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GUY DAROL [rien ne te soit inconnu] - Page 53

  • GUY DAROL PARLE DE JOSEPH DELTEIL LE 28 SEPTEMBRE A BREST

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    Joseph Delteil (1894-1978) ne suscite plus l'empressement des plumes médiatiques. Il n'est pas dit cependant que nous renoncerons à porter ce nom synonyme de résistance à la civilisation technicienne. Nous éleverons, autant que nous le pourrons, des statues multicolores à cet oriflamme de joie, grand maître de la littérature épique et du verbe cubiste.

    Celles et ceux qui souhaiteraient en connaître plus (et même encore plus) sur cet écrivain qui annonça, sans batterie fanfare, les premiers exodes hippie et une foi dans l'amour de la vie (bien en berne, de nos jours) digne des clameurs de Henry David Thoreau, n'ont qu'à venir à ma rencontre le 28 septembre 2006 à 18h.

    Facile, je me trouverai au Café de la Librairie Dialogues dans lequel on peut se rendre par la rue de Siam.

    Car c'est dans le Finistère, à Brest, oui, à Brest même, que j'évoquerai le nom de Joseph Delteil, son écriture au vent et cette littérature qui croit à des issues radieuses.

    LIBRAIRIE DIALOGUES

    Forum Roull

    29200 Brest

    02 98 44 32 01

    Rencontre autour de Joseph Delteil

    JEUDI 28 SEPTEMBRE

    18h

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  • LESTER BANGS ❘ JIM DEROGATIS

     

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    Parue en 2000 chez Broadway Books/Random House, la biographie de Lester Bangs (1948-1982) vient de nous arriver, traduite par Jean-Paul Mourlon. Son auteur, Jim DeRogatis, connaît bien son sujet. Non seulement il a rencontré Lester Bangs mais il a approché la plupart des témoins.

    Spécialiste des musiques psychédéliques et défricheur de la littérature rock, Jim DeRogatis possède, de surcroît, les bases utiles pour exposer une trajectoire où il est utile de maîtriser tant soit peu la culture littéraire étatsunienne du siècle dernier.

    Tout d’abord parce que Lester Bangs inscrit son nom au sein d’un nouveau courant, le gonzo journalism, genre dont Hunter S. Thompson est l’initiateur et qui inaugure, en littérature, une nouvelle méthode consistant à placer le moi au devant de toute réflexion.

    Dans l’énonciation du phénomène rock, à la fin des années 1960, Lester Bangs est le premier rock critic à exercer la pratique de la parole subjective tout en laissant aller une plume rapide, généralement caustique et nourrie d’images qui résultent autant des procédés mis au point par Brion Gysin et William Burroughs que du flux verbal introduit par Jack Kerouac. Admirateur de ce dernier, il construit un style où les analogies syncopées et les coïncidences-farces renvoient, sans qu’ils les citent jamais, aux imprécations et aux formules d’Arthur Cravan et de Francis Picabia.

    Avec lui, l’événement rock devient prétexte à des correspondances, à des glissements qui emmènent le journalisme sur le terrain de la littérature.

    Enfin cette nouvelle pratique s’appuie sur une technique jusque là ignorée des rédactions car elle privilégie l’affrontement. Lester Bangs considère, en effet, qu’il importe de secouer les statues pour faire entendre le bruit du dedans. L’épisode le plus notoire étant celui de sa rencontre avec Lou Reed dont il parvient à faire sauter la pose favorisant ainsi  l’expression de vérités aiguës.

    Jim DeRogatis ne se contente pas de narrer, dans leur succession chronologique, les faits qui aboutiront à la destruction physique de Lester Bangs à force d’alcool et de dragées multicolores, il explique la genèse d’un effondrement.

    Et c’est en explorant le pays de l’enfance que le biographe trouve tous les éléments constitutifs de la chute autant que les raisons qui poussent Bangs à écrire profusément comme s’il fallait aller vite, le plus vite possible. L’écriture nous apparaît alors comme une réflexe de survie, l’autre remède (avec les alcools, sirops et comprimés) à la souffrance native.

