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GUY DAROL [rien ne te soit inconnu] - Page 13

  • PLEASE KILL ME ❘ LEGS McNEIL & GILLIAN McCAIN

    Legs McNeil & Gillian McCain
    Please Kill Me
    L’histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs
    (Allia)

    626 pages – 25 €

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    La diffusion du mot punk est généralement attribuée à Legs McNeil qui participa à l’aventure du magazine Punk créé en 1975. Toutefois, il faut savoir que l’infamant vocable désignant une sous-merde apparaît en 1948 dans Le Fils du désert de John Ford, devient insistant dans L’Homme au bras d’or d’Otto Preminger (1955) avant de se répandre dans la prose de Frank Zappa sur We’re Only In It For The Money (1967). Please Kill me est le récit palpitant du mouvement punk américain raconté par ses protagonistes. Legs McNeil et Gillian McCain qui fit connaître Patti Smith ont réalisé ce tour de force consistant à assembler en un roman vrai des centaines d’heures d’entretiens. L’histoire débute avec La Monte Young qui assure avoir été le premier à fracasser un instrument. À la fin, nous sommes à Ibiza, sur le bord d’une route où gisent un vélo et le corps boursouflé de Nico. L’un des fils rouges de cette aventure faite de paillettes et de désespérances, de cris, de coups, de drogues et de sexe. Défilent tour à tour, en une procession baroque et émouvante, les personnages qui ont donné vie au Velvet Underground, aux Stooges, aux New York Dolls, aux Heartbreakers de Johnny Thunders, aux Ramones. Bien d’autres encore, méconnus et notoires, formant la trame d’une épopée qui continue de fourbir ses armes. Guy Darol

     


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  • JULES VALLES ❘ LE REFRACTAIRE

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    C’est une banalité de le dire mais l’enfance y est pour beaucoup dans le regard que les hommes portent sur le monde. Pour Jules Vallès, le réfractaire, elle a pesé d’un si grand poids que la révolte du militant, de l’écrivain, coïncide presque simultanément avec la naissance de celui-ci, le 11 juin 1832 au Puy-en-Velay. Venu dans un monde de paysannerie qui s’échine à survivre, Jules Vallès connaît depuis très tôt l’effort dépensé à l’excès sans juste rétribution et qui modèle l’esprit des êtres au point de les rendre âpres et violents. Il voit la peine de son père qui cherche à s’extraire de sa condition, à accéder à la culture, à gagner une respectabilité. Il sait, pour avoir eu trente martinets usés sur lui, ce que c’est que grandir parmi les pauvres, parmi ceux que la vie fait associer tendresse avec dureté. Comme le signale Max Gallo, dans sa biographie, Jules Vallès a « la lucidité généreuse ». Battu chaque jour de son enfance, il devine que les coups qu’il reçoit ont une autre origine.  C’est la machine sociale qui en tordant les êtres force la cruauté.
    Contre l’exemple de son père qui, venant du bas, parvient, en suivant la filière tortueuse, à devenir professeur, Jules Vallès refuse de fuir le camp des humbles, il veut être ouvrier. Cette décision, on s’en doute, sera perçue par ses parents comme un affront. Le fils incarne, selon Max Gallo, la négation d’une vie d’effort « pour s’élever, pour franchir les barrières sociales ». Aussi, après qu’il se sera rendu à Paris pour passer sans succès son baccalauréat et parce qu’il a le goût des luttes plus que le goût de l’étude, le père fera admettre Jules dans un asile où on le déclarera « affecté d’aliénation mentale caractérisée par une faiblesse d’intelligence ». Mais, encore une fois, le réfractaire sait reconnaître le véritable ennemi. Au sortir de l’asile, il trouve le courage du pardon. Et il dira plus tard : « Il me semblait que c’était moi le père et que je conduisais deux grands enfants qui m’avaient sans doute fait souffrir, mais qui m’aimaient bien tout de même. »
    Une telle compréhension fait de Vallès l’homme exemplaire qui se trouve être en 1871 le seul écrivain militant du mouvement ouvrier. La trajectoire de Jules Vallès dans ce XIXe siècle où les pauvres sont les trois quarts de la France ne déviera jamais de l’insoumission où son enfance l’a placé, ayant subi la loi de l’humiliation qui est celle de la bourgeoisie. Contre cette loi, il oppose l’énergie d’un libertaire qui possède le courage physique et l’arme de la critique. Après avoir diversement gagné sa vie dans des emplois de déménageur, teneur de copie (l’activité consiste à recopier des articles d’écrivains), de rédacteur tantôt payé d’un vêtement, tantôt d’une paire de souliers lorsqu’il travaille au Journal de la cordonnerie, Jules Vallès va se spécialiser dans un journalisme d’action.
    Durant trente ans, de 1857 à 1885, l’homme qui a vécu la Révolution de 1848, le Second Empire, le Siège et la Commune de Paris, la Troisième République, fait l’histoire en collaborant à la Presse ou en la créant.
    Romancier issu du journalisme, comme le souligne Roger Bellet, Vallès pigera dans une multitude de journaux avant de devenir le rédacteur en chef de La Rue en 1867 et du Cri du peuple en 1871 puis en 1883. Chroniqueur, feuilletoniste, polémiste, l’auteur de la trilogie de Jacques Vingtras (L’Enfant, Le Bachelier, L’Insurgé) et d’une pièce de théâtre sur la Commune, l’autre nom de ce qu’il appelait « la grande fédération des douleurs », doit beaucoup au journalisme qu’il pratique, un journalisme qui cède la place aux idées sociales. Et lorsqu’il aborde la méthode pour être entendu des lecteurs, il considère encore l’angle du cœur. « Soyez humains et l’humanité vous écoutera », conseille-t-il aux apprentis journalistes.
    La recherche de la vérité et son expression dans le cadre de l’hebdomadaire La Rue le mènent tout droit à la prison Sainte-Pélagie où il est enfermé en compagnie du peintre Courbet. C’est là que se précise sa pensée politique. Il se sent socialiste mais avec ceux qui crient « Vive la Sociale ! », contre les réformistes, contre Jules Simon, le renard, Gambetta, le capon, qui sera surnommé plus tard « le dictateur ». Il est du côté de Blanqui, de Delescluze, avec ceux qui défendent « la liberté sans rivages » et veulent en finir avec la faim. Pendant ce temps, les écrivains à la mode se réunissent boulevard Saint-Michel, au café Vachette. Les Goncourt, Théophile Gautier, Renan allant même jusqu’à rendre hommage au tenancier pour ne s’être jamais aperçus « qu’ils dînaient dans une ville de deux millions d’âmes assiégées. »
    Celui qu’Eugène Pottier appelle « le candidat de la misère, le député des fusillés » figure aux élections de février 1871 sur la liste des Candidats socialistes révolutionnaires. Militant de la révolution, Vallès prend part à la Commune avec la fougue d’un homme résolu à vaincre selon une morale fraternelle. Au terme de la Semaine sanglante, il doit fuir vers la Belgique où il séjourne chez Victor Hugo. Puis c’est l’exil à Londres, la misère de nouveau et le projet d’une nouvelle « Comédie humaine », la trilogie de Jacques Vingtras. À Paris, les Communeux sont condamnés par une Presse qui du Gaulois au Figaro invite les honnêtes gens à « donner un coup de main pour en finir avec la vermine démocratique et sociale. » Les journaux annoncent à plusieurs reprises le décès de Jules Vallès. Exceptionnels sont ceux qui, parmi les écrivains, ne terniront pas la Commune. Quelques-uns la soutiennent : Rimbaud, Hugo, Verlaine, Villiers de L’Isle-Adam. Pour Alexandre Dumas, les « femelles » des Communeux ne ressemblent aux femmes que lorsqu’elles sont mortes. Avec l’appui de Zola, d’Aurélien Scholl et surtout d’Hector Malot qui deviendra son exécuteur testamentaire, Vallès parvient à tenir une existence difficile où les emplois sont rares parce que les portes se ferment. Vallès est condamné à mort par contumace.
    De retour à Paris, il rencontre Séverine, la « belle camarade », l’épouse du docteur Guebhard qui l’aide à la reparution du Cri du peuple.  Séverine sera son soutien jusqu’au bout d’une vie de bataille qui s’achève le 14 février 1885 dans un appartement du boulevard Saint-Michel. Guy Darol

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    Jules Vallès, Journalisme et Révolution

    Roger Bellet

    Editions du Lérot

    Tusson, 16140 Aigre

    du.lerot@wanadoo.fr

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  • WILD MAN FISCHER

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    Lawrence Wayne Fischer, né le 6 novembre 1945 à Los Angeles, est surtout connu sous le nom de Wild Man Fischer. Tout comme l'enchanteur Moondog, Larry Fischer fit sa réputation dans la rue. Sur les trottoirs de Sunset Strip, il donne un étrange récital. Chants hurlés à la brindezingue. Contre 10 cents, il glapit ses songs for sale. Hymnes a capella au sapin de Noël, célébration de la vie de manège. Ce chanteur est fou. Et parfois furieux. Sa mère le fait interner à l'âge de 16 ans, il menace de la tuer armé d'un long couteau.

