bienvenu Merino alias Bienvenido Merino réserve d'autres surprises ainsi qu'en témoigne ce O, Voyelle voyou voyant et vivifiant.

    Extrait de la préface :

    "Le texte qui accompagne la reproduction de l’œuvre, dans ce fac-similé, a été écrit presque vingt ans après la construction  de l’original sur plaque d’acier en 1985. Je n’en avais jamais eu, auparavant, ce besoin en complément de mon travail pictural. Non que je veuille ici tenter d’éclairer une démarche ou essayer de démêler ce qui est au plus profond de moi, inextricable. Ces quelques lignes et  formes, nées sur l’acier, au charbon de bois, à l’encre et à la craie, frêles comme des ailes de papillon, donnent à l’œuvre, la grâce de l’équilibre et aussi une fragilité, qui évoque la beauté, la douleur et la complexité de l’être et du Monde."

    Edité par Isabelle Venceslas, 2002

    Édition de luxe, petit tirage, numéroté et signé

    Format : 25,5cm x 32cm .

    A commander chez l’auteur

    vent.libertad@free.fr