    Né d’une mère Témoin de Jéhovah et d’un père calciné dans un incendie, âgé de 41 ans, Lester se construit dans l’effroi et le manque d’amour. La drogue et la littérature constituent pour lui deux échappées qui dessinent la forme du chaos. Même s’il cherche éperdument un socle sentimental, il ne parvient jamais à inscrire ses élans lyriques dans une quelconque durée. Aimé des femmes, il ne peut qu’inventer ce don que l’on reçoit, en preuves constantes, tout au long de l’enfance. Lester n’a rien à offrir que son génie flambé et qui brûle lentement comme un écho démultiplié de la mort du père.

    Il devient le meilleur journaliste de Creem, sorte d’organe somptueux de la contre-culture américaine, le prosélyte punk (il en popularisa le mot) et l’agent de propagation du heavy metal. Ses articles ( dans Rolling Stone, Fusion, Village Voice…) sont une source d’inspiration pour Nick Kent et de fascination pour Richard Meltzer, Nick Tosches et Greil Marcus.

    L’ouvrage de DeRogatis est évidemment farci de rencontres et d’évocations. On y croise de bien grandes figures : Captain Beefheart, Patti Smith, David Thomas, Brian Eno, Wayne Kramer, toutes palpables et parfaitement liées au destin de Bangs.

    medium_Birdland.jpgIl contient quelques traductions de textes qui appartiennent à la période qui précède la chute, celle où le rock critic se fait chanteur tout à fait estimable. Également une bibliographie exhaustive qui témoigne qu’en 32 ans d’existence Bangs n’a cessé d’écrire pour ne pas devenir fou ou, simplement, pour ne pas hâter le crépitement du feu. Guy Darol

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    Lester Bangs

    Mégatonnique Rock Critic

    Jim DeRogatis

    tyle="color: #000000;">Éditions Tristram, septembre 2006

    377 pages, 24 €

    En librairie le 29 septembre 2006

    Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Fêtes sanglantes & mauvais goût

    Lester Bangs

    Editions Tristram

    Long-box anthologique 3 CD

    Bande-son de la vie et de l’œuvre de Lester Bangs

    45 titres comprenant des titres connus ou méconnus de Count Five, Iggy and the Sttoges, Richard Hell, Rocket From the Toms, Pere Ubu, Shadows Of Knight, MC5, The Byrds, Bob Dylan, Van Morrison, Rod Stewart, The Vibrators, Wet Willie, The J. Geils Band, Lester Bangs and the Delinquents, Ornette Coleman, Miles Davis, Television, Patti Smith, Toots and the Maytals, Max Romeo and the Upsetters, U Roy, Peter Tosh, The Clash, Public Image Ltd, Captain Beefheart, The Runaways, Black Sabbath, Nico, Wire, Brian no, Alice Cooper, The New York Dolls, The Velvet Underground, Lou Reed, Mott The Hopple, Elvis Presley, Suicide, Kraftwerk.

    Livret de 20 pages avec des textes de Lester Bangs et des photos extraites de sa biographie.

    SONY BMG, septembre 2006

    Turn On Your Mind

    Four Decades Of Great Psychedelic Rock

    Jim DeRogatis

    Hal Leonard, 2003

    Kill Your Idol

    A New Generation of Rock Writers

    Jim DeRogatis

    Barricade Books, 2004.

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    Almost Famous

    Film de Cameron Crowe, 2000

    Avec Philip Seymour Hoffmann dans le rôle de Lester Bangs

    Enfin, voici l’album hautement recommandé par Lester Bangs. Celui qu’il faut prévoir en cas de naufrage et d’île déserte.