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    Devant le Whiskey A Go Go et le Hamburger Hamlet, il pousse sa voix de joyeux shouter et se fait remarquer par Frank Zappa qui produira, en 1968,  sur le label Bizarre, le bizarre et désormais légendaire An Evening With Wild Man Fischer, album pré-punk, pré-slam, préhistorique contemporain (pour parler comme Jean-Pierre Voyer et Jean-Jacques Raspaud, si vous voyez ce que je veux exprimer) dont la portée n'a pas encore atteint sa cible. Le jour où, croyez-moi, dear dear lecteurs, les populations bien oreillées découvriront l'engin, sûr que ça va saigner.

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    Sur An Evening With Wild Man Fisher, les voix background sont celles des GTO's (les cinq Miss absolument décalquées de Girls Together Outrageously), de Kim Fowley (voir Joe Meek) et de Rodney Bingenheimer (visible dans Uncle Meat, film et soundtrack de Frank Zappa).

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    On y trouve également The Bizarre Percussion Ensemble qui rassemble Frank Zappa (batteur à l'origine, n'oubliez jamais) et Artie Tripp (ou Ed Marimba), percussionniste notoire des Mothers Of Invention.

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    Il s'agit d'un album vraiment insensé. Le label Rhino en a proposé une réimpression à 1000 exemplaires, rapidement expédiée. An Evening With Wild Man Fischer est un indispensable. Gueulez braves gens pour qu'il réapparaisse. En long, en large et d'ailleurs quel que soit le format. Votre vie en sera chavirée.

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    Wild Man Fischer est une figure de l'underground assez démentielle pour avoir attiré l'attention de graphistes et de cinéastes. Ainsi, il existe un comix et un film sur le dément génial qu'il faut dès aujourd'hui réclamer à tous les diffuseurs hexagonaux.

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    Cela toute affaire cessante. Au risque de finir benêt. Totalement.

    Je vous le dis. Guy Darol

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    DERAILROADED
    Inside The Mind Of Larry "WILD MAN" Fischer
    USA, 2005
    Cast'n'Crew
    Wild Man Fischer
    Frank Zappa
    Bill Mumy
    Weird Al Yankovic
    Mark Mothersbaugh of Devo
    Doctor Demento
    Gail Zappa
    Solomon Burke
    Réalisé par Josh Rubin
    Musique originale Wild Man Fischer
  • VILLIERS DE L'ISLE-ADAM ❘ LA CONNAISSANCE CACHEE


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    Comme Gérard de Nerval, ce rêveur de l’impossible, comme Charles Nodier accédant au monde des réminiscences par des voies qui bravent la logique, Villiers de l’Isle-Adam (1838-1889) doutait que la réalité fut une écume offerte au regard. Pour lui, « les réalistes sont les éternels provinciaux de l’Esprit humain ; ils ont raison comme le fossoyeur a raison ». Le grand Remy de Gourmont le proclama « Évangéliste du rêve et de l’ironie », sauf qu’il ne fut le prédicateur d’aucun dogme. Résolu, presque acharné, à penser la réalité sur un autre plan, il a conçu une œuvre que ses éditeurs regimbaient à publier, œuvre pour un futur qui ne semble pas s’être éveillé.
    Passés aux flammes de l’occultisme, enluminés aux ors d’un christianisme ésotérique, rattachés à la tradition hermétiste comme le boulet aux pieds du bagnard, force est de dire que les écrits de Villiers n’ont pas atteint le lecteur dans l’évidence qu’ils appelaient. Il fut désigné par ses contemporains comme un génie dont les conversations portaient à l’éblouissement. Mais il ne fut pas compris et il mourut dans le plus complet dénuement, tué par la misère et finalement aimé d’une pauvre servante, sa Dévouée, à qui il demande au moment de mourir : « Tiens-moi bien que je m’en aille doucement. »
    Villiers dédicace L’Éve Future « aux rêveurs, aux railleurs » et fait dire au héros d’Axël : « Le Destin me force à vivre de rêves. »
    Toute la puissance de sa pensée complexe et prodigieuse se trouve concentrée dans Isis, son premier roman publié en 1862. Là est tracée, en pointillés, la perspective d’un monde où l’infini est mis en rapport avec l’homme.
    En 1788, à Florence, un jeune aristocrate de vingt ans, le comte de Strally-d’Anthas est présenté, lors d’une soirée mondaine, au prince Forsiani, ambassadeur de Toscane en Sicile, décrit comme un vieux courtisan, fin et froid. Riche d’une expérience qui l’a mené à déceler tous les rouages de la bassesse, le prince indique au comte, au cours d’une longue discussion, le chemin qui conduit à la maturité. Initiation donc mais à une réalité rendue plus vaste et où l’amour joue le rôle d’intermédiaire et de catalyseur. Car ce qui est montré au moyen d’aphorismes (« Les obstacles sont aussi nécessaires que le pain », « Le manque d’humilité et d’espérance a donné pour résultat l’ennui égoïste et dévorant. ») est l’amour élevé à ce haut degré de la beauté qui exige simplicité et compréhension. L’amour que le prince dessine en traits de pensée fulgurants, prend alors le nom d’une femme, la marquise Tullia Fabriana. Celle qui fait vivre.
    Or, à l’instant de la rencontre physique avec la créature, à la seconde où il perçoit sa voix, le jeune comte à cette sensation d’effroi que le timbre ne lui est pas inconnu, qu’il lui vient d’un impalpable passé. Ce qui lui parvient de Tullia Fabriana est l’esprit d’une femme arrivée après plusieurs siècles à la quintessence de son identité. Car elle est moins corps que pensée et surtout son image ravit ceux qui ne voient pas encore. Moins créature que création, support au déploiement de l’image, à une expansion intérieure vers le principe d’immortalité, Tullia permet au comte de voyager au-delà du réel, d’entrevoir l’impossible, d’aller plus loin qu’il n’aurait jamais pu se rendre.

    Isis, déesse égyptienne, n’est-elle pas l’autre nom de la connaissance cachée, celle vers quoi tendait Villiers pour atteindre peut être ce Réel absolu sollicité par Novalis. Guy Darol


    Isis

    Villiers de l'Isle-Adam

    Préface de Bernard Noël

    Editions Ubacs, 175 pages

    ou

    Editions Ombres

    "Petite Bibliothèque Ombres", 183 pages

     

    Oeuvres de Villiers de L'Isle-Adam

    1858

    Juillet. DEUX ESSAIS DE POÉSIE. Paris, imprimerie de L. Tinterlin et Cie. 3, rue Neuve-des-Bons-Enfants. In-8° de 15 pages y compris le titre; et 1 page blanche (sans couverture). Signé, page 15 : Comte A. Villiers de L'Isle-Adam. Contient Ballade et Zaïra. Édition originale.

    1859
    Décembre, PREMIÈRES POÉSIES.1856-1858. Fantaisies nocturnes. Hermosa. Les Préludes. Chants du Calvaire. Pt. in-8°, couv. impr. de 180 p. y compris le faux-titre; 1 f. n. ch. portant : Droits de traduction et de reproduction réservés; et 1 f. n. ch. (marque de l'imprimeir). Lyon , Librairie Scheuring et Cie. 9, rue Boissac (Lyon, Imprimerie Louis Perrin). Édition originale. (Deux ou trois exemplaires entièrement imprimés sur le papier quadrillé or ayant servi à la couverture - Clouzot P. 162)

    1861
    15 lévrier.Lasciate ogni speranza (2) « La Revue Fantaisiste » (Directeur : Catulle Mendès, 15 février - décembre 1861). Premières Poésies.

    1862
    L'Espérance ; Saint-Brieuc.
    Août (30).
    ISIS, 1ère. partie (Les autres parties n'ont pas été publiées. Le manuscrit du tome II a été perdu). Paris, Librairie Dentu (Imprimerie Poupart-Davyl et Cie). In-8, couv. imprimée. 2 ff. (faux-titre et titre, avec une épigraphe latine); 1 f. (A Monsieur Hyacinthe du Pontavice de Heussey); 1 f. (Prolègomênes); 226 pp.; et 1 f. n. ch. (table). Édition originale.

    1863
    1er décembre. Philoméla, livre lyrique par Catulle Mendès « Revue Nouvelle » (mensuelle. Albert Collignon, décembre 1863 - juin 1865).

    1865
    Janvier (14). ELEN, drame en trois actes, en prose. Paris, Imprimerie Poupart-Davyl et Cie. In-8, à 2 colonnes, de 24 pp. y compris le titre, avec une épigraphe empruntée à Th. Gautier; couverture muette. Édition originale.

    1866
    - 3 mars. Hélène - A une enfant taciturne, (Contes cruels : Conte d'amour) «LeParnasse Contemporain» (1ère série, 3 mars 1866, 1 vol. in-8°. Lemerre.).
    -
    Esquisse à la manière de Goya (non reproduit). Mars (24).
    - mars. MORGANE, drame en cinq actes en prose. Saint-Brieuc, imprimerie-librairie Guyon Francisque 1866. In-8°, couv. impr. : 1 f. blanc, 1 f. (faux-titre); 1 f. (titre avec une épigraphe latine signée P. H.); 1 f. (avertissement et "Personnages"): et 151 pp. Édition originale, t irée à petit nombre et non mise dans le commerce.
    - ELEN. Deuxième édtion. Saint-Brieuc, imprimerie-librairie Guyon Francisque 1866. Grd. in-8 de : 1 f. (titre avec une épigraphe empruntée à Th. Gautier); 3 ff. n. ch. (Elen); 1 f. (dédicace à Théophile Gautier); 1 f. (second faux-titre); et 75 pp.

    1867
    - 13 octobre. Histoires moroses : I. Claire Lenoir (Tribul at Bonhomet) « Revue des Lettres et des Arts » (Villiers de l'Isle-Adam rédacteur en chef, 13 octobre1867 - 29 mars1868.).
    - 8 décembre.
    Hamlet (Chez les Passants) « Revue des Lettres et des Arts ».
    -
    Histoires moroses : II. L'Intersigne (Contes cruels) « Revue des Lettres et des Arts ».

    1868
    - 12 janvier. Histoires moroses : II. L'Intersigne (fin) (Contes cruels) « La Revue des Lettres et des Arts ».
    - 19 janvier.
    Les Présents (Contes cruels : Conte d'amour) « La Revue des Lettres et des Arts »
    - 2 février.
    Paul Forestier (Contes cruels : Conte d'amour « La Revue des Lettres et des Arts ».
    - 9-23 février.
    Elen (Contes cruels : Conte d'amour) « La Revue des Lettres et des Arts ».
    - 15 mars.
    A Elen (Contes cruels : Conte d'amour) « La Revue des Lettres et des Arts ».
    - 1er avril. Derniers soucis : Elen (2). A Elen (2) « L'Artiste » (le1er et le 15. Arsène Houssaye, 32e année. Nouvelle période, janvier 1868).
    -
    A une grande forêt. - A une enfant taciturne (2). - Les Présents (2) « L'Artiste».

    1869
    26 juin. Azraël (Contes cruels : L'Annonciateur) « La Liberté ».

    1870

    - 7 mai. Sigefroid « Le Diable » ( Le Diable, hebdomadaire, in-folio, 19 février-6 août J870 (cesse de paraître à lasuite de la déclaration de guerre). Principaux coll.: Banville, Goncourt, Dumas fils, Mendès, Zola, etc. Com. Marcel Longuet ).
    - Juillet (16).
    LA RÉVOLTE, drame en un acte en prose. Paris, Librairie Alph. Lemerre ( Impr. J. Claye). In-18 de : 58 pp. y compris le faux-titre et le titre. Édition originale dont il a été tiré qq. ex. sur papier de Chine (5 ?).

    1871
    A une grande forêt (2) « Le Parnasse Contemporain » (2e série,1869-1871).

    1872
    - 12 octobre. Axël « La Renaissance ».
    - 9 décembre.
    Axël (suite) « La Renaissance »
    - 14 décembre.
    Axël (suite) « La Renaissance ». La Renaissance, littéraire et artistique. Dir. : Emile Blémond et Jean Aicard. Principaux collaborateurs : Banville, Champleury, Cladel, Cros, Dierx, Daudet, Glatigny, Goncourt, Heredia, Leconte de Lisle, Mallarmé, J. Michelet, Monselet, Pelletan, Xavier de Ricard, Rimbaud, Verlaine, Zola, etc... in-4, 1872-1874 - 1872, 42, rue Jacob - 1874, Librairie de l'Eau-forte. 63, rue Lafayette. (Com. M. Longuet ).

    1873
    - 30 novembre, La découverte de M. Grave (Contes cruels : L'Afichage céleste) « La Renaissance ».

    1874
    - 1er janvier. Le Convive inconnu (Contes cruels : Le Convive des dernières fêtes) « Revue du Monde nouveau ».
    - 1er février.
    Le Candidat (de Flaubert) (Chez les Passants) « Revue du Monde nouveau » (Revue du Monde nouveau, mensuelle. Ch. Gros, réd. en chef, H. Mercier, dir. Ier janvier - 1er mai 1874).
    - 12 mars.
    Virginie et Paul (Contes cruels : « La Semaine Parisienne » (gazette artistique, littéraire et mondaine, in-4., tous les jeudis, 54, rue Taitbout. Réd. en chef : Jules de Clerville. Secrétaire de la rédaction : F. de Gantès, 5 mars- 6 juillet 1874. Com. Marcel Longuet).
    - 22 mars.
    La machine à gloire ( Contes cruels « La Renaissance ».
    - 26 mars.
    Contes cruels : Les demoiselles de Bienfilâtre (Contes cruels) « La Semaine Parisienne ».
    - 29 mars.
    La machine à gloire (fin) (Contes cruels) « La Renaissance ».
    - 23 avril.
    La tentation de saint Antoine, par Gustave Flaubert (Chez les Passants) « La semaine Parisienne ».
    - 7 mai.
    Histoires mystérieuses : Véra (Contes cruels) « La semaine Parisienne ».
    - 21 mai.
    L'Appareil du Dr Abeille E. E. pour l'analyse chimique du dernier soupir (Contes cruels : L'Appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir « La Semaine Parisienne ».
    -
    Contes cruels. III. Le plus beau dîner du monde (Contes cruels) « La Semaine Parisienne ».
    - 18 juin.
    Intermèdes. I. Le médaillon (Contes cruels : Antonie) « La Semaine Parisienne».

    1876
    - 20 janvier. Sentimentalisme (Contes cruels) « La République des Lettres » (hebdomadaire. Dir. Catulle Mendès. Secrétaire de la rédaction : H. Laujol, 20 déc. 1875-3 juin 1877).
    - 27 janvier. Les demoiselles de Bienfilâtre (2) « Le Spectateur » (Le Spectateur, tous les jeudis. Revue théâtrale, littéraire et artistique. Réd. en chef : Jules de Clerville. Secr. de la réd. : Louis de Gramont).
    - 10 février.
    A s'y méprendre (Contes cruels) « Le Spectateur ».
    - 20 avril. Virginie et Paul (2) « La République des Lettres ».
    - 1er mai.
    Contes cruels : L'Inconnue ( Contes cruels) « Le Spectateur » (Revue franco-russe, politique, littéraire, artistique et financière. Directeur : Godefroy d'Herpent. Rèd. en chef : J. de Clerville. Paris. 1, rue Lepelletier. St-Pétersbourg, Muller. Librairie Cour Impériale. Com. M. Longuet).
    - 6 août. Véra (2) « La République des Lettres ».
    - 20 août.
    A propos des fêtes de Bayreuth (Histoires insolites : La Légende moderne) « Paris à l'Eau-forte » (hebdomadaice, in-8°. Publiée pac Richard Lesclide et Régamey, 1872-1877, 103, rue Montmartre.).
    - 30 décembre. La découverte de M. Grave (2) « Le Spectateur ».

    1877
    - 18 février. Le traitement du Dr. Chavassus (Contes cruels : Le traitement du Dr. Tristan) « La République des Lettres ».
    - 3 juin.
    Succès d'estime (Contes cruels : Sombre récit conteur plus sombre) « La République des Lettres ».
    - 1 er juillet.
    Ave, Mater victa; Le Parnasse.
    - 15 décembre.
    A. Sara (Contes cruels : Rencontre (Conte d'amour) « Le Parnasse».

    1878
    - 15 mars, A Hélène (2) « Le Parnasse ».
    - 15 juin.
    Souvenirs occultes (Contes cruels) « Le Parnasse ».
    - 5 août.
    Éloge de Chateaubriand « La Pomme » (indiqué par M. Le Noir de Tournemine. ).
    AZRAEL (2); Richard Lesclide.

    1879
    - 9 févcier. Souvenirs occultes (2) « Le Moli ère ».
    - 19 avril. Azraël (3) « La Croix et l'Épée » ((indiquée par R. du Pontavice, la date a été précisée par R. de Gourmont : Bibliographie des petites revues). La Croix et l'Épée, hebdomadaire, paraissant le samedi.Villiers de l'Isle-Adam, rédacteur, 19 avril - 17 mai 1879.).
    - 3 mai.
    Impatience de la foule (Contes cruels) « La Croix et l'Épée ».

    1880
    - 29 février. Les Demoiselles de Bienfilâtre (3) « La Vie Populaire » (édition hebdomadaire du Petit Parisien, in-4°. 18, rue d'Enghien).
    - Octobre. Véra (2) « Beaumarchais » (journal satirique, littéraire et financir, hebdomadaire. Directeur : Louis Jeannin, 9 octobre 1880-1883).
    - 30 octobre. (Conte d'amour : Contes cruels). Il comprend six parties qui avaient toutes déjà paru, plusieurs sous un titre différent. - I. Éblouissement (l'Artiste) (2). II. Aveu (A une enfant taciturne) (3). - III. Les Présents (2). - IV. Réveil (A Elen) (3). - V. Adieu. - VI. Rencontre (A Sara : le Parnasse ) « La Comédie française » ( in-folio, hebdomadaire).
    - 20 novembre. A une femme (Elen (3) « La Comédie française ».
    - 21 novembre. Histoire d'amour du vieux temps (Contes cruels : La reine Ysabeau) « Beaumarchais ».
    - 5 décembre. Une vengeance de reine (2) (Contes cruels : La reine Ysabeau) « La Vie populaire ».
    - 26 décembre. Virginie cet Paul (3) « La Vie populaire ».
    - LE NOUVEAU MONDE. Drame en cinq actes, en prose, couronné a concours institué en l'honneur de Centenaire de la proclamation de l'indépendance des États-Unis. Paris, Richard et Cie. In-8, couv. impr., XIV pp. ( pp. blanches, faux-titre, titre, avant-propos, avis au lecteur et "Personnages"); 1 f. (errata); 190 pp.; et 1 f. blanc. Édition originale dont il a été tiré qq. exemplaires sur papier de Hollande.