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    VAN MORRISON

    Astral Weeks

    WARNER, 1968

    Cet Irlandais de Belfast rend aujourd’hui hommage à Hank Williams et Big Joe Turner. « Pay The Devil », son dernier album (mars 2006) sonne comme une dette acquittée. Van Morrison est un soulman blanc et son grain de voix unique roule les peines de Solomon Burke, les misères de Bobby Womack. En 1968, à 23 ans,  il enregistre « Astral Weeks », séminal album qui ouvre des voies aux complaintes pop. Les meilleurs (Elvis Costello, Willy Deville, Bruce Springsteen) avouent leur descendance dans le sillage de ce huit titres historique. Tant de protestataires ont adopté l’accent de cet artefact-brûlot qu’il est troublant d’écouter « Sweet Thing » et n’importe quel track de Tracy Chapman. Par exemple. Guy Darol

    Website de Jim DeRogatis

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  • FRANK ZAPPA ILLUMINATI BOOTLEGS

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    Il n'y a pas que la Zappa Family Trust qui produise des disques, le Zappa Fan Trust qui oeuvre dans l'ombre vient de réaliser Fillmore West 70, concert du 11 juin 1970 et First Tango In Paris, capture du show à l'Olympia, octobre 1968.
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    Le ci-dessous DVDR n'est autre qu'un bonus au Some Time In New York City (1972), l'album live de John Lennon et Yoko Ono enregistré au Fillmore East avec Frank Zappa en featuring. Il en existe 200 copies.
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    Au passage, n'oubliez pas de visiter www.united-mutations.com et de me renseigner, si toutefois vous étiez présents au concert de l'Olympia. Tous vos témoignages me réjouissent d'avance.

  • MATT ELLIOTT ❘ FAILING SONGS

     

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    Dans un monde perpétuellement menacé par les nouvelles alliances de la religion et de l’hyperterrorisme, les compositions musicales de Matthew Herbert et de Matt Elliott tracent une voie en faveur de l’art au service de la conscience vive.

    The Third Eye Foundation est le pseudonyme de Matt Elliott, un compositeur originaire de Bristol qui décrivit en cinq albums une nouvelle orientation de l’electronica, résolument mélancolique et spirituelle. Depuis qu’il s’est découvert des origines slaves, Matt Elliott écrit une musique sourcière, mêlant sonorités russes et byzantines. Maître des musiques électroniques (à égalité avec Boards Of Canada), il donne forme depuis The Mess We Made (Domino, 2003) à une œuvre sans pareille dans l’univers néo-folk.

    medium_Numeriser0007.4.jpgDrinking Songs (Ici d’ailleurs, 2004) révélait un chant proche de la plainte aux accents de fées, Failing Songs est une collection de titres où les chœurs porté par un ensemble organique (guitare, claviers, cordes) traduisent la décision d’échapper au fléau de la renonciation. Car sous l’impression cotonneuse fournie par une voix épelant les nuées, cet album porte un message éminemment politique, celui d’amener l’esthétique sur un terrain aujourd’hui occupé par les forces en guerre de l’économie.

    Sans doute peut-on simplement s’énivrer de cette splendeur sonore (laquelle évoque autant medium_Numeriser0006.4.jpgPascal Comelade que Robert Wyatt) sans atteindre le cœur du propos. Mais Failing Songs est de ces œuvres qui méritent l’écoute intensive et la recherche du sens caché. C’est pourquoi cet album est bien celui qu’il faut arracher aux bacs où s’amoncelle l’insignifiant et cela sans attendre le prochain attentat.

    Enfin, Matt Elliott qui n’est pas un go-between intense des scènes parisiennes sera en concert le dimanche 8 octobre au Café de la Danse et il est tout aussi indispensable d’aller à sa rencontre. Guy Darol

    MATT ELLIOTT

    Failing Songs

    Ici d’ailleurs/Discograph

    Sortie : 23 octobre 2006

    En concert au

    Café de la Danse

    5, passage Louis-Philippe

    75011 Paris

    Dimanche 8 octobre, 19h30

    www.thirdeyefoundation.com

    www.icidailleurs.com

    Café de la danse

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  • JEAN LUPU ET LES VALISES DE LA MORT

     

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    Après avoir publié La Bague, les éditions Michel Champendal s’apprêtent à faire paraître Les Valises de la mort, du même Jean Lupu.