    1881
    24 décembre. - Vox populi (Contes cruels) « La Comédie humaine » (hebdomadaire, in-folio, 43, rue Richer. Dir. F. de Gantès, nos 1, 14, XII.).

    1882
    - 18 fébrier. - LA MAISON GAMBADE PÈRE ET FILS, SUCC. Plaq. petit in-12. (Chez les Passants : Le Socle de la Statue); Edité par la Comédie humaine.
    - Octobre.
    Axël (IIIe partie, scène XII); La Vie Artistique (Emile Delarue. Partie artistique : Henry Boutet, in-4).

    1883
    - 9 février. CONTES CRUELS - Paris, Calmann-Lévy. (Impr. P. Mouillot). In-18, couv. impr. : 2 ff. (faux-titre et titre), et 352 pp. Édition originale. Clouzot P. 163 signale qu'il existe une seconde couverture avec le mot "Contes" imprimé en plus petits caractères que le mot "cruels". Ce volume contenait les inédits suivants : Deux Augures. Duke of Portland. Le Secret de l'ancienne musique. Le désir d'être un homme. Fleurs de ténèbres. Les Brigands. Maryelle.
    - 19 avril.
    Louis Veuillot, bénédictin (Histoires insolites : Une entrevue à Solesmes) « Le Figaro ».
    - 12 mai.
    Le tsar et les grands ducs (L'Amour suprême) « Le Figaro ».
    - 9 juin.
    Gog « Le Chat noir » (hebdomadaire, in-folio. 82, boulevard Rochechouart, 1882).
    - 19 juillet.
    L'Avertissement (Chez les Passants) « Le Figaro ».
    - 29 septembre. Vox populi (3), signé : un Passant; « Le Figaro ».
    - 23 octobre.
    Le Secret de l'Échafaud (L'Amour suprême) « Le Figaro».

    1884
    - 1er mars. L'Aventure de Tsé-i-la (L'Amour suprême) « Le Figaro ».
    - 12 avril.
    La mort d'un héros « Le Figaro ».
    - 10 mai.
    Les expériences du Dr. Crookes ( L'Amour suprême) « Le Figaro ».
    - 16 juillet.
    Le Droit du Passé (L'Amour suprême) « Le Figaro ».
    - 10 août.
    Le meilleur amour (L'Amour suprême) « Le Figaro ».

    1885
    - 18 février. Le réalisme dans la peine de mort (Chez les Passants) « Le Figaro».
    - 25 avril.
    Idylle moderne (Histoires insolites : La Maison du Bonheur) « La Revue Contemporaine » (série I. Dir. : Adrien Remacle. Réd. en chef : Edouard Rod, 1 er janvier 1883 - 1er août 1886).
    - 8 mai. La Légende de Bayreuth (2) (Histoires insolites : La Légende moderne) « La Revue Wagnérienne ».
    - 19 mai.
    Une profession nouvelle (L'Amour suprême) « Le Succès » (Le Succès, Emmanuel Arène, 1 er février 1885 - 1 er déc. 1886.).
    - 28 mai.
    L'Instant de Dieu (L'Amour suprême) « Le Succès ».
    - 1 er juillet. Akédysséril (2) (L'Amour suprême) « La Revue Contemporaine ».
    - 18 juillet.
    L'Ève future, I « La Vie moderne » (hebdomadaire, illustrée; le samedi. Charpentier, 1879-1886).
    - l er septembre.
    Le Sadisme anglais (Histoires insolites) « Le Succès ».
    - 14 octobre.
    Trente têtes sur les planches « Le Succès ».
    - 1 er novembre. Axël « La Jeune France » (Paul Demeny, 1 er mai 1878-1887, in-8, 55, Rue de Châteaudun, le 1 er de chaque mois. ).
    - 11 novembre.
    Augusta Holmès (Chez les Passants) « Le Succès ».
    - L'Aventure de Tsé-i-la (2) « Contes de Figaro » (1 vol. in-8 ; illustrations de Myrbach. Ed. Monnier, 16, rue des Vosges, 1885).

    1886
    - 1 er janvier. Axël « La Jeune France ».
    - 30 janvier.
    L'Ève future « La Vie moderne ».
    - l er février. Axël, poème dramatique, 3e partie « La Jeune France ».
    - 24 mars. Axël, poème dramatique, 4e partie « La Jeune France ».
    - 24 mars.
    L'Ève future (fin) « La Vie moderne ».
    - 25 mars.
    L'Évasion « La Revue Contemporaine ».
    - 1 er avril. Axël, poème dramatique, 5e partie « La Jeune France ».
    - 4 avril. Souvenirs occultes (2) « La vogue » (Rédacteur en chef : G. Kahn. Secrét. de la réd. Ad. Retté, 1886).
    - 4 mai.
    L'ÈVE FUTURE. Paris, Librairie de Brunoff (Imp. Rougier et Cie). In-18 de IX-379 p. Couverture par Gorguet. (Qq. exemplaires sur papier de Hollande - Clouzot P. 163).
    - 13 mai. L'Auxiliatrice (Extr. de l'Ève future) « La Vogue ».
    - 15 mai.
    Poèmes pour assassiner le temps : Premier dizain « Chat noir ».
    - 1 er juin.
    Axël, poème dramatique, 5e partie « La Jeune France ».
    - 26 juin.
    Le Tueur de Cygnes (Tribulat Bonhomet) « Chat noir ».
    - Juillet (24).
    L'AMOUR SUPRÊME. Paris, Librairie Maurice de Brunoff. (lmp. Majesté à Châteauroux). In-18 jésus, 375 p. avec vignettes. (Qq. exemplaires sur papier de Hollande - Clouzot P. 163). Ce volume contenait les inédits suivants : L'Amour suprême. Sagacité d'Aspasie. Une profession nouvelle. L'agence du Chandelier d'or. La légende de l'Éléphant blanc. Catalîna.
    - 1er août. La Légende de l'Éléphant blanc (2), illustrations de Carbouin gravées par Laly « La Revue illustrée ».
    - 12 août. Souvenirs occultes (3) « La Vie populaire ».
    - 14 novembre.
    Un singulier Chelem (Histoires insolites) « Gil Blas ».
    - 29 novembre.
    Le jeu des grâces (Histoires insolites) « Gil Blas ».
    - 1er décembre.
    L'Etna chez soi (Histoires insolites) « La Revue indépendante » (série I, Félix Fenéon. Mensuelle, in-18; mai 1884-mai 1885. Série II, mai 1885-nov. 1886, Dujardin. Série III. nov.1886-1888, Fenéon. En 1868, une série paraissait avec G. Véran pour directeur. Le titre est beaucoup plus ancien).
    - 26 décembre.
    Les Phantasmes de M. Redoux (Histoires insolites) « Gil Blas ».
    - AKËDYSSÉRIL. Paris, M. de Brunoff (Impr. Rougier et Cie). Grd. in-8, couv. impr. : 1 f. blanc; 1 f. (faux-titre; au verso justification du tirage); 1 f. (titre rouge et noir, avec une épigraphe empruntée à des Livres Hindous); 1 f. (A onsieur le marquis de Salisbury); 67 pp.; 2 ff. n. ch. (vignettes, tirées en rouge); 1 f. n. ch. (achevé d'imprimer); et 1 f. blanc.
    Portait de Villiers de L'Isle-Adam, avec fac-similé d'autographe et 1 planche de Félicien Rops en triple épreuve (bleu, sanguine et bistre), hors texte.
    Première édition illustrée. Tiré à 250 ex. numérotés sur papier de Japon. Il a été tiré, en outre, d'après une annonce de l'éditeur, dans le feuilleton de la Bibliographie de la France du 3 juillet 1886, un ex. unique sur "papier peau d'âne", de format in-folio contenant : 1° l'original de la Volupté de Félicien Rops; 2° la triple suite de cette taille-douce, en bistre, sanguine et bleu; 3° le portrait de l'auteur avec fac-similé ; 4° un autographe authentique de l'auteur; 5° les originaux des deux dessins de Hervié et 6° les reproductions sur Chine de ces dessins.