    Quand un grain de sable enraye la mécanique bien huilée de votre existence, vous pouvez devenir, malgré vous, un violeur d’une créature de rêve, un assassin, un kidnappeur, un fugitif, et rencontrer l’amour et la mort.

    En quelques mots, voici le schéma de ce nouveau roman qui s’annonce noir, très noir.

    Les Valises de la mort

    Jean Lupu

    à paraître aux éditions Michel Champendal

    http://mchampendal.blogspot.com/

    Lire ici l’entretien avec Michel Champendal

  • FRANZ KAFKA EN BANDE DESSINEE

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    On connaissait les couples Céline/Tardi, Druillet/Flaubert, Gary/Verret, Proust/Heuet, Tolstoï/Rabate, ces noces éblouissantes de la littérature et de la bande dessinée. Voici L’Amérique (celle de Franz Kafka) adaptée en trois tomes par Daniel Casanave, auteur de Macbeth (d’après Shakespeare), L’Histoire du soldat (d’après Ramuz), Ubu Roi (d’après Jarry). Le graphisme envoûtant est de Robert Cara qui a publié (avec Daniel Casanave) un almanach anti-clérical.
    Le premier tome est paru. Il comprend les trois premiers chapitres du roman de Kafka. Le second tome (chapitres 4, 5 et 6) est annoncé pour la fin de l’année.



    L’Amérique – tome 1 sur 3
     Une villa aux environs de New York
     80 pages – Format 22X30 cm – noir & blanc
     20 €
     Éditions 6 Pieds Sous Terre
     www.pastis.org/6piedssousterre/
     6pieds@pastis.org

  • POETIC GLADIATOR ❘ GUY PERROT L'OCTOGENEUR

     

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    Guy Perrot aka l'octogêneur et Pascal Perrot aka Poetic Gladiator se produiront en direct live le mercredi 20 septembre à 20h au café-concert l'Éclipse, 13 avenue de Saint Ouen, 75017 Paris, Métro La Fourche.

    Entrée libre

    medium_Guy_Perrot.jpgÀ 86 ans, le doyen des slameurs, spécialiste de l'humour pitbull, sait encore mordre là où il faut.

    Quant à Poetic Gladiator, il pratique une poésie engagée, enflammée, pamphlétaire (en un mot comme en cent, hardcore) et, lorsque la fantaisie lui en prend, des raps a capella.

    Bref, vivez une soirée intense et vibrante.

    Vous pourrez dire : "J'y étais".

    Venez nombreux !

    Consulter

    http://insurrectionpoetique.mabulle.com/

  • FRANK ZAPPA ❘ KENT NAGANO

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    © Solange Guéry

    Dans la liste des créateurs les plus originaux avec qui Kent Nagano a collaboré, un nom saute aux yeux: le regretté Frank Zappa, rocker iconoclaste, guitariste virtuose, satiriste mordant, provocateur de métier et compositeur de musique dite sérieuse à ses heures.

    «Comme compositeur, je le classe parmi les grands maîtres du 20e siècle», a dit Nagano après avoir dirigé l'Orchestre symphonique de Londres dans des enregistrements d'oeuvres de Zappa il y a une vingtaine d'années.

    Même si le fondateur des Mothers of Invention n'était pas exactement un inconnu, Nagano ne le connaissait que de nom quand il l'a rencontré pour la première fois au début des années 80. Il venait d'apercevoir le nom de Zappa sur la liste de commandes qu'allait diriger Pierre Boulez («l'un de mes professeurs les plus importants»). Intrigué, Nagano a fait confirmer l'information par les assistants de Boulez puis il a téléphoné au bureau de Zappa pour savoir s'il écrivait aussi des oeuvres orchestrales.

    Zappa a communiqué avec Nagano et lui a envoyé toutes ses partitions. La légende veut qu'avant de les lui remettre, Zappa ait demandé à Nagano : «Es-tu sûr que tu peux jouer cette musique?»

    «Ça a résulté en une amitié assez spéciale, se souvient Nagano. Je suis resté souvent chez lui et on a eu plusieurs discussions importantes. Il m'a choisi pour diriger l'Orchestre symphonique de Londres (du 11 au 14 janvier 1983). Il n'était pas satisfait des performances qu'il avait entendues, il a donc choisi un chef et un orchestre en qui il avait confiance. C'est la première fois que j'ai travaillé avec le London Symphony et notre relation continue encore à ce jour.»
    Plusieurs articles ont mentionné que Zappa n'était pas satisfait de ces enregistrements, qu'il avait critiqué les musiciens de l'Orchestre symphonique de Londres. Pour en avoir discuté avec le principal intéressé, Nagano n'en croit rien.

    «Au contraire, il était profondément touché par ces séances d'enregistrement, corrige le chef d'orchestre. C'était des séances extrêmement difficiles. Évidemment, tout le monde était étonné. Zappa ne savait pas à quoi s'attendre, l'orchestre pensait «ah... de la musique légère», tout le monde était vraiment hors contexte. Mais on avait trop peu de temps pour un projet aussi énorme. Le but était de viser la perfection. Tout le monde s'est engagé avec un bel enthousiasme. Je me souviens, à la fin, l'orchestre s'est levé et a donné une ovation à Zappa. Frank avait les larmes aux yeux. C'était vraiment un moment de partage et Frank était... hum... touché.

    «C'est vrai que Frank était toujours un peu provocateur. Mais ses paroles ont été citées hors contexte. Il disait que c'était vraiment dommage qu'un compositeur doive faire avec le manque de répétitions, le manque de temps dans un système où il faut vendre des billets. Il réfléchissait à cette difficulté, mais aussi (RIRES) il se disait que c'était toujours comme ça puisque Mozart se plaignait de la même chose!

    «Pour bien jouer sa musique, ça prenait énormément de répétitions. Il faut dire aussi que les orchestres et les chefs ont évolué depuis les années 1980. Ce qui était difficile à l'époque est normal aujourd'hui.»