    1887
    -1er janvier. Un Mécène (2) (Tribulat Bonhomet : Le Tueur de Cygnes) « GirlBlas ».
    - 6 janvier. Le jeu des grâces (2) « La Vie populaire ».
    - 8 janvier.
    L'Héroïsme du Dr. Hallidonhil (Histoires insolites) « Gil Blas ».
    - 29 janvier.
    Le Secret de la belle Ardiane (Histoires insolites) « Gil Blas ».
    - 1er février.
    L'Etna chez soi (fin) (Histoires insolites) « La Revue indépendante ».
    - 3 février. Le Dr. Hallidonhil (2) « La Vie populaire ».
    - 10 février.
    Le Banquet des Éventualistes (Tribulat Bonhomet) « Gil Blas ».
    - 13 mars.
    Motion du Dr. Tribulat Bonhomet touchant l'utilisation des tremblements de terre ( Tribulat Bonhomet) « Gil Blas ».
    - mai.
    TRIBULAT BONHOMET. Paris, Tresse et Stock (Impr. Émile Colin). In-18, couv. impr. : VI pp. (faux-titre, avec une épigraphe signée N. T.; au verso justification du tirage de luxe et "Avis au lecteur"); 1 f. (second faux-titre); 285 pp.; et 1 f. blanc. Dans le vol. sont encartés deux feuillets; au recto du premier se trouvent des errata; le verso de ce feuillt est blanc ainsi que les recto et verso du second. Édition originale. Il a été tiré 10 ex. sur Hollande et 10 sur Japon, tous numérotés. Certains ont une couverture bleue; si l'on en croit un renseignement fourni par des catalogues de libraires, les ex., avec couv. bleue, seraient des ex. d'auteur et des ex. de presse. Annoncé dans le feuilleton de la Bibliographie de la France du 21 mai 1887. Ce volume contient l'inédit suivant :
    Les visions merveilleuses du Dr. Tribulat Bonhomet.
    -15 juin. Souvenir (Chez les Passants) « La Revue Wagnérienne ».
    - 21 juin.
    La Céleste aventure « Gil Blas ».
    - 21 juillet. Le Secret de la belle Ardiane (2) « La Vie populaire ».
    - 1er août.
    Ce Mahouin ! (Histoires insolites) « La Revue indépendante ».
    - 4 août. La Céleste aventure (2) « La Vie populaire ».
    - 6 août.
    L'agrément inattendu « Gil Blas ».
    - 30 août. Catalina (2) « La Vie populaire ».
    - 15 septembre. Le Secret de l'échafaud (2) « La Vie populaire ».
    - 9 octobre. Les expériences du Dr. Crookes (2) « La Vie populaire ».
    - Octobre.
    Les plagiaires de la foudre (Histoires inso1ites) « La Revue de Paris et de St-Pétersbourg ».
    - 26 octobre.
    Le cas extraordinaire de M. Francisque Sarcey (Chez les Passants) « Gil Blas ».
    - 1er novembre.
    Conte de fin d'été (Histoires insolites) « La Revue indépen dante ».
    - 27 novembre. Une profession nouvelle (2) « La Vie populaire ».
    - 12 décembre.
    Les délices d'une bonne œuvre (Histoires insolites) « La Revue indépendante ».
    - 22 décembre. Les Phantasmes de M. Redoux (2) « La Vie populaire ».
    - 31 décembre.
    L'Inquiéteur (Histoires insolites) « Gil Blas ».

    1888
    - 1er janvier. Le couronnement de M. Grévy « Librairie de la Revue indépendante » (Annoncé dans la Revue indépendante de janvier 1888 : «La librairie de la Revue indépendante s'est procuré et met en vente quelques exemplaires d'un curieux pamphlet de Villiers de l'Isle-Adam, publié au mois de décembre dernier, dans le format des journaux quotidiens et dont la vente sur la voie publique a été interrompue immédiatement. Le couronnement de M. Grévy. Prix franco, 1 fr.».).
    - Février.
    La suggestion devant la loi (Chez les Passants) « La Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg».
    - 21 février.
    Sœur Natalia (Nouveaux Contes cruels) « Gil Blas ».
    - 27 février.
    HISTOIRES INSOLITES. Paris, Librairie Moderne, maison Quantin . In-18, couv. impr. : 2 ff. (faux-titre et tutre, avec une épigraphe empruntée à Lamennais); 314 pp.; et 1 f. n. ch. (marque de l'imprimeur). Édition originale (dont il a été tiré 10 ex. sur papier de Hollande - Clouzot P. 163). Ce volume contient les inédits suivants :
    Les Amants de Tolède. Le Navigateur sauvage. Aux Chrétiens les lions.
    -10 avril. L'Incomprise (Nouveaux Contes cruels) « Gil Blas ».
    - 29 avril. Les délices d'une bonne oeuvre (3) « La Vie populaire ».
    - 1er mai.
    Le Chant du Coq (Nouveaux Contes cruels) « La Revue libre » (Réd. en chef : Paul Demény, mai 1888. Comme suite à la Jeune France).
    - 2 juin. L'Inquiéteur (2) « La Vie populaire ».
    - 4 juin.
    L'Enjeu (Nouveaux Contes cruels) « Gil Blas ».
    - 2 août. Ce Mahouin ! (2) « La Vie populaire ».
    - 13 août.
    La torture par l'espérance (Nouveaux Contes cruels) « Gil Blas ».
    - 24 août.-
    Une soirée chez Nina de Villars (Chez les Passants) « Gil Blas ».
    - 27 août.
    L'estime laïque (Nouveaux Contes cruels : Les amies de pension) « Gil Blas ».
    - 6 septembre. Sagacité d'Aspasie (2) « La Vie populaire ».
    - 18 octobre. La véritable légende de l'Éléphant blanc (2) « La Vie populaire ».
    - 2 novembre.
    L'Amour du naturel (Nouveaux Contes cruels) « Le Figaro ».
    - 9 novembre.
    L'Élu des rêves (Propos d'Au-delà) « Gil Blas ».
    - 13 novembre.
    NOUVEAUX CONTES CRUELS. Paris, à la librairie illustrée. In-18, couv. impr. : 150 pp. y compris le faux-titre et le titre; et 1 f. n. ch. (table). Édition originale. Il a été tiré qq. ex. sur papier du Japon. Enregistré dans la Bibliographie de la France du 1er décembre 1888. Ce volume contient l'inédit suivant : Sylvabel.
    - 15 novembre. Conte de fin d'été (2) « La Vie populaire ».
    - 15 décembre.
    N.-S. Jésus-Christ sur les planches (Chez les Passants) « Gil Blas ».
    LE SECRET DE L'ÉCHAFAUD - 1 vol. in-18. Marpon et Flammarion (Reproduction du texte de l'Amour suprême).

    1889
    - 7 avril - 2 mai. Tribulat Bonhomet (2) « La Vie populaire ».
    - 18 avril.
    L'Amour sublime. (Propos d'Au-delà ) « Universal Review ».
    - 25 avril - 7 novembre. L'Ève future (2) « La Vie populaire ».
    - 10 août.
    Le Meilleur Amour. (Propos d'Au-delà) « Le Figaro ».


    Posthumes

    1890
    - 15 janvier. L'Amour sublime « La Revue d'Aujourd'hui » (mensuelle. Tola Dorian, 15 janvier 1890) .
    - 17 janvier.
    AXËL. Paris, maison Quantin. In-8, couv. impr. : 1 f. blanc au recto, portant au verso la liste des ouvrages du même auteur; 1 f. (faux-titre; au verso : justification du tirage de luxe); 1 f. (titre); 300 pp. et 2 ff. n. ch. (table et marque de l'éditeur). Édition originale. Il a été tiré 20 ex. numérotés sur papier de Hollande.
    - 8 février.
    CHEZ LES PASSANTS. (Fantaisies, pamphlets et souvenirs). Frontispice de Félicien Rops, gravé à l'eau-forte. Paris, Comptoir d'édition, estampes, livres, musique ( Impr. Destenay, St-Amand - Cher). In-18, couv. impr. : 2 ff. (faux-titre et titre; au verso, justification du tirage de luxe) et 320 pp. La p. 305, non chiffrée, contient la table des matières; les pp. 307 à 320 , des annonces de librairie. Édition originale. Il a été tiré 15 exemplaiues sur papier du Japon, numérotés 1 à 15, contenant une double suite de frontispices. Ce volume contient les inédits suivants : L'étonnant couple Moutonnet . Peintures décoratives du grand Opéra. La couronne présidentielle (distribué en placard, note Revue indépendante).
    - 1er mai.
    Préface inédite de l'Ève future « La Nouvelle Revue » (Publiée par G. Guiches).
    - 15 mai.
    Vers inédits « La Revue d'Aujourd'hui ».
    - 1er juillet.
    Variantes d'Axël « La Revue indépendante » (Publiées par R. de Gourmont).
    - 1er août.
    Fragments inédits de l'Ève future, le Vieux de la Montagne, le Tsar et les Grands Ducs « Mercure de France » (Publiés par R. de Gourmont).
    - 7 novembue.
    L'ÈVE FUTURE - 1 vol. in-18 jésus de lV-383 p. Impr. Imbert. Librairie Charpentier (Reproduction du texte de la première édition. On a omis la dédicace : Aux rêveurs, aux railleurs).

    1891
    - Janvier.
    Fragments inédits de l'Ève future « Mercure de France » (Publiés par R. de Gourmont).
    - 17 février.
    Les filles de Milton (Propos d'Au-delà) « L'Écho de Paris » (Publié par R. de Gourmont).
    - 25 mars.
    Tarentelle « Le Magazine français illustré » (mensuel. A. Lacroix, dir. litt. - Albert Daudyl, dir. administratif - 1891 - le 25 puis le10 du mois depuis mai).
    - 28 mars.
    L'ÉVASION. Drame en una acte, en prose. Paris, Tresse et Stock (Mayenne, lmpr. A. Nézan). In-18, couv. impr. : 2 ff. (faux-titre et titre); 1 f. (préface signée R.D.); 1 f. (autre faux-titre etb"Distribution") et 24 pp. Édition originale. (Reproduction du texte de la Revue Contemporaine).
    - 1er mai.
    Pages inédites : Lord Lyonel « Mercure de France » (Publiées par R. de Gourmont).
    - 10 septembre.
    Me Pied (Propos d'Au-delà) « Le Magazine français illustré ».

    1892
    - Janvier. Pages inédites « Mercure de France » (Publ. par R. de Gourmont).
    - 1er mai.
    Entre l'ancien et le nouveau (Propos d'Au-delà) « Revue de l'Évolution ».

    1893
    -Janvier. Fragment de roman (Propos d'Au-delà) « Mercure de France ».
    PREMIÈRES POËSIES - 1vol. Lacomblez, à Bruxelles. Reproduction du texte de la 1ère édition.
    - 10 mai.
    NOUVEAUX CONTES CRUELS ET PROPOS D'AU-DELA. Paris, Librairie Calmann-Lévy. (Impr. Chaix). In-18, couv. impr. : 2 ff. (faux-titre et titre); 1 f. (note de l'éditeur); 1 f. (autre faux-titre) et 280 pp. Édition en partie originale dont il a été tiré 40 ex. numérotés sur papier de Hollande.Reproduction pour les Nouveaux Contes cruels du texte de la 1 ère édition.

    1894
    - mars.
    Le Convive « Le Journal ».
    - 23 juin.
    MORGANE. Le Mans, Librairie Chamuel (Impr. Monnoyer). In-8 de 232 p. Il a ét tiré 100 ex. numérotés sur Japon. (Reproduction du texte de la l ère édition). Première édition dans le commerce.

    1896
    23 octobre. ELEN - 1vol, in-8 de 171 p et portrait : Villiers sur son lit de mort, par Franc Lamy, Librairie Chamuel, 23 octobre 1896 (Reproduction du texte de la 1 ère édition).

    1897
    Mars (13). LA RÉVOLTE - vol. in-18 jésus de 61 p. Lagny. Impr. Colin. Paris, Libr. Stock, mars 1897 (Repr. du texte de la 1 ère édition).

    1899
    - 1 er mars. HISTOIRES SOUVERAINES - vol. in-4. Deman, Bruxelles. Culs-de-lampe, ornements de Teo Van Rysselberghe.
    Choix d'œuvres comprenant : Vèra. Vox populi. Duke of Portland. Impatience de la foule. L'Intersigne. Souvenirs occultes. Akédysséril. L'Amour suprême. Le droit du passé.Le tsar et les grands-ducs.L'aventuce de Tsé-i-la. Le tueur de cygnes. La céleste aventure. Le jeu des grâces. La maison du bonheur.Les amants de Toléde. La torture par l'espérance. L'amour sublime. Les filles de Milton.

    1900
    ISIS - 1vol. in-18 jésus. M. Thone. Impr. Bruxelles. Librairie internationale. Paris et Bruxelles, 1900. (Reproduction du texte de la 1ère édition).
    AXEL - vol, in-18. Société française d'édition d'art. 9-11, rue St-Benoit. Paris, 1900. (Reprod. du texte de la 1ère édition).

    1905
    L'ANNONCIATEUR - 1 plaq. in-16. Impr. Hérissey, Évreux. Libr. Ferroud, Paris. Compositions de Louis-Ed. Fournier gravées à l'eau-forte par X. Lesueur, 350 exemplaires, dont 1 à 15 sur japon et 16 à 350 sur vélin d'Arches.

    1906
    AKÉDYSSÉRIL - 1vol. in.8. Louis Conard, Paris. Illust. de G. Rochegrosse. 50 japon ancien, 20 japon impérial, 15 japon, 150 vélin teinté.

    1909
    HISTOIRES INSOLITES et L'AMOUR SUPRÊME en un vol. sous le titre DERNIERS CONTES. Paris, Mercure de France.

    Traductions

    En anglais.
    L'Aveu, traduit par A. Symons. Days andWight,1889.
    La Révolte, trad. par Mrs Th. Barclay. Fortnigthly Review, décembre 1897.
    L'Évasion,traduite par la même.
    Ces deux pièces ont été publiées à Londres en 1901, chez Durkworth, 1 vol. in-18 jésus avec introduction.
    Les Contes cruels.
    La torture par l'Espérance, a paru en 1896 dans le Strand Magazine, avec illustrations. Le traducteur a signé l'œuvre, tout simplement !

    En allemand.
    M. Hans Eins Ewers a publié sous le titre : Grausame Geschichten, le premier volume de sa traduction des Œuvres complètes de Villiers. Ce volume contient 23 contes; tous ne font pas partie des Contes cruels.

    Source

    www.sisyphe.com


     

  • VITEZSLAV NEZVAL A PARIS


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    Après la rencontre éblouie d’André Breton en mai 1933, Vitezslav Nezval (1900 – 1958) invita Paul Éluard et André Breton à Prague, au début de l’année 1935. Ayant organisé des conférences à leur attention, ce fut l’occasion pour Breton de rédiger deux textes théoriques majeurs : Situation surréaliste de l’objet et Position politique de l’art d’aujourd’hui. La force de l’amitié ressentie par le poète tchèque est telle qu’il éprouve le désir de revoir ses compagnons d’aventure. Le rendez-vous est fixé, en juin 1935, au moment du Congrès International des Écrivains pour la Défense de la Culture qui se tient à Paris. De ce grand jour, Nezval a tiré un livre de souvenirs, Rue Gît-le-Cœur, du nom de « la petite artère noire » (André Breton, Les Vases communicants) dans laquelle se trouve le restaurant où se réunissaient Nezval, Breton, Éluard et Péret. L’indication donnée par Bernard Noël dans sa préface donne le ton : « Nezval ne vient pas à Paris en touriste (…) mais en pèlerin désireux de visiter les lieux poétiques. » Essayiste et romancier, Nezval fonda le groupe surréaliste tchèque en compagnie de Styrsky et Toyen. Il fut, avec Karel Teige, le chef de file du Poétisme. De retour à Prague, Nezval n’a revu ni Éluard ni Breton. Celui-ci n’a jamais pris connaissance de ce livre d’amitié folle. Guy Darol
    ________________

    Rue Gît-le-Cœur (Ulice Gît-le-Cœur, 1936), récit traduit du tchèque par Katia Křivánek, préface de Bernard Noël. Editions de l’Aube, « Regards croisés », 1991, 144 pages, illustrations, 9,91€.

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    ________________

    (Biskoupky, Moravie, 1900 — Prague, 1958). Après ses débuts poétiques en 1922, il rejoint le groupement d’avant-garde Devětsil, et donne des recueils se réclamant du poétisme dont il se fait le théoricien avec Karol Teige (L’Acrobate, 1927 ; Édison, 1928 ; Poèmes à la nuit, 1930 ; Le Manteau de verre, 1932). En 1934, toujours avec Karol Teige, il fonde le premier groupe surréaliste pragois et publie les recueils, La Femme au pluriel (1936), Prague aux doigts de pluie (1936) ainsi que des ouvrages de prose poétique (Moscou l’invisible, 1935 ; Rue Gît-le-cœur, 1936 ; Le Passant de Prague, 1938). En 1938, il rompt avec le surréalisme et publie des poèmes d’inspiration sociale et patriotique. Après 1945, il soutient avec enthousiasme le régime communiste dont il devient le premier poète officiel (Staline, 1949 ; La Grande horloge, 1949 ; Le Chant de la paix, 1950), tout en essayant, parfois, de résister à la vague du réalisme socialiste qui déferle sur la littérature (Les Ailes, 1952 ; Les Bleuets et les villes, 1955 ; L’Inachevée, 1960). Créateur prolifique, « poète d’une fantaisie prodigieuse et d’une sensibilité hors du commun quant à la mélodie de la langue » (Hanna Voisine-Jechova), il a publié près d’une centaine d’ouvrages de valeur inégale : recueils de poésies, romans, pièces de théâtre, livres pour enfants, écrits théoriques, études consacrées à des poètes et à des peintres, ainsi que des traductions et un volume de souvenirs (De ma vie, 1959, inachevé).

  • PAUL VALET ❘ HOMME DU REFUS

     


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    Du côté du refus plus que de l’acquiescement, Paul Valet (1905-1987) s’est avéré depuis Pointes de feu, son premier recueil, le poète de tous les dénis, surtout lorsque ceux-ci s’appliquent à la raison. Incapable d’une parole définitive, il est tenté par la contradiction, séduit pareillement par l’avers et l’envers de toute idée parce que la vie est multiplicité et mouvement. Poète, traducteur (il est le premier à faire connaître Joseph Brodski en France), peintre, il exerce par ailleurs la médecine en banlieue ouvrière.
    Quand il choisit Valet pour pseudonyme, Georges Schwartz envisage la poésie comme une émanation de Dieu dont l’écrivain ne peut être que le serviteur et le témoin. S’il se dit double, c’est d’une part pour préparer le lecteur à entendre les affirmations contradictoires qui le déchirent, c’est d’autre part pour ouvrir l’homme à des réalités infinies, à des dépassements, à de nouvelles évidences.
    Ainsi, Paul Valet est-il habité de tous ces êtres successifs qui depuis l’incertaine origine en appellent à un homme enfin lavé de sa misère. Il se souvient d’un toujours qui est le temps intemporel et ce toujours est un cri de souffrance millénaire.
    La poésie de Paul Valet, mosaïque d’éclats arrachés à la « mémoire seconde » est un enfantement qui touche au cœur des êtres restés debout, campés dans leur hostilité à toute doctrine d'étau. Elle a l’odeur de la révolte, c’est-à-dire un parfum de crasse, de sueur, de sang et, dans l’époque de résignation où nous sommes, elle est un encouragement à vivre, encouragement qui place sur le mot espoir un large sourire d’humanité.
    Cet écrivain discret qu’aimèrent Henri Michaux, Jean Dubuffet, Cioran, Maurice Saillet, Pascal Pia et Maurice Nadeau, préférait le commerce des amitiés authentiques aux transactions de casse et de séné qui agitent les coteries.
    Entre 1983 et 1986, Paul Valet a conçu une quinzaine de recueils dont Paroxysmes et Multiphages, deux ouvrages sertis d’aphorismes et de poèmes lapidaires qui exclament l’adverbe toujours, le toujours de la colère et de l’étonnement. Un texte de Cioran, préalablement publié, ouvre Paroxysmes. Plus loin dans le livre, on lit cette phrase de Paul Valet : « Je refuse toute préface et postface et la race. »
    L’éditeur ne semble pas s’être attardé sur cette recommandation, allant sans doute au plus pressé, à l’efficace. Paul Valet qui se voulait conséquent n’avait sans doute jamais songé à sa postérité. A présent que la postérité songe à lui, on souhaiterait qu’elle ne fasse preuve d’aucune inconséquence. Guy Darol