    Alain de Repentigny, La Presse, San Francisco

  • CLAUDE TARNAUD ❘ STANISLAS RODANSKI

    Cher Monsieur,
    Je viens de lire vos articles concernant Stanislas Rodanski et vais tâcher de débusquer une édition de "La victoire à l'ombre des ailes" (peut-être l'édition Christian Bourgois est-elle encore disponible).
    Permettez-moi d'évoquer un auteur que je viens de découvrir par hasard et que vous citez à propos de Rodanski, à savoir Claude Tarnaud. En recherchant quelques informations le concernant sur internet, ce qui m'a conduit à votre site, je n'ai guère trouvé de traces bibliographiques et biographiques (exception miraculeuse : une photographie sur un site consacré à Jacques Rigaut). Quant aux recherches en bibliothèque, elles m'ont permis de découvrir qu'un dossier lui avait été consacré dans le premier numéro de la revue "Supérieur Inconnu" (où l'on retrouve la fameuse photo "Souvenir de Genève").
    Finalement, fort peu de choses concernant cet auteur, mais peut-être pourrez-vous m'expliquer ce silence, injuste si j'en crois "L'Aventure de la Marie-Jeanne" et "De ou Le bout du Monde", deux ouvrages enthousiasmants qui ont été réédités par un petit éditeur en 2000 et 2003. Il y aurait pourtant matière à dérives autour de cette figure et j'espère que d'ici peu un passionné nous en fera profiter.
    Sans aucun doute connaissez vous l'"Aventure de la Marie-Jeanne" où apparaissent des lettres signées Stan Lancelo. Tout un réseau de "coïncidences" envoûtantes se développe au long du récit et la lutte avec la murène dans les eaux claires de l'Océan Indien m'ont immédiatement évoqué la scène de la Dame de Shangaï  où les deux amants, Rita et Orson, se réfugient dans les salles d'un Aquarium d'où surgissent les monstres marins parmi lesquels une énorme murène.
    Je ne sais si Stanislas Rodanski a évoqué ce film de 1948 dans ses écrits, mais il y a fort à parier qu'il l'a vu et qu'il a été subjugué par la "blonde" Rita Hayworth. Mais sans doute en savez-vous plus sur ce point de même que sur la très mystérieuse Béatrice de La Sablière...
    En espérant ne pas vous importuner, l'actualité nous rappelant à la dure réalité.
    Très cordialement.
    -align: justify;">Michel Frémon
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    "Il y aurait matière à dérives autour de cette figure", écrit Michel Frémon.
    Claude Tarnaud ne m'est connu que par le rapprochement de son nom avec celui de Stanislas Rodanski (photo) et je sais toute la reconnaissance que lui doivent Bernard Cadoux et Eugène Durif, émérites exégètes de l'oeuvre méconnue de Lancelo.
    J'ai sous les yeux le numéro spécial publié par la revue Actuels en avril 1983. Dans cette publication dirigée par Henri Poncet figuraient, en hommage à Rodanski, une lettre de Claude Tarnaud et un extrait de L'Aventure de la Marie-Jeanne (1948). En incipit ceci : "L'acte le plus scandaleux est de se taire."
    Je suis dans l'incapacité d'éclairer plus avant ce remarquable lecteur. Je voudrais que ma sapience s'augmente au sujet de Claude Tarnaud. Mais il serait scandaleux de se taire au prétexte de l'impuissance. Il y a tant de ressources. Et parmi elles, les nombreux visiteurs de ce blog qui souvent m'en apprennent. Et comment !
    C'est à vous que je fais appel pour que nous tissions ensemble un oriflamme portant le nom de Claude Tarnaud. Et ce serait notre cadeau à Michel Frémon. Un cadeau au bout de la dérive !

  • FRANCOIS DE ROUBAIX


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    Pionnier du home-studio et du re-recording, François de Roubaix réalisa pour le cinéma des alliages sonores que nul autre n’avait tenté avant lui. Disparu en mer, comme l’héroïne du film Les Aventuriers, ce compositeur de génie est une inspiration constante (Air, Bertrand Burgalat) dont les œuvres sont souvent samplées (Robbie Williams, Lil Bow Wow, Dog Eat Dog) et parfois remixées (Gonzales, Troublemakers, Rubin Steiner). Des soirées DJ lui sont régulièrement dédiées et Gilles Loison publiera prochainement, aux éditions Chapitre Douze, l’absolue biographie du maître des musiques cinématiques. Le trente-sixième volume de la collection « Ecoutez le cinéma » dirigée par medium_Francois_de_Roubaix_Les_Aventuriers.jpgStéphane Lerouge était certainement l’un des plus attendus. Tous ceux qui ont vu Les Aventuriers de Robert Enrico se souviennent de la solaire prestation de Joanna Shimkus et du magnétique duo à barbe Delon-Ventura mais chacun sait que ce qu’il en reste surtout est le thème sifflé par François de Roubaix et la voix des Swingle Sisters (Christiane Legrand) chantant « Enterrement sous-marin » sur un orgue d’église. La force du lent Samouraï de Jean-Pierre Melville repose sur la présence d’Alain Delon (alors grandiose ) et une bande originale qui sait à la manière de Lalo Schifrin ou de Bernard Hermann (voir la partition de Psychose) créer l’action lorsque la caméra s’abstient d’en produire. C’est ainsi que ces films plutôt conséquents demeurent deux monuments pour les oreilles. Guy Darol

    La sortie officielle du livre de Gilles Loison aura lieu  pendant le week-end hommage à François de Roubaix qui se déroulera les 9 et 10 septembre au Divan du Monde, rue des Martyrs à Paris.