    Article publié dans Quoi Lire # 1, avril 1988

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    Multiphages, Paul Valet, Librairie José Corti, 56 pages.
    Paroxysmes, Le Dilettante, 87 pages


    Œuvres de Paul Valet


    Pointes de feu, Horizons, 1948
    Sans muselière, G.L.M., 1949
    Poésie mutilée, G.L.M., 1951
    Comme ça, G.L.M., 1952
    Matière grise, G.L.M., 1953
    Les poings sur les « i », Julliard, 1955
    Lacunes, Mercure de France, 1960
    Table Rase, Mercure de France, 1963
    La porte qui me porte, Mercure de France, 1965
    Paroles d’assaut, Editions de Minuit, 1968
    Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre ?, Mai Hors Saison, 1983
    Solstices terrassés, Mai Hors Saison, 1983
    Mémoire seconde, Mai Hors Saison, 1984
    Vertiges, Granit, 1987
    Multiphages, José Corti, 1988
    Soubresauts, Calligrammes, 1988
    Traduction du russe
    Seize poèmes de Joseph Brodski, Les Lettres nouvelles, 1964
    Requiem d’Anna Akhmatova, Minuit, 1966

     


    Sur Paul Valet


    Ø Cahier Le Temps Qu’il Fait n°5, sous la direction de Guy Benoit, 1987
    Textes de Guy Benoit, Madeleine Chapsal, André Chedid, E.M. Cioran, Pierre Drachline, Jean Dubuffet, Jean-Louis Giovannoni, Constantin Jelenski, Dominique Labarrière, Patrice Repusseau, Dora Vallier,Yvonne Vineuil, Serge Wellens.
    Traduction par Paul Valet d’une poème de Joseph Brodski
    Textes inédits de Paul Valet
    Iconographie, bibliographie
    Ø Le Grand Hors-Jeu ! n°66, 1992
    Liminaire par Guy Benoit
    Choix de poèmes
    Correspondance
    Témoignages de Christian Arjonilla, Patrice Repusseau, Pierre Drachline
    Eléments de biographie
    Œuvres et articles récents sur Paul Valet

    Ø Paul Valet – Soleil d’insoumission, Jacques Lacarrière. Jean-Michel Place, 2001

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  • JEAN-PIERRE GEORGE ❘ METAPHYSIQUE DU STRIP-TEASE

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    En marge des méthodes actuelles qui recommandent de surproduire pour exister un peu, Jean-Pierre George est un écrivain du compte-gouttes. Il publie peu mais  qu’il écrit bien !
    L’illusion tragique illustrée, son premier livre, fut édité en 1965. Ce compagnon discret des Situationnistes avait été contacté par Guy Debord pour participer de l’aventure mais Jean-Pierre George lui préféra la dérive des passions qui brûlent. L’auteur de La Société du spectacle dont on ne peut nier l’humeur sélective jurait cependant que L’illusion tragique illustrée était un ouvrage majeur.
    Le Diable et la Licorne vérifie, d’une certaine manière, ce que les Situationnistes exigeaient de la vie : qu’elle soit inspirée par les chauds principes de Charles Fourier, qu’elle suive les vicinales de l’amour vrai plutôt que l’autoroute des vanités.
    C’est au cours d’une soirée chez Henri Lefebvre – marxiste éminent dont l’œuvre réflexive décrit les rapports entre langage et marchandise – que Jean-Pierre George s’éprend de L.M. (Lady Madonna), reine du strip-tease aux grandes heures du Crazy Horse Saloon. Rita Lenoir transcende le jeu de la mariée mise à nu en se vouant à ce type de théâtre que fit germer Antonin Artaud. Dès lors, elle intéresse Marcel Maréchal, Antoine Bourseiller et tous ceux qui voient en elle l’incarnation combinée des masques de Georges Bataille et de Paul Delvaux.
    Ses performances déplacent Jean-Paul Sartre, Léonor Fini , Jack Nicholson, Lucia Bose. Elle est la femme hantée par excellence, celle dont la nudité révèle les fantômes.
    Promis à une carrière d’écrivain officiel, Jean-Pierre George s’épanouit à la lumière de L.M. Plus exactement, il grandit et souffre dans son ombre. Car il est inutile de dire que Jean-Pierre George disparaît à l’instant où apparaît sa Madone. Il n’est plus rien que dévouement absolu, adoration infinie, pur amour. Cependant, l’illusion tragique se dresse entre son idole et sa passion, quelque chose comme cette abrupte vérité égale de la mort : une fin de partie.
    Jean-Pierre George s’enferme alors dans l’attente, entre des murs qu’il peint en noir. Sa vie tout à fait privée de lueur se recrée au sein même de ce livre dont la portée est supérieure à celle d’un simple témoignage. Le Diable et la Licorne, grand œuvre assurément, où résonnent les sonorités hyperdéliques de Peter Hammill (Van Der Graaf Generator), des Beatles et des Doors, fait écho à la vertigineuse poésie des damnés que furent Jean-Pierre Duprey et Stanislas Rodanski. D’ailleurs, L.M. (Rita Lenoir) n’est pas sans rappeler la Rita de La Victoire à l’ombre des ailes, l’héroïne en celluloid du roman sans comparaison de Rodanski.
    Quant à ce troisième ouvrage de Jean-Pierre George, prosateur aux paupières de jupes, il est écrit comme un cristal. A travers lui s’exprime toute cette période aventureuse (la décennie soixante) qui  hésita entre révolution et éclipse, errance et étreinte.
    Certaines de ses pages auraient pu prendre place dans l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton, cette antithèse du mensonge que Guy Debord confia un jour à Jean-Pierre George sans se douter – mais Debord n’était-il pas voyant ? – qu’il allait être lu par un grand écrivain post-punk. Au demeurant, Le Diable et la Licorne peut être honnêtement considéré comme un ultime traité de l’amour fou. Guy Darol


    Le Diable et la Licorne, Métaphysique du strip-tease

    Jean-Pierre George.

    La Table Ronde, 16 €.

    Pascal Comelade dans ses Ecrits Monophoniques Submergés (Editions Camion Blanc, 1999) :

    "Rita Lenoir, la plus fameuse strip-teaseuse du monde, a participé à la pièce de Picasso Le Désir attrapé par la queue, représentée en 1967 à Saint-Tropez, avec un accompagnement musical de Soft Machine, en chair et en os et en personne."


  • LE MAGAZINE DES LIVRES ♯ 25

     

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    SOMMAIRE

    Digressions] Guest stars par Joseph Vebret

    DOSSIER
    Sexe et littérature par Olivier Bessard-Banquy
    Genèse et métamorphoses de la littérature érotique
    par Tang Loaec
    Question de genre
    par Anne Bert
    La nudité, la femme et l’art
    par Orlando de Rudder
    Extension du domaine de la littérature érotique
    par Tang Loaec
    Contre l’érotisme
    par Orlando de Rudder

    RENCONTRES
    Marcelin Pleynet : « La solitude a un lien indissociable avec la création » par Joseph Vebret
    Michel Le Bris : « Donner aux lecteurs une part des trésors accumulés pendant une vie »
    par Bertrand du Chambon
    UNE VIE D’ÉCRIVAIN
    Sandro Veronesi : « Donner une deuxième chance à la réalité » par Thierry Richard
    ENTRETIENS
    Patrick Cauvin : « Peut-on encore mener une carrière de "raconteur" ? » par Olivier Quelier
    Émile Brami : « Pour qui aime la littérature, il y a des écrivains indispensables »
    par Joseph Vebret
    Sébastien Doubinsky. La confession de Billy the Kid
    par Éric Bonnargent
    Dominique Inchauspé : « L’influence du journaliste est supérieure à celle de l’écrivain »
    par Joseph Vebret
    Juan Asensio : « Judas ou le refus d’être aimé, le refus de l’Amour »
    par Éric Bonnargent
    Antoni Casas Ros. L’écriture anonyme
    par Éric Bonnargent et Marc Villemain
    APARTÉ
    Annie Lemoine. Nouvelle vie : l’écriture par Laure Rebois