    Vous pouvez suivre ce lien pour en savoir plus :

    <
    www.francoisderoubaix.com/frame/framemac.htm>

    medium_Livre_emboit.2.jpeg



    <
    www.francoisderoubaix.com

    <www.chapitre12.com

    < www.cineparty.com

    HOMMAGE A FRANCOIS DE ROUBAIX AU DIVAN DU MONDE

    Samedi 9 Septembre 2006

    Heure: 18:00 - 22:30
    Résumé: WEEK END FRANÇOIS DE ROUBAIX
    Description: 2 journées et soirées consacrées au célèbre compositeur des musiques des films LE VIEUX FUSIL, L’HOMME ORCHESTRE (...) et pour les amateurs de dessins animés, le générique de CHAPI CHAPO.
    Le Divan et le fan club de François de Roubaix organisent un week-end de rencontres, master class, débat et forum autour de la création des musiques de films vues pas François de Roubaix (disparu très jeune), ses arrangeurs et la nouvelle générations d’artistes béophiles.


    18h-20h30 : Projection du court métrage : « Vision » d' AURELIA KOFFLER-DAUSSE (musique de Benjamin de ROUBAIX, en hommage à son père)
    Avant première : projection du 52’ : « François de ROUBAIX, l’Aventurier » de JEAN YVES GUILLEUX et ALEXANDRE MOIX
    FORUM / DEBAT : « le REMIX » (avec des représentants : SACEM, UCMF, éditoriaux et des musiciens remixeurs)

    20h30-22h30 : « CONCERT MIX ET REMIX » : concert de TROUBLEMAKERS
    Projection : « L’Homme Orchestre » de SERGE KORBER

    22h30 : SARABANDE de MIX avec différents musiciens mixeurs qui nous font l’amitié de venir faire une apparition d’une 1⁄2 h à 1 h chacun

    Dimanche 10 Septembre
    Heure: 14:00 - 22:59
    Résumé: WEEK END FRANÇOIS DE ROUBAIX
    Description: 2 journées et soirées consacrées au célèbre compositeur des musiques des films LE VIEUX FUSIL, L’HOMME ORCHESTRE (...) et pour les amateurs de dessins animés, le générique de CHAPI CHAPO.
    Le Divan et le fan club de François de Roubaix organisent un week-end de rencontres, master class, débat et forum autour de la création des musiques de films vues pas François de Roubaix (disparu très jeune), ses arrangeurs et la nouvelle générations d’artistes béophiles.


    14 h 00 – 18h30 : Projection (en avant première public de la version restaurée) du Film : « Les AVENTURIERS » de ROBERT ENRICO
    Plateau Témoignage sur F.DE ROUBAIX (avec J.Y GUILLEUX ; O .BLOCH LAINE ; J.P PELISSIER ; P.ENRICO ; S. LEROUGE ; SERGE KORBER ; la famille et les amis…)
    Projection « Les ONIX » spectacle en live de marionnettes de et avec BERNARD MAITRE (musique co-écrite avec F.de ROUBAIX)
    Projection « CHARO » Ballet avec Rosario

    18h30- 20h30 : « JOURNAL de BORD » concert de l’Orchestre Cinématographique de Paris, des musiques de Films de F.de ROUBAIX
    « SKETCH » Lancement de l’Association : « Les Amis de François de ROUBAIX »
    Puis, Remise du PRIX COUP de POUCE
    « BŒUF » Concert de Jazz des Copains de François avec : G.BILLECARD ; M.LAFERRIERE ; M.FONTANNE ; B.MALABRE ; S.LAFERRIERE ; P.Y.SORIN ; B.DE ROUBAIX .