    CLASSIQUE
    Vladimir Nabokov. Portrait d’un auteur en illusionniste par Frédéric Saenen
    PERDU DE VUE
    Stig Dagerman. Le jeu avec la mort par Michel Loetscher

    LE CAHIER DES LIVRES
    Focus, Romans, Polars, SF, Théâtre, Documents, Musique, Revues, Beaux livres, BD, En vrac

    Les livres que vous n’avez pas lus]
    Des météorites signées José Bergamín par Bertrand du Chambon
    Chemin faisant] Déroutes par Pierre Ducrozet
    Les mains dans les poches] Le goût estival du morbide par Anthony Dufraisse
    Musique & littératures] Brassens, poète chapardeur par Jean-Daniel Belfond
    Relecture] Le crime de Lord Arthur Savile, Oscar Wilde par Stéphanie Hochet
    Poésies] Host figure l’amante en remontant ses sources par Gwen Garnier-Duguy
    Cinéma & littératures] Une douce odeur de violette par Anne-Sophie Demonchy
    Lire la musique] Passions hendrixiennes par Guy Darol
    Économie du livre] La FNAC, l’agitateur agité ? par Christophe Rioux

    BONNES FEUILLES
    La sélection d’Annick Geille : Promesses tenues
    Fruits & légumes, Anthony Palou
    Nos cœurs vaillants, Jean-Baptiste Harang
    Le Sel, Jean-Baptiste Del Amo
    Écrivains, Antoine Volodine
    Le jour où le ciel s’en va, Jean-Philippe Domecq
    La Montagne de minuit, Jean-Marie Blas de Roblès
    Les meilleurs livres de la période
    par Annick Geille

    Feuilleton] Conseils aux écrivains qui ont la migraine par Christian Cottet-Emard
    Feuilleton] Voyage dans une bibliothèque par Raphaël Juldé
    Feuilleton] L’Auteur et Internet par Emmanuelle Allibert
    Visages d’écrivains] Julien Gracq par Louis Monier

    Avec : Emmanuelle Allibert, Stéphane Beau, Jean-Daniel Belfond, Anne Bert, Olivier Bessard-Banquy, Éric Bonnargent, Brigit Bontour, Arnaud Bordes, Christian Cottet-Emard, Guy Darol, Hubert de Champris, Anne-Sophie Demonchy, Orlando de Rudder, Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon, Pierre Ducrozet, Anthony Dufraisse, Eli Flory, Gwen Garnier-Duguy, Annick Geille, Stéphanie Hochet, Stéphanie Joly, Raphael Juldé, Tang Loaec, Michel Loetscher, Clara Mainardi-Begnis, Valère-Marie Marchand, Ludovic Maubreuil, Christophe Mory, Olivier Philipponnat, Olivier Quelier, Laure Rebois, Thierry Richard, Christophe Rioux, Frédéric Saenen, Marc Villemain, Carole Zalberg. Photos : Louis Monier. Illustrations : Miège et Innocent. 
    Coordination : Delphine Gay.


     

     

  • ROBERT FILLIOU A DIT

    medium_numeriser0041.jpgROBERT FILLIOU, taoïste de gauche, gaga yogi a dit :

    Il faut être intéressé pour devenir intéressant, et si l'on aime, on vous aime.

    Si tu veux être poète, sache que le vrai travail se fait hors de la poésie.

    L'art n'a plus besoin d'art-scène, même si ça existe toujours ; l'art se fait là où tu habites... On fait l'art là où on est.

    Il y a toujours quelqu'un qui dort et quelqu'un qui veille

    Quelqu'un qui rêve en dormant quelqu'un qui rêve éveillé

    Quelqu'un qui mange quelqu'un qui a faim

    Quelqu'un qui se bat quelqu'un qui aime

    Quelqu'un de riche quelqu'un de démuni

    Quelqu'un qui voyage quelqu'un qui demeure

    Quelqu'un qui aide quelqu'un qui gêne

    Quelqu'un qui s'amuse quelqu'un qui souffre quelqu'un d'indifférent

    Quelqu'un qui débute quelqu'un qui termine

    SEULE LA FETE EST PERMANENTE

    Fluxus est juste un mot. Je ne suis pas membre d'un mot. Membre est un mot. Je ne suis pas membre. Je ne suis pas un mot. Je ne suis pas "Je suis". Je ne suis pas "Je ne suis pas."

    Le marché, c'est de la merde. Les grands marchands, les éditeurs, producteurs, agents, critiques : merde !

    Je ne veux pas laisser le champ libre aux proxénètes. Ils transforment tout le monde en putes. Ils "récupèrent" tout. De chaque protestation authentique ils font une source de profit.

    Je ne m'intéresse pas uniquement à l'art, je m'intéresse à la société dont l'art n'est qu'un aspect. Je m'intérsesse au monde en tant que tout, un tout dont la société n'est qu'une partie. Je m'intéresse à l'univers dont le monde n'est qu'un fragment. Je m'intéresse en premier lieu à la création permanente dont l'univers n'est qu'un produit.

    Si nous voulons être libres - tous libres, tous autant que nous sommes, pas seulement certains d'entre nous - nous devons non seulement tolérer mais accueillir le manque de discipline, la paresse, la spontanéité, la fantaisie et l'improvisation.

    Tout le monde est parfait.

    LE FILLIOU IDEAL

    C'est un poème d'action et je vais le présenter :

    ne rien décider

    ne rien choisir

    ne rien vouloir

    ne rien posséder

    pleinement éveillé

    TRANQUILLEMENT ASSIS

    SANS RIEN FAIRE

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  • PHILARETE CHASLES ❘ VIE DE DANIEL DEFOE

     

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    Je connaissais Philarète Chasles par Charles Monselet que je fréquente depuis gironde lurette. Mais je n’encourais aucune chance de lire sa Vie de Daniel Defoe, ouvrage désormais remis en lecture grâce aux soins du coruscant élucidant Éric Dussert qui augmente le texte de sa joyeuse sapience. medium_defoe.jpegExaminé sous ses plus belles coutures par le regretté Claude Pichois, Philarète Chasles, professeur au Collège de France (1841) eut la qualité d’avoir été « un passeur émérite » doublé d’un « champion de la critique impressionniste ». Cet illuminateur des œuvres de Jean Paul, de Robert Burns, de Shakespeare et de l’Arétin fut l’un des premiers à rendre visible le nom de Daniel Defoe quand celui-ci disparaissait derrière la figure broussailleuse mais mandorlée de Robinson. Fantaisie biographique, selon les mots d’Éric Dussert, l’ouvrage introduit l’auteur d’une œuvre assez profuse, par son exposition au pilori à l’entrée de la Cité de Londres. Car ce que l’on sait le moins, c’est l’engagement constant de Defoe contre l’ignorance et la bêtise, ce qui en fait un pamphlétaire méconnu et un locataire des prisons. Philarète Chasles souligne encore qu’il précéda Jean-Jacques Rousseau (lequel estimait ensuite qu’il n’y avait qu’un seul livre à lire avant l’âge de douze ans : Robinson Crusoe), John Locke et Benjamin Franklin sur les voies de la Révolution française et des Lumières. En créant The Review, il n’invente rien moins que le concept de la revue. Enfin avec Alexandre Selcraig alias Alexandre Selkirk, il décrit l’aventure insulaire de Robinson et jette les bases du roman moderne. Ce que nous dit Philarète Chasles, c’est que Daniel Defoe (ou Gentillomme-Dimanche) approcha Alexandre Selcraig et qu’il apprit de ses lèvres qu’il « s’enrôla dans une troupe de boucaniers des mers des Indes » parce qu’il était un réfractaire-né. Son isolement choisi, sur l’île fameuse, qui dura quatre années et quatre mois est un paradigme de la vie érémitique, une inspiration pour des aventures littéraires et ontologiques comme en témoigne, par exemple, l’écart de Henry David Thoreau auprès de l’étang de Walden. Ce que nous dit encore Philarète Chasles, c’est que Defoe fut pillé par Jonathan Swift et qu’il mourut dans la plus absolue ténèbre, en complète indigence. Ce qu’il ne dit pas et que précise le coruscant élucidant Éric Dussert, c’est que l’auteur de Moll Flanders battit campagne pour la reconnaissance du droit d’auteur. Pionnier en de nombreux domaines (c’est quelque chose que de vouloir faire exister un statut de l’écrivain payé en retour ; si mal, que j’invite à croquer dans La Condition littéraire de Bernard Lahire paru aux éditions La Découverte, août 2006), Daniel Defoe est ainsi révélé par toutes ses faces dans « cette biographie aérienne et piquante établie par le critique Philarète Chasles au début du XIXème siècle ». Ce qui est très amusant est qu’Éric Dussert, en parfait exégète, ose y secouer le colosse Michel Le Bris, « spécialiste autoproclamé » en piraterie à propos d’une Histoire générale des plus fameux pyrates, volume attribué à Defoe alors que la bibliographie n’en délivre aucune trace. Précipitez-vous dès aujourd’hui sur cette édition éclairée par Dussert car en plus d’être instructive, elle corrige les faussetés. Guy Darol

    Vie de Daniel Defoe

    Philarète Chasles

    Notes et postface de Éric Dussert

    Éditions Mille Et Une Nuits, 2006

    95 pages, 2, 50 €

    www.1001nuits.com

    Consulter le blog d’Éric Dussert